Le col de la Madeleine est situé dans le département de la Savoie (73). Il fait partie de ces grands cols mythiques qui se sont faits une réputation grâce au Tour de France et à leurs ascensions difficiles.
Le col de la Madeleine a tout pour lui : son altitude frôlant les 2000m d’altitude (1993m), deux versants difficiles avec de forts pourcentages, sa position géographique qui le fait relier deux vallées bien connues des cyclistes (Maurienne et Tarentaise) et bien sûr son histoire avec le Tour de France.
Avec le col de l’Iseran qui est plus loin au fond de la vallée, il est un des deux seuls passages entre la vallée de la Tarentaise et celle de la Maurienne. Sa position permet de le placer sur les grandes étapes du Tour de France sur des enchainements avec le col du Galibier ou de la Croix de Fer entre autres. Il se trouve dans le massif de la Vanoise.
Il a été franchi 25 fois par le Tour de France à ce jour. C’est bien entendu un col hors catégorie. Lucien Van Impe et Richard Virenque sont les coureurs à l’avoir franchi le plus de fois en tête, trois fois chacun.
Le col est régulièrement au programme du Critérium du Dauphiné. Le Tour de l’Avenir y fait régulièrement étape, comme cette année en arrivant à la station de Saint François Longchamp pas plus tard que cette semaine.
Le versant par La Chambre, côté Maurienne est le plus connu. Il s’agit du versant le plus difficile et le plus appréhendé par les coureurs.
Ce côté sud est assez simple à décrire, il fait 20 km pour une moyenne de 8%. L’ascension commence dès le centre de La Chambre. Le premier kilomètre à 6% est le plus facile. Très vite on se retrouve sur des pentes à 9 et 10%. La route est large et s’élève sur de larges lacets au dessus de La Chambre que l’on a en point de mire en contrebas. La route traverse ensuite une forêt sur des pentes à 8%.
La partie la plus raide se situe vers le milieu avec un kilomètre à 11% pendant lequel la route passe sous un paravalanche. Le kilomètre suivant est un peu moins dur (7 ou 8% je ne me souviens plus) mais à 9 km du sommet on repasse sur du 10%.
Dans toute cette partie il n’y a pas grand chose à voir et l’ascension devient un peu monotone. A 8 km du sommet on passe devant le panneau de Saint François Longchamp 1400 qui est sur la droite. On est sur le seul replat de l’ascension sur quelques dizaines de mètres permettant de souffler avant que la pente ne repasse sur du 7 et 8%. A 7 km du sommet on entre dans Saint François Longchamp 1650. La pente sera entre 8 et 9% jusqu’au sommet. A un peu moins de 5 km on sort de la station et la route se retrouve au milieu des alpages sur de longues lignes droites entrecoupées de quelques lacets. La vue se dégage un peu sur l’autre côté de la Maurienne. On débouche sur le sommet au bout d’une dernière ligne droite à 8%.
Il ne s’agit pas du versant le plus joli, c’est même plutôt un point négatif mais c’est le côté le plus difficile.
Le versant par la Tarentaise au départ de Feissons sur Isère est donc un peu plus facile bien que tout soit relatif car il faut les bouffer les 26 km^^. Pour ce qui est du paysage, c’est le côté le plus beau et le plus appréciable, rien que pour ça c’est un régal!
Au départ de Feissons sur Isère, l’ascension est longue de 26 kilomètres. Il s’agit de 3 rampes raides entrecoupées de deux replats.
Le début en quittant Feissons sur Isère se fait dans la forêt sur des pentes à 10%. Après ces 3 premiers kilomètres à 10%, la route continue de grimper pendant environ 6,5 km sur des pentes entre 7 et 9%. On débouche ensuite sur le magnifique village de Bonneval qui offre un beau point de vue.
A partir de là commence le premier replat de 2 kilomètres avec même quelques faux plats descendants. C’est également à partir de là qu’on se rend vraiment compte qu’on est sur une route en corniche. Après le replat, la pente repasse à 10 à 11% sur 3 kilomètres environ jusqu’au village de Celliers qui se situe au début de la 2e moitié de l’ascension. Après la traversée de Celliers la pente diminue légèrement aux alentours de 8 à 9% pendant 4 kilomètres environ. C’est dans cette portion que la route entre dans un paysage vraiment fabuleux, tantôt en corniche, tantôt au milieu des alpages. A 7 kilomètres du sommet, un dernier replat de 2 km permet de souffler avant que la pente ne repasse à 9%. Le premier kilomètre de la dernière rampe parait long car il se trouve après une bonne vingtaine de kilomètres d’ascension et est en ligne droite. Il permet d’accéder au final magnifique. En effet, la route s’élève en longs lacets sur une pente toujours de 8 à 9% pendant encore 2 km. La vue est superbe car on voit en contrebas la route qu’on a gravit et au loin le Mont Blanc. Les deux derniers kilomètres se font sur une succession de lacets sur des pentes plus modérées à 7 et 5%. Cela permet de faire une arrivée rapide au sommet du col de la Madeleine à 1993m.
De là-haut le paysage est sublime ! D’un côté on voit le Mont Blanc majestueux ainsi que le massif du Beaufortain. Et de l’autre côté on voit le Pic de la Lauzière, le Pic de l’Etendard ainsi que le sommet Cheval Noir. On aperçoit également les Aiguilles d’Arves que l’on voit très bien depuis le col de la Croix de Fer. Depuis le col de la Madeleine on aperçoit également le col du Glandon et son versant côté Maurienne, très difficile et porteur de beaucoup d’Histoires du cyclisme lui aussi.
Le panneau du sommet indique 2000m mais qu’on ne s’y trompe pas, les cartes lui donnent une altitude réelle de 1993m.
Le Mont Blanc
Le Mont Blanc
A ce jour j’ai eu l’occasion de grimper deux fois le col de la Madeleine par Feissons sur Isère le 6 juillet et le 15 août 2013 et une fois par La Chambre le 31 août.
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[…] Col de la Madeleine : un col que j’ai grimpé 4 fois et surtout qui me faisait rêver avant que je n’arrive dans les Alpes. Un col long, avec du pourcentage, mythique, majestueux et un décor qui vaut le détour. […]