25 juin 2017 (20e sortie) : col d’Azet

3e jour du Patou Trail à Saint Lary.

Il n’a pas fait chaud durant la nuit sous la tente et j’ai bien mal dormi. Vue la température, je n’ai pas eu de mal à me lever avec même un peu de pluie…

C’est la dernière journée de l’évènement du week end. Normalement c’est jusqu’à midi à peu près que ça dure. Les dernières courses au programme sont le 10 km et le 18 km.

J’arrive sur le stand à 8 h. Tout se passe bien et l’ambiance est au top. Les arrivées des courses se font sous le soleil, la remise des prix aussi, c’est sympa.

C’est à partir de 13h30 que je commence à ranger mon stand et toutes mes affaires.

A 15 h, la voiture est chargée. Le temps de dire au revoir aux connaissances et personnes que j’ai côtoyées durant le week end, je suis ensuite allé acheter quelques choses à manger. Il était temps vue l’heure !!

Une fois fait, il ne me restait plus qu’à aller au camping (distant de 200 m de l’endroit du Patou Trail), pour me changer et ensuite ranger la tente.

J’ai quitté le camping en poussant le vélo avec la tente sur l’épaule.

Passage à la voiture pour ranger la tente (impressionnant tout ce que l’on peut mettre dans une clio^^).

Il était pas loin de 16 h quand j’ai enfin enfourché le vélo. Une petite envie de me dégourdir les jambes avant de rentrer ce dimanche soir et d’attaquer en suivant la semaine suivante, pas de repos, mais j’aime ça alors tant mieux^^

La seule petite inconnue était la grosse fatigue que je ressentais et une bonne envie de faire la sieste, mais pas le temps. Il fait encore beau et j’en suis même surpris car il est prévu des orages…

Tant mieux que ça se maintienne.

Dans la tête le parcours que je veux faire est bien défini, ascension du col d’Azet (1580 m) versant Saint Lary (que je n’ai monté qu’une fois par ce côté en 2011), descente de l’autre côté sur Génos-Loudenvielle, puis Arreau, puis ascension du col d’Aspin versant Arreau en aller retour pour ensuite revenir sur Saint Lary par la vallée (11 km entre Arreau et Saint Lary).

C’est parti avec beaucoup de motivation. L’ascension du col d’Azet commence directement. Les premiers kilomètres sont roulants puis la pente continue aux alentours de 8 %.

Il faisait chaud, je ne me posais pas de questions sur les jambes vu que la sortie était courte. A part cette envie de dormir…

C’est parti, la journée est déjà bien avancée, direction là-haut, au col d’Azet !

J’ai passé 2 cyclistes dès le pied, les seuls que je verrai dans cette ascension.

La vue sur Saint Lary qui s’éloigne de plus en plus au fil de l’ascension est vraiment sympa, avec le Pla d’Adet (1680 m) en face et sa route dans la roche.

La traversée d’Azet est comme dans mes souvenirs, sur une route extrêmement étroite en lacets et surtout très raide avec des pentes avoisinant allègrement les 15 %. La Route du Sud et le Tour de France y sont passés plusieurs fois et ça reste assez impressionnant à imaginer vu l’étroitesse du coin…

Vue sur Saint Lary en bas, la route qui monte au Pla d’Adet et la station à gauche.

Le sommet pas loin.

Finalement les 12 km d’ascension sont passés vites. Tant mieux, il y a encore un peu de chemin. Il faisait frais avec un petit vent au sommet… Pas bon signe. Je vois les nuages qui se font de plus en plus nombreux sur les sommets en venant de l’Espagne. Rien de menaçant encore.

Au sommet. 4eme fois que je grimpe ce col.

Vue sur Saint Lary, et le versant que je viens de grimper.

Vue sur la station de Val Louron sur le versant que je vais descendre. C’est ici que Miguel Indurain a endossé son 1er maillot jaune en 1991.

Quelques photos du paysage et des chevaux en haut et j’attaque la descente de l’autre côté. Quelques arrêts photos pour immortaliser le lac de Loudenvielle avec le col de Peyresourde et Peyragudes juste derrière, puis j’ai continué ma descente, raide avec pas mal de lacets. Ce versant-ci, je l’ai grimpé 2 fois et il picote les jambes^^

Vue sur le lac de Génos-Loudenvielle. Le col de Peyresourde en arrière plan et la station de Peyragudes (qu’on ne voit pas, elle est juste à droite) où le Tour de France arrivera bientôt.

La descente jusqu’à Génos se fait vite, par contre ensuite il y a le plateau de Loudenvielle à traverser et là sur environ 5 km, ça alterne entre descentes et courtes montées, mais qui offrent des forts pourcentages, si bien qu’on a tendance à se retrouver grand plateau sur des passages à plus de 10 %. Ce n’est jamais très long, mais ça fait monter l’acide lactique dans les jambes d’autant que j’essayais d’aller assez vite car le vent soufflait de plus en plus fort et les nuages au loin se faisaient plus nombreux.

En arrivant à Avajan à la fin de la partie casse pattes.

Lorsque j’ai rejoint Avajan à la bifurcation avec la route du col de Peyresourde, j’étais content car je me trouvais à 9 km de Arreau en faux plat descendant, ça reste très roulant et c’est moins casse pattes. Cependant 9 km par temps qui tourne à l’orage, le temps évolue très vite…

Lorsque je suis arrivé à Arreau je tournais la tête dans tous les sens et ça cogitait sous le casque, je suis allé en direction du col d’Aspin avec beaucoup d’envie.

J’avais les jambes pour faire une belle montée, mais pas sûr que j’aie le temps.

Lorsque je regardais vers la plaine (vers le Nord), c’était encore lumineux mais quand je regardais vers Saint Lary (vers le Sud) où je devais retourner après, ça devenait très sombre…

Arreau.

J’ai attaqué le début du col d’Aspin. Et alors que j’arrivais à la fin des 2 premiers kilomètres très roulants avant que la pente ne se durcisse, je me suis retourné, le vent soufflait fort et là j’ai vu que ça devenait noir et ça se rapprochait !

Ni une ni deux, demi tour. Pas la peine de jouer avec le feu, il vaut mieux retourner à Saint Lary et rentrer ensuite.

J’attaque le col d’Aspin mais ça ne durera pas…

C’est noir derrière moi en regardant vers Saint Lary (Arreau est en bas).
Demi tour, vite !

Je me suis mis en mode contre la montre.

Vite redescendu sur Arreau, il me restait ensuite 11 km jusqu’à Saint Lary.

C’est en léger faux plat montant. J’étais à bloc pour rentrer le plus vite possible et situation très paradoxale, j’allais au devant de l’orage droit devant moi.

Plus j’avançais et plus le nombre de voitures avec les feux allumés augmentait, et celles avec les essui glace qui fonctionnaient aussi…

Et effectivement, à 7 kilomètres de Saint Lary j’ai commencé à sentir les premières gouttes et là tout parait plus long^^

Vite retour vers Saint Lary.

De plus en plus sombre…

Je guettais la vue sur la route du Pla d’Adet dans la montagne annonciatrice que Saint Lary était là.

A 3 kilomètres, c’est de la bonne pluie qui tombe, des grosses gouttes bien froides et tout s’est enchainé, ça a commencé à tourner au déluge petit à petit.

Je suis entré dans Saint Lary à tombeaux ouverts, slalom entre les piétons qui traversent n’importe où, j’ai rejoint la voiture presque à la sortie de Saint Lary de l’autre côté, j’ai de suite mis le vélo sur le porte vélo, le temps de trouver le tendeur, je l’ai attaché, j’ai balancé mon sac dans la voiture bien chargée et je me suis engouffré dans la voiture avec encore le casque sur la tête. J’ai fermé la portière et moins de 5 secondes après, c’était un énorme déluge qui s’abattait, avec de la grêle un peu !!! Quel timing !!!

Pendant que j’enlevais mon casque je me disais vraiment que j’avais eu chaud et que j’avais pris une excellente décision dans le col d’Aspin de renoncer.

Mais c’est magnifique ! Le Pla d’Adet qu’on voit plein centre avec la route qui y mène.

Le déluge.

Les 3 jours à Saint Lary touchent à leur fin. Des journées bien remplies pour le travail, fatigante aussi, des gros changements de température et quelques pauses vélos au milieu des longues journées de stand.

Je finis cette sortie avec seulement 52 km et 1200 m de D+.

Avec les 55 km et 1700 m de D+ de la veille en allant à la station de Piau Engaly (1865 m) et au Tunnel de Bielsa (1821 m) et les 70 km et 1900 m de D+ 2 jours avant aux lacs du Néouvielle, ça fait au total sur les 3 jours : 177 km et 4800 m de D+ en marge du travail. C’est toujours ça.

(2 commentaires)

    • james on 16 juillet 2017 at 22 h 40 min
    • Répondre

    avec ton KWay rouge ça passait 😉

    1. Ce n’est jamais super agréable de prendre des cordes sur la figure en vélo, vaut mieux ne pas chercher les problèmes^^

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