23 juillet 2017 (28e sortie) : J7- Muro di Sormano, Madonna del Ghisallo, lac de Côme

Récapitulatif :

On continue d’enchainer les journées sur ce périple. Me voici en région milanaise !! A l’origine, c’était pour pédaler le long du lac de Côme que j’avais envie de vadrouiller, et tout s’est transformé en périple à travers la Suisse et tout ça. Je voulais pédaler sur les routes mythiques du Tour de Lombardie et surtout monter à la Madonna del Ghisallo et voir cette chapelle célèbre dans le monde entier pour toutes les reliques des plus grands champions cyclistes qui y sont.

En tout cas je change radicalement de décor.

Après 6 jours où j’ai fait des journées à au moins 1912 m d’altitude et même 4 jours d’affilé avec des enchainements à plus de 2000 m d’altitude, le décor va drastiquement changer pour la suite du périple.

A commencer par cette seconde journée entièrement italienne. Après la grêle au sommet du Stelvio 2 jours auparavant, la chaleur étouffante et suffocante de Milan est assez écrasante.

Difficile de dormir la nuit, et pourtant j’en aurais eu bien besoin… (35°C à minuit) et dire qu’il m’a proposé une couette si j’avais froid…

La veille au soir, j’avais prévenu mon hôte que je partirai tôt et qu’il faudrait m’ouvrir le local à vélo de bon matin.

Pas de soucis, tout se passe bien et c’est aux alentours de 7 h du matin que je pars. Au passage énorme quiproquo avec mon hôte dans l’ascenseur alors que j’ai tenté de commencer une conversation en italien avec des mots espagnols (sachant que je ne parle pas du tout italien), digne d’un sketch de film alors que sa mère venait de me souhaiter une bonne journée en partant :

(dans l’ascenseur)

Moi (voulant dire qu’il a fait très chaud durant la nuit) : Muy caliente !!

Lui : … Mi madre ?

Moi : …. Heu no no !! La noche !!

Lui (rigolant) : Ah si !!

Direction le lac de Côme. Je vais pédaler dans la zone qui se trouve entre les 2 bras au sud du lac. Très vallonné voire montagneux avec 2 objectifs : grimper le mur de Sormano, une tuerie avec notamment presque 2 km à 15,8 % de moyenne et un maximum à 27 %… Le 2eme objectif était donc la Madonna del Ghisallo, beaucoup plus conventionnelle, et le tout doit me permettre de rejoindre Bellagio, le village qui se trouve à la pointe du lac, là où les 2 bras se forment.

En gros une sortie qui s’annonce géniale !!

Il y en a qui vont encore sourire mais, étant donné que j’étais chez l’habitant, il n’y avait pas de petit déjeuner évidemment. Je suis parti le ventre vide.

Et j’ai mangé en chemin une barre céréale que ma marraine (elle est géniale) m’avait donné le jour de ma 2eme sortie. Du coup c’était un peu écrasé, mais à ce moment j’appréciais bien. Ensuite il me resterai des pâtes de fruit, 2 paquets de biscuits, une boite de salade de thon.

J’étais confiant quand même.

J’avais pris mon logement à 15 km de Milan mais il faut bien le dire, l’agglomération est vraiment grande. J’avais presque 30 km à faire dans la zone avant d’être sur des routes plus « sauvages ».

Mais le soucis c’est que les grands axes ne sont pas praticables en vélo et les panneaux directionnels ne sont là que pour diriger vers les grands axes en question.

Du coup si je veux prendre les petites routes, il faut que je m’enfonce dans un dédale monumental sans indication de direction.

J’avais repéré les noms des villages principaux que je devais traverser mais ça risquait de devenir vraiment compliqué sur les gauches droites, les carrefours nombreux et les bifurcations en fourche. D’une part je perdrai beaucoup de temps à vérifier à chaque fois sur mon téléphone ma localisation et puis la batterie fallait que je fasse gaffe.

Mais heureusement pour moi, nous sommes dimanche (ce détail aura de l’importance plus tard aussi), et dès les premiers kilomètres je vois de nombreux cyclistes qui pédalent seuls ou en groupe sur la longue avenue sur laquelle je suis au début. Je me dis que si ils vont vers le nord, ils vont forcément ver sle lac car il n’y a aucune autre alternative à moins d’aimer pédaler uniquement en ville. Et du coup, je me suis dit que je n’avais qu’à suivre le groupe qui était 100 m devant moi et il me mènerait vers le lac dans ce dédale de changement de directions et lorsque j’arriverai hors de l’agglomération, je pourrai continuer mon chemin sur les routes que je veux franchir.

Et c’est ainsi que pendant près de 40 km j’ai suivi les groupes. En sprintant à certains feux rouges pour ne pas risquer de me faire distancer. Une chose est sûr ça m’a fait gagner énormément de temps !!

 

C’est parti !!

Alors que nous passions un panneau indiquant Côme à 7 km, le groupe a bifurqué à gauche et de mon côté j’ai continué tout droit en direction de Sormano et Bellagio.

J’avais déjà pas mal de D+ dans les pattes car plus on s’approche du lac, et plus les côtes sont nombreuses.

A ce moment je me trouvais entre les 2 bras du lac mais impossible de le voir encore.

Au fur et à mesure que la journée avançait il y avait de plus en plus de circulation, beaucoup de touristes forcément. Mais globalement, vu le nombre de cyclistes, les voitures faisaient à peu près attention (les étrangers en tout cas), sauf les italiens qui ont vraiment des habitudes dangereuses sur la route je trouve.

Alors que j’approchais de Asso, pied de la montée vers Sormano qui donne ensuite sur le fameux mur, je sentais la tension qui montait un peu. De la bonne tension.

Et à Asso, j’ai tourné à gauche et c’est parti pour l’ascension. 5 km à presque 9 % de moyenne pour rejoindre Sormano. La route est belle et en lacets, c’est assez sympa. J’étais content d’être dans le rythme.

Pour rappel, étant donné que je dors au même endroit le soir, j’ai pu laisser ma sacoche arrière à mon logement, me délestant ainsi de 4 kg, en revanche j’ai toujours mes 3 kg sur les guidons et mon sac à dos est un peu plus léger. Un peu plus léger au total que les jours précédents mais un peu lourd quand même.

C’est pourquoi j’étais bien content de rattraper les cyclistes devant moi dans la montée vers Sormano. Mais à ce moment, je ne savais pas que le « Muro di Sormano » était après, je pensais m’être trompé de route et d’être en train de louper le mur et je réfléchissais par où descendre pour trouver la fameuse montée^^

Dans la montée vers Sormano.

Après 5 km de montée, en arrivant à Sormano, j’ai vu des cyclistes aller au bout d’un parc et là j’ai vu une fontaine, génial !!! Il commençait à faire sacrément chaud et ‘javais déjà beaucoup bu. J’étais bien content de pouvoir remplir mes bidons d’eau fraiche. Je mange une pâte de fruit et je me dis que je vais descendre de l’autre côté et que j’aviserai ensuite. Et en traversant le centre du village, je vois tout d’un coup, un panneau indiquant le mur de Sormano à 1 km !! Bingo !! Le mur commence à Sormano et pas l’inverse.

Bientôt le pied du Muro di Sormano !!

L’excitation est à son comble, je vais me frotter à une des côte les plus raides et les plus mythiques du Tour de Lombardie !!

Pour rappel, cette ascension a été mise au programme de la course en 1960 pour durcir la course mais elle a en fait obligé la majorité des coureurs à mettre pied à terre tant elle était dure, si bien qu’à partir de 1963 elle ‘nétait plus au programme avant qu’elle ne revienne sur la course en 2012.

Alors que j’approchais de la sortie du village, une grande inscription sur la route indiquait le mur à gauche à 100 m et effectivement, un tout petit chemin étroit partait sur la gauche d’abord en descente sur quelques dizaines de mètres avant le début de l’ascension.

On est au pied de l’ascension !!

Une tuerie ce truc. Dès le début la pente devient raide et on est asphyxié. Mais à ce stade ça va encore.

Au détour d’un virage à gauche, une barrière bloque l’accès aux voitures mais oblige les cyclistes à mettre pied à terre pour la contourner. C’est qu’il faut redémarrer derrière…

J’y arrive. La pente se raidit encore un peu plus, je souffle comme je peux, je suis en danseuse aplati sur mon vélo, je tire sur les guidons tout en appuyant aussi pour garder la roue avant collée sur le goudron. Je suis à 7,5 km/h, je regarde l’altitude qui augmente (chaque mètre gagné est marqué sur la chaussée). J’ai l’impression que mon coeur va lâcher. Devant moi une multitude de VTT, je suis le seul en vélo de route et pour cause je sens bien que les braquets sur mon vélo sont bien gros pour ce genre de pente (30×25 en plus petit). Je vois sur mon compteur le pourcentage qui indique une pente à 23 %, je ne suis pas encore dans la partie la plus raide. Je suis content je pédale droit, étonnamment droit d’ailleurs. Je rattrape les VTT devant moi qui peuvent mouliner plus que moi. Bon sang c’est combien l’altitude du sommet, je me dis que je dois m’arrêter pour reprendre mon souffle, mais c’est pas possible de redémarrer sur une telle pente alors autant continuer. Mais pourquoi je me suis envoyé là dessus ? Ah oui, c’était pour la beauté du geste… Tu parles…

Je vois les chronos des coureurs de 1960 sur la route, ça fait diversion, il y a des citations des grands champions qui sont marquées aussi, mais là impossible de se concentrer pour essayer de comprendre l’italien…

Et alors que j’arrive à 1040 m d’altitude le cycliste en VTT que je dépasse se met à zigzaguer et…me rendre dedans sur ma droite. Collision en pleine ascension…

Rien de méchant sauf qu’on a dû poser pied à terre tous les deux pour ne pas perdre l’équilibre… Et le petit soucis c’est que sur du 25 %, ben tu ne redémarres pas… Encore moins avec le vélo de route et encore moins avec un vélo plus chargé que d’habitude.

Même le gars en VTT n’a pas pu redémarrer.

Et voilà comment tu te retrouves à pousser le vélo sur une pente vertigineuse à côté d’un italien qui te présente des excuses.

Je poussais mon vélo devant moi, c’était fou tant c’est raide. C’est bête car j’avais fait quasiment les 3 quarts de l’ascension avec le plus raide. Tant pis… Au moins j’ai fait le plus gros. Je ressentais une grande douleur dans les bras à force de tirer mais aussi d’appuyer la roue avant sur la route.

C’était fou.

J’ai pu remonter sur le vélo pour les 100 derniers mètres qui sont à 16 % (trop facile^^).

Et j’ai ainsi rejoint la fin du mur et je me suis retrouvé sur la route principale des voiture à la Colma di Sormano (1124 m).

Juste après la collision, après avoir mis pied à terre, du coup je peux prendre des photos…

La pente est impressionnante !!

La Colma di Sormano !

Il faisait une chaleur terrible, écrasante, c’est l’été et j’aime ça Je dégoulinais à grosses gouttes. Mais pas question de faire une pause là, beaucoup trop de circulation et pas vraiment de beau point de vue à mon goût.

J’ai faim mais je compte au moins rejoindre le pied de la Madonna del Ghisallo. C’est que l’heure tournait, la mi-journée était passée, il faisait très chaud et j’étais encore sur l’aller de mon parcours car je n’étais pas encore à Bellagio.

J’ai regardé ma localisation sur mon téléphone pour être sûr du côté par lequel redescendre. Et il valait mieux redescendre sur Sormano pour ensuite continuer la descente sur les 5 km à 9 % que j’avais montés.

Je me suis élancé sur la descente, ça descend bien et ça repose un peu après cet effort. Après 5 km sur une route pas vraiment en bon état, j’ai rejoint Sormano où je suis passé tout à l’heure. J’ai refait une pause à la fontaine du parc. Quelle bénédiction cette fontaine !! J’ai bu tout ce que je pouvais et j’ai rempli mes bidons. Sur la suite du parcours je ne sais pas où je trouverai une fontaine et donc il est possible que je finisse avec ces bidons.

J’ai continué ma descente sur les 5 km restants, la route est bien meilleure. J’ai rejoint Asso en bas et j’ai pris à gauche pour continuer ma route vers Bellagio. J’étais à 16 km de Bellagio, la pointe du lac et d’ici là il y avait la Madonna del Ghisallo. Par contre je ne savais pas exactement à quel kilomètre ni quel était le profil de la montée…

J’étais écrasé par la chaleur et dès que la route s’est mise à monter, j’ai mis tout à gauche, c’était large et j’avais l’impression d’être arrêté. Mais le fait de rouler à la même vitesse et visiblement dans le même état que le cycliste 50 m devant moi, m’a motivé à continuer.

Je passe un panneau indiquant Magreglio à 2 km, ça tombe bien je dois passer par là, je ferai une pause là alors.

Le cycliste devant s’arrête, carbonisé… Je continue. J’espère que la montée n’est pas trop longue parce que je ne suis pas arrivé là…

Il fait près de 40°C…

Je passe Magreglio, ça monte encore plus, mais après quelques centaines de mètres, je débouche sur la Madonna del Ghisallo !!!

Sublime !!

Bon sang la chapelle que tu as maintes et maintes fois vue en photo, elle est juste là devant moi !! C’était elle qui m’avait donné envie de vadrouiller par là et ça a débouché sur ce périple.

J’y suis !! Mon vélo sur ce lieu mythique !! La chapelle est au fond !!

Il y avait la grande foule. Des barres de stationnement de vélos étaient à disposition devant la chapelle.

A l’entrée, des bustes de Coppi, Bartali et Binda. Et dedans… Une atmosphère géniale, petite chapelle, moins de 40 m² à vue d’oeil, les murs tapissés de maillot des plus grands champions, Merck, Gimondi, Cipollini, Hushovd et tellement d’autres. Mais aussi des vélos en hauteur, ceux de Gimondi, Fondriest, Moser, Merckx, Bartali, Motta, Coppi mais aussi le vélo de Casartelli, celui qu’il avait lors de sa chute mortelle dans le col du Portet d’Aspet dans nos Pyrénées en 1995.

Et au fond de la chapelle sur l’autel, une photo de Scarponi, mort renversé par une voiture quelques semaines auparavant avec ses maillots posés là…

La mythique sculpture !!

Michele Scarponi…

Le vélo de Fabio Casartelli, un petit bout de l’Histoire des Pyrénées ici…

Dehors il y avait la sculpture représentant le cycliste vainqueur qui lève le bras et le vaincu au sol, une sculpture qui est là pour rappeler l’esprit sportif et les valeurs du cyclisme.

Juste en face se trouve le musée du vélo, car il y avait tellement de reliques dans la chapelle qu’un musée a été ouvert. Et en contrebas, le lac de Côme qui se dévoile, ce n’est pas encore une vue grandiose mais on s’en approche.

Pendant que je mange, le vélo profite de la vue sur le lac.

Je suis allé m’assoir ensuite sur un banc pour manger ma boite de salade composée. Ça fait du bien car j’avais vraiment faim. Je faisais assez attention à mes bidons d’eau car il faut que je tienne encore pas mal avec car je n’en suis encore qu’à l’aller de mon parcours !! Je n’ai toujours pas atteint Bellagio qui sera le point du milieu.

Je réenfourche le vélo, normalement je n’ai que de la descente jusqu’à Bellagio. Descente sur de beaux lacets, mais c’était sans compter les points de vue sur le lac de Côme, maintenant que je l’ai sous les yeux faut que j’en profite, pas mal d’arrêts photos du coup. Ça ne me fait pas avancer^^

L’heure tourne et je commence à avoir bien chaud, la température est toujours autour des 40°C, ça commence à sentir le barbecue^^

Dans la descente vers Bellagio.

Sublime !!

Bellagio en bas.

Bellagio.

A l’entrée de Bellagio, je tourne à droite pour prendre la route qui longe le bras droit du lac (le bras de Lecco). Là c’est génial car je suis en bas juste au bord du lac avec l’eau à ma gauche et la roche à ma droite, il y a cette impression oppressante. La route est assez étroite mais je suis content de voir que les voitures s’écartent. Je longe les plages et les campings. J’avais vu sur la carte qu’il était possible qu’il y ait un tunnel plus loin et qu’il fallait donc qu’avant Lecco, je prenne la route à droite qui monte à Valbrona avant de descendre sur Asso où je suis passé à l’aller et de là je reprends toute la route que j’ai faite au début pour revenir dans la banlieue milanaise.

En longeant le lac et les plages.

Je commençais à être pressé de rentrer. Et je comptais passer une belle soirée à regarder la dernière étape du Tour de France qui commence à 17 h. Ça fera du bien, mais en attendant…

Quand j’ai pris à droite vers Valbrona, la route s’est mise à grimper, grimper, grimper. Pas vraiment raide, mais longtemps à mon goût. Heureusement régulièrement il y avait des supers points de vue sur le lac, c’était vraiment sublime !!

Sublissime cette vue !!!

ça m’a paru long, d’autant que la route continue de grimper après Valbrona. Mais quand j’ai attaqué la descente sur Asso, qu’est ce que ça a fait du bien. J’étais vraiment sur le retour sur de sportions plutôt plates pour rentrer.

Mais voilà, mes cyclistes du matin qui m’ont guidé ne sont plus là maintenant en plein cagnard.

Le début du retour est facile car il n’y a qu’une route, puis ensuite c’est à peu près tout droit. J’ai réussi à reconnaitre pas mal, mais sur certaines intersections c’était plus difficile. D’ailleurs j’ai pris d’autres routes passant dans des villages d’où c’était galère de sortir. J’ai dû m’arrêter une multitude de fois dans les 20 derniers kilomètres pour vérifier ma localisation. C’était pénible car dans certains villages je tournais en rond, il y avait des rues piétonnes et des travaux…

Et alors que je commence à rêver d’une bonne pizza à emporter quelque part, je constate que dans tous les villages que je traverse, tout est fermé… Curieux, je regarde l’heure, il est 14 h passées… Et c’est un peu plus tard que je tilte… On est dimanche !!! Ben zut alors… Tout s’effondre… Qu’est ce que je vais manger ? Tout est fermé dans la banlieue milanaise et mon logement est à 15 km de Milan, je ne vais pas me rajouter ça pour aller trouver un truc à manger surtout qu’il faudra revenir et avec cette chaleur dans ce dédale, ça ne va pas être amusant…

Bon ben je ferais avec ce que j’ai… Je commence à penser au chocolat suisse que je me suis acheté vendredi avant de quitter la Suisse. Mais…mais…mes tablettes de chocolat…je les ai oubliées au fond de mon sac je crois bien… Moi qui pensais les avoir laissées à ma chambre, en fait non, je commençais à me dire que j’avais oublié de les sortir de mon sac… Catastrophe, pourvu qu’il n’y ait pas de dégâts… Je viens de passer la journée à 40°C…

Déjà je sais qu’il n’y aura pas de chocolat ce soir. Mais comment je fais pour me retrouver dans des situations pareilles…

Ce n’est pas mécontent que je finis par arriver à ma chambre. J’appelle mon hôte quand je suis devant l’immeuble. Il descend, m’ouvre et me dit (en italien, donc je comprends lentement^^) qu’il part avec sa famille ce soir très tard et donc que demain matin quand je vais partir, c’est moi qui vais tout boucler. Il m’explique le portail, la porte de l’immeuble, pour le garage à vélo, je vais finalement le mettre dans le local collectif pour ne pas avoir tout le dédale dans les caves à passer (je ne suis pas super rassuré pour mon vélo mais enfin bon, je l’attache aux siens…).

Un autre mythe d’Italie celui-là.

Ouf bientôt la fin, ça chauffe…

Une fois dans la chambre, je vais me prendre une bonne douche pour faire redescendre la température, ça a vraiment chauffé. Je commençais à réaliser tous les endroits mythiques où j’étais passés, le mur de Sormano et la Madonna del Ghisallo en point d’orgue. Sublime.

Alors que j’allumais la télé pour regarder le Tour de France, j’ai commencer à fouiller mes affaires pour trouver de quoi manger. D’abord quelques morceaux de nougat un peu écrasés que m’avait donné ma marraine (vraiment géniale), un paquet de pistaches que j’avais eu la bonne idée d’acheter en arrivant à Monza la veille, des pâtes de fruit. Et pour ce qui est de mes biscuits, le chocolat avait fondu et ce n’était pas encore mangeable…

Quant à mes tablettes de chocolat, je les ai sorties du fond de mon sac, soulagé de voir que ça n’avait pas coulé partout, par contre, tout était liquide dedans, ça faisait vraiment peur… Je suis allé les mettre au frigo…

Au final c’était bien frugal comme repas après 130 km de vélo, mais pourquoi je n’ai pas pensé qu’on était dimanche !!!

130 km et 2000 m de D+ par une journée caniculaire, les jours s’enchainent bien. Il s’agit de ma 7eme sortie d’affilé et de mon premier jour sans train. Et j’atteins une nouvelle fois les 2000 m de D+.

Les pourcentages du mur de Sormano ont été impressionnants, sacré challenge et la Madonna del Ghisallo pleine d’Histoires.

La seule chose pas super agréable c’est qu’au début il a fallut passer plus de 25 km dans la banlieue milanaise avant de sortir de l’agglomération et au retour pareil dans le sens inverse…

Après cette semaine bien remplie, la journée du lendemain s’annonce plus calme, ce sera une journée de repos car je reprends le train pour revenir en France via la Suisse. C’est 14 h de train qui m’attendent pour rejoindre Clermont Ferrand, les vacances ne sont pas terminées encore, je vais attaquer la 2eme semaine !! Bye bye l’Italie et les 6 jours passés entre Suisse et Italie. Mais en attendant je dors une nouvelle fois en banlieue milanaise et il fait toujours aussi chaud sur les coups de 22 h…

(8 commentaires)

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    • Anthony C on 22 août 2017 at 21 h 33 min
    • Répondre

    Salut Idris.

    Merci de nous faire découvrir la chapelle de la Madonna del Ghisallo et le lac de Côme. Quand je vois les anciens vélos des champions, c’est fou de voir les braquets très différents de ceux d’aujourd’hui. Le 42*23 était souvent le plus petit mais je crois que Bahamontès et Jiménez ont grimpé le Puy de Dôme sur le Tour de France 1964 avec le 42*25 ou 42*26.

    Avec de tels braquets aujourd’hui, on serait quasiment à l’arrêt dans des pentes aussi fortes. Avec les vélos des dernières années, c’est beaucoup plus facile avec le 34*32. Et les petits cadres en acier, c’est d’un autre temps. Même le vélo de Casartelli est d’un autre temps. Parfois, il y a des cyclistes qui font des randonnées cyclotouristes « vintage », j’ai vu ça en mai 2016 au Baux de Provence.

    La boite de thon qui peut rester plusieurs heures en dehors du frigo, une bonne astuce à retenir pour accompagner les chips lors de randonnées.

    1. Salut Antho 🙂

      Merci de ton message 🙂

      En fait pour les braquets c’est une question d’habitude je pense. Pour ma part j’ai déjà monté le Tourmalet et l’Aspin sur 42×24, et ça allait très bien. Quand les jambes sont là, pas de soucis.
      Après ce sont les habitudes qui changent, les coureurs d’aujourd’hui tournent les pédales à des fréquences élevées contrairement à avant.

      Pour ma part étant donné que j’ai un triple, je me suis habitué à grimper sur 39×25 les cols (et non pas 34×28 comme sur les compact) et au final ça se passe très bien. A mon avis c’est vraiment ans l’habitude qu’on prend.

      Oui la boite de thon c’est vraiment l’idéal, pas besoin de se soucier de la température et tu la manges quand tu veux. Il faut juste avoir une fourchette en plastique avec soi 🙂

    • cestdurlevelo on 23 août 2017 at 13 h 33 min
    • Répondre

    Encore une belle sortie, malgré tes petits ennuis logisitiques (bouffe, perdu dans les environs de Milan) et la chaleur énorme, qui a du être vraiment écrasante à vivre. Super les photos de la chapelle, je ne connaissais pas.. tu me fais découvrir ça !

    1. Salut Baptiste 🙂

      Merci pour ton message 🙂
      C’est un coin qui me faisait envie depuis quelques temps et c’est vrai que c’est mythique et tellement différent des routes de montagnes célèbres qu’on connait, c’est d’autres types de parcours et c’est vraiment top, en plus avec le lac à côté, ça change de décor 🙂

    • Anthony C on 28 août 2017 at 1 h 45 min
    • Répondre

    Salut Idris.

    Mon vélo de route je l’ai acheté en 2004 et à l’époque les pédaliers compacts commençaient à peine à se développer. Quant au 11-32 pour cassette arrière, cela n’existait pas encore pour les vélos de route et les cassettes arrières de 11 vitesses commençaient tout juste à sortir.
    Résultat: j’ai moi aussi un triple plateau et ce n’est même pas un 53-39-30, c’est un 52-42-30 avec une cassette arrière de 12-23. Des vélos comme ça, on n’ en fait plus !

    Le 30*23 ça passe pour des pentes jusqu’à 15 %, au-delà c’est vraiment trop juste sur des murs.

    En mai 2006, j’avais fait un exercice de force en grimpant le Ventoux par Bédoin sur le 42*23 et j’étais même parvenu parfois à mettre le 42*19. Mais pédaler avec une basse fréquence, ce n’est pas ce que je préfère. J’avais tenu avec ce braquet jusqu’à la stèle Tom Simpson, passant le 30*21 dans le dernier kilomètre et même le 30*23 pour le dernier lacet.

    Mais le Puy de Dôme et ses 4,1 km à 12 % au final en 42*26 tout de même ! A cette époque on avait pas les mêmes braquets et à titre d’exemple sur un Tour de l’avenir à la fin des années 1970, beaucoup de coureurs avaient dû mettre pied à terre dans le Grand Colombier par son versant le plus difficile. Sur le Tour de France 2017, je crois que beaucoup avaient pour ce même versant un 36*28 et pas un seul n’a mis pied à terre. Tout au plus ils ont terminé détachés un par un au sommet. C’est donc quand même plus facile aujourd’hui.

    1. Pédaler à basse fréquence pour ma part ça ne me dérange pas trop, je pense que je n’ai pas de préférence entre grimper en moulinant ou en force.

      Mais quand la forme est correcte j’ai quand même plus tendance à pédaler en force.

      A l’époque les coureurs étaient habitués et perso 42×26 pour le Puy de Dôme, pour des coureurs qui s’entrainent pour ça, ça ne me parait pas démesuré. Par contre à partir d’un certain pourcentage c’est clair que ça devient handicapant comme pour les murs ou le Grand Colombier.

      Mais par exemple sur des pentes à 10 %, pédaler en force sur 42×26 ou en moulinant sur 36×28, je ne suis pas sûr qu’on puisse dire que c’est plus facile avec le 36×28.

      Si tu n’es pas en forme, évidemment plus le braquet sera petit, mieux ce sera mais quand tu es en forme et à la recherche de la performance, ça dépend vraiment des gabarits et du souffle de la personne.

      Pour illustrer ça, même si ce sont des dopés, tu avais Armstrong qui moulinait à fond et Ullrich qui était sur des gros braquets et au final ça ne veut pas dire que le petit braquet est forcément « plus facile » que le gros.

      Mais ce qui est sûr c’est qu’à partir d’un certains pourcentage, je en sais pas lequel, le gros braquet devient handicapant comme pour le Grand Colombier.

    • james on 26 septembre 2017 at 23 h 23 min
    • Répondre

    je rattrape mon retour avec encore une superbe balade et des découvertes avec cette chapelle et ce mur abomiffreux !

    1. Ahahaha 😀 C’est le mot ouais 😀 Le genre de montée, même si j’habitais à côté, je n’irai pas la faire tous les jours^^

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