21 juin 2018 (17e sortie) : col du Tourmalet par Luz

Jeudi 21 juin, jour de solstice d’été !! Jour le plus long de l’année.

Journée de travail dès 5h30 le matin. Le matin je pars en vélo sur Tarbes. C’est une journée contre la montre à galoper partout.

Je n’ai même pas le temps de manger à midi.

L’après midi je dois me rendre pour le travail dans la vallée des Gaves sur Argelès Gazost et Luz Saint Sauveur. Vu tout ce que je dois transporter c’est en voiture que j’y vais.

La journée est longue et stressante mais si jamais je ne suis pas trop fatigué après, j’ai bien vie de pédaler un peu tant qu’à être dans le secteur là bas. Je prends donc le vélo avec moi.

Un peu après 17 h j’ai terminé tout ce que j’avais à faire et je peux aller pédaler. J’hésite un peu parce que je n’ai rien mangé à part une chocolatine tôt le matin. Il fait une chaleur écrasante de fin d’après midi, ce n’est pas forcément l’idéal à ce stade pour s’élancer.

J’ai le choix à cet instant, soit je mange, soit je pars pédaler, soit je fais une sieste. Mais je choisis de pédaler.

Ce sera le col du Tourmalet par Luz Saint Sauveur tant qu’à faire.

Par contre c’était tellement speed que j’ai oublié de prendre mes baskets et mes affaires de vélo. Ce sera donc ascension en bermuda, chemisette et chaussures en toile…

Ce sera juste une ascension brute comme ça.

Dès le départ, la chaleur est écrasante et je transpire direct. Je n’ai rien mangé depuis le matin du coup, c’est sûr ce sera en mode tranquille en croisant les doigts pour ne pas être en galère.

Le hasard fait que je commence l’ascension du col du Tourmalet (2115 m) au moment où l’équipe de France de foot joue son 2eme match du premier tour. Ce qui veut dire que je vais être tranquille sur la route du Tourmalet !!

Presque personne, juste 2 ou 3 voitures dans toute l’ascension !

Par contre comme je le craignais, le début le long du Bastan sur une route large et en ligne droite pendant de nombreux kilomètres, m’a fait un peu de mal, je n’arrivais pas à trouver le rythme et j’avais l’impression d’être scotché. Mais sur ce versant du Tourmalet, je sais que la partie la plus pénible pour moi c’est la première moitié, les 9 premiers kilomètres tandis que les 9 derniers dans des beaux paysages même sur des pentes raides, je les apprécie beaucoup mieux.

L’altitude c’est quelque chose qui me convient bien aussi.

Du coup, je prends mon mal en patience, je suis en train de griller, la traversée de Barèges est très raide, la sortie en ligne droite dans les arbres fait mal aux jambes, mais les kilomètres défilent et j’arrive sur le replat de Tournaboup à la moitié de l’ascension.

Et là, je commence à être soulagé et c’est bien motivé que j’attaque la deuxième moitié de l’ascension. Les paysages sont majestueux, les lacets donnent du rythme. Les jambes sont de mieux en mieux et je commence à accélérer petit à petit et à vraiment kiffer le moment, pas de voiture, le Tourmalet presque pour moi tout seul, en fin de journée chargée, soleil. Bon bien sûr je ne suis pas en train de voler au dessus de la pente mais je sais que j’arriverai là haut en accélérant de plus en plus et ça c’est vraiment le top.

Et effectivement les derniers kilomètres défilent vite. La vue sur le Pic du Midi et le sommet du col donnent…le moral, même si ils paraissent bien hauts.

A 3 km du sommet, un gros troupeau de vaches déboule sur la route et se plante là… Il y a des veaux aussi, voilà qui ne me rassure pas. Je suis encore à quelques bonnes dizaines de mètres et je les vois devant… Je ralentis, je me retourne et j’aperçois quelques centaines de mètres derrière…2 voitures !!! Pour une fois que je suis content d’en voir^^

La première me dépasse juste avant le troupeau alors que je m’arrête, elle klaxone et les vaches décampent, sauf une qui se met à galoper à côté de moi quand je repars. Une bonne grimpeuse cette vache, ça galope vite sur des pentes à 8 %. Pendant quelques centaines de mètres c’est comme ça avant qu’elle ne parte dans les estives à côté de la route, ouf !

Les derniers kilomètres ont été un régal sur la route qui grimpe à flanc de montagne. Et même les 400 derniers mètres très raides à 15 % je les ai savourés.

Et voilà une belle ascension de fin de journée faite. En super tenue en plus xD Il fait toujours beau et chaud, la vue est sympa avec quelques nuages qui apparaissent.

Presque personne. Il y avait un motard qui m’a pris en photo et qui m’observait depuis le sommet sur les derniers kilomètres d’ascension et qui a trouvé que j’étais monté vite^^ C’est gentil de sa part mais au final j’ai quand même mis 24 minutes de plus que mon meilleur temps sur ce versant !

Au sommet, toujours le même plaisir.

Vue depuis le sommet sur le versant Luz Saint Sauveur que je viens de grimper.

Je ne m’attarde pas et j’attaque la descente. Quelques arrêts photos, des belles pointes à plus de 70 km/h et un très léger passage dans une zone avec de la brume qui m’a offert de jolies couleurs.

C’est partie pour la descente sur Luz, première rampe (dans le sens de la descente)

Le Pic du Midi.

Superbe !

Une fois terminé je n’avais qu’une chose en tête : manger !!

Avec les kilomètres du matin ça me fait au total 54 km et 1700 m de D+. De quoi entrer de plein pied en été !

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.