26 juin 2010 (6e sortie) : col du Soulor

C’est la fin de la plupart des exams et j’ai mon appart à Pau jusqu’à fin juin…je voulais donc absolument en profiter pour faire une grande sortie. J’avais prévu de partir de Pau, d’aller à Laruns, 45 kilomètres au sud de Pau, là je voulais monter le col d’Aubisque. Ensuite j’avais prévu de descendre sur Argelès Gazost par le col du Soulor pour ensuite remonter vers Luz Saint Sauveur pour monter le col du Tourmalet. J’aurai ensuite enchainé avec le col d’Aspin. Si j’avais encore les jambes j’avais prévu de descendre sur Arreau pour faire l’ascension du col de Peyresourde en aller-retour pour ensuite rentrer chez moi par la traversée des Baronnies en passant par le col de Coupe et le col des Palomières. L’avantage de ce parcours, c’est que je pouvais rentrer chez moi à tout moment par la vallée si je n’avais pas les jambes pour continuer. Ainsi je pouvais rentrer après l’Aubisque/Soulor par Argelès, après le Tourmalet ou l’Aspin par Sainte Marie de Campan et par les Baronnies ensuite sans obligatoirement faire le col de Peyresourde.

Pour me donner un maximum de temps afin de rouler tranquillement sans forcer, j’avais prévu de partir très tôt : à 3h du matin. Au final je suis parti à 2h50. La route jusqu’à Laruns et large, pas très sinueuse, traverse des villages éclairés et est un peu passante ce qui fait que les feux des voitures pouvaient régulièrement m’éclairer car il y avait quand même des voitures sur cette route si tôt.

La nuit a été courte car il faisait chaud, il y avait du foot et j’étais impatient et presque excité à l’idée de faire ce parcours. J’ai essayé de ne pas veillé trop longtemps mais à 1h du matin je ne dormais pas encore… Je me suis levé vers 2h et je me suis préparé tranquillement et j’ai pu partir à 2h50. J’avais bien sûr tout prévu. Tout d’abord pour me ravitailler j’avais des biscuits, des pâtes de fruit, des pâtes froides avec de la tomate en guise de repas. J’avais bien sûr 1,5 litre d’eau et 1 litre de coca car c’est très sucré. Mon sac à dos était assez lourd. Après vu que je suis parti dans la nuit noire j’avais un gilet jaune et des brassards réfléchissant en plus des feux de mon vélo.

Je suis donc parti à 2h50 avec le sac à dos sur le porte bagage et la dynamo de mon vélo en marche. La dynamo c’est un peu problématique car ça ralentit… J’ai rejoins la route qui quitte Pau par le Sud au niveau de Jurançon et je suis parti en direction de Laruns. Une quinzaine de kilomètres après être parti de mon appart j’arrive à Gan. Les dernières centaines avant le village se sont faites dans le noir complet et je me repérais tant bien que mal avec la lueur de mon feu avant qui éclairait les bandes blanches sur le bord de la route une par une. La traversée de Gan est assez longue et quelques mètres après la sortie du village, je vois un panneau lumineux indiquant que le col d’Aubisque était fermé du 24 au 30 juin en raison de travaux…quelle surprise!!! J’ai donc fait demi tour pour aller sous un réverbère et regarder ma carte. Je voulais trouvé une route qui me permette de rejoindre le col du Soulor que j’allais du coup monter par Ferrières. Par chance la D24 permet d’accéder au col du Soulor en passant par Nay. Et elle commence au nord du de Gan. J’ai donc rebroussé chemin jusqu’à la sortie nord du village et j’ai trouvé la bifurcation. Dès la sortie la route s’est mise à monter pendant à peu près 3 kilomètres. C’est bien ce que je craignais…c’est une route vallonnée et probablement pas éclairée. Cependant j’ai été très content de voir que j’étais en excellente forme et que cette montée je l’ai fait sans difficulté sur des gros développements. Les 3 kilomètres de montée se sont fait avec un minimum d’éclairage car de nombreuses maisons se trouvaient de chaque côté de la route et de ce fait il y avait de temps en temps un lampadaire. Par contre dès que la route a cessé de monter…plus de lampadaire…le noir complet, je ne voyais rien, je ne distinguais absolument pas la route. J’ai commencé à descendre lentement. Puis tout à coup la lueur de mon feu avant m’a fait voir une balise sur le côté droit de la route. Il y avait un virage et je suivais la route en apercevant les balises une par une, puis tout d’un coup plus de balise…je me suis donc dit que le virage était fini. J’ai arrêté de tourné et là je suis passé dans l’herbe, j’ai pilé et j’ai faiblement distingué le fossé à une petite dizaine de centimètres devant moi… C’était vraiment dangereux…quelques mètres plus loin j’ai décidé de m’arrêté et d’attendre que le jour se lève car je ne voyais rien de rien. Je me suis arrêté à coté d’un panneau indicateur (que je n’arrivais pas à lire) et j’ai attendu. Il était 4h05 du matin à ce moment là… J’ai attendu jusqu’à 5h30…pendant donc 1h25. Tout ce que je pouvais faire c’est regarder les étoiles… J’ai tout de même bien fait d’attendre car c’est une route sinueuse qui alternait montées et descentes. Je suis donc reparti à 5h30 dans la pénombre, j’arrivais à présent à voir le bord de la route. J’étais dans une montée quand tout à coup des chiens se sont mis à aboyer et quelle ne fut pas ma surprise en voyant le portail de la maison d’à côté ouvert…les chiens se sont presque jetés sur moi en aboyant, en grognant et en montrant les crocs, j’ai pu sentir le museau d’un des deux chiens frolé ma jambe gauche. J’ai instinctivement accéléré, je ne pensais pas être un jour capable d’aller aussi vite dans une montée avec la dynamo et un sac assez lourd sur le porte bagage. J’ai quand même eu une belle peur!!! Les chiens se sont arrêtés au bout d’un moment mais si je m’étais arrêté à cet endroit par mégarde ils m’auraient bien mordu je pense… C’est là que je me suis dit heureusement que j’ai attendu que le jour commence à se lever car si cela s’était passé dans le noir complet ça aurait été beaucoup plus difficile… J’ai continué sur cette route et à chaque fois que j’entendais un chien aboyer je sursauté…d’ailleurs la plupart des maisons que je voyais sur le bord de la route avaient leur portail ouvert ce qui n’était pas vraiment rassurant. Quelques kilomètres plus loin après une belle descente sinueuse j’ai atteint des villages et donc à nouveau des routes bien éclairées. J’ai ensuite rejoins Nay. Au final il n’y avait que 15 kilomètres entre Gan et Nay mais ça m’a paru bien long!

Une fois à Nay il restait à peu près 35 kilomètres à faire pour atteindre le sommet du col du Soulor. Là j’ai arrêté la dynamo puisqu’il faisait beaucoup plus clair. A partir de Nay, la route est vallonnée, montées et descentes se succèdent… J’ai traversé plusieurs villages notamment Asson et Arthez d’Asson jusqu’à arrivé à Ferrières pied de col du Soulor. A partir de là l’ascension commence réellement pour 12 kilomètres à 8% de moyenne. Le début a été assez difficile, j’avais des maux de ventre et je n’étais pas bien, pourtant les jambes tournaient bien. Je me suis arrêté deux minutes au pied du panneau annonçant le sommet à 9 kilomètres, j’ai pris mon sac sur le dos plutôt que de le laisser sur le porte bagage et je suis reparti. Le vélo était beaucoup plus maniable sans le sac derrière. Là je suis reparti et ça allait beaucoup mieux, j’étais sur un bon rythme. Les kilomètres sont entre 6 et 9% de moyenne avec régulièrement de grands virages qui permettent de souffler un peu car ils ne son pas très raides. A à peu près 5 kilomètres du sommet, la route longe le cirque du Litor, un des plus beau paysages des Pyrénées. J’avais déjà longé ce cirque le 19 juillet 2009 quand j’allais vers l’Aubisque. Et de ce fait depuis l’ascension du col du Soulor j’ai vu le sommet du col d’Aubisque et bien sûr j’ai pu voir de l’autre côté du cirque, la route entre le Soulor et l’Aubisque. Vraiment un paysage extraordinaire, magnifique, gigantesque!! Très très beau. Les deux derniers kilomètres m’ont parus quand même très long. Pas mal d’endroit dans cette ascension était très gravillonés, il y faudra les enlevés avant le passage du Tour de France. Au sommet j’étais content car je venais de faire l’ascension du col du Soulor par un versant que je n’avais jamais fait et surtout je suis monté sur un bon développement sans problème et à ce moment, u sommet, j’étais encore en forme et j’avais les jambes pour faire d’autres ascensions.

Seul soucis, je n’avais pas envie de manger, je n’étais pas au mieux au début de l’ascension et ça m’étais difficile de me forcer à manger… Dès que je e suis rendu compte que je n’arrivais pas à manger suffisamment, j’ai compris que ça risquait d’être dur pour la suite car à ce rythme la fringale était inévitable. Celà m’était arrivé une fois l’an passé et je m’en souviendrai…les jambes tournent machinalement mais impossible d’accélérer, au fur et à mesure que les mètres passent on a de plus en plus mal au jambes, on avance plus…terrible quoi…surtout quand il y a encore pas mal de kilomètres avant de rentrer…

Je suis descendu sur Argelès Gazost et j’ai pris la direction de Luz Saint Sauveur. Sur cette portion, la route longe les gorges de Luz et de ce fait le vent suis un couloir.De plus la route a tendance à monter. J’avais pourtant du vent plutôt favorable mais je n’avançais plus. Je me suis arrêté pour manger un peu mais sans plus… J’ai repris la route mais je sentais que je m’épuisais, dès lors je savais que le Tourmalet allait être vraiment très dur. Or moi si je monte des cols c’est pour le plaisir, et là je ne prenais plus aucun plaisir à pédaler. J’i donc décidé de faire demi-tour et de rentrer chez moi par Argelès puis Lourdes. Le problème c’est que je me suis dès lors retrouvé avec un très fort vent de face. Je n’avançais plus. Vu que j’en avais la possibilité et qu’il ne servait vraiment à rien de s’épuiser comme cela, j’ai décidé d’appeler mes parents pour qu’ils viennent me chercher à Lourdes. Je venais de faire une côte pour arriver à Lourdes et elle avait été difficile et je ne me voyais pas continuer avec ce vent le long de la nationale avec encore des côtes pendant 25 kilomètres. C’est la 3e fois en 18 sorties en montagne depuis 2009 que mes parents doivent venir me chercher…

photos-du-col-du-Soulor-le-26-juin-2010-007

 

Au final j’ai tout de même fait 125 kilomètres et j’ai fait une ascension que je n’avais encore jamais fait. D’ailleurs même si évidemment je suis très déçu, je ne suis pas frustré car j’avais tout prévu, y compris de m’arrêter souvent pour manger mais je ne pouvais pas faire autrement. C’est la première fois que ça m’arrive de ne pas avoir plus d’appétit que ça lors d’une sortie.

Le point positif de cette sortie c’est que je suis en forme, j’ai de bonnes jambes et j’ai un une grande volonté de faire des gros enchaînements.

Maintenant je vais faire du vélo avec mon vélo de route afin de m’habituer avec pour ensuite pouvoir monter des cols avec ce vélo.

Voici quelques photos de paysages, j’ajoute que sur les hpotos c’est difficile de montrer la grandeur et la beauté du paysage que j’ai pu voir. Ci-dessous une photo d’une partie du cirque du Litor prise depuis l’ascension.

photos du col du Soulor le 26 juin 2010 004

Là des photos prises depuis le sommet du col du Soulor :

photos du col du Soulor le 26 juin 2010 009

photos du col du Soulor le 26 juin 2010 010

Voici un panneau annonciateur de la grande fête de juillet situé au début de l’ascension du col juste après Ferrières.

photos du col du Soulor le 26 juin 2010 001

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  1. […] Couret (monté en 2009), le port de Pailhères (monté en 2010), le col du Soulor par Ferrières (monté en 2010), le col d’Azet (monté en 2010 et 2011) et le Pic du Midi (monté en […]

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