La météo continue de faire des siennes… Les semaines passent, et je surveille toujours la météo du samedi après midi qui est le seul moment où je peux pédaler en montagne. Et c’est toujours la même rengaine… le mauvais temps… Jusque là il faisait froid et pluvieux, ce coup ci il fait lourd et orageux…
Pour ce samedi, je voudrais pouvoir monter 2 fois le col du Tourmalet (2115 m) pour se faire les jambes mais la météo annonce des orages à partir de 13 h…
Le matin j’ai mon stand sur Bagnères, ce sera bon au moins pour cette partie là mais par contre je risque de faire le Tourmalet sous l’orage et ce ne sera certainement pas 2 que je ferai…
Et comme je suis assez têtu, je sais que je risque d’être capable d’y aller sous l’orage, ce qui est quand même dangereux, j’ai donc décidé de prendre les devants, mais c’est plus fatiguant. Je suis parti plus tôt à Bagnères le matin pour installer mon stand et je l’ai abandonné pendant 2h30. C’est surtout à partir de 10 h que je dois être présent. Je vais prendre le risque.
J’avais pris de l’avance mais j’ai dû attendre mes voisins de stand pour bien se placer. Et du coup c’est vers 7h20 que je peux seulement partir en vélo de Bagnères, direction le col du Tourmalet.
En ce début de matinée il fait beau et le soleil s’annonce petit à petit. Mais ce sera de courte durée.
Pas de temps à perdre, je suis stressé pour revenir sur Bagnères le plus vite possible.
Je remonte la vallée comme je peux en essayant de trouver mon rythme au seuil. Campan, Sainte Marie de Campan, il y a assez peu de circulation sur la route à cette heure-ci, c’est pas plus mal.
Malgré la fraicheur matinale (10°C), je suis en manches courtes, ça fait du bien !
A Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension du col du Tourmalet ! Les 4,5 premiers kilomètres sont roulants et j’ai l’impression d’être vraiment à l’arrache, mais je regarde le compteur, le rythme n’est pas mal du tout. L’objectif est de le monter à bloc une nouvelle fois pour voir si la forme progresse par rapport à celui du 21 mai que j’avais monté en 1h32.
Quand j’arrive à Gripp, c’est parti pour 12,5 km à 9 % de moyenne. Personne, pas un bruit extérieur, juste celui des roues de mon vélo et mon souffle, qu’est ce que c’est bon ces moments là !!
J’ai assez vite trouvé mon rythme sur la partie raide en fonction de mes jambes. Je savoure. Dans la ligne droite d’Artigues qui mène au panneau des 10 km, j’ai le début d’un point de côté, je ralenti ma respiration et ça passe. Par contre, comme pour la fois précédente, je n’ai pas encore les jambes pour tourner sur 39×25 à ce rythme, j’opte pour la vélocité et tourner les jambes au maximum. Plutôt le bon choix.
En arrivant dans la zone des paravalanches à 6 km du sommet, j’ai toujours cette légère baisse de régime, mais j’attends la traversée de La Mongie avec impatience car je sais que je retrouverai le rythme sur les 4 derniers kilomètres.
Pas de lama dans la traversée de la station, c’est parti pour le final. Ce n’est pas des supers sensations encore, mais je suis du coup content de grimper sur ce rythme en ressentant ça. Ça donne confiance pour quand je serai en jambes.
Les derniers kilomètres, seul au monde sur ce lieu mythique, en manches courtes, de bon matin. Que demander de plus ! C’est ce genre de moment que j’aime sur le vélo ! J »étais au maximum dans les derniers kilomètres et c’est content de moi et pas fâché d’être en haut que j’arrive au sommet !!
Ciel bleu en haut, très belle vue dégagée, tout seul pour profiter du sommet ! Il s’agit de mon 53 eme col du Tourmalet et je ne m’en lasse pas ! La saison d’été va passer tellement vite en plus.
Verdict, 1h24 pour faire l’ascension en comptant depuis Sainte Marie de Campan. Il y a du mieux, comme pour le 21 mai j’étais au maxi et je vois que ça progresse. Et comme pour le 21 mai, je suis le premier cycliste de la journée à atteindre le sommet, il est à peine 9h et quelques.
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai du boulot qui m’attend à Bagnères, il faut que j’attaque la descente. Quelques photos (ce coup-ci je ne suis pas monté à la place du Géant^^), le k-way et c’est parti !
Je prends quelques photos sur le début de la descente. Et ensuite…je décide de me faire plaisir, il n’y a personne, pas de lama qui sont sur les bords, je fais abstraction du reste, je débranche un peu et go !
La partie avant La Mongie, la vitesse augmente, j’atteins les premiers bâtiments de La Mongie à 80,2 km/h, c’est super top ! D’habitude je freine toujours à cet endroit pour ensuite attaquer la courbe qui traverse la station à vitesse plus contrôlable et là je ne freine pas, ça défile et tout d’un coup j’ai un doute, est-ce que la courbe passe à 80 km/h, mais c’est trop tard, j’attaque la courbe déjà et ce n’est plus possible de freiner, tout va si vite, grosse montée d’adrénaline, mais c’est bon je suis toujours là et je freine un bon coup juste en sortie de courbe parce qu’il y a la suivante à gauche qui est encore plus serrée.
Une fois passée, c’est reparti pour la suite de la descente avec une autre pointe à 78 km/h, qu’est ce que ça fait du bien, enfin une descente où je me peux me lâcher !! C’est vraiment la première de l’année !! Qu’est ce que ça fait longtemps !! Cette hiver c’était toujours sur route mouillée, ou alors il faisait tellement froid que mes mains tremblaient sur les freins, ou alors c’était sur la neige.
Après la chute à 55 km/h en janvier, j’avais une petite peur, celle d’avoir peur dans les descentes, une sorte de blocage, j’avais eu la même peur en 2013 après la chute dans le col du Glandon à 65 km/h. Au moins, là, je suis rassuré, je vois que dans la tête c’est intacte, un peu trop débranché remarque.
Alors que j’approche de la fin de la descente, vers Sainte Marie de Campan, je rentre dans une couche de nuages qui n’était pas là à l’aller. Et me voilà sous la bruine ensuite. Décidément, un temps catastrophique depuis des jours en bas…
J’aurais bien fait une 2eme ascension à cet instant là mais ce n’est pas le moment. Je termine à Bagnères, je sens que les jambes ont bien travaillé, ça fait du bien et ça donne la pêche pour attaquer la suite de la matinée pour l’entreprise.
La matinée se passe, c’est toujours dans l’action, debout, parler, aller voir des personnes, jamais franchement reposant mais une ambiance sympa comme à chaque fois. En tout cas, plus ça avance et plus je sens que j’ai de l’acide lactique dans les cuisses… Mais j’ai toujours la motivation pour aller pédaler après.
Mais pas de chance, vers 11h30, il se met à pleuvoir… Une bonne grosse averse jusqu’à midi et demi…
Le ciel est menaçant, le vent s’est levé…
Anthony, un lecteur du blog super sympa que j’ai rencontré par hasard sur Tarbes alors que je faisais une animation pour le travail il y a quelques semaines, qui habite à Bagnères, passe et on discute de plein de choses. Il fait lui aussi pas mal de vélo dans le coin du coup.
Et nous décidons d’aller pédaler en duo cet après midi.
Je grignote juste un peu, je n’ai pas vraiment très faim. C’est curieux car il y a le Tourmalet dans les pattes du matin déjà…
Avec Anthony on se retrouve à Campan.
Nous regardons le ciel, il est très menaçant et le vent souffle, ça change très vite du bon côté comme du mauvais. Nous hésitons entre Tourmalet et Aspin…
Nous partons en direction de Sainte Marie de Campan et nous aviserons sur le moment.
Nous pédalons de concert et échangeons, les kilomètres passent assez vite. Je sens que j’ai les jambes lourdes, mais j’hésite quand même, un Tourmalet en moulinant tranquille est faisable quand même.
Mais je me dis que si j’ai fait le Tourmalet tôt le matin en contre la montre pour revenir le plus tôt en bas, c’est bien pour m’éviter de me retrouver là haut dans les orages, alors autant ne pas prendre ce risque là maintenant… Ce sera direction le col d’Aspin.
Les 7 premiers kilomètres sont roulants et se passent bien, nous continuons de discuter et ça passe vite. Dans les passages plus raides avant Payolle, je sens l’acide lactique et je préfère rester à un rythme qui me convienne.
Après la traversée de Payolle, nous attaquons les 5 derniers kilomètres à près de 8 %. Je dis à Anthony que si il veut aller plus vite il peut mais nous restons côte à côte. Finalement je pédale à 11 km/h, le rythme me va et je sens que je ne peux pas aller plus vite. Je pensais être plus en galère mais finalement la base est là et ça tourne sur 39×25.
C’est sous un ciel bien gris et menaçant que nous arrivons au sommet ! Mon 111 eme col d’Aspin, joli nombre mais frisquet celui là en haut…
Nous restons tout de même de longues minutes au sommet, le Pic du Midi se dévoile entre les nuages, puis nous attaquons la descente pour aller boire un verre.
Alors que nous arrivons sur Payolle, le ciel est vraiment menaçant avec des gouttes de pluie et nous décidons de continuer la descente et de boire le verre plutôt en bas à Campan pour au moins avancer sans pluie.
Sur ces faux plats descendant, je me cale dans la roue d’Anthony, sur les relances je n’ai plus les jambes pour faire l’effort et plutôt que de me flinguer les cuisses je préfère lever le pied à ces moments là.
Et voilà donc une drôle de journée un peu hachée. Ça me fait 97 km et 2400 m de D+, plutôt pas mal en ce moment où avec les orages c’est compliqué de faire des grosses sorties. Par contre après le Tourmalet, j’avais plutôt des bonnes sensations et j’aurais pu enchainer un deuxième col assez aisément, en revanche avec la coupure, mon stand à tenir et tout ça, ça ne m’a pas fait du bien dans les cuisses et l’acide lactique s’est accumulé pendant ces quelques heures… Je retiens pour la suite.
Mais c’était quand même une journée bien sympa, un Tourmalet qui fait du bien, une descente géniale avec une bonne montée d’adrénaline et un col d’Aspin en duo, bien sympa. Mais toujours cette météo…
(2 commentaires)
Hello Idris – content de voir que la forme revient doucement après ta chute. Fais moi signe si tu passes dans les environs de Grenoble cet été. Vincent
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Salut Vincent 🙂
Merci pour ton message 🙂 ça marche pas de soucis 🙂 Pour le moment je ne pense pas prévoir de vadrouilles dans les Alpes cette année… Mais on ne sait jamais 🙂