4 août 2017 (33e sortie) : col d’Aspin

Après le périple du mois de juillet, le travail a repris dès le lendemain.

Je n’ai toujours pas pu repédaler sur les cols pyrénéens depuis.

Mais pour ce vendredi 4 août, je dois aller sur Bagnères pour mon entreprise. Il faut que j’y sois pour 7h30 (départ 6h30 pour avoir de la marge en théorie) et que je sois revenu pour 10h30 car j’ai d’autres impératifs.

Il fait beau, je ferai le trajet en vélo bien sûr. Et normalement dans ce laps de temps, j’ai le temps de faire un détour par le col d’Aspin (1490 m), ça rentrera dans mon timing.

Je trépigne car mine de rien à ce moment là ça faisait depuis le 18 juin que je n’avais plus grimpé le col d’Aspin, une éternité !!! (je suis sûr qu’il y en a qui rigolent^^)

Et cette ascension je vais la faire en compagnie de Denis. Nous nous sommes rencontrés la première fois lors du départ de la Montée du Géant du Tourmalet en juin par un pote en commun. Depuis nous nous sommes revus plusieurs fois sur Bagnères et la passion nous anime de la même façon. Il est super sympa, bon vivant et avec le sourire.

Et petite anecdote sympa, il est originaire d’Albertville en Savoie et habite à côté de Bagnères maintenant. En 2013, c’est moi, originaire de Bagnères qui m’étais retrouvé à Albertville.

Nous nous donnons rendez-vous à Campan.

Je pars de bon matin avec mon sac chargé. Quel plaisir de pédaler de nouveau sur les routes pyrénéennes. Et on va voir si les jambes sont bonnes. Mais en attendant ça fait lourd sur le dos, vite vite Bagnères, en plus je suis parti avec 15 min de retard. Le ciel est nuageux en plaine mais en montagne il fait beau.

Après seulement 1 km, un cycliste me rattrape et me demande si c’est bien moi Idris de velomontagne. Assez amusant. Nous discutons un peu, il part pour le Sarrat de Gaye. Je le laisse filer.

Nuageux en partant de bon matin mais en montagne il fait beau.

Je suis déjà à la bourre, je roule à bloc jusqu’à Bagnères. Ça passe vite mais j’ai l’impression d’être en train de m’épuiser direct.

Mais une fois mon sac délesté, ça va mieux pour le dos. C’est à Bagnères que je vois le message de Denis m’annonçant qu’il est parti avec une demie heure d’avance, et ça fait pas mal de temps qu’il l’a envoyé, zut alors je vais le faire attendre. Je roule à bloc en direction de Campan.

J’arrive au lieu de rendez-vous et je vois son message m’informant qu’il préférait faire le trajet jusqu’à Sainte Marie de Campan pour ne pas se refroidir, il l’a envoyé il y a 5 minutes. Je m’élance sur les 6 km jusqu’à Sainte Marie, le nez dans le guidon, je roule bien dans les montées mais je ne sais pas ce que ça va donner après, en tout cas j’ai avalé cette partie vraiment vite et j’arrive à Sainte Marie de Campan quelques secondes après Denis.

On est content de se voir, on part direct pour le col d’Aspin. La première partie jusqu’à Payolle est roulante et on roule tranquillement en discutant. Ce sera notre première ascension commune.

Denis, toujours avec le sourire !

Duo de choc !

On va attaquer les 5 derniers kilomètres.

 

Une fois à Payolle, c’est parti pour les 5 derniers kilomètres à près de 8 % de moyenne, c’est là que j’attendais de voir si j’avais encore les jambes ou pas. Hé ben je vais être surpris moi-même de voir à quel point elles sont bonnes.

Nous roulons côte à côte sur le début après Payolle et je prends le relais ensuite, j’ai l’impression d’être facile, j’accélère le rythme. Non non y a un problème je ne suis pas à fond.

Juste après le panneau des 4 kilomètres je me retourne et je ne vois plus Denis. Pendant une seconde j’étais tenté de continuer à accélérer pour faire un chrono, mais ça n’aurait pas été sympa et puis on avait envie de faire l’ascension ensemble.

J’ai levé le pied pour attendre Denis. Nous n’avons pas le même gabarit et pas les mêmes terrains de prédilection, ça se verra sur la suite. Mais pas de chance, sur le braquet que j’avais, j’avais beau ralentir et ne pas donner beaucoup de coups de pédale, l’écart ne se réduisait pas.

Mais du coup c’est la première fois que j’ai à ce point l’impression que le col d’Aspin est tout plat, je ne pensais pas faire autant de roue libre dans un col un jour. Mais là j’ai des supers jambes et ça se vérifiera sur la suite du mois d’août.

Heureusement le dernier kilomètre est plus roulant et Denis peut reprendre de la vitesse et nous finissons ensemble au sommet, sous le soleil.

Splendide comme à chaque fois !

Le sommet est en vue.

Un régal !! Pour ma part ça a été mon ascension du col d’Aspin la plus facile, 91eme fois ce jour là, j’en ai presque le vertige^^ Pas de tentative de claquer un chrono finalement, sur le moment j’espérais ne pas le regretter plus tard car j’avais vraiment des bonnes jambes, mais heureusement ça va durer.

Au sommet nous avons la visite des vaches, affectueuses au point qu’elles venaient chercher des caresses. Mais je les gardais à l’oeil car je n’ai pas oublié le coup un peu vache de la vache qui avait voulu essayer mon casque ici même en juin 2013^^ Un bon souvenir maintenant mais sur le moment c’était pas top xD

Au sommet !! Denis reprend son souffle en très bonne compagnie.

Meuh ?

Une super montée !

Vue sur la vallée d’Aure.

Le sommet, il y a du monde !!

Le Pic du Midi, toujours aussi majestueux !

L’heure tournait et nous avons attaqué la descente. Et là, pendant que je pédalais pour tenir la roue, Denis était en roue libre. C’est une fois que ça devient plus roulant à partir de Payolle que j’ai lâché la roue^^ Et pourtant j’étais à fond, pas les mêmes gabarits je vous dis^^

Denis a ralenti pour m’attendre à Campan et je serrai les dents ensuite dans la longue ligne droite de Pouzac pour rester dans la roue en m’abritant pendant qu’il faisait gaffe de ne pas me lâcher. Nous sommes arrivés à la succession des 2 petites côtes à passer pour rejoindre Ordizan et là c’est moi qui suis parti dans la montée, j’ai ralenti en haut et nous avons avalé la 2e mini bosse à fond en se faisant bien plaisir. Un vrai régal, histoire de se vider les jambes aussi^^

Juste après nos routes se séparent pour rentrer. Nous nous saluons et à la prochaine. Denis, l’heureux grand père va partir pour voir le nouveau venu dans la journée.

De mon côté je fais les 13 derniers kilomètres à bloc avec ce que j’ai dans les jambes, je préfère ne pas perdre de temps car la suite de la journée s’annonce déjà bien chargée.

Il est 10h30 et ça fait 90 km et 1500 m de D+ et un col d’Aspin bien sympa (tout plat^^) avec une bonne partie de manivelles à la fin.

Voilà de quoi lancer un mois d’août qui va me voir faire pas mal d’ascensions au milieu des journées de travail et des évènements sur lesquels je serai. Ça va donner de drôles de contextes.

(4 commentaires)

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    • DURON Florencio on 20 septembre 2017 at 18 h 49 min
    • Répondre

    Salut Idris,

    C’est sûr que le gabarit joue.
    Et c’est bien beau de « monter à son rythme » (grande hypocrisie des Clubs), car quand le terrain change, si le rouleur s’exprime,
    le Grimpeur en C…
    Chacun son monde. Et on entend : « Çà suit pas…!!! » et alors tout à l’heure en montée : çà suivait ?
    D’autant que compte tenu du terrain, le grimpeur peut jouer plus longtemps de sa supériorité « du moment »
    Si le rouleur disposait du même temps de « revanche » le résultat serait marrant.
    Le vélo, surtout en montagne, une école d’humilité.

    1. Salut Florencio 🙂

      Tout à fait, il en faut pour tout le monde et d’ailleurs sur la montée du col d’Aspin, Denis a certainement développé plus de watts que moi. C’est vrai que beaucoup pense que le niveau d’un cycliste c’est en se basant sur les temps de montées alors que ce n’est pas du tout ça.

      Et d’ailleurs lors de mes dernières sorties et notamment les sorties avec Veloblan ou l’Etape du Tour 2011 à la fin de mon voyage de juillet, j’étais bien plus en galère sur le plat et dans les descentes alors que dans les montées j’arrivais à récupérer.

      Et je considère toujours que quiconque grimpe en haut d’un col a le mérite d’y être arrivé car pour chacun c’est un défi, différent selon les personnes, les gabarits ou les habitudes de rouler, mais un défi quand même et ça c’est magnifique 🙂

    • james on 11 octobre 2017 at 21 h 30 min
    • Répondre

    de la roue libre dans l’Aspin !? On aura tout lu :))

    1. Hé oui, je ne pensais pas que c’était possible, mais c’était une sensation très étrange, je donnais un coup de pédale et je pouvais me permettre de passer quelques fractions de seconde supplémentaires avant le suivant. Je ne sais plus sur quel braquet j’étais, mais je n’avais jamais eu une sensation comme ça dans une ascension, l’impression que ça ne montait pas. J’étais en dedans donc j’avais l’impression de me reposer, mais c’était vraiment bizarre et franchement j’ai adoré^^ 50 minutes pour le monter dans ces conditions c’était vraiment impressionnant.

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