Ce dimanche matin en me levant j’ai encore bien mal aux jambes des 182 km et 4 cols de la veille. Ouch !! ça faisait très longtemps que ça ne m’était pas arrivé !! Même pas lors de mes enchainements de grosses sorties dans les Alpes l’an passé !
Là c’était seulement la deuxième sortie de reprise et ça se sent^^
Il faut que j’aille pédaler de nouveau pour éliminer l’acide lactique et les toxines je crois. J’ai mal dormi donc je me suis levé tôt, il est prévu pas trop moche le matin et orages à partir de la mi-journée donc il ne faut pas trainer non plus.
Allez, après les 4 cols de première catégorie hier, ce sera le col du Tourmalet en récup pour aujourd’hui et voir comment sont les jambes par rapport à celui de la reprise 6 jours auparavant.
Je me prépare, je prends mon petit dej (des crêpes), je prends une crêpe au chocolat avec moi.
Il fait très nuageux mais très chaud aussi car un fort vent de sud souffle, si bien que j’étais torse nu sur mon balcon à 7h du matin. Par contre le département passera en alertevent et orages dans la journée, il faudra faire attention. Ça me promet un gros vent de face dans toute la vallée, ça ne va pas aider les jambes et en altitude ça risque d’être tempétueux…
J’enfourche le vélo, je pars en manches courtes bien sûr. Les cuisses sont douloureuses, les jambes très lourdes sur les premiers kilomètres. Je me demande déjà si c’est une bonne idée, mais je sais que ça me fera du bien. Il n’y a pas grand monde dans Tarbes à cette heure-ci et je suis tranquille pour pédaler. Une fois sorti de l’agglomération, je me pens le vent de face en pleine figure… Allez, on essaye de rester tranquille, mais pour le coup je peine à atteindre les 20 km/h, je laisse beaucoup d’énergie dans toute la plaine et la vallée constamment en faux plat montant (presque 600 m de D+ en 35 km). Le point positif c’est qu’au bout d’une quinzaine de kilomètres, les cuisses font moins mal et les jambes tournent mieux. C’était le but recherché.
Entre Campan et Sainte Marie de Campan, le vent faibli à ma grande surprise.C’est bon à prendre.
A Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension du col du Tourmalet. J’y vais tranquillement car je ne suis pas encore en forme et le but n’est pas de finir à la dérive là haut. Une fois les 4,5 premiers kilomètres roulants passés, la pente se cabre à partir de Gripp pour 12,5 km à 9 % et à nouveau il y a des endroits à découverts et le vent se remet à souffler très fort. Des grosses rafales (la météo indiquait à 80 km/h) qui rendent la tenue du vélo compliquée, je luttais pour ne pas passer dans le ravin ou la montagne. Ben dis donc^^ J’en avais presque mal aux bras de tenir les guidons. C’était compliqué de trouver un rythme et de se concentrer là dessus. Malgré ces conditions, j’appréciais d’être en train de grimper signe que la pente ne me posait pas trop de problème.
Au lacet du Garet, j’ai rattrapé la première cycliste que je vois depuis le début de la sortie, c’est Martine !! Nous nous étions vus pour le col du Portet il y a 2 ans. Mais le vent aura raison de sa volonté.
Et pour cause, juste après dans la zone des paravalanches en ligne droite complètement à découvert, le vent est dantesque de face, je suis debout, les mains en bas des guidons sur des pentes à plus de 10% et j’ai l’impression de faire du surplace. Il fait toujours plutôt doux et je suis toujours en manches courtes, ça donne une ambiance assez bizarre ce mélange.
Tout le final de l’ascension après La Mongie, va se faire dans le vent à lutter pendant plus de 4 kilomètres. Des gros nuages font leur apparition et des gouttes de pluie commence à tomber. Le dernier virage très raide se présente avant les 400 derniers mètres bien pentus. Là c’est dantesque, je pédale penché, « appuyé » contre le vent et lutte pour ne pas tomber sur le lacet du dessous, une rafale m’a mis complètement au bord à un moment.
Ouf, quelle montée !! Pas mécontent d’être arrivé au sommet pour le coup ! Il n’y a pas grand monde.
1h31 pour cette ascension dans ces conditions, c’est bien mieux que lors de la reprise il y a 6 jours et en récup de la grosse sortie de la veille, c’est bon signe pour les jambes tout ça.
J’enfile mon k-way, je ne m’attarde pas car il pleut et c’est de plus en plus menaçant. J’amorce la descente. Et là, ça va être génial !! Parce que j’ai vent dans le dos en pleine descente et ça c’est pas souvent !
Je file à toute allure, Je me fais plaisir, je fais plusieurs pointes à plus de 80 km/h, les sensations sont géniales, ça faisait plusieurs années que je n’avais pas atteint les 80 km/h, c’est de nouveau chose faite.
Une bonne montée d’adrénaline juste avant La Mongie quand une rafale m’a fait gagner plus de 8 km/h d’un coup alors que j’arrivais pour freiner pour un virage, la distance de freinage que j’avais anticipée n’était plus la bonne^^
En tout cas c’est des bonnes sensations et tout le retour s’est fait à bonne allure même avec les jambes qui commencent à se refaire sentir^^ Le temps est moins menaçant en plaine mais ça ne va pas tarder à se gâter, pas de temps à perdre. Petit arrêt pour faire coucou à mes parents et je termine jusqu’à chez moi.
106 km et 1900 m de D+.
ça fait 288 km et 5450 m de D+ en 2 jours, une chose est sûre, ça ne fait pas de mal et ça fait du bien à la tête !! Et le Tourmalet en récup en phase de reprise, quelle chance et ça m’a effectivement fait du bien pour récupérer de la sortie de la veille, j’ai moins mal aux jambes en rentrant qu’en partant !
(2 commentaires)
Quand je vois que j’ai mis 4h à enchainer Aspin /Tourmalet cet été, je t’admire. Chapeau et merci pour le partage de tes aventures!
Author
Salut Mika 🙂
Merci pour ton message 🙂 Peu importe le temps qu’on a mis, l’essentiel est d’arriver là haut avec le sourire !! Et bravo à toi pour ton enchainement, c’est super chouette et quelque soit ses capacités ça touche au dépassement de soi, c’est ça qui est beau 🙂