Le week end ne s’annonçant pas très beau, c’était l’occasion de profiter du soleil avant le retour de la pluie. Comme 3 jours auparavant, j’ai remis ça en voulant aller au col d’Aspin (qui est probablement enneigé à partir de Payolle). Bien évidemment j’ai changé deux, trois petites choses qui n’allaient pas lors de la sortie du 10 février. A commencer par le vélo^^ Le vieux VTC a l’avantage que si je dois le laisser à Payolle (à 5 km du sommet du col d’Aspin), il ne risquait pas de se faire voler les roues ou autre. Mais le vélo ayant des rhumatismes, j’ai choisi de prendre le GrandSaigne.
Pour ce qui est des raquettes et des bâtons, j’ai décidé de m’en passer. Le sac de rando pour les transporter est assez volumineux et ce n’est pas du tout confortable pour le dos. J’ai décidé de prendre mes crampons à neige à ajuster aux baskets. Je ne m’en suis jamais servi encore mais ce sera l’occasion. Et enfin, il y a 3 jours j’avais fait toute la sortie en chaussures de marche, j’ai décidé d’en rester aux baskets ce coup-ci.
J’étais fin prêt. Il n’a pas gelé durant la nuit et c’était bien agréable ! J’ai pu ne pas mettre mes gros gants chauds (que j’ai pris dans le sac) pour mettre mes gants un peu plus fins qui me permettraient de prendre des photos en roulant.
Je suis parti en fin de matinée. Le temps était splendide. Malheureusement dès le début je me suis retrouvé avec un fort vent de face… J’étais un peu scotché…
Belle journée :
Je profitais du paysage mais je ne pouvais m’empêcher de me demander ce que ça allait donner ce vent au fur et à mesure que je remonterai la vallée et que les pourcentages augmenteront… J’avais la méchante impression que j’allais m’épuiser rapidement…
La partie jusqu’à Bagnères n’était vraiment pas très agréable avec le vent, les lignes droites et pas mal de circulation…
Le Pic du Midi :
J’ai décidé de continuer mon chemin vers Campan et d’aviser là bas si je continuais ou pas selon mes jambes dans les montées et selon la quantité de voitures que je verrai sur la grande route (que je dois prendre entre Campan et Sainte Marie de Campan).
Heureusement que le soleil et la température assez douce motivaient ! Dans la montée un peu plus prononcée d’1,2 km à Asté, je me suis rendu compte que finalement je me sentais mieux dans les montées que sur les faux plats. En haut, je me suis arrêté pour admirer le Montaigu sur son trône et j’ai vu que sur la grande route il n’y avait pas tant de voitures que ça. C’est vendredi 13, c’est peut être ma chance pour aller à Payolle en cette saison !
Le Montaigu sur son trône et la vue sur la grande route en bas, que je dois rejoindre 1 km plus loin :
Et j’ai donc continué. J’ai rejoint la grande route à Campan. Le vent s’atténuait petit à petit au fur et à mesure que je prenais de l’altitude.
Et à ma grande surprise, sur les 6 km entre Campan et Sainte Marie de Campan, les voitures s’écartaient bien sagement. Il n’y avait presque personne qui arrivait en face du coup ça aidait. C’était en tout cas vraiment agréable. Dans les montées, ça allait pas trop mal toujours. Je sentais bien que je n’étais pas en grande forme mais ça faisait l’affaire quand même.
Petit regard sur la forge où Eugène Christophe a réparé sa fourche en 1913 et je suis arrivé à Sainte Marie de Campan. Finalement j’y suis arrivé assez vite. J’étais bien content car les parties les plus pénibles étaient faites. Les gens qui étaient dans le village me regardait assez bizarrement^^ En cette saison ils ne doivent pas souvent voir des cyclistes par ici^^
J’ai mangé une pâte de fruit et je me suis lancé dans l’ascension du col d’Aspin. Le panneau qui indique l’ouverture était masqué mais je me doutais bien qu’à Payolle après les 8 premiers kilomètres, la route ne sera plus praticable, mais j’avais un petit espoir quand même…
Le panneau qui indique l’état de la route est masqué :
Il y avait encore moins de voitures dans la montée du col d’Aspin car une fois à Sainte Marie de Campan, la plupart des voitures prennent la route de La Mongie.
Quel plaisir de se retrouver sur les pentes du col d’Aspin pour la première fois de l’année. Impossible de se lasser de cette route ! La route était entièrement dégagée. Certains endroits étaient très mouillés en raison de la neige qui fondait et il fallait faire attention de ne pas rouler trop à droite en raison d’un mélange de terre, de sable, de sel, de neige fondue. Je me suis payé une petite glissade bien rattrapée dans un virage.
Les paysages enneigés au fil de la montée était bien sympas. Ça change un peu. Les parties plus raides à plus de 10% se sont faites plus facilement que ce que je craignais. Bref tout allait bien. Je suis arrivé à Payolle et pendant que je traversais la station il fallait voir la tête des skieurs et randonneurs qui me voyaient passer^^
Le suspense était à son comble pour savoir si j’allais pouvoir encore continuer un peu sur le vélo ou pas. Et à la sortie de Payolle au moment où j’arrivais au virage à 9% à 5 km du sommet, la route est enneigée… Plus possible d’avancer. Au moins j’étais fixé^^ Il y avait pas mal de gens qui étaient à pied ou qui tiraient des luges sur ce premier virage et premier lacet à la sortie de Payolle car le talus étant raide il permet de faire des descentes en luge et même en ski (il y a une petite remontée mécanique).
Pas dégagée la route… :
Pour moi c’était la fin de la route. J’ai cherché un endroit où attacher mon vélo. Il n’y en avait pas beaucoup et c’est à un petit panneau de direction sur un monticule de neige que j’ai trouvé de quoi l’attacher.
J’ai bu de l’eau, rangé le casque dans le sac, mis mes crampons sur les baskets et c’est parti dans la neige en direction du col d’Aspin. Ça va changer des 35 ascensions en vélo du col d’Aspin que j’ai l’occasion de faire. La température était agréable au soleil si bien que j’ai enlevé mes gants, mon écharpe et baissé mes jambières.
Pas facile de trouver un endroit pour attacher son vélo en cette saison ici :
Sur le premier lacet j’ai discuté avec un monsieur qui tirait son fils dans une luge puis, une fois la première courbe passée, il y avait beaucoup moins de monde. Je voyais quelques personnes en raquettes ou à pied mais c’était tout. Quel plaisir ce calme !
Ça fait bizarre de marcher dans la neige sur la route du col d’Aspin. En restant sur la piste tracée par le passage des randonneurs, je ne m’enfonçait pas du fait du tassement de la neige. Je faisais bien attention de ne pas m’en écarter pour ne pas risqué de m’enfoncer mais à certains endroits il n’y avait plus de piste vraiment marquée et par moment je m’enfonçais jusqu’au dessus du mollet, surtout dans le sens de la descente quand il faisait plus chaud avec la surface de la neige qui commençait à fondre un peu au dessus. Heureusement comme il faisait chaud, ça rafraîchissait quand je m’enfonçais^^
Il y avait beaucoup de monde à Payolle :
Payolle sous l’oeil du Pic du Midi :
Ma montre GPS m’indiquait que je grimpais entre 5 et 6 km/h. J’étais content des crampons car je ne glissais pas du tout et j’allais bien plus vite que les randonneurs en raquettes^^ Je mitraillais aussi de photos.
A un moment il y a un camion coincé dans la neige… Sacrée surprise en le voyant… Soit il est tombé en panne soit le chauffeur n’a pas été malin et s’est engagé dans la montée alors qu’il neigeait. Je pencherai pour la 2e solution parce que vu la position du camion, il a dû patiner et glisser avant de ne plus pouvoir bouger. Juste devant lui il y a un chariot transpalette lui aussi coincé dans la neige. Le chauffeur a dû se faire engueuler par con patron je crois^^ ça doit faire plus d’une semaine qu’il est coincé là et il est pas prêt de sortir encore lui et son chargement d’azote et d’air liquide…
En tout cas ça fait super moche dans le paysage.
Voici à quoi ressemble les crampons une fois mis sur la chaussure :
Je progressais assez vite. A un peu moins de 2 km du sommet, je me suis retrouvé en vue du col. Et bizarrement, juste sur le sommet il y a beaucoup moins de neige. Et effectivement une fois que j’y suis arrivé, sur les derniers mètres on voit l’herbe par endroit et au sommet c’est pareil. Entre le vent et l’exposition au soleil ça y va.
Dernier kilomètre ! :
En regardant derrière (on voit le sommet du Pic du Midi qui dépasse à gauche) :
Sur les derniers mètres, on voit l’herbe :
Qu’est ce que j’étais content au sommet, de revoir le Pic du Midi par ce côté ! Ça faisait 3 mois (depuis début novembre) que je n’étais plus monté au col d’Aspin.
J’ai pris des photos aussi du côté de Arreau et là, quelle surprise de voir que la route est entièrement dégagée de ce côté là !!!!
Au sommet à 1490m d’altitude :
Vu côté Arreau, la route est entièrement dégagée de ce côté :
Les nuages se font de plus en plus nombreux sur l’Aneto :
Autant il faisait chaud quand je montais, autant au sommet du col d’Aspin il soufflait un très fort vent glacial. Les nuages commençaient à arriver aussi et à masquer le soleil de temps en temps. Je ne me suis donc pas attardé et j’ai entrepris de redescendre à Payolle pour récupérer le vélo et rentrer.
La descente a été vraiment rapide et j’ai même pu courir par endroit^^ Je continuais aussi de prendre une multitude de photos. Que c’était agréable !
En arrivant de nouveau à Payolle, j’ai pu constater qu’il y avait encore plus de monde qui était là.
C’est parti pour la descente :
J’ai retrouvé le vélo qui m’attendait sagement. J’ai nettoyé mes crampons dans la neige avant de les remettre dans le sac, une pâte de fruit. J’ai échangé quelques mots avec un randonneur qui passait par là, puis je me suis apprêté à partir.
Revoici le vélo, bien sage :
Le vent a tourné à la mi-journée et il soufflait de face là aussi, mais bon dans le sens du retour après les ascensions ça reste un peu plus supportable.
La descente s’est faite même assez rapidement, lorsque je traversais des grosses rigoles d’eau, les éclaboussures me glaçaient les jambes mais ça restait supportable.
A part un imbécile qui s’est rabattu sur moi au moment d’aborder un ralentisseur à l’entrée de Campan, le retour se passait bien.
En passant à Gerde juste avant Bagnères, je reconnais mon ancien prof d’histoire-géo de 6e qui marchait là. Je me suis arrêté pour le saluer (parce qu’il est super sympa^^). Nous nous étions croisés par hasard il y a 4 ans au sommet du col d’Aspin (car il fait un peu de vélo). Nous avons discuté pendant presque une demie heure.
C’était bien sympa. Je suis ensuite reparti pour continuer ma route et le hasard est assez bizarre mais à moins d’1 kilomètre de la maison, je croise mon ancien prof de latin de terminale qui marchait là (ce coup-ci je ne me suis pas arrêté^^).
J’étais content de rentrer car je commençais à avoir un petit creux et puis mine de rien ça faisait une sortie pas mal.
Voilà un col d’Aspin un peu particulier mais un col d’Aspin quand même. Fallait bien qu’un jour je le monte dans la neige comme ça^^ En tout cas, ça fait plaisir d’y être retourné après plus de 3 mois (je dois être dépendant au col d’Aspin qui sait).
La journée fut vraiment belle et le timing parfait puisque seulement 30min après être rentré le ciel s’est fait menaçant et il s’est mis à pleuvoir, comme quoi…
Au final ça m’a fait 80 km de vélo pour 1000m de D+ et un peu plus de 10 km de marche dans la neige pour 550m de D+.
Et le hasard fait que depuis le début de l’année j’ai fait 5 sorties en montagne avec…5 vélos différents (le col de Couraduque pour le vélo de route, le Bédat et le Mont Olivet en VTT, le pays de Neuilh avec le Ridgeback, le vieux VTC a fait son come back il y a 3 jours et là le GrandSaigne). Comme quoi, on n’en a jamais assez et chacun a son utilisation.
Vivement le retour du soleil et même si j’ai aimé cette journée, le col d’Aspin est mieux quand il est dégagé (si si).
(21 commentaires)
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P’tain, t’es un vrai guerrier bravo et belles images!
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Merci Michel!!! 😀
Non mais là c’est plus possible, l’Aspin on l’a trop vu, je l’ai pas grimpé mais je le connais quand même par coeur. Faut changer Idris, s’ouvrir au monde un peu !!
J’rigole, il est chouette ce col 🙂
Pas mal ta sortie mi vélo mi marche pour aller au col.
Author
Ahahahahaha, le col d’Aspin impossible de s’en lasser 😀
Fallait que je le tente un jour quand il est enneigé 😀 Pour le moment y a pas grand chose d’accessible dans le coin. La Hourquette d’Ancizan c’est même pas la peine d’y penser.
Après il y a bien le col du Soulor mais c’est long à pédaler dans la vallée et il y a énormément de circulation avec les touristes qui vont dans les stations. Pareil pour Hautacam j’attends la fin de la saison de ski pour y aller. Et puis en mai j’ai le Tourmalet dans le viseur 😀
Si jamais je suis ici pendant l’été, y a quelques gros parcours que j’aimerais bien faire^^
T’es un dingue ! rien ne t’arrête…même pas la neige ! 🙂
Author
Ahahaha 😀
Trop long à attendre que la neige fonde alors on fait avec les moyens du bord^^
Magnifique !!!
et quelle piste de luge ! il y a de la place pour tout le monde
Personne n’a remarqué qu’il n’y avait pas de vaches au sommet de l’Aspin ^ ^
Author
Salut Alex 😀
Merci pour ton message 😀
Ah ça ouais y a de la place sur la montée, d’ailleurs tout le long y avait les traces des passages des gens en ski de fond sur la gauche de la route.
C’était une ambiance bien sympa et calme aussi car il y avait vraiment très peu de monde qui montait au col d’Aspin. Et quand on compare avec la cohue qu’il y avait à Payolle, ça change^^
Ahahaha les vaches elles se seraient enrhumées mdr 😀
Bravo Idriss
Magnifiques photographies que de neige quelle joie pour les petits et grands.
Tu as été un sage de laisser le vélo en bas de piste.
Nouveau blog bravo.
Amitiés
Nadine
Author
Bonjour Nadine,
Merci pour ton message 😀
Quelles belles photos en noir et blanc…. euh non, en…. bleu et blanc !!! Magnifique.
…et une super idée de mélanger vélo et marche dans la neige. Ca fait rêver !
Author
Salut Baptiste,
Merci pour ton message, ça fait plaisir 😀
J’aime pas trop l’hiver mais c’est clair que quand le soleil revient c’est quand même joli!! 🙂
Wouaaaaaaaahhhh, la balade d’enfer, à en pleurer !!!
Bordel, que j’aurais aimé être de la partie, marre du boulot, j’sais pas, j’vais p’t’être démissionné, rendre les clés de la maison, me faire ermite et m’enfuir dans la montagne !!!
Ça du être vraiment un moment particulier d’emprunter à pied la route du Col d’Aspin avec toute cette neige !
Idris, c’est plus possible, tu ne peux plus publier d’aussi belles photos, c’est pas humain, penses au mal que tu nous fais veinard 🙂 !
Author
Salut Joris 😀
Ahahahahaha 😀
Punaise ouais ça a été une super belle journée et ouais marcher à pied dans la neige sur la route du col d’Aspin c’est assez sympa et ça fait bizarre après y être passé tant de fois en vélo^^
Merci pour ton message 😀
Idris, un petit com technique pour wordpress : il faut absolument que tu mettes en place un mode diaporama pour tes photos, quand on clique dessus, la page est remplacée par une page avec la photo de la même taille, c’est pas cool du tout ! On pourrait avoir la photo plus grande (et en ce moment, c’est du quatre étoiles).
Voici l’extension que j’utilise : WP LIGHTBOX 2 (http://yepinol.com/lightbox-2-plugin-wordpress/)
Author
Merci du tuyau Joris, je vais voir ça 😉
En fait ouais la photo est de la même taille quand on clique dessus parce que je les réduit. Je vais tester l’extension que tu me dis pour voir 🙂
Author
ça y est Joris j’ai rechargé les photos avec une autre réduction et là je pense que ça ressort bien sur le diapo 😀
Merci à toi pour le conseil 😀
C’EST PARFAIT !
Author
😀
Merci à toi !! 😀
Salut Idris
Bravo pour ce petit périple, superbelle tes photos comme d’hab
a chaque fois ca permet de s’évader , on s y croierait lol , vivement ta prochaine sortie…..
fais nous rêver encore , rien ne t’arrete lol ,
tu tente le pic du midi depuis la mongie à pied , cap ?
tu va devoir consulter un psy , tu es accroc à Aspin , lol
Aller à + champion de la montagne
Author
Salut Laurent 😀
Merci pour ton message ça fait plaisir 😀
Mouais pour La Mongie vaut mieux pas s’y frotter en ce moment avec toutes les voitures qui y montent^^ 😀 Mais qui sait un jour^^
A la prochaine 😀
[…] de voir au moins la fin du prologue. J’ai donc opté pour la vallée de Campan. Lors de la dernière sortie en février j’avais été en vélo jusqu’à Payolle avant de devoir finir à pied dans la neige […]
[…] 13 février 2015 : col d’Aspin (1490m) […]
[…] 13 février 2015 : pour aller voir où en est […]
[…] décide donc de faire comme j’avais fait il y a 2 ans en février 2015, aller en vélo jusqu’à Payolle (la route est dégagée pour la station) et finir les 5 […]