L’hiver est arrivé sur les Pyrénées. Quelques jours seulement après l’ascension du col du Tourmalet que j’avais pu faire en manches courtes le 1er novembre.
Il est maintenant fermé et ça annonce la période que j’aime le moins…
Les semaines sont chargées, je n’ai pas de temps mort au fil des jours. Ce n’est que le 18 novembre que je m’octroierai un samedi après midi de libre pour aller me dégourdir les jambes. La journée s’annonce radieuse en plus.
Bien sûr, comme chaque samedi, je suis sur Bagnères dès 6h30 le matin pour mon entreprise et c’est vers 14 h que je peux aller pédaler.
Une si belle météo annonce un froid glacial et j’avoue que toute la matinée a été dure pour cela… J’étais en short mais c’est surtout les mains qui souffrent…
Une fois grignoté un peu, j’avais un peu de mal à me motiver par ce froid, mais bon je ne pouvais pas laisser passer un soleil comme ça.
Ce sera en mode tranquille car je sais que je suis assez fatigué ces temps-ci. Quant au menu, ce sera la Hourquette d’Ancizan (1564 m) que j’ai envie de monter depuis plusieurs sorties, et si jamais je suis en jambes, alors j’enchainerai avec le col d’Aspin, éventuellement le Sarrat de Gaye ou encore le col des Palomières. J’avais un peu d’envie c’est sûr^^
Mais voilà… Bien qu’il fasse grand soleil, il faisait grand froid et je m’en trouvais fort inconfortable et chagriné (excusez moi, je viens de lire un livre en vieux français).
Après avoir grignoté un petit peu (j’ai toujours du mal à me sustenter après le marché de Bagnères), j’ai enfourché le vélo en direction de Sainte Marie de Campan.
J’ai de suite senti le froid saisissant et je savais déjà que ça allait être dur à supporter. C’est très paradoxal car j’ai déjà mieux supporté des froids plus vifs que ça. C’est peut être à cause de la fatigue.
Cela faisait également pas mal de jours que je n’avais plus pédalé et ça se sentait, je n’avais absolument pas les jambes. La seule motivation que j’avais c’était de pédaler dans un superbe paysage avec un peu de neige (j’étais quasi sûr qu’elle était praticable la Hourquette).
A Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension. C’est d’abord bien roulant jusqu’à Payolle. Pas franchement la partie que je préfère, j’espérais qu’elle me mette en jambe mais que nenni, elles n’étaient point là à tel point que je dusse (je suis pas sûr que ça existe) prendre mon mal en patience et mettre à mouliner le temps d’arriver là haut.
Le paysage était juste sublime, ce ciel bleu et cette neige sur les bords. C’est bien agréable mais plus je grimpais et plus je souffrais du froid, je ne sentais déjà plus mes doigts et je commençais à ne pas trouver la sortie super agréable.
En plus les ânes qui auraient pu être une très bonne motivation, sont rentrés pour l’hiver et le seul que je voyais à l’horizon, c’était moi en fait…
Dans le dernier virage, il y avait encore une sorte de neige gelée, j’ai préféré ne pas prendre de risque et je suis passé à pied dans l’herbe, j’ai essayé de poser le pied sur la plaque en question, ça glissait plutôt pas mal et comme je n’ai jamais fait de patin à glace, je me suis ravisé (parait que c’est comme le roller mais vu que je n’en ai jamais fait non plus…)
Au sommet j’étais tout seul, un vrai régal et le paysage sublime !! Par contre, alors que je prenais des photos, le froid était suffisamment sensible (0°C) que j’ai vu la batterie de mon téléphone se vider d’un seul coup exactement comme la fois où j’avais grimpé le col du Tourmalet sous la neige en septembre…
Heureusement que j’ai toujours mon appareil photo avec moi en plus du téléphone.
Mais ça m’a bien confirmé qu’il faisait sacrément froid en ressenti même si la température indiquée était de 0°C.
Je ne me suis pas attardé des masses, j’ai mis mon k-way, resserré mon écharpe et je me suis lancé dans la descente qui allait finir de me congeler…
Et alors que dans ma tête c’était clair que j’allais en rester avec juste cette ascension, pas de jambe et trop froid, j’avais une méchante envie de me sortir de là très vite^^
Sur le kilomètre à remonter, je me suis bien réchauffé avant de reprendre la suite de la descente. Je faisais quelques pauses photos mais avec les doigts gelés j’étais un peu en souffrance.
Un peu plus bas, au détour d’un virage alors que je traversais la forêt, je vois des ombres sur la gauche. Et là c’était génial, exactement le genre de moment pour lesquels on se fait des sorties pas super top comme celle là, 3 chevreuils en train de courir dans la neige au milieu des arbres. Juste sublime. Je sors mon appareil, mais c’était galère de zoomer, cadrer et les regarder en même temps, j’ai pu les voir pendant une bonne minute.
Et voilà comment en une fraction de seconde je suis passé d’une sortie glacial à une super sortie^^
Mais une fois la descente terminée (après un petit détour au lac de Payolle) et le retour sur Bagnères fait, j’étais bien content de me mettre au chaud quand même^^
Il s’agissait de la 25 eme fois que je grimpais à la Hourquette d’Ancizan (23 fois par Sainte Marie de Campan et 2 fois par Ancizan).
Pour cette sortie ça me fait 57 km et 1300 m de D+ et une bonne caillante.
Mais la météo et les paysages furent superbes et puis après presque 3 semaines sans vélo en montagne, ça fait du bien, surtout que je ne pédalerai pas beaucoup non plus les semaines suivantes mais je en le sais pas encore.
(2 commentaires)
Salut Idris,
Donne nous de t’es nouvelles après ta chute
Je suis sur Bagnères demain ou puis-je trouver t’es jus?
Salut et bon rétablissement
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Salut Pascal 🙂
Merci pour ton message. J’ai vu une infirmière et une pharmacienne ce matin, la plaie est étendue et assez impressionnante, mais pas profonde heureusement. Par contre ça mettra du temps à cicatriser. ça fait très très mal et et je suis obligé de rester en short sinon ça fait trop mal, vu le temps aujourd’hui c’est galère surtout que je passe quasi toute la journée dehors^^
Je n’ai pas de point de vente sur Bagnères mais j’y passerai probablement demain en fin d’après midi, je peux t’en apporter là 😉