Toujours aussi difficile de prévoir une sortie en vélo avec cette météo changeante. En plus, un 1er mai sans pluie au pied des Pyrénées ça reste assez rare… Et cette année n’a pas dérogé à la règle. Heureusement pour ce 2 mai il y a eu une accalmie. De bon matin, je n’étais pas super motivé mais bon, étant donné que sur la suite du mois de mai j’aurais plusieurs week end où je ne pourrai pas pédaler, je n’allais pas laisser passer l’occasion. La question se posait de savoir où j’irai. J’ai réfléchi jusqu’à la dernière minute.
Si je retournais à la Hourquette d’Ancizan ou au col d’Aspin c’était pour les enchainer (Hourquette par Sainte Marie de Campan puis Aspin par Arreau), mais bien qu’il y avait de belles éclaircies, il restait des nuages et mon flair ne me poussait pas à me risquer sur une grande sortie. Et il s’avérera que mon flair a été plutôt bon.
Je me creusais donc la tête pour savoir où j’irai et j’ai décidé d’aller pédaler avec le Ridgeback, ma fidèle randonneuse avec laquelle j’ai peu pédalé cette année. En plus j’ai changé les patins de frein, il fallait les rôder.
De fait, c’était l’occasion de retourner sur la route forestière du col du Couret (1199m). Voilà presque 6 ans que j’y suis allé pour la dernière fois en vélo (entre temps j’y suis repassé pour des randos pédestres). Il ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable notamment pour sa route défoncée et une partie qui se fait dans la forêt.
Là c’était l’occasion d’y retourner et je dois bien avouer que j’ai été moins déçu au niveau du paysage cette fois-ci.
C’est ainsi que je suis parti sur les coups de 9h. Il faisait déjà doux et j’ai tout de même mis ma veste thermique en partant en attendant que la fraîcheur s’estompe totalement. Ça n’a pas duré puisque seulement 4 km plus loin je me suis arrêté pour l’enlever et me mettre en manches courtes pour le reste de la sortie. Il n’y avait pas de vent, c’était bien agréable de pédaler. En plus je sentais que j’avais de bonnes jambes. Et en regardant les montagnes et ces belles éclaircies je me demandais sérieusement si je n’aurais pas mieux fait de partir avec le vélo de route et de faire cet enchaînement que je voulais faire…
La météo semble agréable…pour l’instant :
Une fois à Bagnères, j’ai pris la direction du centre ville pour aller de l’autre côté de la ville et commencer les 11 km d’ascension à 6% de moyenne. Il s’agit d’une montée très irrégulière puisque les 2 premiers kilomètres qui permettent de rejoindre la Croix de Manse (750m – lieu de départ de nombreuses randos pédestres) sont à 11% sur une route en mauvais état. La suite après, offre des moments de répits mais aussi plusieurs kilomètres à 8 ou 9% avec aussi un final de 1,5 km à 11% (max 15%) sur une route dans un état encore plus pourri^^
Mais même si l’ascension n’a rien de très plaisant ni engageant, j’étais content d’y être. En plus quand j’ai vu que les jambes tournaient bien sur ce début à 11%, ça fait vraiment plaisir. Au final je vais tout passer sur le 2e plateau (38 dents sur le Ridgeback) sans même avoir besoin de me mettre sur les plus grands pignons (je ne sais plus le nombre de dents de mes pignons).
La route est étroite et couverte de gravillons. En revanche il n’y a presque pas de circulation.
Début de la montée sur du 11% :
Vue sur le Casque du Lhéris et le début de la vallée de Campan :
En approchant de la Croix de Manse, j’avais une belle vue sur le Tucou (960m) où je suis allé en rando il n’y a pas très longtemps. Un peu plus loin de l’autre côté c’est le massif du Bédat avec la Vierge du Bédat (848m) que l’on peut voir.
Ça redonne envie de repartir en VTT tout ça !
Vue sur le Tucou (plein centre) :
A la Croix de Manse il faut partir tout droit en direction de la plaine d’Esquiou qui va permettre de faire le tour du Monné, ce massif qui se trouve entre la partie un peu en aval de la vallée de Campan et la vallée de Lesponne.
A la Croix de Manse, vue sur la Vierge du Bédat en haut au centre :
Avec le zoom, on la voit à gauche :
Vue sur le massif du Bédat que j’avais parcouru en VTT en janvier :
La route devient très gravillonneuse et offre quelques centaines de mètres de répit avec même un faux plat descendant. A un moment j’ai vu une chèvre au bord de la route qui me regardait fixement arriver, et quand je suis arrivé à sa hauteur, elle a sursauté (comme si elle ne m’avait pas vu^^) et en sautant pour s’en aller, elle s’est…étalée par terre. Sur le coup j’ai cru qu’elle avait une patte cassée mais finalement elle s’est relevée très vite et est partie. Ouf ! Mais même si elle avait une patte cassée je ne sais pas trop ce que j’aurais pu faire pour elle…
Pas super la route :
La chèvre m’attend (je préfère les ânes) :
Peu après la pente reprend ses droits sur du 9%. La route traverse la forêt et je ne peux que distinguer la vue sur la plaine entre les arbres.
Heureusement plus loin, il y a un trou et j’ai pu admirer la vue sur Tarbes, l’aéroport et tout au loin je pouvais même apercevoir la ville de Pau. Si il y avait eu moins de nuages il aurait été possible de voir vraiment très loin vers le Gers et la Haute Garonne.
Un peu plus loin, c’est le Montaigu qui se dévoile. Finalement j’étais bien content des paysages ce coup-ci.
Vue sur la plaine :
Avec le zoom, l’ouest de Tarbes à droite et l’aéroport à gauche, Lourdes est masquée par la colline au milieu :
A la plaine d’Esquiou (1034m) on passe une zone à découvert avec vue sur le Pic du Midi. Un jour je reviendrai là en VTT pour aller au Monné par la piste.
La plaine d’Esquiou (à droite on rejoint quelques belles côtes et notamment le col de Saoucède pour rejoindre Labassère, à gauche c’est direction le col du Couret :
A partir de là on attaque les 3 derniers kilomètres, les moins agréables, dans la forêt et raides. La route serpente dans le massif et les 11% sur 1,5 km dans le final, nécessitent de s’arracher un peu.
Au sommet, à 1199m, je me suis arrêté pour souffler un peu et manger une pâte de fruit. Il n’y a pas grand chose à voir, juste un étroit point de vue. C’est la 2e fois que je monte ici en vélo, c’était plus agréable ce coup-ci mais l’état de la route et surtout les rigoles qui la traversent tous les 50m ne sont vraiment pas agréables. Et je vais m’en rendre compte dans la descente sur l’autre versant…
Petit point de vue du sommet :
Après quelques minutes j’ai continué mon chemin pour descendre de l’autre côté et rejoindre la vallée de Lesponne, de là, j’envisageais ensuite de remonter la vallée en aller retour jusqu’au bout de la route, au Chiroulet (1062m).
En quittant le col du Couret, la route continue de grimper sur quelques centaines de mètres avant de se mettre à descendre. Le premier virage est assez potable mais très vite ça va devenir vertigineux.
Le Pic du Midi au tout début de la descente :
La route se fait très étroite, couverte de gravillons, raides et avec ces rigoles tous les 50m. J’étais sur les freins. Moi qui voulais juste les rôder^^ La pente était raide, jusqu’à -16% sur mon compteur. Si bien qu’en 4,1 km j’ai perdu 450m d’altitude. Quelle descente désagréable ! J’ai eu l’impression de bien user mes patins de frein tous neufs.
Une fois en bas j’étais à l’intersection avec la route de la vallée de Lesponne. A gauche c’était direction Beaudéan pour revenir sur la route de la vallée de Campan et à droite c’était pour remonter la vallée avec le Chiroulet qui est à 7,5 km de là (la vallée fait 10 km au total entre Beaudéan et le Chiroulet).
Après la descente de cette partie raide :
A l’intersection avec la route de la vallée de Lesponne :
J’ai commencé à remonter cette vallée très agréable en traversant Lesponne et plusieurs hameaux. L’ambiance de vie à la montagne qui s’en dégage est juste géniale (souvenirs d’enfance). Les 3 derniers kilomètres jusqu’au Chiroulet sont plus raides avec notamment un kilomètre à 9%. C’était agréable hormis le ciel… En effet, les nuages se faisaient plus nombreux et menaçants. La pluie n’allait pas tarder. Et là intérieurement, je me suis félicité d’avoir fait le bon choix de sortie et de ne finalement pas être allé faire un enchaînement. Se reprendre la flotte 2 semaines après le déluge de la dernière fois, très peu pour moi. Toujours est-il que sur le moment, j’ai accéléré.
Ambiance de montagne, avec le Montaigu derrière :
Les restes d’une avalanche de cet hiver, qui avait coupé la route :
Au Chiroulet (1062m), lieu de départ de nombreuses randos pédestres (lac Bleu, lac d’Ourrec..), je ne me suis pas attardé et j’ai fait demi tour pour descendre. Comme pour la descente du col du Couret, je suis resté en manches courtes tellement il faisait lourd. Je me suis fait plaisir dans la descente avec des pointes à 70 km/h.
Au Chiroulet, bout de la route pour les voitures, début des sentiers de rando :
J’ai vite rejoint Beaudéan que j’ai traversé sur la grande route avant de pouvoir rejoindre la petite route habituelle au niveau de Asté. Là, avant de rentrer j’ai eu envie d’aller prendre une dernière photo du Montaigu et j’ai donc attaqué la montée d’1,2 km en direction de Campan pour pouvoir profiter de la vue sur le Montaigu malgré le ciel menaçant. Juste à côté se trouve le Monné dont j’ai fait le tour aujourd’hui.
Vue que j’adore sur le Montaigu, la vallée de Lesponne d’où j’arrive c’est tout droit, le ciel est menaçant :
Le Monné (à droite) dont j’ai fait le tour en passant derrière pour revenir par la vallée de Lesponne :
Une fois là, j’ai attaqué le retour, à fond pour éviter la pluie. Et là, mes jambes m’ont impressionnées. J’étais vraiment en forme et j’ai pu vraiment bien rouler. Juste avant de passer Bagnères, j’ai commencé à sentir des grosses gouttes de pluie tomber…aie aie aie… Je me suis arrêté à l’entrée de Bagnères pour ranger mon appareil photo dans mon sac. Il est tout neuf, je ne vais pas déjà l’initier aux joies de la natation.
On range l’appareil photo, il tombe des grosses gouttes de pluie :
J’ai ensuite continué mon chemin à plus de 35 km/h. Les gouttes de pluie se sont arrêtées 10 km plus loin. Ouf.
Petit arrêt pour caresser les ânes et j’ai terminé la sortie. Les 22 derniers km se sont avalés à 35 km/h de moyenne.
Salut toi ! :
Il était temps que je rentre, la grosse pluie ne va pas tarder, gros contraste avec la photo du même endroit au début de la sortie :
Plus de 2 mois que je n’avais pas roulé avec le Ridgeback, ça lui a fait du bien.
Au final pour la sortie ça a fait 80 km et 1400m de D+. Le col du Couret a permis de changer un peu de route ce coup-ci, mais ça reste toujours un col que je n’irai pas monter très souvent. Peut être dans 6 ans^^ Ceci dit, je reviendrai sûrement dans le secteur en VTT.
Cela fait un petit bout de temps que les journées entièrement ensoleillées se font attendre… J’ai une nouvelle fois échappé de peu à la pluie…
Par ailleurs, je commence à être de plus en plus impatient de retourner au col du Tourmalet. Il y a 4 ans, j’avais pu le grimper le 1er mai. Cette année j’espère qu’en deuxième partie du mois il sera praticable.
Attendons de voir ce que la suite nous réserve.
(2 commentaires)
1 ping
Coucou IDRIS. Tu occupes toujours une petite « fenêtre » sur notre site. J’allais justement chercher des infos sur le col de l’Arpettaz car un couple de notre club va y fêter son »1000 ème » (si par hasard tu es dans le coin…).
Encore bravo pour tes récits.
PS: Je suis tombé sur ta sortie en vallée de Lesponne . Avec mon épouse, nous nous étions arrêtés pour boire un café et nous sommes restés 4 jours à l épicerie d’autrefois.Pour conclure, merci de valoriser la montagne.
Author
Salut salut à tout le monde dans le club 😀
ça pédale toujours je vois ! 😀 ça fait plaisir d’avoir des nouvelles, 1000e col ben dis donc, ça rigole pas 😀
Je ne serai pas dans le coin pour ma part, je ne sais pas si cette année je passerai en Savoie, ça va me manquer.
Ah oui l’Epicerie d’Autrefois à Lesponne, on y mange bien là bas et ils sont très sympas 🙂
Merci pour ton message ça fait plaisir 🙂
Bon pédalage et bonnes ascensions à tous ! 😉
[…] 02 mai 2015 : col du Couret et vallée de Lesponne […]