Voilà une journée où tout s’est bien goupillé finalement. La météo qui était d’abord prévue pluvieuse (alors qu’il ne pleut pas depuis des lustres) a décidé de virer aux éclaircies juste à temps. Et pour le travail finalement je n’avais rien d’urgent à faire impérativement en ce lundi. Je pouvais donc m’offrir une sortie en vélo pour fêter mon anniversaire ! Ce n’est pas tous les ans qu’il y aura aussi peu de neige en montagne et qu’il fera si doux le jour J (si ça se reproduit ça sera tout de même inquiétant pour notre chère planète). Le seul inconvénient c’est que ça tombe sur le jour le plus court de l’année, pas le plus pratique pour faire des sorties à rallonge.
Bien évidemment, le col d’Aspin (1490m) allait être de la fête ! Mais j’avais aussi envie de retourner à la Hourquette d’Ancizan (1564m). La route est fermée tous les hivers car non entretenue mais là il n’y a aucun soucis de praticabilité. Et j’envisageais donc ensuite de descendre de l’autre côté en vallée d’Aure pour enchainer avec l’ascension du col d’Aspin par Arreau. De quoi boucler une belle boucle sur deux de mes ascensions préférées.
Je suis parti vers 11 h sans trop savoir à quel niveau se situe ma forme. Le ciel était nuageux le matin mais ça s’éclaircissait très vite. Petit arrêt après 4 km pour caresser les ânes et leur donner du pain dur. 2 baguettes à se mettre sous la dent, ils étaient content les bougres !!
Je pédalais en remontant la vallée bien content de voir les nuages se dissiper. Les vacances ayant commencées, les voitures de skieurs se faisaient plus nombreuses sur les routes et on retrouve les mêmes andouilles chaque année qui ne daignent pas s’écarter pour dépasser les cyclistes. Heureusement que ce n’est pas tout à fait le gros rush du fait de la douceur et du nombre réduit de pistes et de stations ouvertes.
Dans les faux plats montants j’avais le coup de pédale un peu lourd et ça allait mieux quand la pente augmentait un peu. J’ai remonté la vallée sur un bon rythme finalement.
Une fois à Sainte Marie de Campan, le temps de manger une pâte de fruit et j’ai attaqué l’ascension de la Hourquette d’Ancizan, commune avec celle du col d’Aspin jusqu’à Payolle.
Il y avait moins de circulation car la plupart des voitures prenaient la direction de La Mongie vers le Tourmalet, mais sur la route de Payolle ce n’était pas calme non plus…
Les 7 premiers kilomètres jusqu’à Payolle ne sont pas très raides et je les ai avalés plutôt rapidement. En traversant Payolle, la vue sur le Pic du Midi était superbe. Une vraie carte postale !
J’ai ensuite attaqué les 8,6 derniers kilomètres en direction de la Hourquette d’Ancizan. La route n’est pas barrée mais il y a le panneau interdisant l’accès à tous véhicules. En dehors d’un camping-car au début, je ne verrai pas une seule voiture de toute l’ascension, la Hourquette d’Ancizan pour moi tout seul pour mon anniversaire, je vais en profiter à fond !!
Le soleil brille de mille feux dans le ciel sans nuage, les sommets alentours recouverts de neige, une tranquillité douce et sauvage dans la montée, sans oublier les jambes qui, sans être en grande forme, tournent plutôt pas mal. Je n’ai absolument pas vu passer le temps dans cette ascension. La Hourquette est toujours aussi sublime.
En arrivant au sommet j’étais presque déçu d’en avoir déjà fini. Ceci dit les jambes commençaient à se faire bien sentir et j’étais quand même un peu fatigué.
Je suis resté de longues minutes à admirer le paysage. J’ai vraiment profité d’y être. Il y avait quelques voitures garées au sommet mais c’était le calme plat.
J’hésitais à descendre de l’autre côté et revenir par le col d’Aspin versant Arreau. J’étais un peu entamé et je sentais bien que le final du col d’Aspin risquait de me faire bien mal aux jambes. J’ai donc préféré rester sur une sortie sans forcer et d’aller au col d’Aspin par Payolle d’où il ne me resterait plus que 5 km d’ascension. Et ça s’avèrera être le bon choix à cause…de la météo…
J’ai donc attaqué la descente sur Payolle. Je me suis arrêté quelques fois pour prendre des photos. Il ne faisait vraiment pas chaud à 60 km/h. Mon compteur indiquait 8°C.
En plus certains endroits se sont vite retrouvés à l’ombre, c’est que le 21 décembre, le jour défile vite…
Une fois revenu à Payolle, sur la traversée du plateau, j’ai senti un fort vent de nord (donc de face au début) qui soufflait. Outre la température qui baissait rapidement, c’est surtout les nuages qui remontaient de la vallée qui commençaient à s’accumuler… J’ai attaqué les 5 derniers kilomètres à presque 8% du col d’Aspin plein de motivation. Mais sous une atmosphère changeante. Je me suis finalement félicité de ne pas avoir fait le tour par Arreau où j’aurais pu passer non seulement un sale moment mais en plus avec le ciel menaçant. Au final, je me surprendrais à aller de mieux en mieux au fil des kilomètres.
Il y avait de la circulation, c’était un peu dommage.
Au sommet il y avait beaucoup de monde et de voitures… Le vent soufflait et était assez froid. J’ai pris des photos du paysage avant que les nuages ne soient trop nombreux. 3 cyclistes sont arrivés au sommet peu après. Nous avons un peu discuté avant de repartir.
J’ai quitté le sommet en direction de Sainte Marie de Campan quelques mètres derrière deux des cyclistes que j’avais vu au sommet. Je les ai rattrapés sur les 5 premiers kilomètres de la descente (c’est assez rare pour être souligné). Faut dire que je connais la descente par coeur et que je sais exactement où il faut freiner et où ça passe. En déboulant sur Payolle, j’ai discuté avec le premier cycliste du duo qui attendait son collègue derrière et qui m’a proposé de continuer la descente et le trajet jusqu’à Bagnères avec eux. C’était sympa, mais je savais déjà que ça n’allait peut être pas le faire sur la suite de la descente. En effet, les 7 kilomètres entre Payolle et Sainte Marie de Campan sont de faible pente et en ligne droite, pas le genre de truc fait pour mon gabarit. Et effectivement, après 3 km ça n’a pas loupé, j’ai commencé à décrocher et pourtant j’avalais les faux plats descendants à 65 km/h. Dans les quelques faibles remontées, je reprenais du terrain mais ça redescendait aussi sec en suivant.
Etant donné qu’il me restait encore de la distance, j’ai un peu levé le pied.
Le retour dans la vallée et la plaine s’est fait sans soucis. Petite salutation aux ânes en passant.
Je n’étais pas mécontent de rentrer pour pouvoir manger un peu.
Voilà enfin une belle occasion d’avoir pu pédaler le jour J sur les pentes de deux cols que j’adore. Mais n’empêche, j’espère que ça ne sera pas le cas chaque année parce que ça deviendrait inquiétant. Quand on y repense, si il n’y avait pas eu ces 3 jours de gros froid fin novembre, j’aurais même pu me tailler le col du Tourmalet pour mon anniversaire car depuis il n’a quasi pas neigé au sommet…
Au final ça a fait une sortie de 105 km et 2000m de D+.
En espérant que ce ne soit pas encore la dernière sortie de l’année, mais avec le travail, ce sera dur de tout caser avant 2016…
(7 commentaires)
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Super reportage une nouvelle fois !
J’aime bcp la photo avec l’âne affamé 😉 J’en ai deux qui m’ont reniflé le vélo dans le Soulor, des connaisseurs assurément.
En 2016 je mets impérativement la Hourquette au programme.
😉
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Salut James 🙂
Ahahaha ouais les ânes dans les Pyrénées aiment les vélos 😀
La Hourquette c’est un des plus beaux endroits des Hautes Pyrénées. Je l’ai grimpé 16 fois et à chaque fois, c’est toujours pareil, toujours aussi beau ! Tu me feras signe quand tu iras !! 🙂
Bonjour,
je cherche un parcours de vélo sur route(je ne suis pas de la région) au départ d’Agelès Gazoste,avec des cols au programme d ‘avance merci sportivement Rudy
sympas les photos
dimanche dernier ai fais le soulor et hautacam sous 18 degrés sympa
mardi ça sera le col de marie blanque par Oloron
qui veut se joindre à moi
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Salut,
Merci pour ton message 🙂
Ouais c’est vraiment incroyable ces températures !! Hier j’ai pu aller au col d’Aspin encore, c’était vraiment superbe.
J’aurais bien voulu venir pour le col de Marie Blanque mais je ne pourrai pas et ça fait un poil loin. Dommage.
Un doublé qui me parle… forcément. Magnifique de pouvoir faire ça en cette saison. Bon, ça risque de neiger là haut prochainement, quand même !
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Salut Baptiste 🙂
Ouais depuis toutes ces années, j’ai monté ces ascensions à presque tous les mois de l’année mais c’est la première année que je peux les grimper pour mon anniversaire 🙂
La neige est prévue aux alentours de 2000m d’altitude en fin de semaine. Donc pas de soucis pour le col d’Aspin dans les prochains jours 🙂
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