Je voulais profiter de ce dimanche 1er mai, où il ne pleuvait pas trop pour pédaler un peu. Ma soeur étant rentrée ce week end, j’ai décidé de ne pas partir trop longtemps pour la voir avant qu’elle ne reparte.
Du coup j’ai décidé d’aller vers Sainte Marie de Campan et j’hésitais entre aller du côté du col d’Aspin et de la Hourquette d’Ancizan ou alors aller du côté de La Mongie (à 4 kilomètres du sommet du col du Tourmalet) sachant que le col du Tourmalet est encore indiqué fermé.
Dans la vallée jusqu’à Sainte Marie de Campan je n’avais pas de très bonnes jambes je dois dire… Le vent était très faible et sur le plat, je ressentais déjà une douleur aux cuisses (qui dataient de la veille). De ce fait, je pensais plutôt aller vers le col d’Aspin plutôt que La Mongie. Pendant tout le trajet je n’ai aps arrêter de fixer le Pic du Midi et l’endroit où se trouve le col du Tourmalet afin de déceler si le col pouvait être ouvert ou pas en fonction de la neige. A cette distance c’était impossible de savoir bien évidemment. J’étais déçu de mes jambes mais j’ai quand même constaté que dans les dernières côtes avant Sainte Marie de Campan, ça allait un peu mieux. Du coup sur un coup de tête je suis parti direction La Mongie et le Tourmalet. Le panneau indiquait bien le col fermé et je pensais donc qu’il devait y avoir une barrière après La Mongie qui empêchait de passer. Dans ma tête je pensais déjà à enjamber cette barrière. Je précise que je suis parti avec le VTC en prévision de la route en mauvais état.
Sainte Marie de Campan :
Les 4 premiers kilomètres de l’ascension sont faciles, pas à plus de 5% mais déjà je me disais que j’avais fait une erreur d’y aller parce que je n’avais pas de bonnes sensations… et je doutais même de ma capacité à aller jusqu’à La Mongie… Mais dès le 5e kilomètre d’ascension à 7% (avant d’avoir les 12 derniers kilomètres à 9% de moyenne), je me suis senti mieux dans les gros pourcentages…comme quoi… Et quand j’ai commencé les 12 derniers kilomètres à 9% de moyenne, ça allait bien mieux et là je peux carrément dire que je me sentais très bien et c’était un réel plaisir. J’étais sur le 2e plateau (39 dents) et c’était nikel. Par contre la douleur aux cuisses se faisait toujours ressentir et bien que sur le moment j’avais de bonnes jambes, je craignais d’avoir très mal aux jambes au sommet.
Juste avant La Mongie, j’ai rattrapé un autre cycliste sur un vélo de route qui avait une remorque (à une roue) dans laquelle il avait mis son sac), au moment où je l’ai dépassé on a échangé quelques mots, très sympa le monsieur. D’habitude quand je monte le Tourmalet par ce versant, je tiens le 2e plateau jusqu’à l’entrée de La Mongie avant de mouliner sur la fin car ça devient difficile. Là dans les paravalanches juste avant La Mongie, là où la pente est très raide pendant plusieurs centaines de mètres (12% et plus) je me suis rendu compte que je tournais les jambes sans soucis et donc je me suis dit que ce serait cool si j’arrivais jusqu’au sommet là dessus. La traversée de La Mongie est très raide sur certains virages et je guettais la sortie de la station pour voir si il y avait une barrière et là en fait il y avait juste un petit panneau indiquant « route barrée ». La route étant dégagée j’y suis allé.
Par contre, de suite, vu qu’on a passé la station, la route est en plus mauvais état avec notamment beaucoup de gravillons. A ce moment, j’ai pensé que je n’avais pas prévenu mes parents que je rentrerai plus tard que prévu et qu’il ne fallait pas m’attendre pour le repas du midi mais je ne voulais pas m’arrêter pour leur envoyer le texto vu que j’étais dans le rythme alors me voici en train de les appeler sur une pente à plus de 10%… Il a fallu bien appuyer sur les pédales pendant la minute où j’ai appelé… Après c’est parti pour les 4 derniers kilomètres très raides et bien durs. A chaque fois que j’ai monté le col du Tourmalet par ce versant, les 4 derniers kilomètres m’ont parus bien plus durs que la montée jusqu’à La Mongie. Les virages présentent une grosse dénivelée et je dois dire que je galérais dans les relances mais je ne voulais pas changer de plateau maintenant si proche du sommet. Les plaques de neige déjà très fréquentes en bord de route depuis La Mongie, commençaient par endroit à envahir un peu la chaussée. A un moment il y avait juste la place pour une roue de vélo pour passer… Les voitures ne le pouvaient pas ou alors un 4*4. La neige étant en train de fondre, de grosses rigoles d’eau traversaient la route, suffisamment pour partir en aquaplanning dans la descente… Alors que j’approchais de la fin, la vue était magnifique et dans les derniers virages, c’était des murs de neige de 3 à 4m de haut qui bordaient la route! C’était génial de pédaler au milieu. Les dernières centaines de mètres à 15% ont été dures mais c’était la fin. J’étais bien content d’arriver au sommet de ce col mythique sur le 2e plateau! (je suis monté sur 39*26 tout au long de la montée), c’est une petite performance que je ne recherche pas forcément mais dont je suis plutôt content. . Et j’étais bien content aussi d’avoir le VTC pour la fin sur cette route! Là haut toujours ce panorama magnifique et il n’y avait pas de vent c’était vraiment un plaisir, il faisait frais mais pas trop froid et j’ai passé environ 15min en manches courtes.
Durant ces 4 derniers kilomètres ce fut durs quand même, vu l’accumulation depuis plus de 10 kilomètres de pourcentages constamment à plus de 8 ou 9%. Les gravillons sur plusieurs centaines de mètres n’ont rien arrangé non plus…mais monter le Tourmalet en début de saison avant même l’ouverture officielle sur une route encore enneigée par endroit c’est magnifique!
Plaque apposée le 21 juillet l’an passé :
Vue côté Luz Saint Sauveur :
Côté Sainte Marie de Campan (on voit La Mongie au fond à gauche) :
Les murs de neige dans le premier virage de la descente (ou dernier virage de la montée c’est selon le point de vue) :
La Mongie (à gauche) :
Vue sur Gripp (juste après La Mongie dans le sens de la descente), on voit la route en bas avec le camping et l’étang juste à côté :
Après j’ai entrepris la descente et là je me suis arrêté plein de fois pour prendre toutes les photos (panorams, panneaux…) car dans la montée je n’ai pas voulu m’arrêter. Sur les 4 kilomètres entre le sommet du Tourmalet et La Mongie j’ai été très prudent mais après je me suis lâché et j’ai fait une pointe à 86,5km/h.
J’ai pris quelques gouttes de pluie dans la vallée mais rien de bien méchant par contre le vent soufflait quand même un peu de face et ça ralentissait. Au final j’ai fait une belle sortie de 95 kilomètres et 2180m de D+.
A la fin j’ai senti que les 4 derniers kilomètres avaient été durs et que j’avais du bien appuyer sur les pédales pour garder le 2e plateau car j’avais bien mal aux jambes! Mais quelle satisfaction!
3 pings
[…] je commence à être de plus en plus impatient de retourner au col du Tourmalet. Il y a 4 ans, j’avais pu le grimper le 1er mai. Cette année j’espère qu’en deuxième partie du mois il sera […]
[…] 2016 !! Cette date est propice aux belles sorties en vélo pour moi. Il y a 5 ans jour pour jour, le dimanche 1er mai 2011, j’avais déjà grimpé le col du Tourmalet, au milieu des murs de neige, et l’année […]
[…] le col du Tourmalet un mois d’avril et les fois où j’ai pu le monter le 1er mai (2011 et 2016), la route était recouverte de nombreuses rigoles d’eau provenant de la fonte des […]