8 juillet 2016 (20e sortie) : col d’Aspin (Tour de France)

Pour ce vendredi 8 juillet, c’est direction Tour de France !! C’est une arrivée inédite au lac de Payolle juste après l’ascension du col d’Aspin, je ne pouvais pas ne pas être présent !! Le col d’Aspin c’est un peu mon 2e jardin !

J’avais fait les démarches pour pouvoir être avec mon stand à Payolle toute la journée. Tant qu’à faire si je pouvais allier passion et travail en même temps. Mais ce n’était pas possible.

Du coup j’ai juste eu quelques commandes de bouteilles, c’était toujours ça. Et j’ai donc choisi d’aller voir passer le Tour au sommet du col d’Aspin (1490m) pour avoir la vue sur toute la 2e moitié de l’ascension. Et tant qu’à faire je souhaitais me faire une belle sortie avec un enchainement avec le col d’Azet et la Hourquette d’Ancizan.

Mais tout ne va pas se passer comme prévu…

J’ai enfourché le vélo vers 7 h du matin et je suis parti avec mon voisin, Marcel, très sympa, passionné de vélo, de mécanique et qui a fait par le passé des sacrés périples en vélo en montagne et d’ailleurs il en fait encore beaucoup. Malheureusement il a maintenant une maladie qui l’handicape énormément et il a beaucoup de mérite de pédaler encore avec passion !!

Le ciel était bien bas avec la grisaille matinale mais nous pouvions partir en manches courtes.

Nous avons roulé tranquillement tout en discutant. Nous avions le temps et c’était agréable. Il y avait quand même plus de circulation que d’habitude forcément. Juste avant Bagnères nous avons pris une petite bruine… Petit plaisir lorsque nous avons vu un chevreuil traverser la route juste devant nous, c’est toujours sympa et agréable.

Ciel vraiment pas très engageant de bon matin...

Ciel vraiment pas très engageant de bon matin…

A Bagnères, Marcel a souhaité faire une petite pause pour changer de chaussures car il avait une douleur aux orteils. J’en ai profité pour mettre ma caméra sur le guidon. Quelques automobilistes que je connaissais sont passés en me saluant. Nous voyions aussi de plus en plus de voitures de l’organisation du Tour de France qui circulait dans le coin.

Nous sommes ensuite reparti en direction de Campan. Et là, j’ai commencé à avoir une petite douleur sur le tendon sur le côté gauche du genou gauche. Rien de bien méchant et je ne me suis pas inquiété. Par le passé j’ai déjà eu des douleurs par-ci, par-là et ça finit toujours par s’estomper pendant l’effort.

Nous avons continué de pédaler tranquillement et une fois Campan passé (le plus beau village du monde je rappelle^^), sur la grande route, la douleur s’est faite plus fort et augmentait au fil des tours de pédale. Je commençais à me poser des questions mais je n’étais pas encore très inquiet. D’autant plus que lorsque la route s’est mise à monter de plus en plus en approchant de Sainte Marie de Campan, j’avais vraiment de très bonnes jambes et cette douleur s’est stabilisée et a même diminué.

Il y avait de plus en plus de cyclistes et de véhicules sur la route, on entendait pas mal de langues différentes. Une sacrée ambiance, c’était vraiment l’effervescence. J’étais surpris par contre que la route ne soit pas déjà fermée aux voitures.

Le ciel s'éclaircie quelques peu, le Pic du Midi veille.

Le ciel s’éclaircit quelques peu, le Pic du Midi veille.

Le Montaigu sur son trône pour voir passer le Tour de France.

Le Montaigu sur son trône pour voir passer le Tour de France.

Le meilleur grimpeur est là !

Le meilleur grimpeur est là !

A Sainte Marie de Campan j’ai attendu quelques minutes Marcel, nous avons mangé une pâte de fruit et nous avons attaqué la montée à Payolle dans un premier temps. Et là, la douleur au genou s’est faite encore plus fort et je commençais à grimacer un peu. C’était d’autant plus frustrant que j’étais vraiment très en jambes, mais cette douleur était vraiment forte. Mais heureusement que j’étais en jambes car je pédalais sur des gros braquets et c’était ce qu’il me fallait pour faire moins de tours de pédale pour le tendon.

De nouveau dans la montée, la douleur s’est stabilisée. Il y avait de plus en plus de monde en voiture et en vélo, c’était assez impressionnant.

Dans la montée vers Payolle.

Dans la montée vers Payolle.

A l’entrée de Payolle il y avait un embouteillage et la file de voitures à l’arrêt s’allongeait de plus en plus alors que la gendarmerie essayait de cadrer tout ce bazar à l’entrée de Payolle. Il y avait les camions du Tour de France qui installaient la flamme rouge et tout ça ainsi que l’arrivée si bien que ni cycliste ni voiture ne pouvait aller en direction de la ligne d’arrivée vers la Hourquette. Il fallait faire le tour par le centre de la station.

J’ai attendu Marcel à cette bifurcation. Une bonne dizaine de minutes. J’ai discuté avec quelques personnes qui marchaient par là et qui regardaient ce bazar de véhicules^^

A l'entrée de Payolle.

A l’entrée de Payolle.

Aspin Tour de France 8 juillet 2016 015

La mer de camping-cars sur la route de la Hourquette où est tracée la ligne d'arrivée.

La mer de camping-cars sur la route de la Hourquette où est tracée la ligne d’arrivée.

Lorsque Marcel m’a rejoint, je suis reparti…et là…c’était la catastrophe…une douleur insupportable et foudroyante sur mon genou gauche…tellement forte que je n’ai pas pu m’empêcher de laisser échapper un cri… Impossible de pédaler. Je ne pouvais plus plier le genou. Je suis descendu du vélo et je me retrouvais à pousser le vélo en boitant… Avoir grimpé jusque là, descendre du vélo et ne plus pouvoir marcher…pile ce jour là en plus…il y a de ces situations qu’on n’imagine pas à l’avance…

Je me suis trainé jusqu’à une auberge. Nous nous sommes assis là et avons pris une bière. Il n’était même pas 10 h^^

Nous sommes restés là un long moment à discuter. Quand je ne bougeais pas je n’avais pas mal mais dès que je faisais le moindre mouvement, la douleur était insupportable.

J’étais très inquiet et même angoissé à l’idée de me demander comment j’allais faire pour rentrer… Surtout que je devais rentrer assez vite car le soir j’avais mon stand au marché nocturne de Tarbes jusqu’à…2 heures du matin…

Une bière matinale réparatrice.

Une bière matinale réparatrice.

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Je ne tenais pas en place et nous avons décidé d’aller vers la ligne d’arrivée (environ 1 km de marche). J’ai refait un essai en remontant sur le vélo mais, toujours impossible de pédaler, la douleur est toujours aussi insupportable et aiguë…

C’est donc à pied et en boitant que nous avons avancé, sauf sur les quelques mètres légèrement en descente où je me suis laissé allé en roue libre.

Une voiture de FTV nous a dépassé et j’ai reconnu Jalabert qui était sur le siège passager.

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En approchant de la zone d’arrivée, la cohue était de plus en plus grande. Les installations étaient en place, le podium, les tribunes, le camion des commentateurs. Vu l’heure matinale nous n’avions pas grand chose à faire dans le coin.

Vers la ligne d'arrivée.

Vers la ligne d’arrivée.

Sur la ligne d'arrivée.

Sur la ligne d’arrivée.

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Marcel a eu du mal sur la fin de la montée à Payolle et souhaitait rester par là sur Payolle. De mon côté j’hésitais beaucoup et le fait d’avoir marché un peu a fait retomber la douleur et j’étais bien tenté d’essayer de continuer à monter vers le col d’Aspin.

Il restait 5 km à 8 % et j’avais du mal à me résigner à rester là pile aujourd’hui pour le Tour de France. Avoir monté 65 fois le col d’Aspin et ne pas pouvoir le faire là pour le Tour de France… Je voulais vraiment essayer. Avec Marcel nous nous sommes dit au revoir.

Pour continuer à moins solliciter le tendon, j’ai marché de nouveau 1 km pour revenir sur la route du col d’Aspin. Je suis allé livrer mes bouteilles à 2 personnes que je devais retrouver devant les auberges au bord de la route du col d’Aspin.

J’avais un ami qui avait son camion resto juste avant le virage de la carrière. Je suis allé le voir et lui ai pris un sandwich que j’ai mis dans mon sac pour manger une fois arriver en haut.

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Le camion resto.

Le camion resto.

Au moment de repartir et d’enfourcher le vélo avec ce stress de savoir si je pouvais pédaler, je vois 2 cyclistes venir vers moi. Il s’agit de Mathieu et de son frère Tim. J’avais vu Mathieu le jour de la Montée du Géant, il m’avait reconnu car il est lecteur du blog. C’était sympa de se revoir là. Ils allaient aussi au sommet du col d’Aspin et nous avons donc décidé d’y grimper ensemble tranquillement.

En recommençant à grimper, la douleur est revenue mais en restant supportable, ouf ! J’étais vraiment en jambes, je pédalais sur 39×23 et ça tournait presque tout seul, j’ai pu enlever des dents par la suite et ça faisait même moins mal encore du coup. Sur les lacets à 9 % qui suivent Payolle, la vue était impressionnante sur la mer de camping-cars qui étaient le long de la ligne d’arrivée. Juste impressionnant ! Il a été dit qu’il y avait plus de 5000 camping-cars à Payolle. J’ai peur d’imaginer les dégâts qu’il doit y avoir maintenant…

La mer de camping-cars sur la ligne d'arrivée depuis es lacets à 9% en quittant Payolle.

La mer de camping-cars sur la ligne d’arrivée depuis es lacets à 9 % en quittant Payolle.

Tout au long des 5 km de montée vers le col, nous discutions tous les 3 pour faire plus ample connaissance. La douleur n’augmentait pas, c’était bon, mais c’était frustrant de se sentir en forme et de se brider.

Il n’y avait plus de voiture qui montait et nous étions tranquille de fait. Nous remontions aussi le kilométrage, ainsi nous sommes passés sous les portiques indiquant l’arrivée à 2, 3, 4 et 5 km.

En discutant, le temps passait beaucoup plus vite et je n’ai vraiment pas vu défiler ces 5 km. Dans le final, la vue sur le sommet était impressionnante avec le monde que nous voyions au sommet.

Nous nous sommes amusés à faire le sprint du sommet. C’était la cohue en haut. Pour ma part j’étais soulagé d’y être parce que ce n’était pas gagné 1 h auparavant lorsque je n’arrivais plus à marcher à Payolle.

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Nous avons admiré un peu le paysage avant de nous diriger vers la buvette qui était installée là pour l’occasion (c’est celle du bar d’Aspin-Aure). Une bonne bière ça fait du bien. Par contre ils n’avaient plus rien à manger. Heureusement que j’avais pris mon sandwich à Payolle. Nous avons pu le partager en 3 histoire de ne pas manger des pâtes de fruits toute la journée.

Le sommet du col d'Aspin.

Le sommet du col d’Aspin.

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Avec Mathieu !

Avec Mathieu !

Nous avons pu suivre le départ de l’étape à L’Isle Jourdain sur le grand écran de la buvette, puis nous nous sommes mis en quête d’une bonne place. L’idéal était de nous placer côté gauche de la route pour voir le final de l’ascension avant de les voir passer devant nous. Mais avec les barrières installées et les gendarmes partout, ça s’est transformé en parcours du combattant. Nous sommes allés prendre une photo du panneau mais nous étions du mauvais côté du coup. Nous poussions les vélos sur le talus et dans la gadoue par moment. Le seul moyen de repasser de l’autre côté était de passer par dessus les barrières avec les vélos. C’est ce que nous avons fait . Ouch le genou… Puis ensuite nous avons trouvé une place pas mal à quelques 200 mètres du sommet avec vue sur les 6,5 derniers kilomètres de la montée.

Lorsque nous nous sommes assis par terre, la douleur au genou n’a cessé d’augmenter, décidément elle ne me lâchera pas… J’ai préféré rester debout du coup.

Les vélos sont en place pour regarder passer les coureurs !

Les vélos sont en place pour regarder passer les coureurs !

Mathieu et Tim, les frangins !

Mathieu et Tim, les frangins !

Je me suis mis aux couleurs de C'Vital !!

Je me suis mis aux couleurs de C’Vital !!

En place à 200m du sommet.

En place à 200m du sommet.

Aspin Tour de France 8 juillet 2016 058Aspin Tour de France 8 juillet 2016 060

Vue sur les 6,5 derniers kilomètres d'ascension.

Vue sur les 6,5 derniers kilomètres d’ascension.

Les nuages qui se font plus nombreux dans la vallée.

Les nuages qui se font plus nombreux dans la vallée.

Alors que nous attendions, nous avons vu passer entre autres, Virenque dans une voiture d’Eurosport et aussi Poulidor dans la caravane.

J’étais bien informé de l’évolution de la course par Cyrille et Eric des Deux Sèvres (nous avions fait une super sortie l’an passé).

Même si c’était compliqué de distinguer les coureurs de loin dans la montée, nous pouvions au moins suivre leur avancée.

On peut suivre l'avancée des différents groupes qu'on aperçoit.

On peut suivre l’avancée des différents groupes qu’on aperçoit.

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Cummings est passé en tête suivi un peu plus loin de Navarro et Impey. Nibali, vainqueur du Tour en 2014 et du dernier Giro est passé en 4e position, mais il était un peu plus en souffrance. Un peu plus tard c’est le maillot jaune en personne Van Avermaet qui est passé, il a ainsi pu consolider son maillot en s’échappant (chose rare).

Il s’agissait des seuls rescapés de l’échappée puisqu’après c’est le groupe des favoris emmené par les Sky qui est passé. Je n’ai pas trop fait gaffe à Froome ni à Quintana, mais j’ai pu reconnaitre Alaphilippe, Porte, Rolland, Contador, Bardet et Barguil qui avait 10 mètres de retard.

Puis tous les autres coureurs sont passés en ordre dispersé entre lâchés, gruppetto et tout ça. J’ai pu reconnaitre Majka, Cancellara, Schleck, Coquard, Petit, Laporte, Chavanel, Cavendish, Greipel, Sagan, Soupe, Ladagnous, Vichot, Roy, Vuillermoz, Chérel, Coppel, Sanchez, Tony Martin, Ten Dam et bien sûr au milieu de tout ça, il y a Pinot qui est passé, en perdition… Il avait exactement le même rictus que l’an passé lorsque je l’ai vu passé dans le Tourmalet où il était également en perdition… 🙁

Il perdra près de 3 minutes à l’arrivée…

Le dernier, Morkov est passé devant la voiture balai avec à peu près 23min45 de retard sur Cummings.

Cummings, seul en tête.

Cummings, seul en tête.

Passage des poursuivants, Navarro et Impey. Je suis à gauche en blanc juste avant le gars en jaune.

Passage des poursuivants, Navarro et Impey. Je suis à gauche en blanc juste avant le gars en jaune. Impey passe juste devant.

Van Avermaet maillot jaune.

Van Avermaet maillot jaune.

Alaphilippe a tenté une attaque.

Alaphilippe le maillot blanc a tenté une attaque.

Pierre Rolland au milieu du groupe des favoris.

Pierre Rolland au milieu du groupe des favoris.

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Thibaut Pinot...

Thibaut Pinot…

Sanchez avec son maillot Astana.

Sanchez avec son maillot Astana.

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Un premier gros groupe de lâchés avec Coquard devant qui est en train de lâcher ses guidons pour se ravitailler.

Un premier gros groupe de lâchés avec Coquard devant qui est en train de lâcher ses guidons pour se ravitailler.

Le maillot de champion de France de Vichot et Ladagnous un pyrénéen !

Le maillot de champion de France de Vichot et Ladagnous un pyrénéen !

Aspin Tour de France 8 juillet 2016 109

Fabian Cancellara.

Fabian Cancellara.

Aspin Tour de France 8 juillet 2016 111

2e gruppetto

2e gruppetto

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3e gruppetto avec Cavendish le maillot vert en première ligne.

3e gruppetto avec Cavendish le maillot vert en première ligne.

Peter Sagan le champion du monde !

Peter Sagan le champion du monde !

Soupe le barbu et Laporte.

Soupe le barbu et Laporte.

Morkov, dernier coureur juste devant la voiture balai.

Morkov, dernier coureur juste devant la voiture balai.

Pour ce qui est de l’étape, elle a été remportée par Cummings. Il n’y a pas eu de bouleversement au classement général entre les favoris. Par contre il y a eu un beau bazar car l’arche gonflable de la flamme rouge indiquant le dernier kilomètre est tombée sur les coureurs et notamment Adam Yates qui avait quelques mètres d’avance sur le peloton qui se l’ai prise dans la figure et a fait un beau soleil…

Une fois les derniers véhicules passés, la cohue a recommencé pour partir. Entre cyclistes et piétons c’était de nouveau le bazar le plus total. Nous avons repassé la barrière, récupéré les vélos et sommes repartis en slalomant.

C’était parti pour le retour, j’espérais que mon genou allait tenir le coup. J’étais bien pressé aussi parce que je devais aller tenir mon stand au marché nocturne de Tarbes dans la foulée et il était déjà 18 h…

C'est reparti !

C’est reparti !

Gros bazar au sommet du col d'Aspin.

Gros bazar au sommet du col d’Aspin.

Nous nous sommes perdus de vue dans la descente dans la foule. Les freins ont dû bien s’user^^ A Payolle, j’ai salué mon ami dans son camion restau et j’ai attendu quelques minutes Mathieu et Tim. Je ne les ai pas aperçu et j’ai commencé à repartir avant d’être bloqué quelques mètres plus tard par les gendarmes. Les camions devaient manoeuvrer… Mathieu et Tim sont arrivés là également. Au final nous avons attendu de très longues minutes avant d’opter pour contourner sur les côtés de l’autre côté des barrières, petit tour en mode cyclo-cross avant de resauter les barrières pour passer sur la route de nouveau et continuer notre descente. Le brouillard commençait à revenir…

Bloqué à Payolle.

Bloqué à Payolle.

La descente fut bien dangereuse avec toutes les voitures de l’organisation et du public qui repartaient de Payolle, ça klaxonnait de partout. Les véhicules du Tour de France sont peut-être ceux qui respectent le moins les cyclistes…à dépasser comme ils le font, des queue de poisson et à klaxonner dès qu’un cycliste s’écarte légèrement pour prendre son virage alors qu’il va aussi vite que les voitures…

Un énorme bazar tout du long entre ralentissement et rétrécissement. Mathieu et Tim étaient garés juste à l’entrée de Sainte Marie de Campan. Nous nous sommes arrêtés pour nous saluer en nous promettant de refaire une sortie ensemble. En tout cas c’était bien sympa et très agréable d’avoir passé la journée ensemble là haut.

Pour ma part, j’ai continué mon retour en direction de Campan, le même gros bazar. A un moment ça a fortement ralenti et les voitures se sont mises à rouler à contresens pour descendre plus vite. En cause du ralentissement…un accident, un cycliste qui semble s’être fait renverser par une voiture (une voiture d’Eurosport était arrêtée juste à côté), il était au sol, les pompiers et les gendarmes sur place, avec la tempe gauche éclatée… Il n’avait pas de casque visiblement…

A Campan, j’étais bien content de bifurquer vers la petite route. La douleur sur mon genou était très forte et je serrais vraiment les dents pour continuer de pédaler à bloc pour rentrer au plus vite. Le retour m’a paru bien long… Je suis arrivé vers 19h45 à Barbazan. Tout juste le temps d’aller me doucher, me changer et de repartir sur Tarbes. Sachant que mon père avait déjà pris la voiture pour amener les affaires là bas…il ne me restait plus que mes vélos pour y aller. C’est donc avec le Ridgeback que je suis parti vers Tarbes pour 10 km. La douleur était toujours présente et j’avais du mal à bien appuyer sur les pédales…

Ciel de nouveau menaçant en soirée...

Ciel de nouveau menaçant en soirée…

Petit regard vers les montagnes.

Petit regard vers les montagnes.

J’ai passé la soirée debout là bas jusqu’à bien tard. Ça n’a pas aidé mon genou. Le tout s’est enchainé avec le marché de Bagnères le samedi matin où j’étais sur place dès 7 h après une petite nuit, j’ai passé là aussi la matinée debout et une fois rentré en début d’après midi, plus possible de conduire ou de marcher tant la douleur faisait mal…

Une bien bonne tendinite…

C’est la première fois qu’il m’arrive une tendinite foudroyante comme ça et manque de chance ça tombe au début de l’été, pile le jour du passage du Tour de France à Payolle. D’autant plus rageant que j’avais de supers jambes et que j’avais prévu de revenir en vélo le lendemain vers la Hourquette d’Ancizan pour les revoir passer, chose que je n’ai pas pu faire…

Au final pour cette sortie, ça me fait 105 km et 1500m de D+. J’ai malgré tout, pu grimper le col d’Aspin pour la 66e fois. Je suis content d’avoir pu voir passer le Tour au sommet du col pour l’arrivée dans un des lieux où je suis passé le plus souvent en vélo (et où j’ai appris à faire du vélo). J’ai vraiment eu peur à Payolle quand je ne pouvais plus marcher.

J’ai passé le samedi après midi immobilisé. Maintenant ça va mieux mais un rdv chez un ostéopathe s’impose. D’après ce qu’on m’a dit ce serait dû à une grosse fatigue générale accumulée ou à du stress accumulé. Je peux marcher en boitant légèrement, j’ai du mal à rester debout longtemps encore, lorsque je conduis, la douleur est supportable. Pour le rdv avec l’ostéo ce sera la semaine prochaine, je n’ai pas de disponibilité avant. Et bien sûr j’ai arrêté le vélo pour au moins 2 semaines… 🙁

Tendinite 9 juillet 2016 005

Immobilisé samedi après midi pour l’étape du Tourmalet… 🙁

Video de la sortie. J’ai filmé le passage des coureurs. Le cadrage n’est pas super parce qu’entre l’appareil photo, voir et encourager les coureurs, je n’ai pas trop fait gaffe à ce que je filmais avec la caméra.

 

(11 commentaires)

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  1. Ben mince mon Idris ! Rétablis-toi bien et le plus vite possible ! Sinon, quelle journée et un super CR sur ce sacré cirque qu’est le TDF 😉 Bon je te laisse, je file demain en vacances en Auvergne et je vais rouler vendredi avec Michel, ça va être génial !

    1. Salut Joris 🙂

      Merci pour ton message 🙂
      Bonnes vacances et passe mon bonjour à Michel !! 😉 Et dis lui que le GrandSaigne se porte à merveille 😀

    • Vincent on 13 juillet 2016 at 18 h 36 min
    • Répondre

    Bon courage Idris et prends bien soin de toi. Le boulot c’est super important, mais ne te ruine pas la santé.

    A bientôt j’espère

    Vincent

    1. Merci Vincent 😉

      Oui je vais faire gaffe, là j’espère pouvoir reprendre le vélo la semaine prochaine, mais que c’est long…je trépigne…

    • james on 14 juillet 2016 at 21 h 41 min
    • Répondre

    C’est dur de vieillir :))

    1. Aaaaaaaaaaaah noooooooooon, ne dit pas çaaaaaaaa !!!! 😀

    • Tim on 17 juillet 2016 at 22 h 02 min
    • Répondre

    J’ai attendu avec impatience ton CR et je ne suis pas déçu! Ça fait plaisir de lire tout ça, cela donne l’impression de revivre cette mega journée une deuxième fois 🙂

    L’année prochaine si je peux je dormirai en haut: pour ma première étape de haute montagne, le mélange d’ambiance festive, de nature et de sport de haut niveau m’ont énormément plu!!!

    Prends bien soin de ton genou, les tendinites c’est tenace …. 🙁

    A bientôt pour une sortie velo

    1. Salut Tim 🙂
      Merci pour ton super message 🙂 Ah ouais ça c’est clair qu’en y dormant là-haut, niveau ambiance ça doit être quelque chose, je n’ai jamais fait ça pour ma part.
      J’ai vu que tu avais pu continuer à grimper ces derniers jours 🙂

      Fais signe quand tu repasses dans le coin qu’on aille pédaler un bout ensemble !! 🙂

      Pour le genou, je pense que ça va être long… 🙁 Aujourd’hui j’ai fait une petite sortie vers le col des Palomières pour voir où ça en était, je n’ai pas eu de douleur, c’est déjà ça, mais j’ai ressenti une gêne après une quinzaine de kilomètres :/
      Je vais recouper pendant 2 semaines je pense.

      A bientôt !! 🙂

  2. Bon rétablissement 😉
    Pour le Tour, c’est toujours le bazar aux arrivées et aux départs : beaucoup beaucoup de monde
    on perd pas mal de temps pour partir (et pour arriver ^ ^, sauf si à pied ou à vélo)

    J’y suis allé les voir dimanche dans les « Alpes » (Bugey), le temps de classer les photos pour faire un CR, par contre ils sont passés plus vite : seulement 2 groupes et à 20km/h en montée

    1. Salut Alex,

      Merci 🙂
      Ouais je suis souvent allé aux arrivées et départ, en général c’est bon c’est surtout quand c’est en montagne que c’est le bazar et là même les cyclistes on a été arrêtés. De toute façon je ne suis jamais allé voir le Tour de France en voiture, toujours à vélo pour moi.
      Tu étais sur le début de l’étape quand tu es allé les voir?

      1. J’étais à 60kms du départ (pour être à l’ombre et dans un col)
        mais on ne me voit pas à la télé : c’est au moment où ils ont basculé de France 3 à France 2 ^ ^

  1. […] au maximum le temps. Entre les journées chargées, les évènements pour mon entreprise et la tendinite au genou contractée début juillet, je n’ai plus du tout le temps ni la possibilité de pédaler, même pour des livraisons pas […]

  2. […] côtes arrivent vite en partant de Bagnères. J’étais déçu car après la coupure suite à la tendinite de début juillet, j’espérais voir la forme […]

  3. […] moment sympa sur l’Aspin cette année, c’était le 8 juillet lors du passage du Tour de France. J’étais déjà venu voir passer la Route du Sud au sommet du col d’Aspin mais jamais […]

  4. […] La seule petite inquiétude venait de mon genou qui commençait à couiner. Peut être est ce dû à la position qui n’est pas parfaitement adaptée mais je faisais attention car je n’ai pas oublié la tendinite de l’an dernier à ce même genou… […]

  5. […] C’est un vrai guerrier et un battant, une grande source d’inspiration!! A chaque fois que je le croise c’est un grand plaisir et je suis impressionné de le voir. Nous étions allés ensemble voir le Tour de France à Payolle en 2016, le jour où je me suis retro…. […]

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