28 avril 2019 (14e sortie) : col du Tourmalet et col d’Aspin dans un froid glacial

Pour ce dimanche, je me suis donné la matinée de libre pour pédaler avant d’aller aider un ami à déménager des meubles à Bagnères à la mi journée.

Je me suis levé tôt. Il fait froid, vraiment froid et très nuageux, les sommets ne sont pas visibles… Mais à vue d’oeil je pense que le Tourmalet doit être au dessus des nuages tout de même, pas l’Aspin en revanche. Je vais donc opter pour le col du Tourmalet avec l’espoir d’atteindre les zones ensoleillées.

Dès que j’enfourche le vélo pour remonter le fond de la vallée, je suis pris dans ce froid… J’ai pourtant mis mes gants longs. Il est encore tôt le matin. Il n’y a pas grand monde sur les routes.

Les nuages semblent se maintenir et ça ne devrait pas basculer à la pluie. J’espère bien parce que 4 jours après l’avoir monté sous la neige, pas question de me retrouver dans la même situation, ce sera demi tour si ça devait arriver.

A Sainte Marie de Campan, c’est parti pour les 17 km d’ascension. La route est toujours fermée aux voitures sur les 3 derniers kilomètres, la circulation ne sera donc pas importante.

Il n’y a pas un chat. Les 4,5 premiers kilomètres d’ascension sont roulants mais je sentais le coup de pédale bien lourd, ce ne sont pas des jambes extraordinaires. J’ai vraiment l’impression d’être en prise et de ne pas avancer sur les relances du début. On va faire avec.

Une fois à Gripp, c’est parti pour 12,5 km à 9 %. Là on se réchauffe un peu avec l’effort, je sens encore un peu mes doigts mais ça reste limite. J’arrive à prendre un rythme régulier. Finalement sur les parties plus raides le rythme n’est pas si mal et ça compense un peu le début un peu scotché.

Dans la ligne droite d’Artigues à 10 km du sommet, je regarde le paravalanche loin au dessus 4 kilomètres plus loin, il apparait à peine dans le brouillard mais ça semble en même temps la zone juste avant de passer au dessus.

A 9 km du sommet, il commence à tomber quelques gouttes, la route est toujours humide voire mouillée de la nuit précédente. Il y a cette impression d’être sur le fil du rasoir, mais l’ambiance comme ça au mois d’avril ça reste génial !

A un peu moins de 8 km du sommet, je passe le lacet du Garet et là je me retrouve franchement dans le brouillard, je ne vois plus grand chose. Je continue de grimper sur le même rythme, ça tourne toujours, le coup de pédale n’est pas top mais l’endurance est là.

J’attaque les paravalanches dans un brouillard dense mais qui devient de plus en plus lumineux et je sentais bientôt le moment de sortir du brouillard, tellement content que je ne sentais même plus la pente en grimpant.

Et juste avant l’entrée dans La Mongie à 5 km du sommet, c’est sublime, le ciel bleu avec les sommets enneigés apparaissent au dessus du brouillard !!

C’est des moments que j’adore, tellement beau ! Cet instant précis entre brouillard et ciel bleu, c’est toujours le même effet.

Juste avant La Mongie, le brouillard se dissipe et laisse entrevoir les sommets, c’est sublime !

La contrepartie c’est qu’au dessus, il y a un fort vent de face qui souffle, c’est glacial et on est en prise sur la pente, mais au moins je suis ébloui par le soleil.

Une fois la traversée de La Mongie faite, les 4 derniers kilomètres sont juste un pur plaisir, continuer à grimper au soleil au milieu des montagnes avec une mer de nuages, même sans être en grande forme, les jambes tournent bien, il est 9h15, il fait froid, la plaine dort encore sous les nuages, la route est fermée aux voitures, seul au monde, bref l’ambiance géniale par excellence même avec ce vent.

Je n’ai pas vu les derniers kilomètres défiler, j’ai profité à fond de la chance que j’avais d’être là ! Dans le final j’ai fait quand même attention aux plaques de verglas, une que j’ai préféré passer à pied, mais j’ai pu arriver au sommet sur le vélo !

Ça fait vraiment plaisir après l’avoir monté une fois sur le verglas et une fois sous la neige^^

Au sommet, le paysage était appréciable, par contre le froid était toujours glacial si bien qu’après quelques photos, la batterie de mon téléphone s’est de nouveau arrêtée…décidément…

Au final, malgré les jambes lourdes, j’ai monté le col du Tourmalet en 1h27 en comptant de Sainte Marie de Campan. Une vraie bonne satisfaction !

Vue depuis le sommet sur le versant Barèges
L’énorme plaque de verglas sur le sommet
Il y a de quoi faire des glaçons !

Il y avait une énorme plaque de verglas sur le sommet que j’ai pris bien soin de contourner pour aller regarder le paysage côté Barèges, puis j’ai enfilé mon k-way, remonté mes jambières et je me suis élancé pour la descente. J’ai tenté de rallumer mon téléphone après 400 m au premier virage de la descente pour prendre la mer de nuages en photo, il s’est éteint juste après…

La mer de nuages sublime !! Seul au monde au soleil, le kiff absolu !!

J’ai poursuivi ma descente, je me suis fait plaisir dans la longue ligne droite avant de traverser La Mongie, 83 km/h, c’était génial, seul sur la route, mais se voir foncer vers le brouillard qui m’attend à peine plus bas c’est une drôle de sensation surtout qu’il va faire froid. Et effectivement, juste après avoir traversé La Mongie à pleine vitesse, je repasse dans le brouillard…

Et là c’est juste horrible, le froid est piquant, ça prend la tête au niveau du front, les doigts sont gelés, tu as les larmes qui coulent, c’est horrible. Je tremblais tellement de froid que j’avais du mal à maitriser la trajectoire de façon rectiligne, je comptais les kilomètres avant d’arriver en bas…

En approchant de Gripp j’ai croisé l’ami Marc que j’avais déjà croisé lors de mon premier Tourmalet de l’année et plein de fois par le passé.

Je pensais qu’en descendant, les températures seraient meilleures, mais en fait je tremble toujours de froid en arrivant à Sainte Marie de Campan…

Je choisis du coup d’aller au col d’Aspin pour me réchauffer.

Je suis presque tétanisé par le froid et j’attaque l’ascension comme je peux, sans rythme. Ça fait du bien de se retrouver de nouveau dans une ascension après cette descente. Sur les 7 km roulants jusqu’à Payolle je monte tranquillement. Je sens de nouveau le bout de mes doigts mais l’air reste froid et les nuages toujours menaçants par moment.

Ce n’est qu’une fois après Payolle, sur les 5 derniers kilomètres à près de 8 % que ça allait mieux et que j’ai vraiment repris plaisir à grimper.

En arrivant au sommet du col d’Aspin, la vue sur le Pic du Midi était superbe entre éclaircies et masse nuageuse.

Le Pic du Midi dans les nuages depuis le sommet du col d’Aspin, seule photo que j’ai pu prendre sur l’Aspin

Mais avec le vent en altitude les nuages défilaient vites, j’ai tenté de rallumer mon téléphone mais le temps qu’il s’allume, les nuages ont de nouveau enveloppés le Pic, et juste le temps de prendre une photo et il s’est de nouveau éteint.

Au sommet j’ai discuté avec 2 autres cyclistes. Moment bien sympa.

J’ai ensuite mis mon k-way et j’ai attaqué la descente en même temps que les 2 autres cyclistes. Dans la descente, je maitrise tous les virages et les trajectoires et je pars devant. Mais plus bas dans la vallée après avoir passé Sainte Marie de Campan, il fait toujours froid et je plafonne, je commence à avoir sacrément faim aussi, de quoi voir revenir les 2 autres de derrière et de faire quelques kilomètres dans les roues.

J’étais bien content d’arriver chez les amis à Bagnères pour manger.

Ce fut une sortie bien froide, mais avec un bel enchainement malgré des jambes pas top et grimper les 5 derniers km du Tourmalet avec la mer de nuages, tout seul à 9h15 le matin, ça n’a pas de prix !

75 km et 2500 m de D+.

En suivant ce fut déménagement de meubles pour rester en forme^^

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