Une sortie en montagne non prévue pour ce jour. Il y a eu une bonne petite part de folie puisqu’à la fin ça s’est transformé en 200 km en chemisette et sans ravito.
A l’origine j’ai décidé d’aller faire un tour à Marciac au festival de Jazz bien connu pour aller voir les amis qui exposent là bas dans une galerie d’art.
Ensuite l’après midi j’avais rendez-vous pour le travail du côté de Montgaillard (à mi chemin entre chez moi et Bagnères de Bigorre).
Il faisait beau et du coup j’ai décidé de partir en vélo. Marciac se trouve à 50 km pile de chez moi, direction plein nord dans le Gers. J’étais en chemisette et bermuda. J’ai choisi de prendre le vélo de route. Et me voilà parti sur les petites routes du nord des Hautes Pyrénées. Ce sont des routes que je parcours peu, car j’ai rarement besoin d’aller dans ce secteur et surtout parce que c’est tout plat…très plat…trop plat à mon goût. Quand je dis plat, c’est qu’après 40 km parcourus je n’avais que 30 m de D+ au compteur…(alors que quand je pars comme d’hab’ vers les montagnes, en 2 km je les ai les 30 m de D+).
C’était long et monotone de rouler au milieu des champs de maïs mais j’ai découvert aussi quelques villages sympas. En tout cas, partir comme ça sans avoir d’ascension à faire ça fait bizarre, je n’ai pas l’habitude^^ Il n’y a pas à se soucier de la prochaine difficulté, on sait déjà par avance qu’on va arriver sans soucis au bout, pas d’effort à gérer, pas de changement de rythme quand la pente se cabre, un peu déprimant quoi.
A un moment j’ai vu 2 chevreuils dans une prairie. J’ai pu les observer pendant plusieurs minutes mais malheureusement les photos sont ratées car ils étaient à contre jour…
J’ai attaqué la seule et unique côte du jour, 1 km de montée mais avec des passages à 19 % quand même, ça fait du bien aux jambes. Juste derrière, passage sur la crête avant de plonger sur Marciac.
1h50 pour arriver là bas et sans fatigue. Il n’était même pas 10 h. J’ai passé la matinée là bas à la Galerie de l’Art et la Matière, toujours sympa et agréable de les revoir. Il y avait aussi les créations de Marlène qui a fait la peinture et la déco de mon vélo, il avait toute sa place là du coup^^
A midi il fallait que je songe à repartir car je devais être à Montgaillard à 14 h et de Marciac il y en a pour 58 km.
Et me voilà parti, un arrêt en croisant une connaissance à la sortie de Marciac et je me suis mis en mode contre la montre car il fallait rouler et plus j’allais vers le sud et plus je reprenais quelques mètres d’altitude. C’était long et en même temps rapide. Je pouvais rouler à bloc comme je voulais puisqu’à cet instant je n’avais que du plat en tête pour cette journée et j’étais plutôt en bonne forme.
A Montgaillard, je suis arrivé à mon rendez-vous pile poil à l’heure. Je commençais à avoir un peu faim tout de même car ça faisait 110 km dans les pattes et je n’avais pas de ravitaillement avec moi si ce n’est 3 biscuits^^
J’ai fini un peu plus tôt que prévu. J’étais tellement déprimé de ne faire que du plat que j’ai décidé de chambouler mon programme et de décaler ce que j’avais à faire sur la fin d’après midi pendant la nuit, pour aller faire un crochet au col d’Aspin.
J’ai donc repris mon chemin direction Bagnères, puis Campan. J’ai vu au passage une vipère qui venait d’avaler une souris ou un animal de cette taille là, vu son ventre…
Je commençais à avoir sacrément faim (je ne me suis pas dit ça en voyant la vipère non non^^), mais l’envie d’aller grimper était plus forte.
A Sainte Marie de Campan au moment d’attaquer l’ascension j’en étais à 135 km. J’ai profité à fond de la montée, d’autant qu’après le périple de juillet, il ne s’agit que de ma 2eme ascension pyrénéenne (terrible d’être en manque^^).
Je sentais que j’étais en forme comme sur la fin de mon périple et comme 3 jours auparavant sur l’Aspin, mais là, c’était de l’impro et il me manquait juste un peu de quoi manger, tant pis, j’ai profité à fond de la montée quand même. Hormis une ampoule au pied gauche que je commençais à avoir, c’est que ce ne sont pas vraiment des chaussures adaptées, pour les trajets courts de moins de 100 km, ça passe mais plus longtemps ça commence à se sentir…
Dans la montée 3 personnes que je connais sont passées en voiture, ça fait du monde^^
Et me voilà donc au sommet du col d’Aspin en chemisette, bermuda et chaussures pas vraiment adaptées^^
Un vrai régal d’être au sommet, vues superbes, quelques vaches aussi.
Il fait chaud, pas besoin de k-way pour la descente, ça tombe bien je ne l’avais pas avec moi.
J’avais vraiment faim et je me disais que j’allais m’arrêter à Payolle pour manger un peu.
Mais une fois le retour commencé, j’ai préféré continuer. Ça va être long à ce stade là !! Et en plus, sur le retour je réalise que j’en serai à 187 km en rentrant… Je ne vais quand même pas louper l’occasion de faire un 200. Et du coup, j’ai gardé la route principale pour rejoindre Barbazan une première fois où j’ai fait la boucle en rejoignant la petite route pour reprendre le chemin habituel jusqu’à Vielle Adour (à 2 km de Montgaillard justement) d’où j’ai repris la route principale pour revenir sur Barbazan, de quoi me rajouter ainsi 14 km dans les pattes.
Une fois rentré j’en avais plein les jambes et surtout très faim^^ C’était pas prévu au programme.
Et voilà donc une journée bouclée avec 201 km au compteur et 2200 m de D+ avec le col d’Aspin, le tout en chemisette, bermuda et chaussures pour la ville et surtout sans ravitaillement.
Et en suivant, c’était le travail jusque tard pour rattraper le retard pris.
(2 commentaires)
200 bornes en chemisette et bermuda, quel touriste 🙂
t’es sur pour les 2200m D+ juste avec l’Aspin ?
Author
Ouais c’était vraiment fou cette journée^^
Oui le D+ est bon car la côte avant Marciac m’a fait faire un tout petit peu de D+ et le retour avec cette côte puis tout le reste est en faux plat montant tout du long en arrivant du nord du département puis Tarbes puis Bagnères. Et au final ça fait bien ça fait bien ça 🙂