Dimanche 30 décembre, l’occasion de faire la dernière sortie de l’année 2018 par une belle journée ensoleillée mais une journée glaciale, très glaciale…
J’ai une contrainte à la mi-journée, du coup je vais devoir partir tôt sans attendre que les rayons du soleil réchauffent l’atmosphère.
J’ai eu un mal fou à me lever mais quand tu vois le ciel qui nous attend…
Pour finir en beauté l’année, je souhaitais aller au col du Soulor (1474 m) dans la vallée des Gaves. C’est un col toujours agréable à grimper et là ce serait le retour sur cette ascension après la sortie des 4 cols de juillet.
Bien sûr je n’ai pas super envie de me geler dès le matin, j’opte pour prendre le train jusqu’à Lourdes.
Une fois à Lourdes, direction la voie verte le long du Gave. Tout est à l’ombre et à côté de l’eau, c’est glacial !! J’ai les doigts gelés, les larmes coulent, c’est des moments terribles à chaque fois… Mais la motivation reste la même, je sais que plus haut le paysage sera sublime et le plaisir de sentir les premiers rayons de soleil sera incomparable !
A Argelès, j’étais presque tétanisé par le froid et c’est bien content que j’ai attaqué le début de la montée vers Arras en Lavedan. Tout est encore à l’ombre et forcément l’esprit divague et tu commences à te demander si tu n’aurais pas mieux fait de dormir plutôt que de les geler là. Les 3 kilomètres à 9 % sont passés, les faux plat ensuite pendant 9 km, toujours à l’ombre. Je fixais les sommets qui commençaient à être ensoleillés.
Du coup c’était difficile de savoir si j’étais en jambes.
Cependant je voulais grimper le col du Soulor sur 39×25 histoire de se faire plaisir.
A Arrens Marsous, c’est parti pour 7 km à 8 %. L’objectif c’était le soleil. J’étais content de voir que les jambes tournaient pas si mal mais les sensations ont déjà été meilleures. Qu’importe, je profite à fond. La circulation est faible bien qu’un bus m’a dépassé à un moment.
J’adore cette route qui monte tantôt sur des courbes, tantôt des lignes droites ou des virages serrés, le paysage ne cesse de changer, il n’y a aucune monotonie dans le col du Soulor. Il n’y a que le dernier kilomètre qui est un peu moche.
A 2 km du sommet, j’entre enfin dans des zones ensoleillées !! Mais que ça fait du bien !!! Le plaisir de sentir le bout des doigts se réchauffer !! D’un seul coup, tu sais que ça valait le coup de partir pédaler !
Je me suis un peu arraché sur le final, mais l’arrivée au sommet est toujours aussi belle ! La dernière fois que j’étais passé là, c’était le 30 juillet sur la route de l’Aubisque en pleine chaleur avec Peyresourde, Aspin et Tourmalet dans les pattes, un super souvenir !
Au sommet, je prends quelques photos du paysage, mais je en m’attarde pas, c’est qu’il faut que je rentre !
J’attaque la descente en faisant plusieurs pauses photos.
Je vois en bas, Arrens Marsous encore à l’ombre avec tout qui est givré, j’appréhende de retourner dans ce froid^^
Et ça ne loupe pas !! Une fois revenu en bas je rentre d’un seul coup dans le congélateur, le froid prend à la tête et aux doigts à nouveau…
Je roule à bloc sur le retour jusqu’à Argelès puis sur la voei verte jusqu’à Lourdes, je suis gelé, je croise les doigts pour avoir un train qui retourne à Tarbes bientôt histoire de m’économiser 25 km dans le froid, je n’ai pas besoin de m’infliger ça ! Et coup de chance monumental ! Il y a un TER dans 10 minutes, juste le temps de prendre le billet et c’est bon. Ouf, j’apprécie le chauffage !!
Et voilà l’année 2018 en montagne qui est bouclée par cette sortie, 50 km et 1300 m de D+. Pas beaucoup de kilomètres, mais j’ai déjà hâte de refaire des longues sorties !!
(2 commentaires)
Hello Idris !
Des cols à près de 1500 m un 30 décembre… y a plus de saisons !
Biz
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Salut Joris 🙂
C’est vrai que cette année la neige est arrivée très tardivement !! Mais maintenant depuis 1 mois c’est bien rattrapé, il y a presque 4 mètres de neige au sommet du Tourmalet xD
Après le col du Soulor dessert la station du Val d’Azun qui se trouve à son sommet, du coup en hiver la route est dégagée tout comme les stations (Hautacam, Luz Ardiden, La Mongie…) et puis il ne faut pas oublier le cher col d’Aspin qui est exposé au soleil et qui est rarement impraticable plus d’un mois d’affilé 🙂