Voilà une sortie qui restera sans doute inoubliable, autant pour le début du parcours que pour le final catastrophique…
Depuis l’ascension du col de la Croix de Fer (2067m) faite avec Joris le 3 août dernier, et la descente que j’avais faite du col du Glandon pour aller à La Chambre, je n’avais qu’une envie : grimper le col du Glandon (1924m) par La Chambre. Le final est redoutable (les 7 derniers km à plus de 9% de moyenne) et le paysage sublissime comme j’avais pu le voir!
Le seul soucis c’était d’y aller car avant d’arriver à La Chambre il y a le col de la Madeleine. A l’origine cette sortie était prévu pour le samedi 17 août où je pensais aller en train jusqu’à La Chambre, grimper le col du Glandon et éventuellement rentrer par le col de la Madeleine (1993m). Ce parcours me paraissait plus abordable que de faire la Madeleine en premier.
Cependant, mardi soir, j’ai décidé de changer mes plans. J’ai reporté la sortie que je comptais faire ce jeudi au col du Petit Saint Bernard, et j’ai décidé de faire la sortie avec le col du Glandon. Mais là, en ce jour férié, il n’y avait pas de train tôt le matin pour aller à La Chambre.
J’ai donc opté pour le col de la Madeleine en premier et d’aviser au fur et à mesure.
Je suis donc parti très tôt d’Albertville. Dur dur de se lever si tôt un jour férié mais la passion du vélo n’a pas de prix!
Je suis donc parti d’Albertville, direction le col de la Madeleine (1993m). Je l’avais déjà monté une fois début juillet. Cependant là, ce n’était que le marche-pied de la prochaine ascension, un gros marche-pied c’est vrai^^
Je suis parti alors que le jour commençait à peine à se lever. Les lampadaires étaient encore allumés et j’ai pris mon feu (depuis la sortie au col de l’Iseran il ne me reste plus que le feu avant que j’ai mis à l’arrière^^). J’ai beaucoup hésité à mettre ma veste thermique car il ne fait pas super chaud tôt le matin. Mais afin de ne pas m’encombrer pour la suite de la sortie, j’ai juste mis mes manchettes et je suis parti. Qu’est ce qu’il faisait froid!!!!!
Aie aie aie, terrible ce froid! Il ne faisait que 10,5°C sur mon compteur, j’étais frigorifié. J’avais les jambes tétanisées. Il ya 18,5 km entre mon appart et le pied du col de la Madeleine mais là ça m’a paru une éternité… Et pourtant c’est presque plat cette partie.
Le Mont Charvin derrière moi en quittant Albertville au lever du jour :
Le lever du soleil sur la Tarentaise :
Le lever du soleil sur la Tarentaise était sympa à voir. Cependant, vu comment j’étais tétanisé par le froid, je me posais pleind e questions avant même d’être au pied du col de la Madeleine…
Quand je suis arrivé à Feissons sur Isère au pied du col de la Madeleine, j’ai mangé une pâte de fruit et c’était parti. 26 km d’ascension avec 3 rampes raides entrecoupées par deux petites portions de replat.
La première rampe à 9% ne m’a pas mis dans de bonnes conditions… Il faisait toujours froid et j’étais toujours tétanisé. Je me posais vraiment des questions sur la suite de la sortie. A cet instant j’avais vraiment de mauvaises sensations, j’étais moins bien là sur le début de la Madeleine que sur la fin du Galibier samedi dernier…
Mais une Madeleine ça se déguste en entier! Et la suite peut s’avérer meilleure!
Cependant sur le moment je n’en menais pas large… Après 9 km je suis arrivé au premier replat. Les rayons matinaux du soleil étaient agréables et c’était agréable de sentir l’air se réchauffer. Le replat m’a fait du bien, j’ai pu commencer à avoir quelques sensations. Cependant lorsque la pente est repassée sur des forts pourcentages ce n’était pas encore tout à fait ça.
J’ai passé la borne indiquant le sommet à 13 km, je me suis dit que je n’en avais pas fini car je n’en étais qu’à la moitié de l’ascension… La borne suivante indiquant le sommet à 12 kilomètres, indique un pourcentage de 10%, aie aie aie… J’étais en train de grimper en danseuse et d’admirer le paysage. Au détour d’un virage, j’étais archi facile, je baisse la tête pour regarder mon compteur et je vois qu’il indique une pente à 10%! Là je me suis rassis et j’ai poussé un énorme soupir de soulagement. J’avais enfin les sensations que je voulais avoir depuis le début! Il m’a tout de même fallut une demie Madeleine pour y arriver. J’ai eu le temps de bien m’épuiser sur la première partie…
Le stress qui était monté lors du début de l’ascension, commençait à diminuer et je me concentrais sur arriver dans le même état de fraicheur au sommet. Mais bon 12 kilomètres c’est assez long quand même.
Plus ça grimpait et plus je gérais bien. Le paysage devenait sublime. Comme de puis le début je mitraillais de photos tout en grimpant.
Les kilomètres à 9% s’enchainent assez vite et je me retrouve face au final avec les 4 derniers kilomètres. Un kilomètre à 9% en ligne droite qui arrive perpendiculaire aux 3 kilomètres suivants qui s’élèvent en lacets jusqu’au sommet. Superbe à voir! En voyant le sommet là haut, j’ai repensé à mes toutes premières ascensions en 2009 quand voir le sommet si haut à seulement 2 ou 3 km ça donnait un coup au moral. Maintenant depuis 3 ans ça ne fait plus peur de voir ça. Et voir qu’on est encore assez tôt dans la journée, que c’est agréable!! Etre parmi les premiers cyclistes de la journée à atteindre un col c’est toujours agréable.
Le final qui s’élève en lacets :
Le final offre une superbe vue sur le Mont Blanc.
Après en avoir bien bavé dans la vallée et sur la première moitié de l’ascension, j’étais comme sur un nuage de finir une ascension mythique avec de si bonnes sensations! Et une Madeleine en guise de petit déjeuner! La température a augmenté assez vite car au sommet il faisait 23°C!
Le Mont Blanc :
Le col du Glandon est de l’autre côté tout droit, à droite du Pic de l’Etendard qui est plein centre, à gauche les Aiguilles d’Arves :
Au sommet, j’étais vraiment concentré sur la suite de la sortie. Une petite pause photo, pâte de fruit et je ne me suis pas attardé. Sans me poser plus de question, je suis parti de l’autre côté direction La Chambre et le col du Glandon (1924m). Pour le retour je me laissais le choix au sommet du col du Glandon soit pour rentrer en train depuis La Chambre soit rentrer…par le col de la Madeleine bien sûr!^^
Je me suis donc élancé dans la descente. Une belle route en bon état et une vue superbe sur Saint François Longchamps. Un peu plus bas c’est une très belle vue sur La Chambre que l’on a.
Pour ma part j’ai fait une descente tranquille en restant derrière la voiture qui me précédait.
Une fois à La Chambre, 30 secondes d’arrêt pour enlever le K-Way et je ne me suis pas plus attardé, direction le col du Glandon!
J’ai rejoint Saint Etienne de Cuines qui est collé à La Chambre. Je n’ai pas pris de photo du panneau de La Chambre car je l’ai passé en descente et je me suis dit que de toute façon en revenant du col du Glandon j’aurais le temps de prendre cette photo…mais c’était sans compter le bouquet final…
L’ascension du col du Glandon commence au centre de Saint Etienne de Cuines. Le profil n’est pas très compliqué, 20 kilomètres au total pour 9 km entre 7 et 8% de moyenne. Puis un replat en passant le village de Saint Colomban des Villards avant la 2e moitié de l’ascension avec 3 km entre 7 et 8% puis les 7 derniers kilomètres à plus de 9% de moyenne (2 km à 9 et 10% puis 2 km qui permettent de souffler à 7% puis les 3 derniers kilomètres à plus de 10% de moyenne).
Un bon petit morceau. D’après tout ce que j’ai pu en lire, c’est une ascension réputée comme une des plus difficiles et qui fait très peur.
Pour ma part je me suis concentré à trouver un rythme régulier. La longue ligne droite pour quitter Saint Etienne de Cuines est interminable mais très vite on prend le rythme. J’étais content de voir que sur les kilomètres à 7 et 8% qui s’enchainent pendant 9 km, j’arrivais à bien gérer. Bien sûr je sentais que j’étais fatigué. Après avoir dégusté la Madeleine, il faut la digérer^^ Cependant ce qui était bien c’est que là malgré la fatigue, je savais que j’arriverais en haut du col du Glandon, même si j’allais sûrement souffrir. C’est comme si je faisais la première ascension de la journée en n’ayant pas les jambes.
La ligne droite pour sortir de Saint Etienne de Cuines :
Toute la première partie traverse une petite forêt, c’est assez sympa. Cela permettait d’atténuer la chaleur car il faisait tout de même 32°C.
A 16 km du sommet j’avais faim, j’ai mangé une pâte de fruit tout en roulant, je n’avais absolument pas envie de m’arrêter et de risquer de perdre le rythme.
Je voyais les bornes défiler. A environ 11 km du sommet, je suis arrivé à Saint Colomban les Villards. Et là je vois une foule monstrueuse devnt moi sur toute la route. C’est le replat la pente n’est plus que de 2 dans le village. Alors que je m’approche de la foule, une dame qui était là pour veiller à la circulation des voitures me lance « Attention Monsieur c’est la sortie de la messe! », j’ai juste le temps en passant de lui demander « Et on ne peut pas passer? » mais je n’ai pas entendu sa réponse. Je me suis frayé tant bien que mal un chemin au milieu de la foule, des tas de gens qui en s’écartent même pas pour laisser passer un cycliste comme si la route était à eux. J’ai du donner un ou deux coups d’épaule pour passer… Il était effectivement 11h20 à peu près, l’heure de la sortie de la messe…
Une fois le village traversé, c’est parti pour la 2e moitié de l’ascension. En passant la borne indiquant le sommet à 10 km, il restait encore presque 900m de dénivelé à gravir!
D’un seul coup après le village, la route devient plus étroite. Régulièrement sur la chaussée on peut lire « Vallée des Villards – Col du Glandon », impossible de se tromper de route^^
La pente devient raide, plus proche des 9%. Le paysage se dévoile petit à petit. Je commençais à sentir que j’allais flancher très bientôt. Mais je n’arrêtais pas de me dire que ça y est j’y étais dans cette ascension que je voulais faire! Car c’était bien le col du Glandon l’objectif pour moi et non pas le col de la Madeleine. Je l’avais descendu le 3 août dernier et j’avais trouvé ce versant tellement beau et raide que je voulais le faire dans le sens de la montée.
Le plaisir d’y être dans ce col et au milieu de ce paysage faisait (en partie) oublier la fatigue des jambes!
En passant la borne indiquant le sommet à 6 kilomètres (et une pente à 10% si je e souviens bien), j’ai vraiment basculé dans la difficulté. Là ça devenait dur. Je relançais à l’énergie comme je pouvais. J’arrivais encore à prendre des photos en roulant et ça permettait de faire un peu passer la pente. Heureusement que le paysage était magnifique. Par ailleurs j’étais en train de rattraper 2 cyclistes! Les 2 premiers que je voyais de ma sortie (j’en avais vu 2 au col de la Madeleine qui sont arrivés par La Chambre quand j’étais au sommet). C’est quand même incroyable qu’un jour férié, sur deux ascensions mythiques je ne vois au total que 2 cyclistes!
Le fait de rattraper 2 cyclistes malgré mon coup de mmoins bien ça redonne un peu le moral. Après ce kilomètre à 10% il y a deux kilomètres à 7%. Je ne vais pas dire que j’ai pu récupérer mais ça permet de souffler quelque peu avant ces 3 terribles derniers kilomètres. On aperçoit le sommet et la route très raide au dessus. On passe la borne qui indique la pente à 10% et là on se dit que c’est bientôt la fin… J’arrivais toujours à prendre des photos. D’ailleurs j’ai réussi à prendre en passant les photos des bornes à 3 km et à 2 km du sommet. Pour la dernière je ne pouvais plus en prendre^^
La route serpente agrémentée de quelques lacets et s’élève vraiment très très vite tant c’est raide. Mais le paysage est grandiose. Et là je me dis que quand même je suis allé le chercher depuis Albertville ce paysage.
Bien entendu fallait que je songe à la suite d ela sortie car j’étais en train d’agoniser dans la montée du col du Glandon mais après il faut bien revenir à Albertville^^ Et donc j’ai décidé qu’une fois au sommet, je redescendrai à La Chambre et je ne remonterai pas le col de la Madeleine (je n’en avais absolument plus les moyens) et que je prendrai le train à 14h à La Chambre pour rentrer à Albertville. Mais une fois à Albertville j’envisageais de continuer la sortie en allant grimper le col de Tamié et pourquoi pas le col de l’Epine très raide. Cela me permettrait de boucler ma plus grande sortie de l’année. Je savais que j’avais encore les moyens d’aller au col de Tamié après.
Mais en attendant j’étais encore à 2 kilomètres du sommet du col du Glandon. Je n’en pouvais plus, j’avais envie de m’arrêter et de faire une pause mais au fond de ma tête je me disais non, ne t’arrêtes pas continue sinon tu vas avoir du mal à repartir. Le Glandon c’est comme la Madeleine, faut le manger d’une traite avec les miettes!
La borne indiquant le sommet à 2 km indique une pente de 11%…
En passant un virage à gauche, je vois devant moi un mur, je regarde mon compteur, le virage est à 9%…la portion suivante est à 12%. Là dans le virage il y avait des voitures et des gens qui étaient là et un monsieur me lance « allez c’est le dernier kilomètre », c’est sympa mais il n’aurait jamais du dire ça car j’étais encore à 1,4 km du sommet et ces 400m avant la dernière borne ont duré une éternité… Sur cette partie, je relançais en danseuse avec les mains en bas du guidon en donnant tout ce que j’avais et en même temps je regardais le Mont Blanc et le sommet du col de la Madeleine juste devant que je voyais sur ma gauche. Un grand moment quand j’ai eu cette vue et que je me suis dit que je venais de là bas, de derrière.
En passant la borne du dernier kilomètre, plus la force de prendre la photo en passant, la pente indiquée était 10%. L’air du sommet redonnait le moral mais les derniers 400m en ligne droite vers le sommet sont terribles, mon compteur oscillait entre 10 et 11%. Quelle joie de voir le panneau du sommet! On était passé là avec Joris il y a 12 jours seulement, mais ce 3 août il avait été gratuit le col du Glandon comme nous venions du col de la Croix de Fer (2067m), 2,5 km plus loin. Là ce coup-ci je l’ai mérité!
J’ai demandé à un motard de me prendre en photo. J’ai discuté un peu avec un cycliste qui était là au sommet depuis plusieurs minute, puis j’ai enfilé mon K-Way, j’ai vu que je n’avais pas le temps d’aller jusqu’au col de la Croix de Fer que je voyais depuis le sommet mais bon ce n’était pas trop grave car j’avais fait l’essentiel.
Le col de la Croix de Fer est là bas à 2,5 km :
J’ai donc commencé la descente du col du Glandon, une descente que je connaissais et que j’avais déjà trouvé raide et étroite. Je l’avais faite en contre la montre la dernière fois car j’allais prendre le même train à La Chambre mais j’étais plus en retard.
Le paysage étant sublime, je me suis arrêté plusieurs fois sur le début de la descente pour prendre des photos. C’est vraiment vertigineux de voir ça.
Le Mont Blanc (très pâle) plein centre et le col de la Madeleine pile devant :
Avec le zoom :
Etroit quand même :
A un moment, je repartais après m’être arrêté pour prendre une photo, ça descendait très raide, j’ai rapidement pris de la vitesse, c’était une portion de ligne droite et là, une voiture roulant très vite (sûrement à 80 km/h) me dépasse. La route étant très étroite elle m’a frôlé. J’ai dévié un peu mon vélo vers la droite instinctivement. Mais à 65 km/h, ma roue avant est passé dans l’herbe à droite du goudron. Or le très gros soucis à cet endroit c’est que le goudron est 5 à 10cm plus haut que le niveau de l’herbe, résultat ma roue avant une fois dans l’herbe, a buté contre le goudron sans pouvoir repasser sur le goudron. Bien sûr tout s’est passé très très vite. ça a été la chute à 65 km/h… Le choc a été violent, vu la vitesse j’ai aussi bien glissé sur le goudron le temps que je m’arrête. Tout s’est passé très vite, j’ai vu ma roue avant dans l’herbe puis je n’ai même pas eu le temps de me rendre compte que je tombais que j’étais au sol.
Le temps de dégager ma jambe gauche du guidon et je me suis relevé presque de suite. Un cycliste grimpant en face et qui m’a vu tombé s’est arreté pour m’aider et relever mon vélo et remettre la chaine. J’étais debout, bien conscient, aucun trou de mémoire, mais un peu hébété quand même. J’ai enlevé mon casque et j’ai vu que j’avais du sang qui coulait du visage. Le cycliste m’a dit que c’était le menton qui était touché rien de plus. Ouf c’était déjà ça. Bien sûr j’avais mal partout mais au moins riend e cassé à première vue. Une voiture qui montait également s’est arrêtée. le couple très sympa, m’a aidé et m’ proposé de me ramener en bas à la gare pour que je ne fasse pas la suite de la descente sur le vélo. La dame m’a donné des mouchoirs et un pansements pour le menton. Sur le moment on ne sent pas trop où on a le plus mal. Je voyais mon genou gauche qui saignait beaucoup aussi.
Ce qui m’a le plus impressionné c’était de voir mon K-Way entièrement déchiré et couvert de filets de sang. J’avais mal à la main gauche et quand j’ai vu l’état de mes mitaines avec notamment 3 doigts entièrement déchirés, je me suis rendu compte que ça a bien servi.
Le monsieur m’a déposé à la gare de La Chambre où j’ai pu prendre mon billet de train. Après 5min d’attente le train est arrivé. Après un changement à Saint Pierre d’Albigny, je suis arrivé à Albertville. 1h de train au total mais qui a paru bien longue… La dame m’avait suggéré d’aller aux urgences mais n’ayant pas très envie je suis d’abord rentré à l’appart…en vélo bien sûr… 1,5 km entre la gare et l’appart. J’ai rangé le vélo dans le local à vélo, j’ai juste eu le temps de voir que mon casque était fendu sur le devant au niveau du côté droit du front, je ne me suis pas attardé et je suis allé à l’appart. Quand j’ai vu mon visage dans le miroir, j’ai vu que le menton avait vraiment une sale gueule et j’ai décidé d’aller aux urgences.
Etant donné mon état, je préférais y aller en vélo plutôt qu’en voiture car au moins je sais que je pouvais tout de même un peu pédaler et puis ça m’évitait de marcher 10min jusqu’à la voiture. L’avantage du vélo c’est que j’ai pu aller complètement devant l’entrée des urgences. J’y suis allé avec le vieux VTC. Après quelques kilomètres j’étais donc aux urgences où j’ai été pris en charge presque de suite. C’est bien la première fois que ça m’arrive!
Au final j’ai donc eu 2 points de suture au menton, le bras droit entièrement écorché couvert de bandages, le genou gauche que le médecin voulait suturer mais n’a pas voulu car le risque d’infection était grand vu la taille de la plaie, bien amoché avec l’os apparent, la main gauche sur le côté gauche entièrement épluchée et à vif. L’annulaire gauche épluché aussi et à vif. Une très grosse plaie ) la hanche droite, quelques doigts de la main droite un peu épluchés et douloureux, quelques écorchures sur le bras gauche, la cheville gauche ainsi qu’un saignement au niveau du gros orteil gauche. Et j’ai également une grosse marque sur le côté droit du front là où le casque a touché le sol.
J’ai donc eu beaucoup de chances de ne rien n’avoir de cassé. En revanche je ne me suis pas raté et je n’ai que la jambe droite qui a été épargnée…une chance car mon appareil photo je le met dans la poche droite et il n’a rien eu…
Pour le matériel, le casque est fendu, ma montre est cassée, mes lunettes de soleil correctrices sont entièrement rayées, le K-Way et les mitaines en loques, mon T-shirt entièrement déchiré et mo short imbibé de sang sur la jambe gauche.
Le vélo avait le guidon gauche tordu. Je l’ai amené en révision totale hier soir et je le récupère mardi. J’ai aussi demandé un changement de guidoline tant qu’à faire puisque là elle était tâchée de sang.
Au début je pensais que la chute s’était produite après 4 ou 5 km de descente mais en réfléchissant j’ai sûrement chuté dans le 3e kilomètre de la descente car il s’agissait d’une portion très raide et avec encore un paysage très vertigineux caractéristique du final de l’ascension.
Il s’agit de ma première chute lors d’une sortie en montagne, c’était la 121e sortie que je faisais en montagne… Jusque là mes grosses chutes c’était plutôt en ville que je les avais.
C’est la 4e année d’affilé que je chute. 1 chute par an mais à chaque fois je termine aux urgences ou en radiologie. L’an passé je m’étais fait renversé par une voiture à Tarbes et je m’étais retrouvé avec le bras gauche en vrac, en 2011, ça avait été une grosse chute avec le vieux VTC en ville qui m’avait fait aller aux urgences pour me retrouver avec des fêlures au niveau du bras gauche et en 2010 c’était à Pau que j’avais chuté sur la neige en rentrant de cours et qui m’avait là aussi conduit à avoir le bras gauche en écharpe. Si on rajoute les urgences à Rodez en 2007 (pour autre chose que du vélo là^^), je commence à avoir uen drôle de collection^^
Pour en revenir à la sortie c’est d’autant plus rageant qu’elle tombe en plein mois d’août alors qu’il fait grand beau et que je suis dans une très bonne dynamique. Cela aurait moins contraignant si ça s’était produit en novembre ou en décembre.
En plus, j’étais en marche pour faire une de mes plus grandes sorties car si j’avais pu continuer au col de Tamié j’aurais pu atteindre les 4000m de D+ et les dépasser avec le col de l’Epine…
Au final, cette sortie s’est arrêtée à 96 km (en comptant le trajet à l’hôpital) et 3300m de D+. Ce qui restera c’est la chute mais avant j’avais quand même enchainé deux grands cols des Alpes. Maintenant à chaque fois que le col du Glandon sera évoqué cest à ça que je repenserai…
A plusieurs reprises cet été il y a eu des moments où des voitures ne sont pas passées loin… Là là voiture est passée tout près, si je n’avais pas dévié à droite ce serait passé quand même, mais instinctivement j’ai eu tendance à aller vers la droite sans pourtant faire un gros écart et malheureusement je suis allé 2cm trop à droite…
Au moins je n’ai absolument pas eu de mal de jambes suite aux ascensions xD
Aujourd’hui, samedi 17 août, j’avais prévu d’aller à Bourg Saint Maurice en train et de grimper le col du Petit Saint Bernard (2188m) et d’enchainer avec le Cormet de Roselend (1968m) pour rentrer mais bien entendu là je panse mes plaies. Les nuits sont difficiles…
Cependant, j’espère pouvoir remonter sur le vélo très vite et ainsi ne pas perdre trop de temps! Mais je vais attendre que les points de suture au menton soient enlevés tout de même…
Quelques photos des blessures plus de 2 semaines après la chute
Voici le profil de la sortie, il manque juste les 3 km du début de la descente du col du Glandon et les quelques kilomètres faits à Albertville ensuite pour aller à l’hôpital :
9 pings
Passer au formulaire de commentaire
[…] août…difficile de ne pas repenser à cette fameuse sortie du 15 août 2013, le col de la Madeleine, le col du Glandon et l’énorme chute que je me suis pri…. Les cicatrices sont encore douloureuses par moment et me rappellent souvent cette journée. […]
[…] Par contre sur la suite de la descente c’était moins bien… Alors que j’étais à plus de 65 km/h, une voiture m’a rattrapé et a un peu forcé le passage pour me dépasser, alors que j’occupais l’espace…ça m’a rappelé les mauvais souvenirs de l’énorme chute dans la descente du Glandon en…… […]
[…] il valait mieux le faire là^^ Guidoline toute neuve (l’ancienne avait 4 ans et datait de la fameuse chute dans la descente du col du Glandon en 2013), la chaine est neuve (presque 3 ans et quelques bons milliers de kilomètres au compteur), la […]
[…] mais ouf rien de cassé. Aujourd’hui j’en garde des cicatrices qui me rappellent ce 15 août 2013. Mais c’est un lieu mythique et classe pour avoir une chute au […]
[…] puis le 15 août est maintenant une date particulière pour moi depuis 2013, et là, grimper mes 2 cols préférés à cette date c’est toujours […]
[…] les gants d’hiver parce que j’aurais pu me faire très mal à la main comme ça m’était arrivé dans la descente du col du Glandon il y a quelques […]
[…] au genou s’est avérée bien profonde, étendue et très douloureuse. Ça m’a ramené à la grosse gamelle de 2013 dans le col du Glandon quand je m’étais éclaté la figure. Je n’avais pas de blessures aussi étendues qu’à l’époque mais ça m’a […]
[…] une grosse étape, je prendrai le train jusqu’en Savoie et je grimperai le col du Glandon (qui va me rappeler de sacrés souvenirs) avec crochet par la Croix de Fer, puis descente sur Bourg d’Oisans avant de grimper à la […]
[…] clin d’oeil aussi, de retourner en Savoie un 15 août. La dernière fois que j’étais un 15 août en Savoie, c’était en 2013, souvenirs d’une sacrée gamelle à 65 km/h dans la descente du col du Glandon et les […]