29 août 2021 (40e sortie) : Défi des 10 000 m de D+ – 11 ascensions

303 km – 10 400 m de D+

Voilà une journée de dingue qui restera dans ma tête !

Un défi à 10 000 m de D+… mais qu’est ce qu’il m’a pris ?!

Par où commencer ? Petit retour en arrière, le 29 juillet, 1 mois pile avant, j’ai fait une sortie de 278 km et 8450 m de D+ que j’ai dû terminer sous un orage et un déluge monumentaux. Ce jour là j’étais en jambes et si ça ne s’était pas terminé en queue de poisson, j’aurais peut être fait les 10 000 ce jour là un peu sans le vouloir.

Depuis ça m’a forcément trotté dans la tête de le tenter avec pour objectif ces 10 000 mais la météo n’a pas été au beau fixe, une période de démotivation, puis une forme déclinante ont eu raison de ma volonté et ça n’entrait plus dans mes plans pour cette nouvelle quinzaine de vacances que j’avais.

En gros quand il ne faisait pas beau j’avais les jambes et maintenant qu’il fait beau, je ne les ai plus.

Je suis en mode je profite de la vie ces derniers temps. Je n’ai pas les jambes que je voulais pour cette semaine de vacances et je laisse tomber les grosses sorties pour profiter.

En guise de préparation, j’étais en train de boire à la bouteille de vin rouge perché sur une sculpture du col d’Aubisque moins de 40 h avant et c’est ce jour là justement que j’ai reçu la dose de motivation nécessaire de la part de ma Coéquipière pour le tenter, ce n’est pas n’importe qui qui peut réussir à me motiver à l’arrache en dernière minute pour un défi comme celui là, parce que mine de rien ce n’était pas gagné^^ Un pari lancé tous les deux, un challenge pour chacun de nous, c’est moi qui vais être le premier en action.

Petit soucis donc, le manque de sommeil et surtout 3 sorties consécutives pendant lesquelles j’ai bu plus d’alcool que d’eau…

La veille, samedi 28 août donc, je me mets le plan en tête. Objectif départ à minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Donc je vais commencer sans dormir.

J’ai beaucoup hésité pour la vallée dans laquelle me tenter ça. Vallée des Gaves, vallée de Campan ou vallée d’Aure.

Après beaucoup de réflexions, j’ai opté pour la vallée d’Aure, à Saint Lary. Il faudra que j’y aille en voiture par contre. Ce n’est pas ce que je préfère mais là me faire 70 km de vallée au total avant les cols, non c’est juste pas possible, ça me ferait pas loin de 400 km…

Départ à minuit, ça veut dire pédaler la nuit. On est fin août, certaines routes sont plus touristiques que d’autres. Pour éviter au maximum les risques et la circulation, je me suis fait l’ordre suivant :

  • col du Portet (2215 m) en cul de sac sans circulation la nuit, seul risque, les vaches nombreuses là haut, dans la nuit il faudra faire attention
  • Pla d’Adet (1680 m), les 3 derniers kilomètres
  • Tunnel de Bielsa (1821 m), fermé aux voitures entre 22h et 6h, ça me permettrait de monter à l’entrée du tunnel de l’Espagne sans aucun véhicule
  • Station de Piau Engaly (1865 m), dont le début est commun avec la montée au Tunnel de Bielsa, route sans circulation pratiquement tout l’été, donc pas de risque la nuit a priori
  • Lacs du Néouvielle (2197 m), Cap de Long et Aubert (2160 m), ascensions qui se feraient au lever du soleil car la route est dangereuse surtout en descente. Et un tel paysage au lever du soleil c’est somptueux. Et ça sera suffisamment tôt pour m’éviter le flot de voitures qui y monteront un peu plus tard dans la matinée. S’en suivrait la descente sur Saint Lary et l’occasion de boucler donc toute la haute vallée d’Aure avant les autres cols.
  • Col d’Azet (1580 m), dans la matinée, sûrement là que j’aurais le plus de circulation et encore
  • Col de Peyresourde (1569 m)
  • Peyragudes (1680 m) avant de redescendre et faire la vallée jusqu’à Saint Lary pour se ravitailler
  • Hourquette d’Ancizan (1564 m)
  • col du Tourmalet (2115 m), en fin d’après midi sans trop de circulation du coup
  • col d’Aspin (1490 m) pour finir en soirée

Le but est de commencer dans la nuit et de terminer avant la nuit suivante pour ne pas faire nuit – jour et encore nuit.

Mais rien ne va se passer comme prévu, mais ça se saurait si mes prévisions fonctionnaient…xD Surtout organisé comme ça xD

Je me prépare une bonne dose de ravitaillement, je tente une sieste en fin d’après midi, mais bof… Je mange un gros diner, les restes du repas préparé avec ma coéquipière 2 jours auparavant, tiens donc !

Je prends la route et j’arrive vers 23h30 à Saint Lary. Il ne fait pas très chaud. Je ne vais pas attendre minuit, je me prépare pour partir.

Le vélo est prêt, mon sac aussi, je mets mon gilet jaune par dessus mon sac à dos, j’allume mon feu avant et…mince…mon feu arrière ne s’allume pas… Mince !! Il a fonctionné 2 jours avant !! 7 ans que je l’ai et je n’ai jamais eu à changer les piles, pas là, pas aujourd’hui !!!

Allez, ce n’est pas grave, j’ai un deuxième feu de secours, c’est un feu avant, mais ça fera l’affaire. Et…il ne s’allume pas non plus…oh non…

Là ça tourne à mille à l’heure dans ma tête, le col du Portet ne présente pas vraiment de risque, il n’y a personne qui y roule la nuit, j’ai mon gilet jaune quand même et mon feu avant pour voir les vaches. La route de l’Espagne est fermée aux voitures la nuit mais je me vois mal faire cette route quand même sans un bon feu arrière… Je peux faire le col du Portet en nocturne et attendre ensuite le lever du jour mais bon ça ne sert à rien de faire 4 h de pause pour attendre le lever du jour après seulement le premier col et même pas 2000 m de D+… Pfff

Allez, je vais attendre 5 h du matin pour faire l’ascension en nocturne et arriver au lever du soleil au sommet du col du Portet et enchainer ensuite, par contre, partir 5 h plus tard, ça me fera finir 5 h plus tard donc probablement après minuit… Ce qui veut dire aussi qu’il faudra que je me débrouille pour acheter des piles pour mon éclairage arrière pour la nuit suivante. Mais on est dimanche… Il faut donc que je vise d’être à l’intermarché de Arreau ouvert uniquement de 9h à 12h à moins de trouver un bureau de tabac ouvert à Saint Lary à 8 h du matin. Mais ça risque de chambouler l’ordre des cols.

Autre soucis, c’est que j’avais pris un gros diner pour commencer à minuit, mais là pour commencer à 5 h du matin, je n’ai pas de petit dej…

Et enfin… Je me suis levé à 8 h samedi matin, ce qui veut dire qu’avant même de commencer mon défi, j’en serai à 21 h sans dormir…

Parce qu’en attendant 5 h du matin dans la voiture, je ne dors pas, je claque des dents, je suis en bermuda et pour le coup il ne fait pas chaud à rester inactif et impossible de dormir…

5 h, je somnolais, je me prépare, je mange 2 barres céréales, je mets mon gilet jaune, j’allume mon feu avant.

Allez !! C’est parti pour le défi enfin !!

Il fait nuit, il fait frais, j’ai hâte de me réchauffer en grimpant. Je commence l’ascension du col du Portet (2215 m). 16 km à 8,7 % de moyenne pour commencer, idéal pour se rassurer sur un profil qui me convient (et pas comme j’avais fait pour les 8450 en commençant par la Hourquette).

C’est parti ! Saint Lary en bas qui scintille et là haut devant moi, la station du Pla d’Adet

Les 7 premiers kilomètres communs au Pla d’Adet sont à presque 10 % de moyenne. Je me mets en danseuse, comme je fais habituellement. Il ne fait pas très chaud, le temps que les muscles se mettent en action, mais très vite je sens que je n’ai pas les jambes que j’aurais aimé avoir, ce n’est pas comme le 29 juillet. C’est un drôle de paradoxe d’être en train de grimper le col du Portet en sachant que je ne serai pas fatigué en haut et que je pourrai enchainer plusieurs cols tout en sachant et sentant que je n’ai pas non plus des grandes jambes, ce qui annonce une sortie pas si simple à gérer. Là ça cogite beaucoup dans la tête, dans la nuit avec les lumières de la vallée en contrebas au fur et à mesure que je m’élève, est ce que ça vaut le coup de continuer et de se lancer dans le défi, est ce qu’il ne vaudrait pas mieux que je m’arrête, comment je vai faire, tout passe dans la tête. Mais je pense à ma coéquipière qui me soutiens à distance par message, je pense à Tatiana là haut qui doit veiller sur moi. Allez, comme toujours c’est au fur et à mesure, toujours s’adapter à l’instant présent, ne pas trop cogiter.

Col du Portet en nocturne, allez profite.

L’ambiance est géniale, aucune voiture, le bruit de mes roues et de mon souffle, rythme régulier en danseuse.

Après 7 kilomètres j’arrive à la bifurcation, je laisse la route du Pla d’Adet pour tourner à droite, les 9 derniers kilomètres devant moi, route étroite, plus gravillonneuse, plus sauvage. Je commence à distinguer les lignes des sommets dans la nuit. Je continue de grimper régulièrement à la lueur de mon feu et tout d’un coup ! Je sursaute ! Bon sang il y a des vaches juste là sur les bords à moins d’un mètre de moi, je les avais prises pour des rochers !

Et là je passe devant deux haies de vaches, chacune de part et d’autre de la route et quand mon feu les éclaire, elles tournent toutes la tête vers moi, comme si c’était en mode automatique. Assez impressionnant comme ambiance.

Le décor est somptueux. Je savoure d’être là dans ce décor mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour la suite. A l’amorce du dernier kilomètre juste après le tunnel, je me retrouve au milieu d’un troupeau de brebis que fait monter un berger. Heureusement elles s’écartent des deux côtés au fur et à mesure que je les remonte. Je ne sais même pas comment je me suis retrouvé au milieu…

J’arrive au sommet.

Le lever du soleil sur les sommets à 2215 m d’altitude, c’est magnifique !! ça me rappelle le Pic du Midi à la belle étoile en 2016. Petit message à ma Coéquipière qui m’encourage. Message à Nathalie aussi qui me soutien.

Au sommet !! Soleil levant sur les Pyrénées à 2215 m d’altitude !
Le premier de la journée !
Somptueux

Allez, le chemin est encore long, je repars pour la descente. Je suis gelé, les doigts sont engourdis et ceux où j’avais eu les plus grosses engelures me font mal…

Je tremble vraiment de froid, décidément… Il doit faire à peine 5 ou 6 °C à cette altitude.

Heureusement je fais la descente avec la lueur du jour.

Je rejoins la route du Pla d’Adet et je fais donc les 3 derniers kilomètres à 7 % jusqu’à la station. Je grimpe sur 39×25 pour essayer de me réchauffer. Les rayons de soleil de ce qui sera une belle journée, font du bien. J’arrive dans la station sans problème dans le calme du matin. Un monsieur qui promène son chien, me fait un grand sourire, ça fait plaisir. Deuxième ascension bouclée, même si c’est seulement 3 kilomètres et la plus facile du jour, je préfère la compter comme ascension pour la tête. Je lis les messages d’encouragements.

Deuxième ascension

Allez, 10 km de descente sur Saint Lary, toujours froid. Pas de bureau de tabac ouvert en bas…

Je vais donc changer l’ordre des ascensions, il faut que je sois à Arreau entre 9 h et 12 h, donc impossible d’aller en haute vallée d’Aure pour enchainer le tunnel de Bielsa, la station de Piau Engaly, le lac de Cap de Long et le lac d’Aubert…

Je vais donc faire l’enchainement le plus « facile » à savoir le col d’Azet, le col de Peyresourde et Peyragudes. Je prends mon petit sac avec juste quelques barres céréales du coup. Et comme ça ensuite je ferai le bloc en haute vallée d’Aure avant le triptyque Hourquette, Tourmalet, Aspin.

Je savoure les rayons du soleil de ce début de matinée dans l’ascension du col d’Azet. Je grimpe, 10,6 km, en danseuse, toujours, sans trop me fatiguer et pourtant je sens bien toujours qu’il manque quelque chose, je ne suis pas au top.

Il est vers 9 h quand j’arrive au sommet, je souris et je soupire en pensant que j’ai 12 h de soleil et de jour devant moi et pourtant il faut que je trouve des piles car dans 12 h je serai encore sur le vélo si je n’abandonne pas… Mais je ne peux pas abandonner, ma Coéquipière compte sur moi, elle m’encourage !

Depuis le sommet du col d’Azet, vue sur Val Louron et le col de Peyresourde en face et Peyragudes au dessus
Troisième ascension
Au loin, Saint Lary en bas et la route du Pla d’Adet et les lacets du col du Portet qu’on distingue

Allez, je bascule de l’autre côté dans la descente sur Loudenvielle. Je me fais plaisir à relancer après chaque lacet, j’aime cette douceur matinale.

Je longe le lac et le contourne, je sais qu’il y a quelques commerces à Armenteule juste avant de rejoindre la route du col de Peyresourde. Je vais m’acheter un croissant car mine de rien je n’ai pas pris de vrai petit dej… Je trouve la boulangerie et…juste à côté il y a un bureau de tabac ouvert ! Yes ils ont des piles, j’achète un paquet de 4, j’achète mon croissant, je suis soulagé, c’est bon pour la nuit prochaine.

Lac de Loudenvielle avec le col de Peyresourde qui part derrière

Je repars pour le col de Peyresourde. 7,5 km. A nouveau en danseuse. C’est peut être le seul col dans lequel je me serai réellement senti bien aujourd’hui… ça fait plaisir mais ce n’est pas pour autant que la confiance revient…, ce n’est que ma 4eme ascension, j’arrive à peine aux 3000 m de D+.

Depuis le col de Peyresourde, vue sur le luchonnais
Encore 2 kilomètres jusqu’à la station de Peyragudes au dessus du col
Quatrième ascension du jour : Peyragudes / col de Peyresourde

J’apprécie le peu de circulation dans le col. J’arrive au sommet. Je ne reste pas longtemps, je continue dans la foulée jusqu’à Peyragudes. Il y en a juste pour 2 km de plus. Je descends de l’autre côté en faisant la boucle et rejoindre la route du col à 3 km du sommet. Et là, dans la descente sur Arreau, je décide de changer, de ne pas faire la haute vallée d’Aure tout de suite, mais plutôt d’enchainer Aspin, Tourmalet, Hourquette une fois à Arreau. Ça m’évitera 11 kilomètres de vallée jusqu’à Saint Lary. Seul hic, je n’ai pas grand chose à manger pour le coup. Pas grave, je vais m’arrêter dans une boulangerie à Arreau. Manque de chance, en bas, la seule que je trouve (j’ai tourné), il faut faire une longue queue.Tant pis je vais attendre, il vaut mieux perdre quelques minutes là et ne pas se prendre de fringale dès le milieu du défi. Il est 11 h.

Je fais plus de 20 minutes d’attente quand même, je m’achète 4 croissants et 2 chocolatines.

Je vais à la fontaine au pied du col d’Aspin pour remplir mes bidons et manger un croissant.

Allez c’est parti !! 12 kilomètres d’ascension.

Dans mon programme, c’était par l’autre versant que je l’avais prévu, mais du coup j’inverse avec la Hourquette d’Ancizan. C’est le versant qui a le plus de dénivelé, tant mieux au final^^

Par contre j’ai été un peu frustré du temps perdu dans Arreau, presque 30 minutes au final… Du coup, je reste sur 39×25 et accélère légèrement sur tout le début d’ascension. Ça fait plaisir de pouvoir se permettre ça. Mais je sens à nouveau que je suis sur le fil du rasoir, et je sais que les moments difficiles approchent, peut être dès le col du Tourmalet en suivant ou la Hourquette d’Ancizan après…

Le col d’Aspin c’est mon chouchou, et je suis content d’être en train de le grimper dans ce défi.

C’est la 156eme fois que je le grimpe. Et comme pour la sortie à 8450, petit sourire quand d’autres cyclistes me voyant, me félicitent d’être arrivé en haut. Pourquoi à chaque fois dans le col d’Aspin ? XD

Depuis le sommet du col d’Aspin, versant Arreau que je viens de grimper
Cinquième ascension du jour

Je commence à avoir sacrément faim… Je m’arrête après 3 km de descente dans la forêt pour une pause technique et manger 2 croissants, boire. Au total je me suis arrêté plus de 10 minutes. J’ai l’impression de perdre un temps colossal… Et le manque de sommeil commence à se faire sentir…

Je salue de loin un cycliste voyageur qui s’est arrêté manger aussi à 200 m en amont et je continue ma descente. En d’autres circonstances, je serai allé volontiers discuter avec lui, mais là, non je ne peux pas me disperser et perdre du temps supplémentaire…

Je termine ma descente, arrêt à la fontaine à Sainte Marie de Campan pour remplir mes bidons et c’est parti pour les 17 kilomètres d’ascension du col du Tourmalet, mon préféré ! C’est aussi un de ceux qui me conviennent le plus avec le col du Portet et les lacs du Néouvielle. Les pourcentages y sont supérieurs à 8 % et c’est ce qu’il me faut.

Sur le début roulant, je tourne les jambes tranquillement sans forcer, surtout ne pas se fatiguer. Je passe seulement les 4000 m de D+… Et à Gripp, c’est parti pour 12,5 km à 9 % de moyenne. De nouveau en danseuse. Régulier. Concentré et en même temps je savoure d’être dans mon col préféré. Il y a moins de circulation que je craignais mais pas mal de monde quand même. Mais je sens aussi que ça ne tourne plus comme j’aurais aimé… Je sens qu’il faut pédaler, je sens aussi que dans le prochain col je commencerai à avoir du mal.

Le paysage est agréable, les kilomètres défilent, il y en aurait eu 3 de plus je les aurais grimpés. Mais au vu de sensations, dans le final, je commençais sérieusement à douter… Je me suis même mis à parler à voix haute tout seul « Non, je ne vois pas comment je peux y arriver à le faire ce défi… », les randonneurs qui marchaient juste à côté ont tourné la tête xD

J’avais beau me dire que c’était normal de commencer à sentir les jambes, c’était ma 6eme ascension du jour, j’avais de gros doutes…

Au sommet je secoue la tête. Pourtant je viens de le grimper en 1h35… Je décide de prendre le temps de bien manger mes fruits secs et mes barres céréales, mais j’ai envie de salé, mais ce n’est qu’à Saint Lary que j’y aurais accès… Le changement d’ordre des cols en cours de route me fait 1 ravitaillement en moins…

Heureusement que je suis encouragé par ma Coéquipière, je lui dis que si je réussis ce défi, ce sera vraiment énorme car vraiment les jambes aujourd’hui ce ne sont pas les meilleures de ma vie et par Nathalie qui me dit aussi de ne pas prendre de risque <3

Sixième ascension
Depuis le sommet du col du Tourmalet, vue sur le versant Luz Saint Sauveur
La Mongie

Je suis un peu dépité, l’après midi est bien avancé, ça fait 6 cols et je ne suis qu’à 5200 m de D+ soit juste la moitié. Mais j’ai aussi fait toutes les ascensions les plus faciles en 1ère catégorie après le Portet : Azet, Peyresourde / Peyragudes, Aspin et là il va y avoir la Hourquette. Heureusement qu’il y a eu le Tourmalet quand même… Les ascensions restantes seront plus longues et plus raides et je prendrai plus de dénivelé mais du coup je serai aussi plus fatigué. Je fais vraiment tout à l’envers aujourd’hui.

Allez, c’est parti pour la descente, en roue libre, à cogiter…

Puis en bas c’est parti pour 17 km d’ascension pour la Hourquette d’Ancizan, j’appréhendais un peu, car là je me sentais vraiment fatigué. Et c’est là que j’ai réussi à super bien gérer la situation. Je sais que j’ai un super mental, mais le doute je ne peux pas l’empêcher, mais du coup je vais réussir à grimper la Hourquette d’Ancizan, sans subir aucunement la pente, toujours concentré et attentif à la moindre sensation, toujours en danseuse. C’est dans des moments comme ça que je réalise que je suis capable quoiqu’il arrive de continuer à grimper, ça rassure mais un truc de fou ! Pour moi là, c’était l’ascension à ne pas louper, c’était celle après laquelle je pourrai enfin manger du salé, ça aurait été trop bête de me cramer là pour la suite. Je m’en suis bien tiré.

Septième ascension
Depuis la Hourquette d’Ancizan, sur le versant que je viens de grimper

Dans la descente et les 7 kilomètres de vallée ensuite, ça cogite beaucoup, je me sens fatigué… J’ai envie de dormir, et si j’arrêtais là, c’est déjà une belle sortie, je suis à presque 6000 m de D+…

Descente en vallée d’Aure

Mais je vois aussi les messages de soutien, elles s’inquiètent pour moi, pour savoir comment je vais et que je ne prenne pas de risques. Mais je sais que j’en suis capable, allez !! Surtout que si je me loupe là, je ne le retenterai pas avant un bout de temps et je vais le regretter et le ruminer…

J’arrive à Saint Lary, je mange enfin des chips et du saucisson, il est 18h15, ça fait pratiquement 10 h que je suis juste avec des croissants et des barres céréales, même 13 h depuis le départ. Je change les piles de mon feu arrière aussi, yes, il marche !

Prochains objectifs, la haute vallée d’Aure, je vais commencer par le lac de Cap de Long. Il faut absolument que j’y grimpe et que je descende avant la nuit car la descente est trop dangereuse en nocturne…c’est vraiment le truc auquel je veux faire gaffe… Il ne faudra pas que je lambine si je veux aussi aller au lac d’Aubert (une demi-heure de plus).

Allez c’est reparti pour 24 km d’ascension, avec d’abord 11 km à remonter la vallée avant 13 km à 8 % de moyenne jusqu’au lac. De la grosse ascension. Et après j’enchainerai avec Piau Engaly et le Tunnel de Bielsa.

Je me suis fait un bon sac de ravitaillement avec du coca, saucisson, compotes, pâtes de fruit, eau en plus, gilet jaune. Mais du coup…le sac est super lourd… Après quelques minutes, il me fait vraiment mal aux épaules… Mince alors… Moi c’est ou tout l’un ou tout l’autre xD

Là c’est l’inverse, je retrouve un peu d’allant dans les jambes mais c’est le poids sur le dos qui ne m’aide pas. Dans les 11 kilomètres de vallée, je n’avance pas vite et j’accuse un peu le coup. Je sens que ça va être long. Je me motive comme je peux en me disant que je suis dans une partie qui ne m’est pas favorable et que ça ira mieux après quand la pente va être plus forte. Ça m’a paru interminable pour enfin arriver à la bifurcation avec la route qui monte vers les lacs du Néouvielle. J’ai passé les 6000 m de D+, par contre, le poids du sac est important et j’ai du mal à rester longtemps en danseuse. Après quelques kilomètres, je décide de m’arrêter…pour manger pour alléger mon sac. Décidément… Ce sera la seule ascension dans laquelle je ferai une pause ravitaillement. Je me goinfre et bois pas mal de coca et d’eau. Je remets mon sac sur les épaules. Ouf, je sens qu’il est plus léger.

Le barrage de Cap de Long est en vue

J’arrive à adopter un rythme régulier. L’heure tardive dans la journée fait que la circulation est relativement faible. C’est déjà ça. Je croise surtout des véhicules qui descendent (retour de rando). Dans cette ascension il n’y a pas de panneau et je me repère approximativement avec mon compteur. Je passe les 200 km parcourus. C’est assez fou car je ne le sais pas encore mais il me reste encore plus de 100 km à parcourir. Je passe au niveau du lac d’Orédon en contrebas sur ma droite. Je commence à en voir le bout de cette ascension. Finalement dans les derniers kilomètres je me dis que je m’en suis bien tiré. C’est seulement maintenant que j’ai la certitude de réussir le défi des 10 000. J’ai passé les 7500 m de D+ et 215 km au compteur en arrivant au lac de Cap de Long et je suis mieux que ce que je pensais. Le ciel se couvre un peu de ce côté-ci.

Le lac de Cap de Long
Huitième ascension du jour
Lac d’Orédon depuis le lac de Cap de Long

Je viens de grimper ma troisième ascension à plus de 2000 m du jour (2160 m) et ma huitième de la journée. Il est 20h15. Le jour décline rapidement. Je mange des abricots secs, j’envoie des messages à ma Coéquipière. Je n’aurais pas le temps de grimper les 5 km à presque 10 % entre le lac d’Orédon et le lac d’Aubert puis de faire la descente avant la nuit. Tant pis, je vais descendre car cette route à descendre de nuit ce sera beaucoup trop dangereux. Je vais aller grimper à Piau Engaly en suivant en nocturne, puis j’envisage le Tunnel de Bielsa et on avisera ensuite en fonction de où j’en suis. Je mets ma veste thermique pour la descente car la température baisse très vite. Il fait de plus en plus sombre, j’enlève mes lunettes de soleil. J’ai vraiment bien fait de tout faire pour faire cette descente avant la nuit, la route est étroite, sinueuse, en état très moyen et à flanc de ravin à beaucoup d’endroits.

En bas de la descente, j’allume mon éclairage, ouf tout fonctionne ce coup-ci !! Je mets mon gilet jaune et c’est parti pour la partie nocturne. Je continue à remonter la haute vallée d’Aure sur la route de l’Espagne pour rejoindre l’embranchement avec la station de Piau Engaly (1865 m). Cela fait 4 ans, depuis mon unique passage sur ces 2 ascensions et je ne me souviens plus très bien de la route ni des distances. Je me retrouve très vite sur des pentes à plus de 10 %. Dans l’obscurité je ne vois plus mon compteur. La rupture de pente après la descente me fait mal aux jambes. En plus le froid se fait sentir et je le bout des doigts complètements engourdis. Il n’y a plus personne qui circule dans cette vallée car la route de l’Espagne (du Tunnel de Bielsa) est fermée de 22 h à 6 h du matin et la station de Piau Engaly est très peu active en été. Du coup, je suis tranquille sur la route. Mais cette portion avant la bifurcation est un calvaire. La pente est raide, je ne sais pas combien de kilomètres avant la bifurcation il y a et il fait froid…

J’arrive enfin à la bifurcation, de là, il reste quelque chose comme 8 kilomètres d’ascension sur la petite route. Je m’arrête pour grignoter à la sortie du hameau. Le sac est toujours lourd sur les épaules, j’hésite presque à planquer mon sac dans le fossé pour grimper sans ce poids sur le dos^^ Mais bon, finalement, je le garde. Il fait nuit noire, il n’y a plus du tout de lampadaire, la route s’élève en lacets dans la forêt, l’ambiance est toujours particulière de nuit, je distingue des silouhettes d’animaux non identifiés. Je suis à la lueur de ma lampe. J’apprécie d’être sur cette petite route qui s’élève entre 7 et 8 %. J’ai un rythme régulier, je ne vois pas les panneaux ni mon compteur mais à ce stade, je sais que je suis en train de passer les 8000 m de D+. J’essaye de repérer les lacets et la route pour la descente. Ça fait bizarre d’être toujours en train de grimper dans la nuit noire et d’être seul, entièrement seul sur la route dans ce secteur. L’impression d’avoir la montagne pour moi. Je progresse petit à petit avec en point de mire les lueurs de la station en haut. C’est à l’entame de l’avant dernier kilomètre, que j’entre dans la station et que je quitte la nuit noire dans la forêt pour être à nouveau sous des lampadaires. La traversée de la station se fait un peu plus léger, le sommet est tout proche. J’arrive en haut au centre de la station, je me perds un peu avant de trouver la fin officielle de l’ascension.

Neuvième ascension

Il est 22 h. Je suis frigorifié. Je cogite pour la suite, je commence la descente en tremblant de froid, dans la nuit noire dans la forêt. Il n’y a aucun pointillé au centre de la chaussée pour se repérer, la descente est périlleuse car même avec mon éclairage, je n’ai pas d’anticipation sur les lacets et aucune visibilité sur l’état de la route, je me suis fait avoir par quelques chocs en descendant. Non décidément, c’est dangereux ces descentes de nuit sur ces routes que je ne connais pas. Je suis à moins de 30 km/h dans la forêt. Je pense que ce n’est pas raisonnable d’aller au Tunnel de Bielsa en suivant…

Je vais opter pour ne pas prendre de risque et de redescendre dans un premier temps sur Saint Lary. Je vais manger et me réchauffer en bas dans la vallée avant de basculer sur les dernières ascensions. J’en ai pour plus de 20 kilomètres à descendre. Je claque des dents. Quel paradoxe après avoir eu chaud dans la journée. Pendant toute la descente, j’ai le temps de réfléchir. Je suis à plus de 8600 m de D+. Je pense que je vais opter pour grimper à la station du Pla d’Adet depuis Saint Lary (10 km à 8 % de moyenne). La route de la station est en bon état, je la connais et il y a des pointillés au milieu de la chaussée pour pouvoir mieux se repérer dans la nuit. Je ne pédale pas beaucoup sur les parties roulantes, je commence à me sentir fatigué… Il est 23 h passées quand j’arrive à la voiture à Saint Lary.

Je suis gelé, je tremble de froid. Je tente de me réchauffer. Je mange, je bois, je remange, je rebois. Je charge un peu mon compteur ainsi que mon téléphone avec ma batterie externe. Je cogite, je calcule ce qu’il me manque à grimper. C’est tentant d’aller grimper le col du Portet une nouvelle fois (1450 m de D+) mais j’ai déjà fait le col en nocturne avec les vaches le matin, c’est une drôle d’ambiance, un peu tendu car elles sont nombreuses et les distinguer n’est pas forcément aisé. De plus le matin j’ai pu faire la descente au lever du jour, là ce serait en pleine nuit et dangereux. Je vais donc en rester avec le Pla d’Adet (route en meilleur état et avec les pointillés) et je vais aviser après. Je discute par messages avec mes supportrices qui sont toujours là pour me soutenir.

Je traine un peu car je sais que je vais réussir le défi en moins de 24 h sans problème. Vers 23h50, je me motive pour y retourner. Il fait un froid glacial. Je commence l’ascension, les 7 premiers kilomètres sont à 10 % de moyenne. Je grimpe, toujours en danseuse. Là les kilomètres paraissent plus longs, je me sens sincèrement fatigué, je suis réveillé depuis 40 h… La pleine Lune brille au dessus de moi. Les lumières de la vallée scintillent en bas. Je me demande presque ce que je fous là. En arrivant à Soulan, je m’arrête à la fontaine remplir mes bidons. Je bois d’un trait, je reremplis, je regarde les étoiles. Je repars. Je profite. Je suis en train de terminer la rampe raide et d’entamer les 3 derniers kilomètres après la bifurcation avec la route qui va au col du Portet, mon téléphone sonne. C’est ma Coéquipière. Je décroche tout en pédalant. Et là c’est trop bien, il est presque 1 h du matin et on est en train de discuter pendant que je grimpe, on se fait les 3 derniers kilomètres comme ça ensemble. Je reste assis sur le vélo sans me mettre en danseuse du coup. Il y a à peine 48 h, nous étions au col d’Aubisque, je picolais sur une sculpture et on s’est lancé nos challenges respectifs. Quel plaisir ces 3 derniers kilomètres dans la nuit, dans notre aventure. Une fois au sommet, on raccroche pour que je puisse faire la descente.

Dixième ascension

Je suis à plus de 9500 m de D+ et plus de 270 km parcourus. Je fais la descente en roue libre, je n’ai plus envie de donner un coup de pédales. Il me suffit juste de grimper les 5 premiers kilomètres de l’ascension du Pla d’Adet à nouveau pour réussir mon défi. Je tremble de froid. Je suis content d’être sur cette route, plus sûre pour descendre de nuit. Et tout d’un coup…au milieu de la descente…mon feu avant s’éteint… Décidément ! Mais effectivement, je l’ai utilisé pendant de nombreuses heures et notamment en mode « phares » dan la montée vers Piau Engaly. Mais bon, je ne suis pas à un rebondissement près^^

Mais par chance, la pleine Lune éclaire la route. Ambiance surréaliste. Je me laisse glisser en bas de l’ascension en claquant des doigts. Petit coup de téléphone à ma Coéquipière qui voulait être sûre que j’étais bien arrivé en bas sans problème.

Puis avec les doigts engourdis je décroche mon éclairage arrière pour le mettre sur l’avant histoire que ça m’éclaire un peu. Mais il ne se fixe pas de la même façon et je ne peux l’accrocher. Je le garde donc à la main pour l’ascension. J’ai mon gilet jaune si jamais une voiture arrive de derrière. Mais au final mon éclairage arrière est efficace pour être vu mais pour voir il ne me sert à rien. Tant pis je le garde à la main pour ces derniers kilomètres d’ascension. Normalement à Soulan, j’aurais atteint les 10 000 m de D+ et je pourrai faire demi tour. J’ai les cuisses qui brûlent. Je reste en danseuse car il m’est tout simplement impossible de m’asseoir, les cuisses me font trop mal. Je suis éclairé par la pleine Lune, la vallée scintille en contrebas. Je suis tranquille. J’ai tout mon temps maintenant. Je sais que j’ai réussi mon challenge. Les kilomètres paraissent toutefois un peu long. C’est à 10 % sans répit. J’arrive à l’entrée du village de Soulan. Je m’arrête à la fontaine, un peu transis. Le lampadaire éclaire l’eau qui coule. Le bruit de l’eau dans la nuit. Je bois un peu. Je regarde le ciel, la pleine Lune et quelques étoiles. Puis, je choisis de repartir et de grimper jusqu’en haut parce que je ne fais pas de demie ascension. Je quitte Soulan et me retrouve de nouveau dans la nuit noire. La pente est raide pendant quelques kilomètres encore avant la bifurcation avec la route du col du Portet qui annonce les 3 derniers kilomètres plus faciles. Je savoure aussi d’avoir la montagne pour moi tout seul comme vers Piau Engaly. Je suis en train de faire 2 ascensions sans aucune voiture, juste seul au monde dans cette ambiance. Au sommet, je ressens juste de la fatigue. La 11eme ascension de la sortie est bouclée. Il est 3 h du matin. Je n’ai même plus envie de faire la descente. Je sais que je vais claquer des dents…

Onzième ascension ! ça y est !

Je me laisse descendre à la lueur de la Lune, en roue libre. C’est bon challenge réussi juste sur un pari lancé quelques heures avant au sommet du col d’Aubisque avec ma coéquipière. A elle maintenant de réussir sa part du challenge. Ce sera en septembre, l’ascension du Mont Ventoux en moins de 2h05. Je lui ai préparé un plan d’ascension en 2h03 et elle mettra…2h03 pour le grimper !

J’arrive en bas pour voir que j’ai passé les 300 km, très exactement 303 km parcourus et 10 400 m de D+. Juste dingue !!

Une fois en bas, j’ai mangé, beaucoup mangé, bu, envoyé des messages à mes supportrices endormies. Et impossible de dormir car il fait trop froid. Après avoir somnolé, j’ai opté pour partir pour rentrer vers 6 h du matin.

Ce challenge des 10 000, je n’osais plus y penser et finalement c’est réussi. Je n’avais sincèrement pas les jambes que j’espérais avoir, mais c’est ça que je savoure encore plus, réussir à enchainer les cols sans être au top en étant sur le fil du rasoir dès le début mais en arrivant à gérer les ascensions les unes après les autres.

Le col du Tourmalet grimpé en 1h35 en 6eme ascension est un bon exemple de la régularité de pédalage car lors de ma sortie à 8450 m de D+ en juillet, je l’avais monté en 1h32 en 2eme ascension avec de meilleures jambes et 3 jours avant, avec juste cette ascension, j’avais mis 1h31 avec des mauvaises jambes.

En guise de préparation, j’étais plutôt en mode fiesta et le jour J, j’ai dû retarder mon départ de 5 h (sans petit dej du coup) à cause de mon problème d’éclairage qui m’a conduit à changer l’ordre des cols et à passer plus de 48 h sans dormir : levé à 8 h samedi, départ prévu à minuit et décalés à 5 h dimanche matin, fin de la sortie vers 3 h du matin lundi matin et je suis allé dormir 2 h de temps à 8h30 lundi matin.

J’ai bouclé le défi en 22 h mais ça aurait pu être plus rapide si je n’avais pas perdu de temps pour trouver des piles pour mon feu arrière, si je n’avais pas perdu plus de 20 minutes à Arreau à la boulangerie et si je n’avais pas trainé plus de 45 minutes à Saint Lary avant les 2 dernières ascensions du Pla d’Adet. 15 minutes au Tourmalet et à Cap de Long, 15 minutes au col du Portet à admirer le lever du soleil, 15 minutes à Loudenvielle pour les piles, 10 minutes au pied du col d’Aspin après la boulangerie et 10 dans la descente, 20 minutes à Saint Lary après la Hourquette, quelques minutes perdues à Piau Engaly, les longues pauses à la fontaine de Soulan dans les 2 dernières ascensions du Pla d’Adet pour profiter et la tentative de mettre le feu arrière à l’avant avant la dernière ascension. Le temps file vite en fait. En temps de pédalage je suis entre 17 h et 18 h.

Pour cette sortie, sur les 11 ascensions, j’ai grimpé :

  • 5 Hors catégorie : col du Portet, col du Tourmalet, lac de Cap de Long, Pla d’Adet 2 fois
  • 5 Première catégorie : col d’Azet, col de Peyresourde / Peyragudes, col d’Aspin, Hourquette d’Ancizan, station de Piau Engaly
  • 1 Troisième catégorie : les 3 derniers kilomètres du Pla d’Adet après le col du Portet.
303 km – 10 400 m de D+ – Incroyable !
col du Portet – Pla d’Adet (3 km) – col d’Azet – col de Peyresourde / Peyragudes – col d’Aspin – col du Tourmalet – Hourquette d’Ancizan – lac de Cap de Long – Piau Engaly – Pla d’Adet – Pla d’Adet

Par ailleurs, avec les changements de dernières minutes, je me suis retrouvé à faire plus de dénivelé dans la deuxième moitié de la sortie. J’ai atteint la moitié du dénivelé, 5200 m, au sommet du col du Tourmalet qui était la 6eme ascension du jour sur les 11. Mais j’ai l’impression que c’était ce qui me convenait le mieux.

La journée du lundi fut un peu bizarre, avec 2 siestes de 2 h le matin et 2h l’après midi. Avant d’être de nouveau à pied d’oeuvre sur le vélo dès mardi matin. Aucun problème de récupération.

(2 commentaires)

    • Vincent on 13 février 2022 at 17 h 50 min
    • Répondre

    Superbe aventure Idris, même si je m’interroge quand même sur les descentes de nuit – faut quand même être un tout petit peu cinglé 🙂

    J’espère qu’on aura l’occasion de se faire quelques défis ensemble quand j’aurai emménagé dans les Hautes Pyrénées
    Vincent

    1. Salut Vincent 🙂

      C’est des ambiances particulières la nuit, mais j’aime bien 🙂
      Avec grand plaisir pour pédaler quand tu seras dans le coin !! 🙂

      A bientôt !!

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