25 août 2018 (32e sortie) : col d’Aspin en duo dans le froid (le 100 eme par ce versant)

Pour ce samedi 25 août, on reprend les habitudes hebdomadaires.

Je suis sur Bagnères le samedi matin. Il ne fait pas super beau, il fait très frais avec par moment un petit crachin. Mouais mouais mouais. Pas vraiment une météo qui donne envie d’aller grimper en montagne.

Je vais commencer à parler comme un vieux briscard (oh mon dieu !) mais après en avoir vu de toutes les couleurs avec la météo depuis toutes ces années que je pédale, je ne ressens pas le besoin d’aller à tout prix au Tourmalet un jour de mauvais temps ou de froid…

Mais ce 25 août, c’est un peu particulier car nous avons la visite de l’aventurier Thierry à Bagnères !! Je l’ai connu via l’ami Denis qui est là aussi bien sûr ! Avec Thierry nous avions déjà eu l’occasion de longuement discuter au marché de Bagnères en juin 2017 après qu’il avait fait la Montée du Géant dans d’atroces conditions météo avec Denis.

Ce coup-ci, nous envisagions une sortie en vélo tous les 3. Bien sûr, c’est le Tourmalet que nous avions mis en tête de liste.

Je suis présent sur le marché avec mon entreprise. Thierry est le premier à arriver. Je n’avais pas précisé, mais le warrior cantalou qu’il est, pédale avec une prothèse en lieu et place de sa jambe !! Il a beaucoup de mérite avec tout ce qu’il fait !

Nous pourrions discuter pendant des heures ! Un peu plus tard c’est Denis qui arrive. C’est parti pour l’apéro (du thé bien sûr vu les températures) et le repas (pizzas prises chez le voisin de stand). Nous nous attablons. C’est toujours des bons moments. Entre 2 tasses de thé qui se renversent nous gardons un oeil sur la webcam du Tourmalet pour voir ce qui nous attendait. Alors que dans la matinée, par moment c’était sous des belles éclaircies là haut, là ça semblait franchement se dégrader avec un épais brouillard avant même La Mongie…

Apéro puis repas au marché de Bagnères devant mon stand avec Thierry et Denis !

 

Vers 13 h, c’est le moment de se mettre en action, nous avons fini nos pizzas. Denis doit repasser chez lui récupérer ses affaires, Thierry va se lancer sur le chemin car dans les montées il doit arriver à gérer avec sa prothèse, du coup il est probable que nous allions nous rejoindre, et moi je dois ranger mon stand. Et pour ce qui est de l’ascension, on se dit qu’on allait aviser à Sainte Marie de Campan pour décider si on allait au Tourmalet ou plutôt sur la Hourquette ou l’Aspin.

Une vingtaine de minutes plus tard j’ai rangé mon stand, je rejoins Denis devant chez lui et nous partons ! Il fait vraiment frais, nous avons nos manchettes. On pédale plutôt bien pour s’échauffer. Nous pensions rattraper Thierry avant Sainte Marie mais nous ne le voyons pas. Denis me dit qu’il s’est probablement arrêté à son camping à Gerde pour se changer avant d’enfourcher le vélo.

Nous arrivons à Sainte Marie de Campan. Qu’est ce qu’on a froid ! On attend Thierry du coup. Les minutes passent et on ne voit rien venir. Il ne répond pas non plus au téléphone…

A Sainte Marie de Campan, en attendant Thierry (enfin c’est ce qu’on pensait^^)

Après plus de 10 minutes, nous décidons avec Denis d’aller plutôt vers la Hourquette d’Ancizan car là il n’y aurait aucun plaisir à aller au col du Tourmalet.

Et nous attaquons l’ascension en direction de Payolle dans un premier temps. Pendant 7 kilomètres, la route grimpe de façon roulante et ça nous permet de nous mettre dans le rythme. Nous grimpons bien, de concert tous les deux. A 2 reprises Denis a perdu ses lunettes qui sont dans sa poche arrière sur le maillot. Heureusement que j’étais derrière, je trouve d’ailleurs que j’ai de bonnes compétences dans le ramassage de lunettes 😀 (vous comprenez, Denis en a besoin pour pouvoir lire ses textos sur le téléphone alors du coup voilà quoi…enfin c’est assez drôle parce que quand il est avec son téléphone il jongle avec ses lunettes de vélo et ses lunettes de vue et quand on voit comment il galère à les ranger des fois, enfin disons que c’est drôle 😀 ).

Plus nous avancions et plus on se réchauffait, c’était toujours ça, mais en arrivant sur le plateau de Payolle, le ciel est très bas et à vue d’oeil je pense que le sommet de la Hourquette (1564 m) est dans les nuages tandis que je pense que le col d’Aspin devrait être épargné. Petit moment de conciliabule avec Denis en avançant et nous décidons de nous rabattre sur le col d’Aspin (1490 m).

Dès la sortie de Payolle quand la pente se cabre à 9 % à 5 km du sommet, Denis prend un sacré relais sur un bon rythme. On est parti pour faire une bonne montée, je prends le relais en prenant soin de garder exactement la même vitesse pour poursuivre l’effort. Mais le relais suivant de Denis n’est jamais arrivé xD

Il faisait froid, après un moment de flottement j’ai opté pour continuer sur le même rythme histoire de ne pas me refroidir. J’avais des bonnes jambes mais dur d’apprécier véritablement l’ascension. J’étais pressé d’arriver en haut. Je relançais bien et c’est rassurant pour la suite de sentir que la forme est en train de progresser de nouveau.

J’ai rattrapé quelques espagnols sur les deux derniers kilomètres. En arrivant au sommet, j’avais vu juste, on est tout juste en dessous des nuages à quelques mètres au dessus, la Hourquette est dans le brouillard c’est sûr !

Il faisait vraiment froid au sommet. Je prends quelques photos, puis les espagnols arrivent petit à petit et me demandent de les prendre en photo.

Il fait 8°C, je suis presque en train de claquer des dents. Et Denis qui n’arrive pas !! Avec Thierry qui a disparu après la pizza, on est pas mal là !

Je regarde mon téléphone au cas où Denis m’aurait envoyé un message.

Puis après quelques minutes, je l’aperçois en train d’arriver !!! ça va je ne suis pas encore mort de froid.

On se fait un petit souvenir au sommet mais on ne s’attarde pas du tout là haut.

Vue sur le versant Arreau depuis le sommet du col d’Aspin, vraiment pas idéal ce temps…

Denis arrive !! Je claquais presque des dents^^

Mon 117 eme au total et mon 100 eme par ce versant !

Duo de choc !

Vue sur le Pic du Midi !

C’est parti pour la descente. Plus vite on va la faire, plus vite on retrouvera des températures acceptables.

Sur les 5 premiers kilomètres de descente jusqu’à Payolle, je suis dans le rythme. Par contre à partir de Payolle, la pente devient plus roulante et là Denis s’échappe inexorablement. Je suis à bloc derrière mais rien à faire, je dois être trop léger xD

Je misais sur les quelques petites parties en montée pour refaire un peu de mon retard, mais ça ne suffisait pas. Je passe Sainte Marie de Campan à bloc, je ne vois pas Denis. Je continue, je me dis qu’il va ralentir bientôt mais les kilomètres défilent vers Campan et je ne vois rien devant. Je commence à me demander si il ne m’attendait pas à Sainte Marie de Campan et que je l’ai loupé… Et Thierry qui s’est volatilisé xD

Je passe Campan, ça fait maintenant 14 km depuis Payolle que j’ai perdu de vue Denis, je continue à bloc. Je sors mon téléphone de ma poche pour vérifier qu’il ne m’avait pas envoyé de message. Au sommet j’ai fait ça parce qu’il n’arrivait pas et là c’est l’inverse.

A Beaudéan, je l’aperçois !! Il a ralenti ! Vite me mettre dans sa roue^^

Plus que quelques kilomètres jusqu’à Bagnères.

Pfiou drôle de sortie !

Quelques minutes après on a un message de Thierry qui est monté au Tourmalet par ce temps pourri et 4°C !! Quel dingo !! Mais quand je repense à la fois où je l’avais monté sous la neige en septembre 2017, je le comprends.

Et pendant qu’on a perdu 10 minutes à l’attendre à Sainte Marie de Campan au début, lui était déjà passé en fait.

J’ai la vague impression que nous avions un léger problème d’organisation xD

En tout cas on était censé monter le Tourmalet tous les 3 et au final on a perdu Thierry après la pizza et on s’est retrouvé Denis et moi à aller au col d’Aspin, au sommet j’ai cru que je l’avais perdu et dans la descente c’est lui qui m’a perdu. On a passé beaucoup de temps à se courir les uns derrière les autres mais on s’est bien amusé quand même 😀

Pour cette sortie ça fait 52 km et 1000 m de D+.

Pas une ascension inoubliable. Il s’agissait de la 117 eme fois que je grimpais le col d’Aspin mais avec une particularité puisque c’est la 100 eme par le versant de Sainte Marie de Campan.

Denis était là le 14 octobre 2017 pour ma 100 eme ascension du col d’Aspin et il est là pour la 100 eme par Sainte Marie !

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