Pour ce vendredi 30 décembre, ça partait pour une journée de travail. Il se trouve que dans le cadre de mes démarches j’ai eu un bon tuyau qui a fait que je me suis retrouvé avec 2 rendez-vous de bon matin à….Luz Saint Sauveur !!
Le début de matinée consacrée au travail, j’ai choisi de profiter d’être sur place pour voir ensuite un ami qui est rentré chez sa famille à Luz Saint Sauveur pour les fêtes et ensuite, évidemment quitte à être là, j’avais bien envie de garder un peu de temps pour pédaler. D’habitude quand je veux me rendre à Luz Saint Sauveur pour pédaler, je dois grimper le col du Tourmalet au préalable (car remonter les gorges de Luz en vélo par la vallée des Gaves est vraiment dangereux, je préfère donc passer par le Tourmalet), là étant donné que je dois y aller en voiture avec tout mon barda pour le travail, j’ai embarqué aussi le vélo.
Gros brouillard glacial en plaine, il fait -5°C mais heureusement plus haut dans les vallées, il fait soleil et la température est même meilleure.
Grand soleil sur Luz Saint Sauveur donc.
Les rendez-vous du début de matinée se passent, je retrouve ensuite mon ami au bar, on se mange un bon repas à midi et pour digérer, je choisis donc de grimper à Luz Ardiden (1715m), ça fera court comme sortie mais ce sera déjà ça pour se dérouiller les jambes.
Le temps de me changer et j’enfourche le vélo.
Il est presque 14h, il fait 7°C au soleil en bas, mais je sais déjà qu’en haut le soleil ne durera pas et il fera bien froid dès qu’il sera derrière les sommets.
2 km de faux plat descendant me mène au pied de d’une première petite rampe qui me permet ensuite d’arriver au pied de la montée à la station. C’est parti pour l’Alpe d’Huez pyrénéen, 13 km à 7,7 % de moyenne et des lacets en épingle à en perdre la tête.
C’est la 4e fois que je m’attaque à cette ascension mais ce sera la première fois sans avoir le Tourmalet avant ou après.
Je ne sais pas trop où en sont les jambes, mais je sens dès le départ que ça pourra être pas mal.
Les 2 premiers kilomètres sont roulants, je les attaque le nez dans les guidons. En passant à 11 km du sommet, ça change de registre, la route se cabre et maintenant les kilomètres à 9 et 10 % vont s’enchainer. Je me cale sur 39×25. Le début n’est pas des plus agréables avec les villages à traverser mais heureusement les lacets donnent du rythme.
A 9 km du sommet j’ai un point de côté qui commence à se faire sentir… Ben zut alors… J’ai dû partir un poil vite, à froid en plus… Je lève le pied et tente de récupérer mon souffle sur les pentes à 9%. Bizarrement le rythme se perd et je sens l’acide lactique qui augmente dans les cuisses…ben zut alors…
La température baisse petit à petit et je commence à frissonner un peu par moment.
Heureusement, en passant le panneau à 5 km du sommet, je retrouve un second souffle, les jambes avec et j’ai pu réaccélérer progressivement jusqu’à faire les 3 derniers kilomètres mains en bas du guidon et en danseuse. A 1,5 km du sommet j’étais même avalé 1 km entier à 7% à plus de 20 km/h, ça fait plaisir pour le moral de sentir que la forme revient petit à petit…un 30 décembre…
En tout cas tout au long de l’ascension il y avait pas mal de circulation entre les skieurs qui descendaient et ceux qui montaient mais du coup beaucoup m’encourageaient, y compris les chauffeurs des bus^^
Et le moment magique c’est sur le sommet en arrivant à la station devant les bâtiments de l’accueil et le pied des pistes quand tous les skieurs qui sont là se retournent avec l’air interloqué de voir un cycliste 😀
J’avais déjà fait ce coup-là en hiver à Hautacam et au Plateau de Beille, et la tronche des skieurs est la même 😀
Au sommet il faisait froid par contre, tout est plein nord, le soleil est masqué derrière les sommets maintenant et il ne fait plus que 1°C… Heureusement j’avais mes gants longs dans le sac, j’ai enfilé le k-way, pris quelques photos du paysage et notamment de la splendide vue sur les lacets des 4 derniers kilomètres, puis je me suis empressé de repartir.
Sur le début de la descente je me suis arrêté 2 fois pour prendre des photos du paysage dans le 1er kilomètre mais il faisait tellement froid quand j’enlevais mon gant pour prendre les photos que j’ai décidé de ne plus m’arrêter jusqu’en bas…
Je commençais sérieusement à claquer des dents mais je me suis bien fait plaisir dans la descente, du moins sur le début avec une pointe à 79 km/h en slalomant entre les plaques de verglas^^
Par contre sur la suite de la descente c’était moins bien… Alors que j’étais à plus de 65 km/h, une voiture m’a rattrapé et a un peu forcé le passage pour me dépasser, alors que j’occupais l’espace…ça m’a rappelé les mauvais souvenirs de l’énorme chute dans la descente du Glandon en 2013…
Et au final elle s’est retrouvée derrière 4 voitures que je rattrapais et elle m’a donc bouchonné sur tout le reste de la descente…
Sitôt arrivé au pied de la descente j’ai pris à droite la route qui remontait illico sur 2 km en direction du complexe thermal pour rejoindre le Pont Napoléon qui est quand même bien beau, et le traverser pour rentrer ensuite sur Luz Saint Sauveur.
Content de mes jambes dans l’ascension que j’ai pu boucler sur 39×25, dommage pour le moment de flottement au milieu.
Mais pour le moral c’est bon. C’est la 4e fois que je grimpe à Luz Ardiden, la 2e cette année et la première fois sans enchainer avec le Tourmalet (en 2009 j’avais enchainé Luz Ardiden – Tourmalet pour rentrer, et en 2011 et début 2016 j’avais enchainé Tourmalet – Luz Ardiden).
40 kilomètres seulement pour 1250m de D+.
Le soir j’étais en fabrication pour l’entreprise, bien content d’avoir pu m’oxygéner la tête !
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