Les sorties en montagne ne s’enchainent pas bien et sont espacées du fait du manque de temps.
3 semaines s’étaient écoulées entre les 2 sorties précédentes et ce coup-ci c’est 2 semaines de plus qui sont passées. C’est compliqué de faire augmenter la forme, c’est toujours un peu aléatoire.
Ce coup-ci, ce samedi après midi, je n’ai rien de calé après le marché de Bagnères. Mais faut déjà être au marché le matin dès 6h30.
La journée est belle et ensoleillée. Ça va chauffer aussi !!
Vers 13 h le temps de tout ranger, de finir de discuter, puis de prendre un kebab que je mangerai juste avant de pédaler (oui je sais ce que vous pensez^^), je suis parti faire mes livraisons sur Asté et Campan.
C’est donc de Campan que je partirai.
J’ai en première ligne de mire, le col du Tourmalet (2115m), j’ai l’impression d’être en manque (et pourtant ça va faire la 4e fois de l’année). Et ensuite selon les jambes et selon comment j’encaisse le coup de chaleur en partant à cette heure-ci, je verrai si je peux enchainer avec la Hourquette d’Ancizan (1564m) et le col d’Aspin (1490m) par Arreau ensuite.
J’ai envoyé un message à Cyrille pour l’inciter à venir pédaler sur un bout de chemin (depuis le temps qu’il se rouille sans pédaler !!), mais du coup le voilà qui vient se balader en voiture avec sa chienne, il va pas se dérouiller aujourd’hui^^
C’est donc vers 14 h que j’enfourche le vélo. Pas du tout le bon horaire vu les 35°C qu’il fait, mais je n’ai pas le choix avec mon entreprise. Ce n’est pas ce que je préfère mais on va voir.
Dès le départ j’avais une grande envie de me défouler et de pédaler, c’est déjà bon signe^^ Je grimpais les faux plats mais j’avais du mal à sentir où en étaient les jambes.
Une fois à Sainte Marie de Campan, c’est parti pour l’ascension du Tourmalet. D’abord les 4,5 premiers kilomètres plutôt roulants qui me semblent bien se passer. Puis ensuite j’arrive à Gripp où la pente se cabre pour les 12,5 derniers kilomètres à 9 %.
Là j’ai de suite senti que la chaleur commençait à peser sur la tête et les jambes, plus aucune volonté de me faire mal à la tronche, j’ai mis tout à gauche direct. J’étais dans le dur, mais bizarrement je savais que c’était plutôt un mauvais moment à passer, mais le tout était de savoir combien de temps ça durerait^^
Il n’y avait pas un souffle d’air, et c’était écrasant d’être en début de sortie comme ça avec ces températures. Là direct, je me suis enlevé de la tête les enchainements pour après en ne pensant plus qu’au Tourmalet.
Cyrille m’a dépassé (en voiture) à environ 10 km du sommet, ça a fait diversion^^
Ce dont j’étais satisfait c’est que malgré le fait d’être un peu à l’arrache, les kilomètres défilaient tout de même assez vite, signe que je n’étais pas en difficulté finalement.
Alors que je passais dans la zone des paravalanches avant La Mongie, avec Cyrille on s’est dit qu’on ferait une pause ravito à la sortie de La Mongie. Je ne sais pas si c’est le kebab ou quoi, mais j’avais une de ces soifs et je commençais à avoir un peu faim, bizarre quand même.
Du coup nous avons discuté là. Pendant ce temps là je buvais et j’ai grignoté. Puis ensuite c’est reparti. Et là d’un seul coup je n’ai pas bien compris, mais les jambes étaient revenues et je me suis fait bien plaisir sur les 4 derniers kilomètres. Ce n’étaient pas les grandes jambes, mais ça me suffisait à cet instant pour m’amuser. Bizarre, peut être que j’avais effectivement besoin de boire. Il faisait aussi un peu plus frais avec quelque passage nuageux, peut être que ça a aidé aussi.
Bien content d’arriver au sommet !! Il y avait un peu de monde.
La vue était superbe et il faisait très bon. Octave était là, en place depuis 1 semaine !!
Nous sommes allés prendre un coca à l’auberge du sommet pendant que je recevais une commande de jus pour le soir même à Tarbes. Pas de chance, alors que je commençais à me remotiver et voir venir l’enchainement avec envie, c’était en train de tomber à l’eau. Finalement j’ai pu retarder au maximum la livraison à 20 h à Tarbes, ce qui me laissait au moins le temps de grimper le col d’Aspin en suivant. Mais bon en me disant qu’il y avait de fortes chances que je prenne une dérouillée dans l’Aspin, après ce Tourmalet, c’était un peu limite niveau motivation^^
Pendant la réflexion j’ai attaqué la descente sur Sainte Marie de Campan, avec Cyrille derrière.
21 minutes de réflexion et de descente agréable, un petit 65 km/h en maxi, pour me dire que j’allais aller au col d’Aspin.
A Sainte Marie de Campan, j’ai salué Cyrille qui repartait, j’ai enlevé mon k-way et j’ai attaqué illico le col d’Aspin.
Les premiers kilomètres sont roulants mais le coup de pédale était lourd, je cogitais en me disant que je n’aurais peut être pas dû venir là, car sur les 5 derniers kilomètres ça s’annonce laborieux.
Mais bizarrement, dans le raidar juste avant Payolle, j’étais mieux que sur les faux plats.
Remplissage des bidons à Payolle et c’est parti pour les 5 derniers kilomètres à 8% de moyenne.
Je ne roulais pas vite sur le premier lacet car je prenais des photos et en me retournant je vois un cycliste qui se trouve environ 50 mètres derrière moi. Je me dis que ça fera de la compagnie pour la suite de la montée.
Et alors que je pédalais presque en attendant qu’il me rattrape, je me suis soudainement rendu compte que je grimpais sans être à fond et sans être trop en difficulté.
Du coup j’ai accéléré. Pas de chance pour le gars derrière, il était à 15 mètres. Et finalement je ne m’y attendais pas vu mes jambes et mes sensations mais il a complètement explosé.
C’est dommage pour lui mais de mon côté c’est bon pour la tête et la confiance dans les jambes de voir que même dans une sortie galère, il en reste un peu au fond des cuisses.
J’ai fait tout le final à bloc mais sans être en surchauffe. Si il y avait eu 2 kilomètres de plus j’aurais pu les faire.
J’ai fini en mode sprint. Toujours le même plaisir en arrivant au sommet du col d’Aspin !! Un bijou.
Au sommet l’heure tournait et j’avais ma livraison à faire le soir. J’ai pris quelques photos et après même pas 5 minutes je suis reparti en saluant l’autre cycliste qui arrivait au sommet.
La descente et le retour à Campan fut rapide.
J’avais vraiment mal aux jambes après ces deux ascensions, mais pas le temps, juste un peu d’eau et zou me voilà parti pour rentrer.
Le temps de décharger, de me passer de l’eau sur la figure et j’ai de nouveau enfourché le vélo pour partir livrer à Tarbes. Il était 19h45, il faisait très chaud encore, c’était agréable. Le temps de discuter et je suis reparti. Ça allait me faire 85 km de sortie, du coup j’ai opté pour faire un détour sur le plat pour arrondir le kilométrage à 100 kilomètres.
Mais à la fin je n’avançais plus^^ Je n’étais pas fâché d’en finir !!
100 km et 2300 m de D+ sur cette sortie avec le Tourmalet et l’Aspin.
Un peu déçu des jambes, la chaleur ne m’a pas réussi sur ce coup avec ce départ en plein cagnard. Mais ce qui rassure c’est que les jambes étaient pas mal sur la fin du Tourmalet et je n’étais pas en difficulté finalement sur la fin de l’Aspin.
Lors de la sortie d’avant, j’avais fait cet enchainement là avec en plus la traversée des Baronnies en suivant par tous les petits cols du secteur, ce coup-ci, je n’avais pas les jambes pour me rajouter autre chose.
Mais vivement la suite !!
(2 commentaires)
Bonjour !! Toujours costaud mais sache qu’il faut pas attendre d’avoir soif pour boire!!
PS:surtout dans ton pays !!
Amitiés sportives !!
Author
Salut Domi,
Ouais je sais^^ Je m’améliore à ce niveau mais bon sur le moment on n’y pense pas forcément^^
A bientôt 😉