La dernière semaine d’août très ensoleillée était particulièrement chaude. Mais quoi de mieux que des vraies journées d’été comme celles là pour aller pédaler en montagne. La semaine fut chargée et j’avais programmé la sortie pour le dimanche 30 août avant que les orages et la pluie ne reviennent. J’étais motivé à bloc pour faire une grande sortie. Mais c’était sans compter sur la grosse journée de travail du samedi, avec peut être aussi un coup de chaud et une accumulation de fatigue, si bien que le samedi soir j’étais pris d’un énorme coup de barre.
Je n’allais pas pouvoir me lever à 5h du matin le dimanche et aller vadrouiller très loin… En plus, je souhaitais rentrer assez tôt dimanche. Résultat, je me suis longtemps posé la question du parcours que je ferai. Après avoir fait deux belles sorties tout terrain au col de Portet et au Pic du Midi, j’avais plutôt envie de pédaler avec le vélo de route. Mais ne trouvant pas de parcours à ma convenance, je me suis décidé à la dernière minute pour une sortie avec….le VTT.
Pourtant la dernière sortie ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable dans la vallée et le col du Tourmalet (2115m) en VTT.
Ce coup-ci, je prévoyais de nouveau de remonter la vallée de Campan, de continuer sur le col d’Aspin (1490m) et de prendre au sommet la piste du Plo del Naou (1750m) pour éventuellement rejoindre la Hourquette d’Ancizan par le sentier de la crête.
Le Plo del Naou, je ne m’en souviens que vaguement, mais lorsque j’étais petit mes parents nous emmenaient souvent marcher là bas, on y observait les vautours voler. Ce sera les retrouvailles avec ce chemin.
Mais avant, il y a ce bon vieux col d’Aspin.
Je n’ai pas mis mon réveil afin de dormir un peu quand même. Si bien que je me suis levé à 8 h.
La motivation, un peu en berne… Mais partir sous ce beau soleil levant, ça fait plaisir. La température est déjà assez élevée avant même 9 h. C’est parti pour remonter la vallée de Campan sur le VTT.
Très vite je sentirais que les jambes sont moyennes. En plus je me retrouverais avec un bon vent de face. N’ayant pas de compteur et ma montre GPS indiquant une heure erronée, je pédalais un peu à l’aveugle quant à ma vitesse par rapport à d’habitude. Après avoir passé Bagnères, le vent a soufflé encore plus fort.
J’ai continué à remonter la vallée. Lorsque je suis arrivé à Sainte Marie de Campan, au pied du col d’Aspin, j’avais déjà bu beaucoup d’eau et j’étais bien entamé. Heureusement que ce n’était pas le Tourmalet qui se dressait devant moi^^
Les 7 premiers km jusqu’à Payolle n’offrent pas de grande difficulté, mais j’ai pu constater que ce n’est que dans les parties raides que je me sentais à l’aise, le reste du temps, je n’arrivais pas à trouver les bons braquets qui me convenaient.
Une fois Payolle passée (avec énormément de monde notamment parce qu’il y avait une rando VTT), j’ai attaqué les 5 derniers kilomètres plus raides jusqu’au sommet. Là ça allait bien mieux, j’ai pu trouver un bon rythme. Moi qui croyais que j’allais être de moins en moins bien après m’être fatigué dans la vallée, c’est tout l’inverse. A environ 4 km du sommet, un cycliste en vélo de route m’a rattrapé. Nous allions sensiblement à la même vitesse. Nous avons fait la suite de l’ascension en discutant mais en roulant fort aussi. C’était sympa. Du coup les derniers kilomètres sont passés vites.
Finalement en arrivant au sommet, j’étais un peu fatigué mais je n’avais pas imaginé grimper le col d’Aspin si bien au milieu des vélos de route comme ça.
C’est ma 47e ascension du col d’Aspin et le 8e vélo différent avec lequel je l’ai grimpé.
J’ai discuté plusieurs minutes avec Laurent, le cycliste avec qui j’ai terminé l’ascension. Très sympa. Puis après, j’ai discuté pas mal de temps aussi avec un cycliste chargé de sacoches que nous avions dépassé dans la montée. Il s’appelle Hermann, vient de Munich et parle super bien le français. Il a l’expérience des grands voyages en vélo.
L’heure tournait et après avoir profité du paysage sur le Pic du Midi d’un côté et le Pic d’Aneto au dessus de la vallée d’Aure de l’autre, je me suis élancé sur le chemin du Plo del Naou (1754m). Sans attendre, la piste pleine de caillasse devient raide, très raide, vraiment très raide^^ Après avoir fait tout le début en me faisant bien mal aux cuisses, j’ai dû mettre pied à terre pour passer la partie la plus raide sur 100m. Même à pied c’était dur^^ Je suis remonté sur le vélo, j’ai traversé la forêt avant d’en sortir. Il y avait plusieurs sentiers qui se présentaient devant moi à plusieurs endroits, j’ai hésité. Il n’y avait aucun panneau. J’ai pris ceux qui partaient le plus haut car le but pour moi était d’arriver sur la crête avec vue sur la vallée de Campan d’un côté et la vallée d’Aure de l’autre.
Le chemin était agréable, puis s’est transformé en sentier étroit à flanc de talus. J’ai fini par arriver sur la crête de Bidour à 1650m. Le point de vue était superbe. C’était comme je voulais avec la superbe vue des deux côtés. C’était agréable, tout seul sur la crête.
J’étais juste en contrebas du Plo del Naou qui était juste à quelques mètres. Mais le sentier pour y monter semblait escarpé et pas très pratique en VTT. De là-haut j’aurais eu une belle vue sur l’Arbizon juste derrière mais là j’étais moins motivé pour partir à l’aventure, je ressentais une grosse fatigue générale et je souhaitais rentrer assez tôt. J’ai donc préféré faire demi tour et revenir au col d’Aspin pour rentrer.
Petite video prise depuis la crête du Bidour :
J’ai entamé la descente, retraversé la forêt pour redescendre la partie raide jusqu’au col d’Aspin. Les 100m que j’avais passé à pied à la montée, je les ai passés également à pied dans la descente vue la pente, avant de finir sur le vélo. Retour au col d’Aspin.
Je ne me suis pas attardé longtemps, j’ai rapidement attaqué la descente. Une belle descente au début avant de me retrouver…vent de face (le bougre a tourné comme à son habitude dans les vallées pyrénéennes). Là, j’ai vraiment senti que j’étais fatigué et pas en forme, j’avais bien mal aux jambes, ça ne tournaient plus. Il faisait très chaud et bien que je supportais bien la chaleur là, j’ai beaucoup bu sur tout le retour jusqu’à terminer toute ma réserve d’eau dans les derniers kilomètres, chose assez rare pour moi sur une sortie de moins de 100 km.
Au final pour cette sortie ça donne 98 km et 1700m de D+. Même si j’ai fait une belle ascension du col d’Aspin, je ressentais une grosse fatigue générale et la motivation pour faire une grande sortie s’était envolée. Le chemin jusqu’à la crête de Bidour en contrebas du Plo del Naou était sympa quand même. Et remonter la vallée en VTT deux sorties d’affilé, ça me suffit amplement, je ne m’amuserai pas à le faire souvent.
Le mois de septembre s’annonce chargé et il est possible que je ne puisse pas faire beaucoup de sorties en vélo les week end…
(4 commentaires)
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Une bien belle sortie encore.
C’est beau le VTT en montagne, mais sur la route, t’es courageux 😉
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Salut James,
Merci pour ton message 🙂
Oui le soucis c’est la route pour accéder aux chemins VTT. Je ne le ferai pas très souvent car ce n’est pas très agréable.
Salut Idris
Assez sympa ce petit chemin , la vue est superbe , l’idéal pour la route en VTT ,c’est de mettre des pneus route, ca rend un peu mieux ,c’est ce que je faisais avant d’avoir un vélo de route
et encore un Aspin lol , c’est pour quand le mariage ?
Bon week-end (au programme rando VTT très escarpé dans ma commune me concernant) !!
Author
Salut Laurent 🙂
Merci pour ton message 🙂
Ouais mettre des pneus routes sur le VTT mais là j’avais besoin des pneus VTT pour le chemin après le col d’Aspin. Pareil la dernière fois pour aller au Pic du Midi, j’avais besoin du VTT mais avant fallait arriver en haut du Tourmalet.
Sinon je préfère être avec le vélo de route.
Là ce qui est bien c’est que j’ai des vélos pour des utilisations différentes : vélo de route, VTT et le Ridgeback qui est la randonneuse VTC. Et j’ai aussi mon très vieux VTC dont je me sers pour aller en ville.
[…] 30 août 2015 : en VTT, pour aller sur la crête du Bidour après le sommet du col […]