Voici la deuxième sortie de mon séjour dans les Alpes!
Il a beaucoup plu dans la nuit entre le 18 et le 19 septembre et les températures ont fortement baissé. Le matin le ciel est très menaçant et le vent souffle fort!
Le point positif c’est que je ne ressens pas trop la sortie de la veille dans les jambes! Je ne m’attends pas à avoir une amélioration des jambes pour cette sortie.
Je pars en fin de matinée quand le ciel me semble se dégager quelques peu sur la Chartreuse. Je n’ai pas d’objectif particulier en raison de la météo mais ce sera dans la Chartreuse. L’an passé j’avais entrepris le début de la traversée mais je n’avais pas terminé la trilogie mythique puisqu’après le col de Porte et le col du Cucheron j’avais quitté le massif.
J’ai donc décollé en fin de matinée, j’ai pris la piste cyclable pour rejoindre Grenoble et Saint Martin les Vinoux pour accéder au col de Porte par le col de Clémencières et le col de Vence. Je connais cette route pour l’avoir emprunté deux fois l’an passé. La route est mouillée et les nuages étaient toujours nombreux sur la Chartreuse, ce n’était pas très engageant…
Il faisait frais… J’ai quitté l’agglomération de Grenoble par Saint Martin les Vinoux direction Clémencières. La route se met à monter brusquement aux alentours de 9% pendant 5,3 kilomètres. La route est mouillée et la mise en jambes un peu laborieuse. Faut dire que je ne suis pas un adepte de ces météos instables et menaçantes. Le début se fait en lacets serrés avant d’avoir de longs bouts droits. A un moment il y a avait des engins de fauchage. Très rapîdement on s’élève au dessus de Grenoble et la vue sur l’agglomération est sympa. Les jambes ne sont pas mieux que la veille mais pas pire non plus. Au fur et à mesure que je grimpais, je guettais un éclaircissement du ciel… Je me disais que si là-haut j’étais dans le brouillard ça ne servait à rien de continuer car si je fais des sorties en montagne c’est avant tout pour mon plaisir et les paysages!
Vue depuis la montée vers le col de Clémencières :
J’étais content d’être arrivé au col de Clémencières, le plus dur était fait. pour tout dire avec cette météo, la motivation n’était pas au beau fixe mais maintenant que j’y étais, je me suis dit que j’irai au moins jusqu’au col de Porte.
La partie suivant le col de Clémencières (620m) jusqu’au col de Vence (782m) est plus reposante. Il y a 4 kilomètres, le premier un peu raide et les autres presque plats.
Une fois au col de Vence, j’ai continué direction le col de Porte à 9 kilomètres de là. Il faisait de plus en plus frais et la route était toujours mouillée… Vraiment pas très marrant. J’ai donc repris la route tranquillement sans chercher à me mettre dans le rouge. Cette portion m’a paru un peu longue mais j’ai apprécié quand même. Les nuages taient assez haut pour m’éviter d’être dans le brouillard et par moment des espoirs d’éclaircies se faisaient voir. Dans une ligne droite à 9%, j’ai eu un peu mal aux jambes… La fin de l’ascension après le col de Palaquit fut un peu dure.
C’est avec satisfaction que je suis arrivé en haut. Il n’y avait pas de brouillard, en revanche il faisait froid, 9°C au sommet à 1326m!
L’avantage de la Chartreuse c’est qu’il y a la possibilité de quitter le massif montagneux à tout moment, par Saint Laurent du Pont ou Les Echelles.
Après avoir mis mon K-Way en plus de l’écharpe, je suis parti dans la descente de l’autre côté vers Saint Pierre de Chartreuse.
J’ai fait une descente prudente car la route était toujours mouillée et le froid ne donnait pas envie d’aller trop vite non plus. Une fois en bas à La Diat nil reste 5 kilomètres à remonter pour aller au col du Cucheron (Saint Pierre de Chartreuse se trouve à 4 km du sommet).
La route se met à remonter directement et pour tout dire j’aime bien ça, ça rappelle les Pyrénées. Il est vrai que ça fait un peu mal aux jambes au début mais c’est mieux que de la vallée. Le col du Cucheron (1140m) est court mais raide avec une pente moyenne avoisinant les 9%. L’an passé j’y avais un peu souffert et je l’appréhendais un peu là. Le début pour rejoindre Saint Pierre de Chartreuse est très raide avec un long passage à 12%! Après le village, les 4 kilomètres jusqu’au sommet sont entre 8 et 10% avec sur la fin, un autre long passage à 12%. La route était toujours mouillée sur l’ascension. Globalement j’ai bien géré l’ascension et c’était plutôt sympa, faut dire que la faible longueur était un avantage aussi! Une fois en haut, il faisait toujours 9°C, et maintenant que j’avais fait les deux premiers cols de la trilogie, je n’avais plus qu’à aller vers le troisième!
Toujours ce ciel menaçant…
Je suis donc descendu sur Saint Pierre d’Entremont. Une très jolie descente sur la fin de laquelle j’ai été ralenti par un camion. Il faisait toujours froid et menaçant, j’ai donc gardé l’écharpe pour le col du Granier (1134m). Il fait à peu près 12 kilomètres à partir de Saint Pierre d’Entremont mais propose quelques portions roulantes et d’autres plus raides.
Saint Pierre d’Entremont marque le passage entre l’Isère et la Savoie. La sortie du village se fait dans des gorges assez roulantes mais usantes et avec ce ciel, c’était une ambiance très froide.
Un peu plus tard alors que la pente était plus raide, des travaux sur la route rendait la circulation alternée sur une portion, petit arrêt au feu rouge du coup.
La fin a été un peu difficile notamment un kilomètre à 9,5%. J’étais content d’en finir avec le Granier car il ne faisait toujours pas très chaud puisque là aussi il faisait 9°C…. C’était sympa quand même d’avoir fait toute la traversée!! J’étais assez pressé de rentrer.
J’ai donc redescendu le col du Granier par le même côté sur Saint Pierre d’Entremont. Là, la route était sèche. Puis une fois en bas j’ai bifurqué à droite direction Saint Laurent du Pont que j’ai rejoint après une quinzaine de kilomètres sur une très jolie route agrémentée de 2 tunnels, permettant de quitter la Chartreuse. C’était plutôt agréable. Une fois à Saint Laurent du Pont, je suis parti en longeant la Chartreuse vers Saint Joseph de Rivière par la grande route (il n’y a que celle là). La circulation sur cette portion, comme l’an passé, était dantesque, vraiment terrible, ces camions, ces voitures, à toute allure qui dépasse presque sans s’écarter… Je suis passé devant le mémorial du 5-7 sans m’arrêter cette fois, en raison de la forte circulation. Ce mémorial se trouve sur le lieu où un dramatique incendie a détruit le 5-7, une boîte de nuit, en 1970 et dans lequel 146 jeunes sont décédés.
Peu après Saint Joseph de Rivière, j’ai tourné à gauche direction Grenoble par le col de la Placette (588m). petit col que j’avais déjà grimpé l’an passé.
La circulation toujours dense était un peu moindre quand même. Il n’empêche que je n’en revenais pas de la vitesse à laquelle les véhicules roulaient sur cette petite route…
D’ailleurs alors que j’étais à 2 kilomètres du sommets, je venais de passer un virage à droite depuis 200m environ lorsque j’ai croisé un camion assez gros qui roulait plutôt vite. Il venait de me croiser depuis quelques secondes quand j’ai entendu un énorme coup de freins puis deux bruits sourds consécutifs (il avait du taper la barrière), je me suis instantanément retourné mais le camion était derrière le virage, je ne le voyais donc pas. Vu le grand nombre de voitures qui étaient dans les environs, il n’était pas seul, du coup, j’ai continué ma route sans me poser plus de questions. D’un côté je me suis dit, bien fait pour lui vu la vitesse à laquelle il roulait (je doute fort que le camion ait été très endommagé). Pendant plusieurs minutes aucune voiture ne m’a dépassé, elles devaient être bloquées dans le virage puis ensuite les premières qui m’ont dépassées plus tard, faisaient des appels de phares à celels venant d’en face… Je me suis quand même dit que si le camion était sorti de la route dans le virage pile au moment où j’y étais, j’aurais pu avoir un sacré accident…heureusement j’étais 200m plus en avant…
Une fois au sommet du col de la Placette, je n’avais plus qu’à descendre de l’autre côté sur Voreppe pour rejoindre ensuite la piste cyclable et rentrer sur l’agglomération grenobloise.
La température était beaucoup plus agréable en dehors de la Chartreuse!!
Face au Vercors à la fin de la sortie :
Au final ce fut une petite sortie de 112 kilomètres avec plus de 2400m de D+. Malgré les mauvaises jambes et la météo très mençante tout le temps, j’ai apprécié. Et pourtant l’ambiance dans la Chartreuse était plutôt froide et pas engageante. Il s’agit d’un massif dans lequel je n’irai pas souvent si je repasse à Grenoble dans le futur. La brutale chute des températures est difficiles à encaisser aussi. 9°C en haut des cols contre 28 à l’Alpe d’Huez la veille…ouch…
En tout cas faire cet enchainement très connu voire presque mythique de l’Histoire du Dauphiné Libéré c’est sympa. Bernard Hinault y a eu une grosse chute une année.
En rentrant les jambes faisaient un peu mal je dois dire et le lendemain, le jeudi, c’est la grosse sortie qui était prévue avec l’Iseran en tête…
Commentaires récents