15 décembre 2015 (42e sortie) : Baronnies, col de Coupe et col d’Aspin

Le soleil brille sur les Pyrénées depuis de nombreux jours, un temps de rêve, et malheureusement le jour où je prévois une demie journée de repos, les nuages reviennent… Pas de chance, va falloir faire avec parce que les petits moments de repos se font rares.

Bien évidemment, je mourais d’envie de faire un petit tour en vélo. Je pouvais être prêt pour partir vers midi.

Pour le parcours, j’avais envie d’aller en montagne, avec cette douceur des derniers jours il faut en profiter !

Il se trouve que cette année, j’ai franchi plus souvent que de coutume le col d’Aspin au gré des différents enchainements vers la vallée d’Aure notamment où le col d’Aspin s’est retrouvé comme point de passage.Du coup au mois de novembre je me suis dit que ce serait l’occasion de grimper 25 fois le col d’Aspin l’année de mes 25 ans pour la beauté du geste. Il se trouve que cette idée est venue un peu tard et du coup je ne pourrai pas atteindre les 25 ascensions avant mes 26 ans, mais je déborderai un peu, c’est pas tout le temps que je pourrai faire ça.

Du coup, pour cette sortie j’ai essayé de caser le col d’Aspin dans le parcours. Mais depuis plusieurs semaines j’ai envie de le remonter par le versant d’Arreau. Pour aller de ce côté, j’avais le choix avec l’ascension de la Hourquette d’Ancizan (1564m) avant mais je n’avais pas très envie de remonter toute la vallée de Campan, je pouvais aussi prendre le train jusqu’à Lannemezan mais je n’avais pas envie de passer du temps à aller à la gare de Tarbes puis de remonter toute la vallée d’Aure. Il me restait donc la solution des Baronnies. Pas forcément la meilleure^^

La zone est très casse patte avec une succession de côtes plus ou moins raides qui ne laissent que peu de répit. C’est là dedans que je me suis fait les jambes quand j’étais au primaire et au collège. J’ai opté pour la traversée la moins casse patte en passant par Bagnères, puis ascension jusqu’au quartier du Haut de la Côte (650m) pour ensuite rejoindre Cieutat puis piquer en descente jusqu’au fond des Baronnies, remonter l’Arros sur une douzaine de kilomètres avant de grimper le col de Coupe (720m), puis de descendre sur Hèches en vallée d’Aure et remonter une quinzaine de kilomètres jusqu’à Arreau pour attaquer la montée du col d’Aspin (1490m).

Et j’ai choisi d’allier l’utile à l’agréable (je le regretterai un peu), à savoir de faire des belles photos pour illustrer mon site professionnel. J’ai donc embarqué dans mon sac à dos, 3 bouteilles de jus de fruits & légumes, une planche à pain pour servir de support et…une boite de Ferrero vide (ils étaient excellents) histoire d’avoir de quoi surélever tout ça. Avec le K-way, les gants longs, la bouteille d’eau, le matos de réparation, l’écharpe, les manchettes, je n’avais plus de place pour embarquer le pain dur pour les ânes. Ce sera pour une autre fois.

Avec tout ça j’ai fini par mettre les voiles quand même. J’étais déçu de voir les nuages. Heureusement ils étaient très hauts dans le ciel et ne masquaient pas les sommets. Après 4 km, petit arrêt pour caresser les ânes bien sûr, puis je suis reparti. Les jambes me démangeaient. Tant mieux, mais j’avais un doute sur la longueur de la sortie car j’ai très très peu pédalé ces derniers temps et j’étais plutôt bien fatigué.

C’est parti ! Ciel pas très engageant mais va falloir faire avec…

C’est parti ! Ciel pas très engageant mais va falloir faire avec…

Salut mon coco, désolé pour le pain dur mais ce sera pour la prochaine fois.

Salut mon coco, désolé pour le pain dur mais ce sera pour la prochaine fois.

Pour monter au Haut de la Côte au dessus de Bagnères, j’ai choisi de ne pas prendre les routes présentants des pourcentages à plus de 15 %. Je suis donc allé jusqu’à l’entrée de Bagnères et là j’ai grimpé par la route de Toulouse. Une montée de 2 km entre 6 et 7% sur une belle route pour rejoindre le Haut de la Côte et j’ai pu apprécier de rouler sur la crête. Une belle descente en ligne droite sur plus d’1 kilomètre avant de remonter un peu et j’ai rejoint Cieutat. Je pouvais plonger dans les Baronnies.

Dans la montée vers le Haut de la Côte.

Dans la montée vers le Haut de la Côte.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 012

Sur la crête en direction de Cieutat.

Sur la crête en direction de Cieutat.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 015

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 017

C'est parti pour plonger au fond des Baronnies.

C’est parti pour plonger au fond des Baronnies.

Sous le regard bienveillant des sommets.

Sous le regard bienveillant des sommets.

La descente vers l’Abbaye de l’Escaladieu (construite au 12e siècle, elle abrite maintenant de nombreux évènements culturels) a été bien sympa quoiqu’un peu fraiche. Un tracteur est sorti d’un champ pour s’engager sur la route alors que je déboulais à 60 km/h, j’ai apprécié le bon freinage du vélo et un klaxon n’aurait pas été de trop à ce moment…

Une fois en bas, j’ai apprécié le calme tranquille des Baronnies, petites routes, très très faible circulation et vue sur les sommets pyrénéens qui dépassent. J’ai remonté l’Arros pendant une dizaine de kilomètres avant de voir la pente augmenter à l’approche du pied du col de Coupe (720m).

L'Abbaye de l'Escaladieu, superbe endroit.

L’Abbaye de l’Escaladieu, superbe endroit.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 025

En commençant à remonter vers l'Arros, le Pic du Midi et le Montaigu sont toujours là.

En commençant à remonter vers l’Arros, le Pic du Midi et le Montaigu sont toujours là.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 030

Le château de Mauvezin.

Le château de Mauvezin.

Route d'un calme absolu, typique des Baronnies.

Route d’un calme absolu, typique des Baronnies.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 042

Encore une vieille connaissance à longues oreilles. A chaque fois que je passe devant ce pré il vient me voir.

Encore une vieille connaissance à longues oreilles. A chaque fois que je passe devant ce pré il vient me voir.

Les vaches écossaises bien poilues qui sont là depuis quelques années.

Les vaches écossaises bien poilues qui sont là depuis quelques années.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 070

 

Alors que j’attaquais le col de Coupe et ses 4 km à 6 %, je sentais vraiment le sac à dos qui se faisait lourd. En plus, l’heure tournait quand même et je commençais à avoir un petit creux. Je suis parti à midi avec seulement le petit dej’ dans le ventre.

Je suis arrivé au sommet du col de Coupe un peu indécis sur la suite de la sortie. La solution de la facilité aurait consister à faire demi tour et retraverser les Baronnies par le couret d’Asque et le col des Palomières pour revenir sur Bagnères et rentrer. Avec le ciel menaçant et le dos en compote, c’était tentant. Mais d’un autre côté, je me suis dit qu’avoir fait tout ça avec tout ce barda dans le sac à dos, autant continuer…

En arrivant au pied du col de Coupe, on voit la route que je vais grimper en arrière plan.

En arrivant au pied du col de Coupe, on voit la route que je vais grimper en arrière plan.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 081

Le Pic du Midi qui dépasse, et la route sur laquelle je suis passé en bas.

Le Pic du Midi qui dépasse, et la route sur laquelle je suis passé en bas.

Au sommet du col de Coupe.

Au sommet du col de Coupe.

Vue en regardant en aval de la vallée d'Aure.

Vue en regardant en aval de la vallée d’Aure.

Et je me suis élancé dans la descente sur Hèches en vallée d’Aure. De là je pensais être à 10 km de Arreau mais en réalité j’ai dû remonter la vallée sur 15 km. La circulation était un peu plus importante avec notamment quelques camions. Sur cette partie, j’ai vraiment trouvé le temps long, le ciel était très sombre et je me demandais si je n’étais pas en train de risquer une nouvelle noyade pour mon appareil photo (…sur la même route qui plus est…). Dans les derniers kilomètres avant Arreau, dès que je me mettais en danseuse, j’avais mal aux cuisses, je sentais l’acide lactique. En arrivant à Arreau au pied du col d’Aspin (1490m), je ne donnais pas cher de ma peau et m’apprêtais à passer un moment difficile.

Dans la vallée d'Aure en direction de Arreau.

Dans la vallée d’Aure en direction de Arreau.

Moment pas très agréable...

Moment pas très agréable…

Il n'y a plus qu'à grimper le col d'Aspin !

Il n’y a plus qu’à grimper le col d’Aspin !

J’ai attaqué directement l’ascension, j’avais envie de vite en finir et pour rentrer je n’avais pas le choix, fallait se hisser en haut. Les 2 premiers kilomètres sont faciles. A 10 km du sommet j’ai attaqué un kilomètre à 8%, je me suis calé sur un rythme tranquille. Et finalement je vais bien plus apprécier de grimper le col d’Aspin que de me taper les Baronnies avant^^ Je profitais d’être dans la moitié la moins difficile pour ne pas me mettre dans le rouge. Je profitais de l’ascension finalement et du coup les kilomètres défilaient assez vite. Le ciel avait beau être menaçant, les sommets n’étaient pas dans les nuages et l’ambiance était sympa.

En plus il n’y avait presque pas de circulation.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 100

Au début de l'ascension, on aperçoit le sommet.

Au début de l’ascension, on aperçoit le sommet.

Dans l'ascension.

Dans l’ascension.

Ambiance agréable.

Ambiance agréable.

Très nuageux mais belle vue.

Très nuageux mais belle vue.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 117

Le moment que je redoutais le plus c’était les 2 km de ligne droite à plus de 9% à 5 km du sommet, mais finalement ils se sont bien passés.

C’est finalement à l’entame du dernier kilomètre que j’ai eu un gros coup de barre, il m’a paru long ce dernier kilomètre mais je suis arrivé bien content au sommet. J’avais quand même bien profité de l’ascension. Mais que ce sac à dos pesait lourd !!

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 119

Superbe ces couleurs.

Superbe ces couleurs.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 131Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 134Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 136Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 140

En arrivant au sommet.

En arrivant au sommet.

J'aime toujours autant être au sommet du col, comme si c'était la première fois !

J’aime toujours autant être au sommet du col, comme si c’était la première fois !

Pas de bol pour moi, d’un côté je voyais le Pic d’Aneto mais de l’autre côté, les nuages s’accrochaient au sommet du Pic du Midi. Dommage en vue des photos que je voulais faire. J’ai quand même sorti mes bouteilles pour faire ma campagne de photos 😀 La boite de Ferrero (j’aurais aimé qu’il reste quelques chocolats dedans) et la planche ont bien servi.

Après avoir tenté de prendre les meilleures photos possibles, j’ai enfilé mon K-way, il ne faisait que 11°C au sommet, et j’ai attaqué la descente plutôt froide en direction de Sainte Marie de Campan.

Le Pic du Midi avec les nuages qui s'accrochent à l'observatoire.

Le Pic du Midi avec les nuages qui s’accrochent à l’observatoire.

Vue depuis le sommet sur le versant Arreau que j'ai grimpé.

Vue depuis le sommet sur le versant Arreau que j’ai grimpé.

Baronnies et Aspin 15 décembre 2015 184

La photo des bouteilles au sommet, après les avoir transporté toute la sortie ! Merci Seb pour la retouche des couleurs.

La photo des bouteilles au sommet, après les avoir transporté toute la sortie ! Merci Seb pour la retouche des couleurs.

Il ne faisait vraiment pas chaud et ayant peur que le ciel ne me tombe sur la tête, je me suis donné à fond dans cette descente.

Payolle et le Pic du Midi derrière.

Payolle et le Pic du Midi derrière.

Je me suis surpris à avoir encore de quoi rouler à bloc dans la vallée et la plaine. Cette énergie débordante c’était sûrement grâce aux jus que j’ai bu au sommet avant d’attaquer la descente ! Tant mieux parce que je commençais à avoir sacrément faim.J’aurais pu manger n’importe quoi (sauf du fromage bien sûr^^).

Le Montaigu trône toujours.

Le Montaigu trône toujours.

Je me suis arrêté à Campan pour mettre en route mon éclairage car la luminosité commençait sacrément à baisser.

En passant à Bagnères, qui vois-je à pied? Mon prof d’histoire de…..6e, ouch le petit coup de vieux. Je me suis arrêté pour discuter un peu avec lui (il a probablement été le meilleur prof que j’ai eu de toute ma scolarité), il m’a reconnu (je l’avais croisé au sommet du col d’Aspin il y a 6 ans). C’était bien sympa. Après quelques minutes je suis reparti.

Je n’étais pas fâché d’en terminer en rentrant. Mais content aussi d’avoir pu faire une sortie comme celle là. Un peu pénible à cause du poids du sac et du ciel menaçant (rageant car il y a eu beaucoup de superbes journées sans aucun nuage les jours précédents), mais agréable quand même en cette saison.

Au final ça a fait 120 km et 2000m de D+.

La luminosité commençait à baisser à la fin.

La luminosité commençait à baisser à la fin.

Profil de la sotie avec le Haut de la Côte (680m), le col de Coupe (720m) et le col d'Aspin (149m) sans compter la multitude de côtes dans les Baronnies.

Profil de la sotie avec le Haut de la Côte (680m), le col de Coupe (720m) et le col d’Aspin (149m) sans compter la multitude de côtes dans les Baronnies.

(4 commentaires)

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  1. 42 superbes aventures encore cette année raconté de main de maitre ! bravo Idris, je te souhaite de bonnes fêtes de fin d’année, à bientôt !

    1. Salut Eric,

      Merci pour ton message, tu as bien pédalé cette année aussi. La 43e sortie a été faite de mon côté.

      Bonnes fêtes à toi aussi.

    • james on 24 décembre 2015 at 1 h 43 min
    • Répondre

    Quelle motivation pour faire des photos publicitaires 😉

    1. Ouais la prochaine fois je les prendrai que quand j’irai au col d’Aspin par Sainte Marie de Campan, sans faire toute la boucle par les Baronnies, trop usant avec le chargement dans le sac.

  1. […] 15 décembre 2015 : après avoir fait la traversée des Baronnies, dans le but de prendre des photos pour mon […]

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