Voilà un drôle de dimanche matin, très laborieux.
Grosse fiesta la veille, beaucoup bu, rentré dans un état pas folichon, mais je gardais quand même l’objectif d’un Tourmalet à bloc pour le dimanche matin car je sens que je suis en jambes en ce moment. J’ai fait l’effort de me lever sur les coups de 7 h du matin. Le ciel est chargé et menaçant. Je me prépare quand même, je me dis qu’il y a moyen de passer entre les gouttes en moins de3 h, ne sait-on jamais.
Je ne prends pas de petit dej car je suis un peu en vrac, je ne m’encombre de rien d’autre, on verra ce que ça va donner. Je m’élance de Tarbes, dans la plaine, les jambes sont là, je roule sur un bon rythme, il fait très frais mais c’est mieux pour claquer un chrono.
Les kilomètres défilent mais je me sens en sursis quand même. Et effectivement, juste après Bagnères, les premières gouttes… Allez je continue ça ne mouille pas assez pour faire demi tour. Je me retrouve sur de gravillons jusqu’à Campan, côte d’Asté et descente là dessus, ça patine et ça dérape…
En entrant dans Campan, je me dis qu’il faudrait vraiment un déluge pour me faire faire demi tour. Et….à la sortie de Campan…le déluge me tombe sur la tête… Des trombes d’eau d’un coup… Mince alors ! Vite me mettre à l’abri pour réfléchir ! Je fais demi tour et je vais me réfugier sous la halle de Campan.
Il pleut des trombes d’eau, le ciel est noir en regardant vers les montagnes… Le tonnerre gronde. Je pense que c’est râpé pour les prochaines heures. C’est bête car j’étais pratiquement au sec jusque là… Et c’est là que je réalise que l’orage avance vers la plaine et que je vais me le palucher jusqu’à la fin…
Allez demi tour, retour à bloc ! Je pédale le nez dan le guidon, je n’ai jamais rejoint Bagnères aussi vite, je trace de longues parties à presque 50 km/h. Je passe Bagnères et à la sortie je vie l’arrêt de bus pour m’abriter et mettre mon téléphone à l’abri. Je ne suis pas le seul cycliste là dessous. J’ai une petite pochette en plastique pour mettre mon téléphone à l’abri dans la poche, j’espère que ça va suffire. Et je repars à bloc, je ne vois plus rien, les trombes d’eau continuent de tomber, à Ordizan c’est de la grêle que je prends sur le casque pendant quelques minutes, ouch ça fait mal, les kilomètres défilent vite du coup et ce n’est qu’en entrant dans Tarbes que j’arrive à rattraper le front orageux et que la pluie diminue en intensité…
Voilà donc une sortie râpée, gueule de bois, pas beaucoup dormi et je n’ai pas pu pédaler comme je le souhaitais…
60 km et 400 m de D+
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