Pour ce jeudi 19 septembre, il fait beau, c’est ma journée de repos mais il faudra quand même que je sois au travail en fin d’après midi.
Je pars en milieu de matinée.
Je n’ai pas excessivement envie d’aller au col du Tourmalet, je vais plutôt opter pour le col d’Aubisque via le col du Soulor et une boucle par le Béarn en passant chez une copine.
Pour éviter quelques kilomètres pénibles sur la grande route, je vais opter pour prendre le train jusqu’à Lourdes, ce qui me permettra aussi d’avoir le temps de prendre une douche et de me changer avant d’aller au travail.
Il fait un temps très brumeux le matin en plaine mais je sais qu’en montagne il fait beau.
J’arrive à la gare de Lourdes, j’enfourche le vélo, direction la voie verte pour rejoindre Argelès.
Je m’y attendais un peu mais je sens déjà que je n’ai pas des supers jambes, la période est très chargée et stressante et ça se ressent jusque sur le vélo…
La piste cyclable est mouillée, je suis sous la bruine, il fait plutôt frais. Je fais une petite pause âne.
En approchant d’Argelès, le brouillard commence à se dissiper et je vois le soleil, ouf !! J’enlève ma veste thermique car je pense qu’il va faire très doux rapidement.
Une fois à Argelès, c’est parti en direction du pied du col du Soulor. L’approche commence par 3 km à presque 9 %. Je suis quand même content d’être en train de grimper même sans avoir de bonnes jambes. Après cette côte, 9 km de faux plat me permettent d’être surpris de mon rythme. Tant mieux pour moi.
J’arrive à Arrens, c’est parti pour l’ascension du col du Soulor. 7 km à 8 %. Je commence l’ascension en me prélassant, un peu comme il y a 4 jours lors du 100 eme Tourmalet. Puis petit à petit, instinctivement je hausse le rythme et je me retrouve à bloc. Je suis à bloc, ça fait plaisir de se faire mal aux jambes, mais il me manque entre 1 à 2 km/h par rapport aux moments où je suis bien en forme.
Les kilomètres défilent et je savoure le paysage qui m’accompagne et qui permet de mieux gérer la pente. Je suis un peu cramé pour m’amuser à sprinter en passant le sommet à 1474 m,mais je suis monté entre 12,5 et 13 km/h. Je suis un peu rassuré. Je serai en vacances dans 1 mois, si je continue de pédaler régulièrement il y a sûrement moyen de faire remonter la forme, mais à cet instant…je ne savais pas encore ce que donnerait la suite…
Au col du Soulor, je ne m’arrête pas et je continue en direction du col d’Aubisque (1709 m) qui est à 10 km.
Je bascule sur la route du cirque du Litor, toujours aussi vertigineuse et sublime. D’abord 2,5 km de descente où je peux m’amuser à frôler le ravin puis ensuite la route repasse en faux plat montant. Là je savoure la très faible circulation par rapport à l’été.
C’est un régal ! Je commence à sentir un petit creux. Je mange une pâte de fruit avant que la pente ne se raidisse sur les 3 derniers kilomètres. Je lève le pied car je me sens un peu fatigué après le Soulor à bloc et la sortie n’est pas finie non plus.
Quel plaisir d’arriver au sommet !! Et surtout quelle chance !!
Je ne m’attarde pas trop car l’heure tourne. Il fait suffisamment doux pour envisager la descente en manches courtes et je repars en direction du col du Soulor.
Bien sûr, dans ce sens, je fais plein d’arrêts photos. Je réattaque les 2,5 km de montée pour rejoindre de nouveau le col du Soulor (et un petit arrêt âne à nouveau).
Et là, je tourne à gauche, direction la descente côté béarnais vers Ferrière.
Une descente de 12 km que je fais tranquillement avec quelques pauses photos mais surtout prudemment en raison du mauvais état de la route et des gravillons.
Je parcours la vallée jusqu’à Arthez d’Asson et là c’est parti pour une petite découverte pour moi, la petite côte de Lestelle Betharram, pas bien long, 5 km environ et pas bien raide mais à ce stade j’avais vraiment faim et j’étais en route pour le ravitaillement chez Marie, mais du coup mes jambes s’effilochaient^^
J’arrive à Lestelle Betharram, le village est assez sympa. Je vérifie le chemin que je dois prendre et je continue donc en direction de Montaut à quelques kilomètres où j’arrive chez Marie, la bonne copine.
On se cale tous les deux dans son jardin au soleil en grignotant. Très bon moment relax et comble du bonheur, il y a un âne et un poney juste à côté !!
La quiétude est rompue par un appel de mes collègues. Journée de repos un poil tronquée…
Allez, il faut repartir. Je quitte Marie et réenfourche mon vélo. Je vais repartir direction Lourdes à environ une vingtaine de kilomètres pour reprendre le train de là bas. Je me retrouve sur une toute petite route étroite qui traverse la forêt et pendant 15 km je ne vois pas une voiture, presque à me demander si je ne me suis pas perdu, il y a des nids de poule partout, des branches d’arbres à éviter en permanence mais au moins je suis tranquille.
Puis je commence à revenir sur des routes de taille normale et j’entre dans l’agglomération de Lourdes.
J’en suis bien content. J’arrive à la gare avec 106 km au compteur et 2200 m de D+.
Une petite sortie pour s’évader qui fait un bien fou à la tête. Pour les jambes, elles tournent pas mal mais les sensations restent moyennes, il faut continuer à pédaler pour faire revenir la forme.
Commentaires récents