Il fait toujours grand beau sur les Pyrénées. Après Hautacam, l’occasion se présente pour une autre sortie en montagne ce mardi 12 février.
Ce coup-ci j’envisage d’aller au col d’Aspin !! Je dois aller livrer des bouteilles sur Bagnères le matin, ce sera l’occasion. Mine de rien, ça fait quand même depuis le mois de novembre que je n’y suis pas allé !! Une éternité !!!
Le col est praticable au moins par le versant Sainte Marie de Campan.
Je commence le travail à 13h, il faudra donc partir tôt.
Il fait beau mais le matin, il fait un froid glacial !! Mais la motivation est là ! Je prends le Grandsaigne histoire de ne pas salir mon vélo de route habituel sur les routes mouillées avec la fonte des neiges.
C’est parti pour remonter la vallée. Le paysage est sublime mais très vite ça devient un calvaire !! Il fait -5°C, le froid est saisissant.
Je suis tétanisé. C’était fort prévisible mais c’est là que je réalise que mes bonnes résolutions de début d’année, ben j’en ai rien à faire en fait, il peut faire froid je vais quand même y aller.
J’ai les doigts gelés, la douleur est terrible. Mais qu’est ce que je fout là ?!!
Chaque année je me fait avoir, je me dis « plus jamais ça » et puis la motivation reprend le dessus.La passion parait-il…
En attendant je continue de remonter la vallée, en me disant que plus haut en altitude je serai au soleil. Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension !
J’en étais presque soulagé. Mais il faut bien avouer que jusque là c’est zéro plaisir…
Toujours tétanisé, mais les kilomètres défilent petit à petit. Le seul avantage d’être frigorifié, c’est que tu ne sens plus les jambes, du coup 42×24 ça parait bon.
Les kilomètres défilent très lentement, interminables. Certains endroits sont vraiment glacials. Heureusement la première partie jusqu’à Payolle est roulante.
J’arrive petit à petit sur le plateau de Payolle. Seules quelques parties sont légèrement ensoleillées. Mais c’est encore un soleil de début de journée, ça ne chauffe pas.
C’est un chemin de croix ce froid…
Je passe Payolle et j’attaque les 5 derniers kilomètres à près de 8 %. J’entre dans la forêt. Et là, je ne m’y attendais pas, mais la température est meilleure. Les arbres ont gardé la chaleur emmagasinée au soleil la veille et du coup, c’est plus respirable et je commence d’un seul coup à apprécier un peu l’ascension. La douleur dans les doigts est terrible toujours. Mais je peux pédaler en relançant un peu et en accélérant légèrement.
42×24, les jambes tournent, je ne suis pas en galère finalement. Le paysage est entièrement enneigé et j’arrive quand même à me dire que j’ai de la chance d’être là…bon j’ai quand même toujours cette douleur terrible dans les doigts…
Dans le final, une énorme rigole verglacée traverse la route, je préfère la passer à pied, je remonte sur le vélo.
Je termine, enfin le sommet ! Pour la 120 eme fois.
Un vrai soulagement. Le sommet est ensoleillé, la douleur dans les doigts quand je remonte en température… Ah mon dieu, je m’en mordais les doigts, c’était horrible. Mais pourquoi tu t’infliges ça ?! Probablement une question qui n’aura pas de réponse.
Le paysage au sommet est sublime, tout blanc, ciel bleu, et là tu as presque envie de dire que ça valait le coup.
Mais bon, je ne referai pas trop souvent une ascension comme ça… En plus là il y a encore la descente à faire. Je l’appréhende…
Allez, faut y aller parce que l’heure tourne, c’est parti pour la descente. Je vais faire plusieurs arrêts photos, mais j’aurais le temps de me regeler les doigts, une nouvelle fois, une douleur terrible dans les doigts… Un calvaire !!
Arrivé à Bagnères, j’étais vraiment soulagé et enouveau, la douleur au moment de remonter en température…
Sitôt rentré, sitôt sous la douche, bien chaude, repas et direction le travail.
48 km et 1000 m de D+, mais quel froid !! Je me suis fait avoir, comme chaque année…
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