3 septembre 2018 : direction Puyoô sur 157 km

Pour ce 3 septembre, c’est comme une semaine auparavant, j’ai rendez-vous à Puyoô.

Mais ce coup-ci, uniquement à 14 h.

Après les 154 km dans le Pays Basque de la semaine d’avant, je n’avais pas non plus une envie particulière de refaire une grosse sortie.

Cependant, quand j’ai regardé les horaires de train pour me rendre à Puyoô, le seul horaire possible me faisait arriver avant 10 h et il fallait que j’attende mon rdv avant de reprendre le train à 18 h…

J’ai donc opté pour une autre solution, prendre le train jusqu’à Pau (il y a beaucoup plus de fréquences) et pédaler entre Pau et Puyoô et pareil pour le retour.

A priori ce sera plutôt plat…quoique…

Je me suis dit qu’il y en aurait pour 50 km entre les deux villes, mais comme le lundi précédent, mes estimations ne sont pas très bonnes puisque c’est plutôt du 80 km, mais je ne le verrai que sur le moment, c’est donc pas loin de 160 km qui m’attendent et je ne suis pas au courant xD

Je prends le train à Tarbes tôt et 1 h plus tard je suis à la gare de Pau. Plein ouest !

Petite précision, j’ai rendez-vous pour me faire faire des semelles orthopédiques, j’ai donc 4 paires de chaussures dans mon sac à dos xD

C’est parti !! Direction la gare de Tarbes, une belle journée s’annonce au pied des Pyrénées !!

 

Le plus compliqué sera de quitter l’agglo de Pau, les routes sont très fréquentées.

J’enfourche le vélo et projette de sortir de là très vite.

Et coup de chance, à un moment je vois un panneau indiquant une voie verte sur la droite. Au prochain chemin je tourne à droite et dans l’excitation de trouver une alternative à la grande route, je ne vois pas que la voie verte part direct à ma gauche en épingle et je continue tout droit, passe une passerelle et me retrouve sur un chemin de caillasse en vélo de route. Je pédale, je pédale, jusqu’à me retrouver au bord d’un lac, je continue d’avancer et je réalise que ce fichu chemin de caillou me fait faire le tour du lac…

Après 5 km de tour de lac, je reviens à la passerelle et je vois seulement là la piste cyclable qui commence, allez zou ! J’en ai pour presque 20 km tranquille du coup.

La passerelle m’emmenant faire le tour du lac^^

Le lac

J’essaye de rattraper le temps perdu et comme c’est encore le début de la journée j’ai de l’énergie dans les pattes.

Après quelques kilomètres j’arrive à une bifurcation de la piste sans panneau. Je m’arrête pour faire le point et coup de chance, il y a une seule personne qui est là mais elle est au bon endroit pour moi. Le monsieur m’indique que c’est à gauche que je dois aller. Cool.

Je continue de pédaler et après quelques centaines de mètres…la piste n’est plus là… Le champ et la piste ont été emportés dans le gave. Il n’y a plus rien… Je décide de contourner par la gauche dans le champ et me voilà en train de rouler en vélo de route sur ce chemin de terre au milieu des broussailles. Après quelques centaines de mètres, je m’arrête. Non je ne peux pas aller me perdre ici quand même…

Demi tour, mais qu’est ce que je fous là moi…

La piste n’est plus là, le Gave a tout emporté lors des inondations du début d’année…

 

Je recroise le monsieur qui m’avait indiqué la bifurcation, je lui demande et il me dit que ce chemin dans les champs rejoint la piste à nouveau dans 2 km.

Je lui fais confiance, je refais demi tour et repart dans le champ, les ronces me griffes les jambes, la terre est meuble puis à un moment c’est carrément du sable et je me plante dedans. Mais qu’est ce que tu fous Idris, dans un champ, perdu en Béarn sur ton vélo de route dans du sable avec 4 paires de chaussures dans le sac ?…

Après effectivement presque 2 km, je rejoins la piste. Je repère visuellement le lieu pour ne pas louper le champ au retour^^

Dans le champ, dans le sable…

 

Quel bazar et quel soulagement.

Je rejoins ensuite la grande route avec une bande cyclable. Les poids lourds sont nombreux en approchant de l’ancienne zone d’extraction de Lacq.

Pour rajouter un peu de piment, j’opte pour faire le crochet par la crête de Lagor à partir de Mourenx. De quoi me rappeler des souvenirs de mon stage il y a 10 ans que j’ai effectué au Laboratoire des Pyrénées à Lagor pendant 3 mois à l’époque.

Et j’ai donc refait cette route qui monte sur la crête, pas longue, seulement 5 kilomètres entre Mourenx et Lagor mais avec des passages très raides à 15 % par moment. Petit crochet par l’entrée du laboratoire avant de faire le raidar que je faisais souvent à l’époque pour rejoindre la route. Ce coup-ci avec le compteur je peux voir le pourcentage : 22 % ! Tu m’étonnes que je galérais^^

Je continue sur la crête. La zone de Lacq est en contrebas. Je commence à avoir faim et j’ai hâte d’arriver à Orthez pour me ravitailler. Je suis à moins de 20 km et une fois à Orthez il me restera juste une quinzaine de kilomètres.

En regardant vers le bas vers l’entrée du laboratoire

L’ancienne zone d’extraction de Lacq

La descente, rapide. Puis je me retrouve de nouveau dans le dédale de routes assez passantes. J’ai besoin de regarder plusieurs fois ma route sur la carte routière.

Après quelques minutes, j’arrive enfin à Orthez. Direction le Leclerc pour le ravitaillement mais surtout pour aller voir Thérèse qui travaille là bas !! Elle est à 3 jours de sa retraite en plus et pourra avoir encore plus de temps pour faire du vélo !

C’est sur la grande route à la sortie d’Orthez que j’arrive au Leclerc. Ouf je suis dans les temps pour le rdv après. J’attache mon vélo et c’est parti dans le Leclerc. J’ai déjà 63 km au compteur mine de rien et je ne suis pas encore arrivé.

Le temps de prendre 2 bricoles à manger et je passe à la caisse, celle de Thérèse. Super cool de la voir !! Elle est bientôt en pause et elle me rejoint peu après pour que nous puissions discuter un peu. Super cool. Ça fait plaisir de la voir. Avec son mari ils m’indiquent le meilleur itinéraire au retour pour éviter cette grande route entre Puyoô et Orthez.

Souvenir avec Thérèse, je l’attends sur les pentes du Tourmalet maintenant !!

 

Mais en attendant, il faut finir le trajet jusqu’à Puyoô. Je commence à prendre la route des coteaux pour éviter la grande route en bas mais au bout de quelques kilomètres, j’ai dû tourner trop tôt et je rejoins la grande route. Tant pis je continue là dessus, c’est tout plat, je peux rouler vite.

Et me voici à Puyoô !! Presque 1 h d’avance avant le rdv, timing au top.

Puyoô !! L’objectif du trajet !

78 km au compteur et je n’ai fait que la moitié. C’est là que je réalise que je suis parti pour faire plus de 150 km à nouveau !! Ben zut alors !

Je suis allé faire la sieste dans la salle d’attente en attendant.

Ensuite j’ai eu mon rendez-vous, puis vers 15 h j’ai enfourché le vélo pour repartir. Objectif : arriver à Pau avant 18 h pour prendre le train sans attendre celui de 19h30.

Je traverse la voie ferrée pour suivre la petit route que Thérèse m’avait indiqué. Une toute petite route presque sans circulation. C’est bien plus pratique avec ça.

Maintenant que j’ai la route et les village à traverser en tête, je vais perdre moins de temps à chercher. Et finalement les kilomètres défilent vite alors que je pensais trouver le temps long pour le retour.

Je refais le passage par la crête de Lagor, la route se cabre à 14 % pendant de longues centaines de mètres. En haut de cette côte de plusieurs kilomètres j’étais plutôt content de l’avoir faite.

Je longe la grande route sur la bande cyclable avant de retrouver la voie verte près de 25 km de Pau.

C’est parti là dessus. Je retrouve le champ, zou pour el traverser. Je croise les doigts pour ne pas crever et c’est bon. Là ce coup-ci je compte bien continuer la voie verte jusqu’au bout pour voir où elle débouche dans Pau car à l’aller je l’ai trouvé par hasard 7 km après Pau.

Ben en fait elle débouche sur un pont au dessus du gave derrière une barrière de sécurité, impossible de la voir depuis la route xD.

Je me suis laissé aller de l’autre côté du pont, puis j’avais vue au loin sur le château d’Henri 4 qui se trouve non loin de la gare.

Et j’arrive à Pau suffisamment à l’avance pour prendre le train une demie heure plus tôt !

Nikel !

Le temps de rentrer ensuite à Tarbes.

De quoi boucler une sacrée journée avec finalement…157 km au compteur et 950 m de D+, moi qui n’avait pas envie de faire de la longue distance surtout après les 154 km de la semaine d’avant^^ Je ne l’ai pas compté dans les sorties en montagne car il n’y avait pas d’ascension à proprement parler.

Le tout avec 4 paires de chaussures dans le sac xD

Et le hasard fait que je suis passé à Lagor où j’avais fait mon stage en 2008, 10 ans jour pour jour après en être parti puisque j’avais terminé mon stage le 2 septembre 2008. Je m’en souviens très bien puisqu’il s’agissait de la veille de ma première ascension du col d’Aspin le 3 septembre 2008, tout juste 10 ans avant cette sortie à Puyoô !!

(2 commentaires)

    • maité pouguet on 2 novembre 2018 at 16 h 39 min
    • Répondre

    Salut Idriss !
    Tout ceci m’a fait sourire , vu que je connais bien le secteur étant d’Orthez ! des petits routes évidemment elles sont là ! cependant quant on n’est pas du coin !!
    Je connais également Thérèse et Fernand qui pédalent au club voisin !
    Quant à la piste cyclable ,en effet , un passage n’est plus praticable et cela depuis un bon moment .
    Je suis une fan de tout tes exploits , je consulte régulièrement ton site .
    Peut-être à bientôt au sommet du Tourmalet ! c’est lui mon col préféré ! côté Bagnères
    Une cyclote d’un certain âge !!!

    1. Bonjour Maité !! 🙂

      Merci pour ton super message !! 🙂 Le monde est tout petit 😀 Merci à toi 🙂
      Et avec grand plaisir pour grimper le Tourmalet en ta compagnie un jour !! 🙂 Surtout n’hésite pas à me dire quand tu viens dans le 65 🙂

      J’avais bien aimé mon trajet jusqu’à Puyoô mais je ne le ferai pas tous les jours non plus xD

      A bientôt !!

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