Décidément, l’automne est exceptionnel cette année et c’est très difficile de résister. Voir ce soleil qui dure et travailler c’est agréable mais du coup dès qu’un moment se libère, hop le vélo est de sortie.
Mon emploi du temps de la fin de semaine est un peu haché, j’ai commencé tôt ma journée ce jeudi et j’ai pu me libérer à la mi-journée. Le vendredi et le dimanche seront des grosses journées de travail mais le samedi devrait me permettre de faire également une sortie.
En ce jeudi, j’ai pu être prêt à la mi-journée pour aller pédaler. Etant donné que le matin je suis parti à mes rdv en vélo (avec le plaisir de voir 3 chevreuils traverser devant moi), ça m’a mis en jambes avec déjà 16 km. Sitôt rentré, je me suis juste changé et pris le vélo de route et en quelques minutes j’étais en train de pédaler vers les montagnes.
Cependant j’avais tout de même des coups de fil à passer dans l’après midi pour le travail et un rdv à 19 h, j’étais un peu minuté.
Pour le programme de la sortie, j’avais envie de profiter d’une belle journée d’automne et notamment une grande envie de grimper le col d’Aspin par Arreau. Mais pour y aller, je n’avais ni envie de remonter toute la vallée d’Aure depuis Lannemezan ni envie de passer par les Baronnies avant. J’ai opté pour faire une sortie bizarre avec l’ascension du col d’Aspin (1490m) par Sainte Marie de Campan, descente sur Arreau, ascension de la Hourquette d’Ancizan (1564m) par Ancizan puis demi tour au sommet et ascension du col d’Aspin (1490m) par Arreau pour rentrer. Cela me permettrait de faire une sortie automnale sur des superbes routes que j’aime et aussi un bel enchainement en cette saison. Je souhaitais par ailleurs faire 2 fois l’ascension du col d’Aspin pour fêter comme il se doit la 50e !!
L’inconnue était juste mes jambes, je ne savais pas si elles seraient bonnes.
Me voilà donc parti, en manches courtes bien sûr, vers les montagnes.
Au fur et à mesure que je remontais la vallée vers Bagnères puis Campan, je sentais que j’étais moins en forme que la dernière sortie du dimanche précédent. Le but étant de faire 3 ascensions, j’ai pris mon mal en patience et j’ai profité du paysage, du soleil et des couleurs. Les sommets à plus de 2500m sont légèrement saupoudrés de neige et le Montaigu trône toujours majestueusement au dessus de Campan.
Une fois à Sainte Marie de Campan, j’étais content d’y être. Finie la vallée qui m’a paru longue ce coup-ci. J’ai mangé une pâte de fruit et je me suis lancé dans l’ascension du col d’Aspin, la 50e ! Il y a 7 ans lorsque je l’ai monté pour la toute première fois, 1 an avant de me mettre véritablement au vélo en montagne, j’étais loin d’imaginer atteindre un tel nombre un jour.
En tout cas, cette ascension du col d’Aspin, j’en ai profité à fond. J’étais content de voir que même sans avoir de bonne sensation, je me faisais plaisir dans la montée. J’ai rattrapé 2 cyclistes, les deux seuls que je verrai dans les ascensions.
Une fois Payolle passé, j’ai attaqué les 5 derniers kilomètres à 8%. Les couleurs d’automne étaient superbes, un vrai régal. Un peu plus haut c’est des conifères qui prennent la place avant le final avec vue sur le sommet du col.
Au sommet, j’ai profité de la vue quelques minutes et discuté avec 2 personnes avant de m’attaquer à la descente vers Arreau. Une superbe descente avec des paysages superbes, que demander de plus.
Après une descente rapide et quelques arrêts photos, j’ai déboulé dans Arreau et pris la direction d’Ancizan qui se trouve 3 kilomètres plus loin dans la vallée.
Sitôt dans le village, la pente reprend ses droits directement sur du 13% dans la traversée du village avant de se poursuivre sur du 9% pendant 2 kilomètres. La suite se fait sur une pente plutôt régulière entre 7 et 8% pendant 9 km.
C’est la 2e fois cette année que je m’attaque à ce versant de la Hourquette et ce n’est pas celui que je préfère. La montée se fait la majeure partie du temps en forêt (hormis un endroit à 6 km du sommet qui offre une belle vue sur la vallée) et sur des longues portions rectilignes. C’était un peu monotone et je me suis ennuyé. Les jambes étaient très moyennes et commençaient à se faire sérieusement sentir. Je cogitais pas mal pour la suite de la sortie. Pas sûr que l’ascension du col d’Aspin par Arreau soit une partie de plaisir, je risquais fort de me retrouver en galère.
Pour m’aider dans ma réflexion, la météo s’y est mise en approchant du sommet de la Hourquette, le vent s’est levé et des nuages se sont formés très vite. Au sommet de la Hourquette la température avait sacrément baissée, il ne faisait plus que 13°C contre 22 un peu plus tôt au col d’Aspin…
J’ai passé quelques minutes au sommet avant de reprendre le vélo et de faire une croix sur l’ascension du col d’Aspin par Arreau. Il faisait froid, ça se couvrait et je n’étais pas très en jambes. Je me suis lancé dans la descente sur Payolle. La Hourquette à l’automne c’est magnifique. Je n’ai pas vu le temps passer. Dans le kilomètre à 6,5 % à remonter au milieu de la descente, je me suis surpris à me sentir mieux que dans l’ascension de la Hourquette… Et sur la suite de la descente, j’ai décidé de regrimper les 5 derniers kilomètres du col d’Aspin à partir de Payolle. Voilà qui va rendre la sortie encore plus bizarre. C’était une occasion tout de même de faire une 3e montée dans cette sortie et de ne pas perdre trop de temps non plus dans l’ascension par Arreau qui aurait été plus longue.
C’est ce que j’ai fait. Une fois à Payolle j’ai fait une pause pour passer mes coups de fil avant de reprendre ma marche en avant en direction du col d’Aspin. Et effectivement je l’ai beaucoup plus apprécié que la montée de la Hourquette.
Au sommet du col d’Aspin que j’ai grimpé avec la veste thermique, les nuages étaient vraiment menaçant. Je ne me suis pas attardé et me suis lancé dans la descente pour rentrer. Il ne faisait pas chaud et je claquais un peu des dents^^
J’ai avalé les kilomètres à tombeau ouvert car le ciel devenait de plus en plus sombre. J’ai commencé à sentir les premières gouttes de pluie juste après avoir passé Campan. Les souvenirs de la perte de mon appareil photo sous le déluge au mois d’avril étaient toujours là et j’espérais vraiment éviter la saucée. J’ai avalé les 20 derniers kilomètres dans la plaine à plus de 40 km/h sous les gouttes de plus en plus nombreuses. J’ai pu rentrer 5 minutes avant la grosse averse ! Ouf !! J’ai eu chaud.
Une fois rentré, je suis allé sous la douche et 15 min plus tard je suis parti faire des courses puis ensuite j’ai eu mon rdv pour le travail comme si de rien n’était.
Au final, avec les 16 km du matin faits juste avant de partir, j’ai fait une journée à 144 km et 2700m de D+ avec au passage la 50e ascension du col d’Aspin et des belles couleurs. Une bien belle après midi même si au final j’avais surtout envie de faire l’ascension du col d’Aspin par Arreau^^
(4 commentaires)
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Bonjour Idris,
Quand je lis tes différents articles et tes nombreux passages en haut des cols, je me dis : ce gars la est un monstre !!! chapeau en tout cas pour ses ascensions. Ton travail à l’air d’être assez flexible et ça c’est plaisant pour aller rouler.
Très sympa aussi le col de Hourquette d’Ancizan, la petite route pour y monter via Arreau à l’air assez desserte Grimper sans être importuner par les voitures = le rêve.
Je voulais te demander également comment fais tu pour faire le profil (jaune) à la fin de ton article ? ça fait vraiment ASO c’est cool !!
A bientôt.
Author
Salut François,
Merci pour ton message 🙂
Ouais cette saison c’est sympa, il fait doux, jolies couleurs et peu de monde 🙂
Heu pour le boulot, flexible moui mais pas tout à fait non plus car j’ai créé mon entreprise et je bosse plus de 70h par semaines et certaines semaines encore plus du lundi au dimanche pas mal de fois. Là pour cette sortie de jeudi j’ai commencé à 4h du mat pour finir à 11h30 et ainsi me libérer un peu de temps et à 19h de nouveau j’avais un rdv.
Depuis hier je suis parti pour plusieurs semaines non stop avec seulement (peut être) le dimanche aprem de libre. Et ça fait aussi que j’ai du mal à me déconnecter du boulot même quand je suis sur le vélo.
Le versant depuis la vallée d’Aure pour grimper à la Hourquette d’Ancizan est tranquille mais perso je le trouve moins plaisant que le versant de Sainte Marie de Campan. Il y a moins de paysages et c’est des lignes droites la plupart du temps.
Pas de soucis, je t’envoie ça pour les profils 😉
A+ 🙂
Une sacrée sortie pour la saison ! Bravo !
Author
Salut Baptiste, 🙂
Merci pour ton message ! 🙂
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