27 mars 2022 (5e sortie) : col d’Aspin, col de Peyresourde, col d’Azet et Hourquette d’Ancizan

182 km – 3700 m de D+

Dimanche ensoleillé sur les Pyrénées. J’ai des envies plein la tête pour pédaler mais je ne suis pas sûr que les jambes suivent. Mais la dernière sortie avant le travail m’a redonné un petit peu confiance.

Allez, je vais tenter de me faire une grosse sortie et j’aviserai au fur et à mesure selon les sensations.

J’ai en tête l’enchainement des 4 cols de Première Catégorie de la vallée d’Aure : Hourquette d’Ancizan, col d’Azet, col de Peyresourde et col d’Aspin. Mais bon c’est la reprise et je sais pas si je vais pouvoir y arriver.

Je ne dois pas trainer non plus car dans l’après midi je passe voir une copine sur Bagnères. Je me mets toujours des timings bizarre^^

Et il y a un autre petit truc, c’est que c’est le changement d’heure ce dimanche, donc en fait on perd 1 h, donc il faut partir 1 h plus tôt.

Au final j’avais prévu de partir à 7h30 (soit 6h30) mais c’est à 8 h que je décolle enfin, péniblement.

Du coup, j’opte pour faire l’enchainement dans le sens inverse que celui que j’ai prévu, dans mes estimations de mes temps de passages, dans l’autre sens ça devrait me faire…10 minutes de moins.

L’avantage de ce changement d’heure et de partir si tôt, c’est que dans Tarbes il n’y a personne, pas un chat. J’aime ça, partir tôt à la fraiche quand tout le monde dort encore.

Pareil dans la plaine et la vallée, il n’y a pratiquement pas de circulation, c’est un régal ! Par contre il fait très froid et j’ai les doigts engourdis malgré les gros gants.

Je suis un peu collé dans la vallée, je ne sais pas si c’est le froid mais je n’avance pas hyper vite.

A Sainte Marie de Campan c’est parti pour l’ascension du col d’Aspin. On va voir ce que ça va donner pour les jambes.

Dans le dernier kilomètre avant Payolle, je rattrape un cycliste, on se salue et il s’accroche à la roue. Juste après nous traversons le plateau de Payolle et nous discutons un peu, il est de Bagnères et va au col d’Aspin également. Il me propose que nous pédalions ensemble. Je lui dis que moi je ne me mettrai pas dans le rouge si il veut accélérer car j’envisage une grande sortie.

Après Payolle c’est parti pour les 5 kilomètres qui grimpe un peu plus jusqu’au sommet du col d’Aspin. Je grimpe à mon rythme, les jambes tournent bien, ça fait plaisir. Et il s’agit aussi de ma première ascension du col d’Aspin par ce versant cette année ! Jusque là je l’ai grimpé versant Arreau.

Et finalement c’est l’autre cycliste qui coince, qui reste d’abord quelques mètres derrière avant d’exploser à 2,5 km du sommet. Dommage. Mais ça m’a rassuré sur mes jambes pour le coup. Jusque là j’ai vu assez peu de cyclistes lors de mes sorties.

Au sommet le paysage est magnifique, il n’y a pas beaucoup de monde. Je profite.

C’est parti pour la descente sur Arreau, la route est en bon état et je me fais plaisir dans la longue ligne droite à descendre sur le cadre.

Une fois en bas, c’est parti pour remonter la vallée du Louron pendant 9 km, ce n’est pas la partie que je préfère. Mais ça se passe mieux que ce que je craignais. Ouf ! Par contre là ça circule un peu plus et certains automobilistes roulent vraiment très vite

Une fois au plateau de Loudenvielle à Avajan, j’ai terminé une des portions que je craignais le plus. Là c’est parti pour le col de Peyresourde, 9 km encore à grimper entre 7 et 9 % de moyenne.

Finalement les jambes allaient pas mal, je grimpais tranquillement sans me mettre dans le rouge et en profitant d’être en train de me faire un bel enchainement.

J’ai fait un arrêt ânes dans l’ascension. C’est un peu pour eux que je suis là car au moins là en cette saison j’étais quasi sûr de les trouver ceux là. Je suis reparti après quelques minutes.

La dernière fois que j’ai grimpé le col de Peyresourde c’était lors de mes 10 000 m de D+ en août l’année dernière.

Il y a peu de circulation et je suis vraiment au calme. Dans le final qui ressemble à un couloir menant au sommet, il fallait un peu plus appuyer sur les pédales j’ai trouvé^^

Au sommet j’ai choisi de ne pas poursuivre jusqu’à Peyragudes car d’une part je commençais à sentir que tôt ou tard je n’aurais plus de jambes pour grimper et puis ça serait un peu trop long si je voulais respecter mon timing pour être à Bagnères à l’heure.

Grignotage puis je suis reparti de suite pour la descente. En manches courtes, un régal !! Je me fais plaisir, la route est en bon état et il n’y a presque personne.

Je prends ensuite la route à droite descendant sur Armenteule et le lac de Loudenvielle que je contourne. Le paysage est magnifique.

Allez je ne vais pas manger la boite de salade de thon que j’ai là, mais plutôt au sommet du troisième col.

Je poursuis directement vers le col d’Azet.

A partir de Génos en quittant le lac, l’ascension n’est pas longue, à peine plus de 7 km mais par contre elle offre une rampe de 4 kilomètres à 10 % en forêt avant les 3 derniers kilomètres à découvert et exposés au vent mais ne dépassant pas les 8,5 %.

Dès le début j’ai senti que je ne pourrai plus faire de folies pour aujourd’hui. Les jambes commencent à fatiguer. Mais nul doute que ces kilomètres et ces enchainements me feront du bien pour être de plus en plus en forme.

A un moment je me retourne, j’aperçois un cycliste qui se trouve moins de 50 mètres derrière moi. Je suis déjà un peu au maxi de ce que je peux avec mes jambes là et lui aussi en fait. Les lacets s’enchainent sans répit sur des pentes à 10 % au milieu de la forêt sans avoir de paysage pour se divertir. Le cycliste mettra 4 kilomètres pour boucher les 50 mètres, on est sur le même rythme, tous les deux en mode sauve qui peut^^

On discute, il est lui aussi parti de Tarbes ! Ah ça fait plaisir de voir un autre cycliste au long court dès le mois de mars. Nous n’avons pas pris les mêmes routes pour arriver là, il est passé plutôt par la plaine et le bas des Baronnies quand de mon côté j’ai opté pour le col d’Aspin et le bonus avec le col de Peyresourde. Et pour rentrer, il prendra le col d’Aspin tandis que je grimperai de mon côté la Hourquette d’Ancizan.

En tout cas nous voilà tous les deux contents d’arriver au sommet du col d’Azet. Là j’ai mal aux jambes. Les derniers kilomètres ont brûlé dans les cuisses. Pfiou, j’ai pas encore les jambes pour faire 3 ou 4 cols sans sentir la pente.

Au sommet, je reste de longues minutes, je mange mon pique nique devant le paysage. Le ciel est bleu, il fait chaud. J’adore.

Puis je repars de l’autre côté pour descendre sur Saint Lary. Je fais la descente tranquillement. Jusque là j’ai pédalé, grimpé et basculé de cols en cols, de vallées en vallées sans du tout cogiter sur les jambes, est ce que ça va le faire et tout ça, et tant mieux parce que sinon je ne me serai pas envoyé là, mais maintenant, je sens que je suis carbonisé, je n’ai plus rien dans les jambes…

J’ai encore 80 km à avaler avec l’ascension de la Hourquette d’Ancizan…

Une fois la descente faite, j’amorce les 7 kilomètres dans la vallée, j’essaye de tourner les jambes sans forcer. Il fait chaud, je transpire beaucoup.

A Guchen, au pied de l’ascension je m’arrête à une fontaine remplir mes bidons et boire, puis c’est parti pour l’ascension…

Là je suis vraiment carbonisé avant même le panneau des 10 kilomètres avant le sommet. Je suis cuit. Mais bon il faut de toute façon arriver là haut. Et en plus, le ciel se charge et devient menaçant par moment, manquerait plus que je me prenne un orage sur la figure… Petit à petit les kilomètres avancent, j’ai les cuisses qui brûlent. Chaque coup de pédales fait mal, je transpire, ça me coule dans les yeux. Et puis dans les 5 derniers kilomètres, je retrouve une sorte de second souffle (tout est relatif bien sûr, je suis planté à moins de 9 km/h^^).

J’ai rarement eu un tel soulagement en arrivant au sommet d’une ascension ! C’est dire ! Ma 50eme ascension de la Hourquette d’Ancizan, ben elle a fait mal aux pattes héhé.

Au sommet, je bascule de l’autre côté dans la vallée de Campan. Ouf malgré la dérouillée je vais arriver pile dans mon timing à Bagnères.

Je remonte le kilomètre à regrimper au milieu de la descente, puis dans la vallée jusqu’à Bagnères j’arrive un peu plus à appuyer sur les pédales pour reprendre du rythme.

J’ai droit à une bonne pause avec même un massage à Bagnères avant de repartir en toute fin de journée pour rentrer à Tarbes, bien revigoré.

Par contre, le lendemain matin j’avais encore mal aux jambes, c’est très très rare que ça m’arrive ! C’est dire !

En tout cas, quel plaisir de pouvoir enchainer 4 cols pour ma 5eme sortie de l’année à la reprise après le coup d’arrêt pour les côtes fêlées. Et c’est la 4eme sortie à plus de 140 km et 2000 m de D+.

182 km et 3700 m de D+ et des paysages plein les yeux ! Et aussi j’ai vu des ânes !

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.