31 mars 2019 (11e sortie) : col de Spandelles, bloqué par la neige à quelques mètres du sommet

3 jours après les 2 cols d’Aspin, le soleil perdure toujours sur les Pyrénées. C’est un régal.

Pour ce dimanche matin, j’aurais bien besoin de dormir mais je ne peux pas résister à l’appel du soleil.

J’ai la matinée devant moi et j’ai bien envie de faire une petite boucle dans la vallée des gaves via le col de Spandelles (1378 m) par Argelès, descendre sur Ferrières et revenir par le col du Soulor (1474 m).

Le col de Spandelles ça fait presque 10 ans que je n’y suis pas allé, ce sera comme une nouvelle découverte. J’ai quelques souvenirs du final.

Je prends le train jusqu’à Lourdes et c’est parti.

Mon vélo de route étant en révision, je suis avec le Grandsaigne. Je ne le sais pas encore mais je serai content d’avoir ce vélo.

Il fait très doux de bon matin, même le long du gave. J’enlève ma veste thermique pour me mettre en manches courtes.

Une fois Argelès atteint, c’est parti pour l’ascension, je prends le même début que pour aller vers le Soulor et après quelques centaines de mètres, je tourne à droite et ça grimpe. La route devient bien plus étroite et plus granuleuse. Je sens que ça va être tranquille d’un point de vue de la circulation.

La route s’élève rapidement et offre de belles vues sur Argelès avant de basculer dans un décor d’estives d’baord sur une pente irrégulière tantôt à 10 %, tantôt à 5 % et même des fois plate.

Il n’ y a aucune indication de kilométrage et je n’ai pas de compteur, c’est donc vraiment le flou, mais j’apprécie vraiment ce moment, tranquille, dans la montagne. Je traverse plusieurs petits hameaux.

Et je continue de grimper tantôt en forêt, tantôt au milieu des estives.

Plus je monte et plus la route est en mauvais état, couvertes d’épines de pin, de branches d’arbres voire à des moments de troncs d’arbre en travers. Puis à un moment, alors que j’étais dans une partie en forêt, j’arrive devant une plaque de neige.

Pas grand chose, elle fait juste 20 mètres. Mais je dois être autour de 1100 m d’altitude… Je passe à pied, prudemment car c’est gelé et c’est une vraie patinoire.

Je remonte sur le vélo un peu surpris et dubitatif pour la suite. Et effectivement, quelques centaines de mètres plus loin, nouvelle plaque d eneige, un peu plus longue, je traverse aussi. Et rebelote plus loin mais ce coup ci je n’en vois pas le bout… J’ai près de 150 m de visibilité et tout est enneigé…

J’hésite à faire demi tour… Dans tous les cas, même si j’arrive au sommet, je ne descendrai pas de l’autre côté pour ne pas risquer d’être bloqué par la neige sur l’autre versant…

Mais je ne sais pas pourquoi, je prends le vélo sur l’épaule et je traverse, par moment c’est bien profond. Mais après 200 m dans la neige je peux remonter sur le vélo.

Peu après, je passe la bifurcation avec le col de Couraduque, signe que le sommet n’est plus très loin…

Et alors que je me retrouve dans des pentes à 12 % (la dernière rampe avant le sommet), je suis de nouveau dans une plaque de neige interminable. Je commence à la traverser, mais je n’en vois pas le bout, il y a une grande courbe, je suis presque sûr que c’est la dernière avant le sommet. Mais je galère à passer, c’est très glissant voire dangereux avec le vélo sur l’épaule. Et surtout il va falloir retraverser tout ça dans la descente…

Allez, pas d’entêtement, c’est le moment de faire demi tour. Je dois être aux alentours de 1300 m d’altitude.

A l’endroit où j’ai fait demi tour

Et c’est reparti dans l’autre sens à retraverser les plaques de neige. Avec une très belle glissade sur la dernière plaque de 20 mètres. J’ai réussi à me rattraper in extremis avec la main dans la neige ce qui m’a occasionné une belle entaille sur le pouce. Je suis remonté sur le vélo ensuite, mais c’était vraiment galère de freiner en essayant de ne pas tâcher la guidoline avec le sang qui coulait de mon pouce xD

Sublime endroit !

Je me suis fait peur dans un virage. La route est vraiment en mauvais état et dans les freinages, ça vibrait énormément…

Je n’étais pas fâché de la finir cette descente. Sur la voie verte le long du gave, je me demandais combien de temps il faudrait pour le Tourmalet. Il commence à me manquer sérieusement….

Mais je ne le sais pas encore, la prochaine sortie ce sera le col du Tourmalet !

Pour cette fin de sortie, j’opte pour le retour en train sur Tarbes afin de rentrer pile pour le déjeuner du coup.

60 km et 1000 m de D+ pour une sortie un frustrante au final…

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