11 novembre 2018 (40e sortie) : col du Tourmalet avec un énorme vent glacial et un peu de neige sur le final

Se lever tellement tôt que tu dois attendre le lever du jour avant de décoller, si si…

Je ne sais pas pourquoi je me suis réveillé si tôt, sûrement la forte envie d’aller pédaler.

 En ce 11 novembre, date très symbolique 100 ans après la fin de la Première Guerre (au passage j’habite à quelques mètres de la maison natale du Maréchal Foch),je dois me rendre à Bagnères pour des livraisons pour mon entreprise comme chaque semaine. Il fait plutôt beau, j’irai donc pédaler en suivant.

 La douceur des derniers jours a bien refait fondre la neige alors qu’il avait neigé à 400 m d’altitude au tout début du mois !!

Et je décide d’aller tenter le col du Tourmalet (2115 m) qui ne parait pas trop enneigé sur la webcam !

Je pensais que c’était terminé pour cette année et finalement ça vaut le coup d’aller le tenter.

Je finis tout ce que j’ai à faire pour le travail sur Bagnères puis j’enfourche le vélo. La seule chose que j’ai vu concernant la météo c’est qu’en montagne il est prévu un énorme vent à 100 km/h, il ne fera pas chaud et ça risque d’être un peu galère par moment.

Il ne faut pas non plus que je traine trop car l’après midi je veux être présent au salon du chocolat de Tarbes.

Il fait assez froid en partant, j’ai une écharpe fine, la veste thermique et les gants longs.

Dès le début je sens que je n’ai pas des supers jambes mais que je pourrai arriver tranquillement au sommet, c’est déjà rassurant.

Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension. C’est un plaisir phénoménal d’y être de nouveau alors que je pensais que c’était fini, et je compte bien le savourer!!

Les premiers kilomètres sont roulants et ne me sont pas agréables mais très vite j’arrive à Gripp et là c’est parti pour 12,5 km à 9 %. Il y a très peu de circulation et c’est tant mieux.

Plus je grimpe et mieux les jambes se portent et finalement je suis sur un rythme convenable. Les couleurs d’automne sont un régal pour les yeux !! Je le savoure encore plus.Le grimper tout au long de l’année depuis des années maintenant,c’est toujours génial car on le voit évoluer au fil des mois, la luminosité change, les couleurs ne sont pas les mêmes, les ambiances non plus et puis là contrairement à l’été, je suis tout seul !

L’ascension se passe bien mais j’attends le moment à 6,5 km du sommet quand je vais tourner dans le couloir à vent à découvert du final.

Et effectivement, juste après la stèle où Eugène Christophe a cassé sa fourche, je me retrouve dans le vent. Un vent de face terrible qui s’engouffre dans la montagne. Je me retrouve à lutter face au vent, les pentes à 11 et 12 % à cet endroit sont anecdotiques.

Heureusement je sens que je pourrai faire l’effort face au vent jusqu’au sommet, me voilà rassuré.

Les paravalanches sont les bienvenues,même si c’est raide ils permettent d’être légèrement à l’abri du vent. La traversée de La Mongie ensuite permet d’être un peu abrité aussi entre les bâtiments.Mais ça rend le vent tournoyant et on ne sait plus trop de quel côté il va arriver.

La sortie de la station est terrible sur une ligne droite interminable face au vent.

D’un seul coup l’air est devenu glacial. Je passe les barrières qui empêchent les voitures d’accéder au sommet.

Par moment je suis presque arrêté sur la route en danseuse face au vent. Mais dans le même temps je suis tellement content d’être en train de grimper le Tourmalet que je ne vois pas les kilomètres défiler malgré tout !

A 2 km du sommet il y a quelques lacets qui permettent de varier la direction par rapport au vent. Ouf ! A1,5 km, la neige empiète sur une bonne partie de la largeur de la chaussée, juste suffisant pour un vélo de passer complètement à gauche mais pas pour une voiture.

Le dernier virage à 500 m du sommet est en partie enneigé, je décide de le tenter en restant sur le vélo, ça dérape, ça patine, je continue de pédaler pour garder la progression !! Est ce que je ne fais pas une bêtise, ce serait trop bête de tomber là parce que je n’ai pas voulu mettre pied à terre pour passer la partie enneigée… Mais c’est bon ça passe !

Je continue de grimper la dernière rampe raide. 100 m avant le sommet, de nombreuses rigoles d’eau traversent la route. Est ce que c’est gelé ou pas ? Je vais bientôt en avoir le coeur net, je passe dessus… Et j’ai manqué de perdre complètement l’arrière !! Bon sang c’est du verglas !! J’en ai passé 4, heureusement qu’il n’y en avait pas plus, j’ai failli me casser la figure à 100 m du sommet…

Et la toute dernière courbe qui débouche sur le sommet, je me prends une bonne rafale de vent,j’étais quasi immobile debout sur les pédales xD

Sacré Tourmalet !

Celui là je m’en souviendrai ! Et en plus je l’ai grimpé en 1h34 avec ce vent, le final un peu tendu et pas les meilleures sensations de l’année.

Il s’agit de mon 22eme de l’année et de mon 73eme au total, je le savoure car c’est sûrement le dernier de l’année (mais à cet instant je n’imaginais pas la suite).

Il y a énormément de vent en haut,c’est glacial, je m’amuse quand même à monter à la place de la statue.

On prend la place d’Octave Lapize
 
Mon 73eme

Allez faut attaquer la descente maintenant !! Avec ce vent ça va être sur le fil du rasoir mais je compte bien me faire plaisir d’autant qu’il n’y a pas de voitures sur la fin de la montée.

Je mets mon k-way et c’est parti. C’est glacial, je tremble déjà de froid !! Le premier virage sur la neige est hyper tendu et j’étais presque à l’arrêt pour le passer.

Je me fais quand même plaisir ensuite avec une pointe à 80 km/h juste avant l’entrée dans La Mongie !!Que c’est bon !!

Je traverse la station à 55 km/h et au moment de prendre le virage à gauche pour en sortir, une énorme rafale remonte de là si bien que je n’arrive pas à prendre le virage et dans un réflexe je tire tout droit sur le grand parking désert juste en face en évitant les balconnières.

Ben dis donc !

Ça m’a calmé un peu et j’ai continué la descente plus tranquillement notamment le premier paravalanche dont le virage est toujours délicat à prendre.

Au fil de la descente la température commençait à remonter légèrement et j’appréciais, mais le ciel est pris d’un voile nuageux épais qui empêche le soleil de vraiment chauffer.

Et voilà une petite sortie dont je me souviendrai. 46 km et 1650 m de D+

La suite de la journée s’est faite au salon du chocolat de Tarbes avec les amies, plutôt cool pour finir le dimanche !

(2 commentaires)

  1. Salut Idris !
    Quel Tourmalet ! Finalement c’est un truc qui doit te rendre maboul ha ha ha !
    Sinon, super cette photo Idris/Octave Lapize ! Mais j’ai une question : comment t’as fait ?!
    Biz.

    1. Salut Joris 🙂

      Tu vas rire mais oui à chaque fois qu’il y a des trucs comme ça, j’aime le défi proposé et je crois que ça fait que je ne trouve jamais la routine dans les ascensions 😀
      Et encore, je n’ai pas encore mis les sorties de décembre mais le 9 décembre il y avait un vent de malade et j’ai failli passer 2 fois dans le ravin quasiment au même endroit dans la montée et dans la descente^^

      Pour la photo, c’était avec le retardateur et des cailloux pour soutenir mon téléphone tout droit sur le muret 😀 Note que je galérais pour tenir debout là haut avec le vent^^

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