Dimanche 30 octobre, j’attendais cette journée depuis longtemps !! Et pour cause c’était la première journée depuis 7 semaines que j’avais entièrement gardée de libre sans obligation pour le travail. Malheureusement, je me suis bien planté en acceptant à la dernière minute des livraisons (et donc de la fabrication) pour le dimanche après midi.
Je me suis retrouvé avec la matinée de libre seulement. L’idée de dormir un peu et de pouvoir enfin récupérer quelques heures de sommeil était tentante mais l’envie d’aller pédaler était forte elle aussi, malgré la sortie surprise la veille en toute fin de journée.
Et c’est ainsi que j’ai opté pour aller pédaler et m’oxygéner un peu (le changement d’heure m’a apporté 1 h de plus).
Je n’ai toujours pas eu l’occasion d’aller au col d’Aubisque (1709m) cette année et voilà plus d’un an que je n’y ai pas posé les roues (depuis le mois d’août 2015 avec Eric). J’étais bien tenté d’y aller.
C’est ainsi que ma sortie s’est dessinée. Pour m’éviter de pédaler le long de la route passante et pénible en ligne droite jusqu’à Lourdes, j’ai pris le train jusque là bas. Le retour en général je le fais en entier mais là les horaires ne concordaient pas pour me faire rentrer à temps (le premier train me fait arriver à Lourdes à 8h20) car le kilométrage étant important, je ne peux pas espérer aller jusqu’à l’Aubisque et rentrer à l’heure en pédalant tout le retour. Et en même temps, le dernier train pour rentrer à Tarbes était à 11h45…un peu tôt oui (à cause de travaux, la suite des liaisons sont remplacées par des bus).
Je suis donc parti à la gare de Tarbes de bon matin à la fraiche, à 10 km. Après une dizaine de minutes de retard suivies des 15 minutes de trajet, je suis descendu à Lourdes.
J’ai pris la voie verte qui va jusqu’à Argelès le long du Gave. A partir de là j’ai commencé une partie bien pénible… Le froid m’a saisi direct… La température le long du Gave a chuté à 2°C. Je claquais des dents. C’est le premier gros froid de la saison et il est dur à encaisser là…
J’attendais avec impatience que les premiers rayons de soleil m’atteignent mais c’était long… Mais qu’est ce que je foutais là… Je me suis repassé des dizaines de fois que j’aurais mieux fait de rester dans mon lit bien au chaud… Mais à chaque fois c’est la même rengaine, la passion est trop forte.
Toujours est-il qu’en attendant, je me retrouvais un peu tétanisé par le froid et j’avais du mal à lâcher les chevaux… Je perdais déjà du temps sur mes estimations et ça commençait déjà à être compliqué de faire rentrer l’Aubisque dans le programme…
En approchant d’Argelès, c’est à l’état de glaçon que j’ai accueilli et apprécié les premiers rayons de soleil !! Bon sang que ça fait du bien !!
J’ai ensuite pris la direction du col du Soulor (1474m), les 3 km à 8 % pour sortir d’Argelès, je n’étais pas encore monté en température et j’ai eu du mal à me mettre dans le rythme de la montée.
Les 10 km de faux plat ensuite ont été bien pénibles avec la circulation des voitures et puis le côté monotone. J’aime bien le col du Soulor, un petit bijou, mais alors qu’est ce que je n’aime pas cette approche…
Une fois arrivé à Arrens Marsous, c’est parti pour la suite de l’ascension, il reste 7 km à 8 % de moyenne.
Là je profitais sérieusement du soleil, presque à me mettre en mode bronzage bien que je n’en aie pas besoin^^
Dès le début de l’ascension, une quinzaine de voitures de sports m’ont dépassé à fond la caisse, se croyant sur un circuit de course… Un jour j’en trouverai un dans le décor…
J’étais content de voir qu’au soleil, une fois réchauffé, les jambes tournaient bien. Je prenais bien plaisir à grimper. Mais malheureusement je savais déjà que je n’aurais pas le temps d’aller jusqu’à l’Aubisque et que j’en resterai au Soulor (1474m) pour aujourd’hui…
Les couleurs de l’automne dans la montée sont somptueuses, et alors que je mitraillais de photos et que j’arrivais au raidillon à 16 % à mi-pente, j’ai commencé à ressentir le début d’une fringale… Je ne sais pas si c’est la fatigue des dernières semaines, mais j’ai complètement oublié de manger mon petit dej’ ce matin, mais quelle andouille alors !!
Il ne me restait plus que 3 km, j’ai continué, l’énergie dans les jambes est partie en fumée et le final m’a vu rêver d’un bon plat à manger^^ N’empêche je me maudissais d’avoir oublié le petit dej’ et de ne même pas m’en être rendu compte xD
Heureusement, le paysage automnal superbe qui s’offrait devant mes yeux a permis de faire diversion.
En arrivant au sommet, il y avait un peu de monde. J’ai mangé un peu, j’ai profité du paysage et notamment le cirque du Litor en direction de l’Aubisque, quelle déception de ne pas avoir le temps d’y aller… En plus niveau température c’était le top puisqu’il faisait 20°C en haut !!
J’ai regardé ma montre et j’ai vu qu’il fallait que je me dépêche si je voulais arriver à l’heure pour prendre le train à Lourdes. Il me restait encore 35 km.
J’ai enfilé le k-way et je me suis élancé dans la descente.
Vu que j’étais minuté, je me suis fait bien plaisir dans la descente !
Une fois en bas, j’ai rangé mon k-way pour finir en manches courtes et je me suis lancé sur la voie verte pour retourner à Lourdes. Sur certaines parties à découvert, le vent soufflait de face mais sur d’autres parties j’étais abrité par la montagne, ça m’évitait de trop perdre de temps.
A Lourdes, petit faufilage entre les voitures embouteillées et je suis arrivé à la gare avec un peu de marge. Pas de retard, je suis arrivé à Tarbes à l’heure, plus que les 10 km ensuite pour rentrer et c’est bon j’ai terminé la sortie 30 minutes avant l’heure à laquelle je devais partir l’aprem. Le temps de passer sous la douche et de manger un peu et j’étais prêt.
Au final ça m’a fait une sortie comme la veille au soir : 90 km et 1500m de D+. C’est la 11e fois au total que je grimpais le col du Soulor, mais seulement la première fois de l’année. Et du coup, il n’y aura pas d’Aubisque pour cette année 2016.
Une chose est sûre, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait 2 sorties en vélo si rapprochées et je suis content d’avoir pu optimiser le temps de la sorte pour profiter un peu du soleil qui brillait depuis longtemps.
Par chance la prochaine sortie ne tardera pas non plus puisque le mardi 1er novembre j’ai des livraisons à faire sur Bagnères le matin et comme c’est férié, je n’ai pas de rdv ce matin là.
(4 commentaires)
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Ta motivation force mon admiration 😉
Pour l’Aubisque, te fais pas de soucis, d’autres se sont chargés d’y grimper cette année ! Hihihi
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Merci James 😉
Héhé oui tu as pu y aller. Mais bon un peu rageant que je n’ai pas pu y aller de l’année, mais j’ai rarement eu suffisamment de temps pour aller dans la vallée des Gaves… 🙁
« le bon plat à manger »… 😀 c’est toujours dans ces moments là qu’on le voit celui là !!! et souvent dans des coins où y a rien justement !!! ça s’est pas trop mal terminé finalement 🙂
L’arrière saison dans les Pyrénées a pris cher cette fin de semaine avec cette foutue neige, heureusement l’Aspin n’est pas fermé !
Author
Oui ça a été, c’était pas une énorme ascension non plus, c’est pour ça que je ne me suis pas arrêté pour manger quand j’ai commencé à sentir la fringale arriver.
Ouais il avait neigé à moins 800m en début de semaine mais avec la pluie la neige est lessivée.
Je suis allé au col d’Aspin hier quand il y a eu des éclaircies.
Mais de toute façon, le col d’Aspin même si il est enneigé, ça fond très vite là haut, il est très exposé au soleil, du coup même si il prend un gros coup de neige prochainement, il est fort probable que je puisse y aller en décembre, janvier, février ou mars, sauf si il y a un épisode très froid et prolongé où là il faudra attendre plus longtemps que ça fonde.
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