C’est parti pour ce qui s’annonce une belle journée de repos avec la famille en vallée des Gaves !! Après les 2 derniers jours un peu bizarre, ça sera top.
Au début nous voulions aller au Pic du Midi (2877 m). Mais la petite cousine n’a pas encore 3 ans et elle ne peut pas prendre le téléphérique. La prise d’altitude (1100 m en 15 min) est trop rapide pour les enfants en bas âge.
Elle n’était pas super en forme non plus du coup ce n’était pas raisonnable d’y aller à pied.
Mais ma cousine Irène a eu une superbe idée !! Et si on faisait du vélo sur la voie verte des Gaves (entre Pierrefitte et Lourdes en passant par Argelès). Pour une bonne idée c’était une bonne idée !! Et comme il se trouve que par hasard j’aime bien faire du vélo en plus… 😀 Et en plus j’ai mon vélo sous la main !
Voilà un bon programme. La journée s’annonce superbe et très ensoleillée !!
Avec Irène et la petite nous nous amusons sur mon vélo devant le gîte. Elles sont les premières personnes à rouler sur mon vélo de route !! 8 ans que je ‘lai et personne n’avait eu cet honneur 😀
Puis petit à petit nous nous préparons.
Il faut donc aller louer des vélos dont un avec un siège enfant. Le cousin et le tonton opte pour des vélos normaux mais la cousine préfère un vélo électrique pour ménager son genou.
Les vélos normaux c’est à Pierrefitte et les vélos électriques c’est à Argelès.
Nous repérons les adresses et c’est parti. Du coup je pars de Sazos en vélo.
Déjà la première descente de 3 km super raide, étroite et piégeuse avec le soleil à travers les arbres qui fait qu’on ne voit pas si il y a un trou ou pas sur la route. Au moins je sais ce qui m’attend au retour^^
Puis c’est parti pour redescendre les gorges de Luz. Fraicheur matinale, juste le top, je m’amuse et me fais plaisir avec de nombreuses pointes à plus de 50 km/h.
Premier arrêt à Pierrfitte où nous nous retrouvons pour prendre les premiers vélos. Puis direction Argelès par la voie verte pour ceux qui ont les vélos pendant que le reste de la troupe continue en voiture jusqu’à Argelès.
Vélos électriques pris. Nous partons tous sur la voie verte, direction Lourdes.
Super soleil, pas trop de monde non plus, le top ! Dès la sortie d’Argelès nous avons droit à un superbe spectacle avec des dizaines de cigognes volants au dessus d’un champ et de nombreuses autres dans ce champ. Elles n’ont même pas peur du tracteur. Impressionnant. Mais inquiétant aussi car c’est la période de la migration et cette année, des centaines de cigognes font étapes dans les Hautes Pyrénées contrairement à d’habitude. D’après les scientifiques c’est la température qui est plus élevée, ce qui fait que physiquement, les cigognes n’arrivent plus à parcourir d’une traite les longues distances qu’elles faisaient jusque là… D’où les pauses qu’elles font ici. Mais cela est problématique car plusieurs cigognes sont mortes électrocutées par les lignes à haute tension…
Après quelques kilomètres, avec Irène nous avions pris un peu de retard car nous discutions et du coup on s’est mis à rouler pour rattraper les autres. Et du coup c’était top qu’elle soit en vélo électrique parce qu’on a pu rouler ensemble à près de 30 km/h. Et je peux même dire que j’ai pris la roue de ma cousine adorée pendant un bon bout de temps !! (pas possible d’aller prendre le relai) 😀 On s’est bien amusé.
Bon après on a pris un peu plus de retard quand j’ai dit « Attend Irène il y a des ânes !! » xD
Et du coup nous sommes au final rapidement arrivés à Lourdes. Ce n’est pas forcément la ville la plus agréable, surtout en cette saison avec la circulation. Nous avons trouvé un endroit tranquille dans un parc pour pique niquer.
Après avoir bien mangé, c’est reparti pour le retour !
La voie verte dans l’autre sens en direction d’Argelès. Un peu avant Argelès, petit arrêt pour aller au bord du Gave pour tremper les pieds (ou pas). J’ai cherché désespérément un pédalo xD
Ensuite en repartant, il va se produire un évènement exceptionnel !! Nous avons échangé nos vélos avec Irène pour quelques minutes. J’ai donc testé un vélo électrique pour la première fois de ma vie !! Oh mon dieu !!
A peine j’ai tourné la pédale que c’est parti, tu sens même l’accélération ! C’est fou ! J’ai fait quelques centaines de mètres sans effort d’un coup. Mais nous avions un problème de taille qui était justement nos tailles respectives (n’allez pas croire que j’allais planter ma cousine avec mon vélo et moi partir avec le vélo électrique xD). La cousine avait un peu de mal pour atteindre les freins sur mon vélo 😀
En arrivant à Argelès nous avons droit à une multitude de vautours en vol juste au dessus de nous. Je n’avais jamais vu ça.
Petite glace en famille à Argelès, puis retour des vélos, d’abord à Argelès, puis on continue sur la voie verte vers Pierrefitte.
Pour ma part je continue le chemin dans les gorges de Luz pour rejoindre Sazos. C’est une partie que je n’aime pas beaucoup mais là la circulation est plus faible que ce que je craignais.
Je pédalais plutôt bien sur les faux plat en plus.
Et juste avant Luz Saint Sauveur, je tourne à droite, direction Sazos et là…le mur se dresse, la pente se cabre directement, j’ai changé les pignons juste à temps et c’est parti. 14 % direct. Route étroite, dans les arbres, le genre de petite route super sympa.
3 km entre 12 et 14 %. Je l’ai attaqué sur un bon rythme entre 12 et 13 km/h, ça y allait !! Juste 2 replats de moins de 20 m pour souffler avant que la pente ne se redresse à chaque fois entre 12 et 14 %. Et pour couronner le tout j’ai eu droit à la voiture suiveuse avec toute la famille derrière qui m’a rattrapé dans la côte 😀
Une bonne montée ça mais content d’arriver au gîte en haut de la côte parce que mine de rien je venais de me faire une sacrée montée d’acide lactique dans les cuisses alors…qu’il me reste encore le Tourmalet à grimper pour rentrer !! Je l’avais presque oublié xD
Hé oui, j’ai 70 km encore pour rentrer avec l’ascension du col du Tourmalet. Non pas que ça me dérange mais étant donné que je suis dans une période où je n’ai pas des supers jambes et qu’on est en fin de journée avec du vélo tout au long de la journée, je sais d’avance que ce ne sera pas une ascension dans laquelle j’aurais l’impression de voler sur la pente.
J’aurais un point positif c’est que je n’ai pas à rebalader mon sac de couchage par delà le Tourmalet car nous allons nous revoir demain pour le repas du midi à Barbazan, du coup il pourra covoiturer.
Petit ravito et c’est reparti. Déjà 60 km au compteur et il en reste 70. Il est 17h30 passé, ça va le faire.
Du coup d’abord finir la côte de Sazos pour arriver au centre du village, mon compteur indique jusqu’à 18 %. Ben mon coco…
Juste après je rejoins la route de Luz Ardiden et j’attaque les 3 km de descente sur Luz Saint Sauveur. Je peux me targuer de connaitre toutes les routes qui mènent et qui traversent Sazos et de les avoir faites en vélo !
A Luz Saint Sauveur, embouteillage dans lequel je me faufile et zou c’est parti pour les plus de 18 km d’ascension du col du Tourmalet !!
Je mets tout à gauche direct, là je ne vais pas faire l’andouille, faut arriver là haut et va falloir gérer ce qu’il me reste dans les jambes.
Lentement mais sûrement. Je repense au 15 août l’année dernière où j’avais grimpé ce versant en 1h22 avec l’impression de voler sur la pente en chemisette et chaussures de ville, là c’est pas les mêmes sensations.
C’est bête de monter 2 fois le Tourmalet coup sur coup pile quand la forme n’est plus au rendez-vous.
Mais ça fait du bien aussi de se faire mal aux jambes comme ça. Des douleurs différents de quand je fais une ascension à bloc complètement. Pas la même chose mais une satisfaction une fois au sommet dans tous els cas de figure.
C’est la première moitié de ce versant qui est vraiment pénible, longues lignes droites raides en pleine chaleur avec de la circulation et pas grand chose à voir. La traversée de Barèges annonce le tiers de la montée effectuée.
Les kilomètres qui suivent sont durs, vivement d’arriver à la moitié à 9 km du sommet pour avoir un kilomètre de répit à 6 %.
Il fait du bien pour tourner les jambes, la deuxième moitié grimpe toujours beaucoup mais au moins le paysage devient superbe ! Quelques nuages s’cacrochent sur les sommets et il est possible que je fasse le final dans le brouillard. Mais pour le moment, je n’y suis pas encore.
Mais je retrouve petit à petit de meilleures sensations au fil des kilomètres. Grignotage en chemin car je commençais à avoir faim et ça continue d’aller mieux et je commence à apprécier (non pas que l’ascension me déplaisait mais elle paraissait plus dure que d’habitude xD).
A 5 km il y a 1 km à 5 % pour se refaire la cerise et les 4 derniers kilomètres, je sens l’air du sommet (et du brouillard aussi) mêmesi ça grimpe entre 8 et 10 %, ça fait du bien.
Et là je me dis quand même que j’ai de la chance de pouvoir apprécier cette ascension même quand je n’ai pas de jambe et que je suis à côté de la plaque. C’est quand même génial. Et puis la veille j’avais déjà fait une ascension pas facile avec le sac un peu lourd et niveau récupération aucun problème pour pouvoir enchainer les journées sans les jambes 😀
Dans le dernier kilomètre j’entre dans le brouillard et il commence à faire sacrément frais. La dernière rampe à 15 % et ça y est.
Pas fâché d’arriver au sommet !! Il est presque 19h30, il n’y a pas grand monde.
Qu’est ce que j’aime cette ascension mais je dois bien dire qu’entre l’ascension de la veille et celle de ce jour, ça faisait longtemps (2 ans) que je n’avais pas mis autant de temps pour atteindre le sommet ! Mais la forme peut évoluer très vite et j’ai franchement bien confiance pour rapidement refaire des ascensions tambours battants.
Je ne m’attarde pas au sommet, je mets mon k-way et j’attaque la descente, il me reste 47 km pour rentrer.
A La Mongie, je fais forcément une petite pause âne quand même (il avait besoin de se gratter sur mes guidons d’ailleurs).
Après une grosse dizaine de kilomètres de descente, je passe à l’endroit de l’accident de la moto la veille… Un frisson me parcours le dos en voyant les traces de sang sur la route… Et à nouveau je revois les images de 2 jours auparavant quand je l’ai échappé belle… Frayeur, émotions, pas les jambes, pas la tête, tout marche ensemble j’ai l’impression sur ces quelques jours…
Le retour dans la plaine m’a paru un poil long parce que même si ça ne monte plus, il faut tourner les pédales.
C’est avec un soleil déclinant que j’en termine. Une superbe journée de repos qui m’a fait un bien fou avec la famille.
130 km et 2100 m de D+ avec du plat, la bonne côte de Sazos bien grimpée et le col du Tourmalet en digestif.
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