15 juillet 2009 – 15 juillet 2019 : 10 ans de vélo en montagne

Hé bien voilà, ma première sortie en montagne, c’était le 15 juillet 2009, il y a tout juste 10 ans avec un enchainement col du Tourmalet et col d’Aspin en guise de découverte avec mon vieux VTC à l’époque.

10 ans déjà et des milliers de kilomètres parcourus en France, Andorre, Espagne, Italie, Suisse et Belgique dans les massifs montagneux, sur les routes des 4 coins de la France, mais aussi sur celles du Giro d’Italia, du Tour des Flandres, de la Flèche Wallonne, de Liège Bastogne Liège, du Tour de Lombardie, de Paris Roubaix, du Tour de Suisse.

Et aussi des parcours plats et historiques sur les plages du Débarquement en Normandie, le Canal du Midi, la Vélodyssée le long de l’Atlantique, des souvenirs.

Quelque chose que je n’osais même pas imaginer ou rêver à l’époque ! Et ça fait maintenant des souvenirs et des anecdotes par centaines positifs comme négatifs. Mais toujours avec le plaisir de pédaler dans des paysages sublimes ! C’est un ressourcement inestimable pour rester en forme. Canicule, neige, pluie, orages, grêle, brouillard, vent, chutes, les voyages et les périples avec les bagages…

En 10 ans maintenant ça fait 130 fois l’Aspin, 92 fois le Tourmalet, 29 fois la Hourquette d’Ancizan, 11 fois Hautacam, 18 fois le Soulor, 7 fois l’Aubisque pour les principaux mais aussi 10 fois le Mont Ventoux, 4 fois la Madeleine, plusieurs fois le Galibier, Croix de Fer, Glandon, Izoard, Pas de Peyrol et des tas d’autres routes, Finestre, Alpe d’Huez, Puy de Dôme, Pic de Nore, Bonette, Iseran, Agnel, Stelvio, Gavia, Mur de Grammont, Mur de Huy, Sormano, Ghisallo, lac de Côme, Saint Gothard, Furka, Grimsel, Grand Colombier, Mont du Chat, Bisanne, Roselend, Pailhères, Larrau, Envalira…

Avec des souvenirs inestimables comme la Patrouille de France en entrainement au Mont Ventoux, les avions en chandelle…à côté de moi alors que j’étais tout seul à le grimper à 2 km du sommet, la vipère lâchée au dessus de moi par la buse qui a sursauté au moment où j’arrivais et qu’elle décollait, le nid de vipères sur lequel j’ai failli marcher au col de Menté, ce sanglier qui a traversé à fond juste devant moi quand je faisais le tour du Mont Ventoux, la piqûre de guêpe dans la descente du Grand Colombier à pleine vitesse alors que je fonçais pour attraper le train 2 km plus loin…que je vais finalement louper pour quelques secondes, les biches qui courent pendant plus de 2 minutes à côté de moi le jour où je suis à la fin de ma sortie avec l’enchainement des 3 côtés du Ventoux, le Tourmalet en chemisette à plusieurs reprises entre les rdv et les livraisons de jus, le Mont Ventoux dans un vent à 130 km/h et une descente à pied à retenir le vélo, le port de Boucharo en pleine canicule sans ombre à m’adosser contre la roche en espérant trouver un peu de fraicheur, les montées en VTT au Pic du Midi avec la nuit à la belle étoile là haut, pédalo sur le lac d’Annecy, se tirer la bourre avec des hollandais et des australiens dans le Tourmalet, le tournage au col d’Aspin, le Tour de France en haut du Tourmalet, de l’Aspin, du col d’Azet, la descente de l’Aspin sous un déluge avec le téléphone et l’appareil photo noyés, les marmottes croisées un peu partout, le Tourmalet sous la neige 2 fois, le camion qui se renverse là où je suis passé 5 secondes auparavant dans le col de la Placette, les tablettes de chocolat suisses oubliées au fond de mon sac durant une journée de 130 km par 40°C en Lombardie sur les hauteurs du lac de Côme, le Tourmalet sous les orages d’été avec les éclairs tout autour de moi, le sprint dans le Tourmalet pour dépasser le troupeau de brebis avant un rétrécissement pendant la transhumance, les descentes à lâcher les guidons à plus de 70 km/h pour prendre des photos, la vache qui fait tomber mon vélo qui était adossé au sommet du col d’Aspin et qui lèche tout l’intérieur de mon casque, la tendinite au genou en allant voir le Tour de France à Payolle, impossible de poser le pied par terre et de marcher une fois là bas mais arrivé au sommet du col d’Aspin quand même, batailler avec des brebis pour pouvoir me mettre à l’ombre du seul arbre à des kilomètres à la ronde, la sortie des 5 cols par Peyresourde, Aspin, Tourmalet, Soulor, Aubisque, le Mont Ventoux sous la neige, le calvaire dans les Baronnies par -8°C un 1er janvier, les pavés de Paris Roubaix dans la boue en velib’ et en costard, sûrement mon plus gros coup de folie, l’Ariège sous des trombes d’eau, des tas de supers rencontres un peu partout, les ascensions tout seul tranquille en montagne en plein hiver, le dos bloqué en arrivant au sommet du Tourmalet, cet âne qui mord à pleines dents dans mes guidons, la grêle au sommet du Stelvio à plus de 2750 m d’altitude entre la Suisse et l’Italie avec les balafres en fin de descente, les chutes sur le verglas en plein hiver du côté du lac d’Annecy, la déco du vélo, les sorties en plein hiver avec les raquettes dans le sac pour continuer quand ce n’était plus praticable, crevaison au fin fond du massif Central après une journée de travail, la montée à Superbagnères dans la nuit avec la tendinite au genou, le périple de 2 semaines à travers la Provence, la Suisse, l’Italie, le Jura et l’Auvergne, l’Aspin à Noël et le jour de l’an dans le froid, les 2 voitures qui se rentrent dedans juste derrière moi dans le Tourmalet, l’hélico de gendarmerie qui aterri sur la route du Tourmalet après un accident, la galère dans le col du Mont Cenis après le col du Finestre, les 97 km/h dans la descente du Ventoux, avoir croisé Cadel Evans, Martin Fourcade et pas mal de coureurs pro, mais aussi avoir tapé la discussion avec Marc Madiot croisé par hasard à Paris, des sorties à plus de 200 ou 250 km et 5500 m de D+ avec l’impression de voler sur les routes et aussi des sorties de grosses galères.

Et puis il y a aussi les chutes, celle à 65 km/h dans la descente du col du Glandon en 2013 avec le Mont Blanc en guise de décor, où je me suis éclaté la figure et le genou avec l’os apparent et pas mal de blessures, la reprise 2 semaines plus tard en changeant mes pansements au sommet des cols (avec une bonne galère dans le col de la Madeleine après la montée de la Croix de Fer) et la phrase prémonitoire 4 ans et demi avant la gamelle à 55 km/h dans le col des Palomières, béquilles, presque 2 mois d’arrêt. Chuter, mais toujours se relever pour terminer même si tu te demandes comment tu vas réussir à enlever les tâches de sang sur la guidoline.

Et puis aussi la série de visite aux urgences du coup après les chutes et les accidents, Pau (2010), Auch (2011), Tarbes (2012), Albertville (2013), il y avait eu Rodez avant (2007) mais pas à cause du vélo.

Et puis aussi du vélo dans quelques grandes villes, de quoi comparer la cyclabilité de ces endroits, Paris, Lille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Avignon, Clermont, Grenoble, Genève, Milan, Bruxelles, Bayonne, au total 56 départements et 6 pays.

Pour les sorties les plus longues c’est 262 km et 5500 m de D+ (col de Peyresourde, col d’Aspin, col du Tourmalet, col du Soulor, col d’Aubisque) et 225 km et 5550 m de D+ (col de Murs, Mont Ventoux par les 3 côtés, col de la Liguière) et aussi des 200 km dans tous les massifs.

Et 10 ans après, il y a toujours la même motivation pour faire des longs raids et continuer à grimper, même si à chaque hiver je me dis que c’est la dernière fois que je roule dans le froid, la neige, le brouillard, toujours là en un seul morceau avec les mêmes vélos et pour rien au monde je ne les changerais) ! On verra dans 10 ans avec d’autres souvenirs en plus !

Le vélo est magique car il offre une sensation de liberté, de plaisir de la nature et surtout il permet à tout le monde de pouvoir prendre du plaisir en faisait du sport en fonction de ses capacités et des terrains que l’on aime que ce soit sur du plat, des faux plat, du vallon, des côtes courtes et raides ou de la haute montagne en fonction de son physique et ça c’est génial car après pour chaque personne, la satisfaction de l’effort et du défi quel qu’il soit est délicieuse.

Petit florilège en musique.

On se retrouve dans 10 ans !!

(6 commentaires)

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    • Jacques Daleas on 19 juillet 2019 at 11 h 09 min
    • Répondre

    Bonjour Idris

    Très beau texte Idris.

    Cela fait de très nombreuses années que je te suis à travers ton blog.
    J’ai eu la chance de te croiser quelques fois.

    Continue de nous abreuver de tes récits pendant longtemps encore.
    Cela sera toujours un grand plaisir de te lire.

    Au plaisir de te recroiser un jour.

    Jacques Daleas.

    1. Bonjour Jacques !! 🙂
      Je me souviens effectivement de quelques fois où nous nous sommes rencontrés (la Montée du Géant une année et aussi le jour du pasage du Tour de France au Tourmalet), ton message me fait très plaisir et j’espère vraiment te recroiser !!

      A bientôt !! 🙂

  1. Toujours grand plaisir à te retrouver et à te lire, belles aventures pour tes 10 années de vadrouille, bon anniversaire !!!

    1. Merci à toi Ludo !! 🙂 ça me fait plaisir !! 🙂

  2. Bon anniversaire mon Idris !
    10 ans de FOOOLIIIIIIIEEEEEE !!!! Mais quand on aime…
    Gros bisous en attendant de nouvelles aventures pour la prochaine dizaine !

    PS : la video est en rade !

    1. Merci à toi Joris !! 🙂 Et en espérant se revoir bientôt pour pédaler de nouveau !! 🙂
      Je viens de recharger différemment la video, elle est de moins bonne qualité mais normalement c’est bon 🙂

      Bises

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