Voilà une bonne journée qui a été un long contre la montre entre Bourg d’Oisans et Annecy avec passage à Albertville. Un vrai bon samedi de mois d’août.
Tout a commencé lorsque Joris du site bosses21 et alpes4ever m’a dit qu’il allait en vacances à Bourg d’Oisans. Je lui avais dit qu’il était possible que j’aille grimper le col de la Croix de Fer par la Maurienne aujourd’hui et qu’éventuellement nous pourrions nous voir au sommet si il le grimpait par la Romanche. Et là il m’a proposé, d’aller au camping où il était avec sa famille à Bourg d’Oisans le vendredi soir afin de faire l’ascension du col de la Croix de Fer (2067m) ensemble par la Romanche.
Il pouvait venir me chercher en gare de Grenoble vendredi soir. Pour la suite du programme de la journée, j’avais un temps pensé à rentrer à Albertville en enchainant avec l’ascension du col de la Madeleine (1993m) par La Chambre mais finalement j’ai plutôt programmé d’aller à la fête du Lac d’Annecy en Haute Savoie. Du coup, après le col de la Croix de Fer, j’avais prévu de descendre par le col du Glandon sur La Chambre et de prendre le train en tout début d’après midi pour repasser à Albertville, laisser le vélo, prendre une douche et ensuite de repartir en train à Annecy pour rejoindre des amis qui y allaient. Et le soir ensuite je pouvais me faire déposer à Albertville.
Voilà donc le programme.
Le col de la Croix de Fer (2067m) c’est un col que je voulais vraiment grimper car mon père l’avait grimpé il y a plus de 30 ans lorsqu’il était étudiant à Grenoble. Il s’agit du premier col qu’il a grimpé dont il m’a parlé. Il a également monté le col du Galibier et aussi la station des Deux Alpes, mais c’est surtout l’ascension du col de la Croix de Fer dont il m’a parlé. Ce serait un joli clin d’oeil pour lui que de rouler et de grimper là où il est déjà passé en vélo.
Vendredi soir donc, je suis parti en train avec mon vélo en direction de Grenoble. J’ai pris le strict minimum mais le minimum quand même dans le sac à dos. J’ai vraiment fait gaffe car c’est autant de choses que j’aurais à porter dans le sac pendant l’ascension.
Déjà pour rejoindre Genoble à seulement 80 km d’Albertville il m’a fallu 3h de voyage car des travaux sur la voie oblige à faire un détour et à changer de train à la Tour du Pin dans le Rhône…
Je suis donc arrivé tard à Grenoble où Joris est venu me chercher. Nous sommes allés à Bourg d’Oisans au camping où il était installé avec sa famille. Nous avons donc remonté toute la vallée de la Romanche que j’avais déjà faite 2 fois en vélo.
Joris et sa famille très sympa.
Ils m’ont prêté une tente pour la nuit. C’était agréable car il ne faisait vraiment pas froid.
Le lendemain matin (le samedi 3 août) nous avions prévu de partir vers 8h45 de façon à arriver pour le pique nique au sommet du col où sa famille devait nous rejoindre en voiture.
Nous sommes donc partis vers 8h45, avec le soleil en train de se lever, il faisait déjà plus de 20°C. Le pied du col de la Croix de Fer (2067m) se trouve à Rochetaillée à une dizaine de kilomètres de Bourg d’Oisans dans la Romanche. Pour éviter le début de la vallée de la Romanche, nous sommes passés par une toute petite route que Joris avait repéré. Après quelques kilomètres nous avons rejoint la vallée de la Romanche pour faire les 5 km restant jusqu’à Rochetaillée.
Le village d’Huez est là haut dans le creu
A partir de là il nous restait 31 km de montée. Une pente très irrégulière avec les premiers kilomètres très roulant avant une première rampe de 5 à 6 km à 9% environ suivi d’une descente de plus de 2 km à 12% par endroits avant d’enchainer sans transition sur une pente à 11 puis 12% sur plus d’un kilomètre et la suite à 9% environ sur 6 km supplémentaires. La pente passe sous les 4% pendant 2 km au niveau du lac de Grand Maison avant une courte descente et le final de presque 5 km entre 5 et 7%.
Voilà ce qui nous attendait.
Nous avons donc commencé l’ascension avec les 3 premiers kilomètres presque plats avant d’arriver à Allemond au pied du barrage du Verney. Là, pendant 800m la route se cabre aux alentours de 8% et grimpe en lacets sur le barrage. C’est vraiment une sensation sympa de voir le village en bas juste devant le barrage et nous qui grimpions sur ce barrage et non pas sur une route longeant le barrage. Un endroit très joli! Une fois sur le barrage, nous avons pris quelques photos puis nous avons roulé sur ce barrage et un autre pont de 600m avant d’avoir quelques mètres de descente puis de commencer les choses sérieuses avec la première rampe qui se dressait devant nous. Le début est à 7% avant que la pente ne passe à 9 puis 10 et même 11% en un endroit. Avec Joris nous nous étions dit que pour ne pas se fatiguer à rouler sur un faux rythme, nous nous attendrions au moment des descentes qui se trouvent dans l’ascension. J’étais plutôt en jambes et je me suis amusé à tenir le 39-25 le plus longtemps possible. Sur le début je faisais le train et nous pouvions discuter avant que je ne prenne petit à petit un peu d’avance. Joris moulinait tandis que j’étais debout sur les pédales en force.
Le barrage du Verney qu’on va grimper
Le pont de 600m qu’on va emprunter dans quelques mètres
Sur la barrage avant le pont qui se trouve plus loin à gauche
On est arrivé d’en bas par Allemond directement au pied du barrage
Sur le pont
Je prenais beaucoup de plaisir à grimper. Les jambes qui avaient un peu fait défaut après le col de l’Iseran samedi dernier, semblaient être de retour. Le 39 dents à l’avant était un peu gros mais c’était sympa de s’amuser à le tenir le plus longtemps possible. Il faut dire que le fait de ne pas avoir de vallée usante ni avant ni après et de n’avoir en fait que l’ascension à faire dans la sortie, ça enlève pas mal de pression au niveau mental. Je savais que quoiqu’il arrive, j’allais arriver au sommet et qu’après je n’avais que la descente à faire jusqu’à la gare, je pouvais donc me permettre de m’amuser et de faire un peu n’importe quoi avec les braquets^^
Finalement sur la fin de cette première rampe je commençais à sentir que ça devenait trop gros et j’ai donc passé le petit plateau sans savoir que j’étais à moins de 500m de la fin de la rampe. La pente est devenue beaucoup moins raide et je me doutais que la première descente allait arriver. A ce moment j’étais à le Rivier d’Allemond. Je me suis donc arrêté pour attendre Joris. J’en ai profité pour manger une pâte de fruit. Joris est arrivé, ses jambes allaient bien aussi et il grimpait au rythme qui lui convenait bien. Il a aussi mangé un peu, il a rempli son bidon à une fontaine qui était là puis nous avons repris la route. Nous voyions en contrebas devant nous à droite, la route qui descendait. Très rapidement nous avons donc commencé à descendre dans un décor de rocaille sublime! Je me suis arrêté pour prendre des photos puis j’ai rejoint Joris qui m’a attendu dans la descente, une descente de 2 km environ, très raide puisqu’elle est annoncée à 12%! Joris qui allait devoir la remonter lors de sa descente sur Bourg d’Oisans commençait à cogiter^^
Le Rivier d’Allemond
Arrivée de Joris à Rivier d’Allemond
La descente avant la remontée à 11%
La descente se fait sur des lacets à vive allure et d’un seul coup sans aucune transition on se retrouve sur la rampe suivante sur une pente à 11%! ça fait bizarre pour les jambes^^ Pour ma part, c’était cette rupture de pente que j’appréhendais et finalement je l’ai très bien encaissé. La route grimpe donc sur du 11% sur une ligne droite avant de passer à 12%. J’étais plutôt bien puisque malgré la pente, je prenais des photos. Cette partie dure un peu plus d’un kilomètre avant d’avoir un léger replat de quelques dizaines de mètres. Je prenais des photos et du coup j’ai eu du mal à anticiper la reprise de la pente à 9 et 10%, j’ai pas pu passer les 3 derniers pignons^^ Du coup, j’ai continué à grimper comme ça. Le décor est superbe!! La route monte tantôt en courbes, tantôt en lacets dans un paysage de haute montagne, de roche, c’est vraiment très beau!
Je prenais toujours des photos en roulant. Un vrai plaisir de grimper sur du 9% avec des bonnes jambes! A un moment Corine, la femme de Joris et ses enfants m’ont dépassé pour s’arrêter quelques centaines de mètres plus loin. Ne sachant pas où était Joris derrière moi, je me suis arrêté pour l’attendre à ce niveau.
Il est arrivé et nous sommes repartis. Nous étions en vue du barrage de Grand Maison à 11 km du sommet. Nous sommes donc repartis, la pente était toujours aux alentours de 8 à 9 voire 10% sur quelques petits portions. Plus nous avançions et plus le paysage était sublime. Je mitraillais toujours de photos. Le paysage au niveau du lac de Grand Maison est tout simplement sublime, nous nous sommes arrêtés pour prendre de superbes photos!! Les 2 km suivants sont à moins de 4%, du coup nous avons pu rouler côte à côte, discuter et profiter de ce paysage! Un très bel endroit qu’on a bien apprécié!
Joris dans un superbe décor
Le barrage du lac de Grand Maison
La route va passer au dessus
Encore un barrage, ce coup-ci je ne vais pas rouler dessus
Sublime à voir avec la route que nous avons grimpé dans ce décor
Une partie du final est en vue au loin
Ensuite la route descend pendant environ 1 km avant que la pente ne reparte sur du 7%. Le paysage derrière nous était superbe car il y avait le lac de Grand Maison en arrière plan. Joris a pris quelques mètres d’avance de façon à me prendre en photo. L’endroit est vraiment sublime et est bien mieux que l’Alpe d’Huez qui n’offre pas beaucoup de beaux points de vue.
Superbe décor
La route continue de grimper en serpentant sur des pentes à 7%. Là il y a plein d’alpages, ça rappelle un peu le Port de Balès à un moment. Il y a beaucoup de vaches et de brebis. Nous voyions le sommet du col du Glandon et la bifurcation avec la Croix de Fer. En arrivant à cette bifurcation à 2,5 km du sommet du col de la Croix de Fer, le sommet est en vue. Je me suis arrêté là pour attendre Joris de façon à faire le final ensemble. Ce final est à 6% et s’est fait avec un petit vent favorable, c’était agréable. Joris qui était déjà venu dans ce coin (il avait déjà monter le col de la Croix de Fer par la Maurienne il y a quelques années) m’indiquait les noms des sommets que nous voyions et notamment les Aiguilles d’Arves qui se découpaient derrière le sommet du col. Un sublime décor!
Un petit air de Port de Balès
La baraque qu’on distingue au loin c’est la bifurcation avec le col du Glandon
Les Aiguilles d’Arves commencent à pointer leurs pics
Le col est en vue
Toujours sublime, on n’a pas envie que ça s’arrête!
Nous sommes arrivés au sommet côte à côte. Sa famille était là. Nous nous sommes fait prendre en photo devant le panneau et la Croix de Fer. Que c’était bon d’être au sommet. J’ai eu une pensée pour mon père qui m’avait parlé de ses souvenirs de son ascension.
La Croix de Fer dans ce superbe décor
Elle vaut le coup d’oeil; c’est pour elle qu’on a grimpé
Cependant, nous étions en retard sur le programme car il était déjà presque 13h. Nous sommes donc repartis vers le col du Glandon. 2,5 kilomètres de descente et 200m de montée à 8%. Autant dire qu’il s’agit d’un col presque gratuit le col du Glandon^^
Le col de la Croix de Fer depuis le col du Glandon
Nous avons mangé au sommet. J’ai fait vite pour ma part car je devais être à la gare de La Chambre à 14h et acheter mon billet de train avant de le prendre.
Je suis parti pour la descente du col du Glandon à 13h20 environ. Et là, d’un seul coup, le décor repasse dans le sublime! La pente est très raide et le vélo part tout seul à 70 km/h. Il fallait faire très attention car il y avait des lacets. Je n’ai pas pu m’empêcher, je me suis arrêté pour prendre des photos. Cependant je suis vite reparti pour faire le reste de la descente d’une traite. Le final du col du Glandon par ce versant c’est plus de 6 kilomètres à plus de 10% de moyenne!!! Avec ce superbe décor, je n’ai qu’une envie c’est de le grimper par ce versant!!
C’est raide!!
Le Mont Blanc est au fond mais pas très visible car très pâle
Je voyais l’heure tourner et j’essayais de faire la descente à bloc sans prendre de risque. C’est assez drôle de savoir qu’on a que de la descente, qu’on roule à plus de 60 km/h et que ça va se jouer à la minute en bas pour le train.
Il faisait une fournaise en bas de la descente! Mais je n’avais pas le temps d’enlever mon K-Way. A Saint Etienne de Cuines, j’ai pris la direction du col de la Madeleine car j’étais sûr d’arriver à La Chambre comme ça et j’ai donc trouvé la gare. J’ai eu juste le temps de prendre mon billet de train et d’arriver sur le quai de parler 2min avec mon père au téléphone et le train est arrivé.
Après un changement à Saint Pierre d’Albigny, je suis arrivé à Albertville. Le temps de laisser le vélo, de vider mon sac à dos, de prendre une bonne douche et de me rpéparer et me voilà parti de nouveau à la gare pour prendre le train pour Annecy pour aller rejoindre des amis pour la fête du Lac. Après un changement à Chambéry, je suis arrivé après 19h à Annecy. Il y avait une foule monstrueuse, plusieurs centaines de milliers de personnes voire plus peut être. Moi qui n’aime pas la foule j’étais servi^^
Le spectacle a commencé à 21h50. 1 heure de feu d’artifice en musique! Tout simplement sublime! Voilà une bonne façon de finir la journée même si rester 5h de bout ça a fatigué un peu^^
A la fin je suis rentré à Albertville sur les coups de 3h du matin.
Pour la sortie en vélo ça a été 70 km seulement pour 1650m de D+. Ce fut une très belle sortie avec Joris. J’ai vraiment apprécié sa sympathie et sa passion du vélo en montagne et je le remercie vraiment sa famille et lui pour l’invitation!! J’ai passé une bonne soirée vendredi soir et une très bonne première partie de journée samedi! C’est dommage que ce soit passé si vite mais ça prouve qu’on bien profité de ces instants entre passionnés.
Voici le lien de l’article sur le site de Joris http://old.bosses21.com/collection_2013-alpes2013-sortie4_croix-de-fer.html
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