Pour ce 15 août, c’est une nouvelle journée ensoleillée sur les Pyrénées.
Ce coup-ci je dois me rendre à Superbarèges avec mon stand pour la Fête des Bergers durant toute la journée. Une occasion pour moi de tester l’approche pour mon entreprise sur cet évènement.
Il a donc lieu sur les pentes du col du Tourmalet à 5 km du sommet côté Luz Saint Sauveur.
Bien sûr, je ne pourrai probablement pas résister, je vais embarquer avec moi le vélo, on ne sait jamais.
Il faut se lever tôt, charger la voiture avec toutes les affaires pour le stand. Je fais ensuite la route avec une copine qui sera là aussi sur l’évènement.
C’est la première fois de ma vie que je vais monter le col du Tourmalet en voiture… ça va me faire bizarre. C’est un peu contre ma philosophie de ma pratique de déplacement en vélo le plus possible que ce soit pour le travail ou le loisir en montagne.
Mais des fois je me retrouve à devoir faire un peu de route pour cela.
La journée s’annonce superbe, le lever de soleil sur les montagnes est sublime. Installation du stand ensuite à Superbarèges.
Il est 9h15, ça fait déjà 4 h de temps que la journée a commencé, il n’y a pas grand monde encore, je demande à la copine d’à côté de me garder le stand et pour ma part je décide de grimper le col du Tourmalet pour commencer la journée. En plus ce ne sera que la 3eme que je grimperai le versant Luz Saint Sauveur et la première fois que je le ferai en guise de 1ère ascension de la journée (les 2 autres fois j’avais monté soit Luz Ardiden, soit le col du Tourmalet par Sainte Marie de Campan avant).
Je mets le k-way et j’attaque la descente sur Luz Saint Sauveur. J’allais oublier de préciser que j’étais en chemisette, bermuda jean et chaussures en toile.
C’était assez drôle car du coup, sûrement dû à ma tenue, tous les cyclistes que je croisais et qui grimpaient, me saluaient^^
En bas de la descente, en arrivant à Esterre (qui est à l’entrée de Luz Saint Sauveur), j’aperçois un camion qui manoeuvre et qui bloque la circulation. Je m’arrête et choisi de faire demi tour là pour attaquer mon ascension, je vais zapper les 300 premiers mètres de l’ascension.
Et me voici donc en train d’attaquer l’ascension. Bien agréable d’être là, il est encore relativement tôt et du coup il n’y a pas trop de circulation encore. Tant mieux car en général en juillet et août, j’évite d’aller au Tourmalet car c’est trop dangereux, ça le sera plus tard dans la journée effectivement.
Sur le début de l’ascension, j’hésitais à me lancer à fond car il y avait juste un petit oubli dans l’histoire^^ C’est que ça faisait plus de 4h30 que j’étais debout et je n’avais pas pris de petit déjeuner le matin^^ Je commençais déjà à avoir faim en fait et sachant la journée qui m’attendait ensuite sur le stand, je n’avais pas super envie de me prendre une fringale.
Mais finalement je vais vite me prendre au jeu. Les jambes me paraissent bonnes et je commençais à rattraper les premiers cyclistes devant moi. Je craignais d’être en surrégime et du coup j’ai voulu me caler sur le rythme du gars de devant, mais après quelques centaines de mètres j’étais plus en train de faire de la roue libre, j’ai préféré y aller au rythme que je pensais être bon et on verra ce que ça va donner.
Et c’est donc après environ 4 km d’ascension, que je me suis vraiment lâché. Et c’était un plaisir monumental !! Ce genre d’ascension où tu ne sens pas la pente, plus tu grimpes et mieux tu te sens et plus tu accélères, vraiment grisant.
Ce versant est un peu plus long que l’autre mais il est moins asphyxiant avec sa pente et perso je le trouve bien plus facile à aborder.
Et je me suis retrouvé presque dans une situation inconfortable au moment de dépasser les cyclistes que je rattrapais. D’une part parce que je les avais croisés pendant que je descendais et je ne voulais pas que ce soit mal pris lorsque je les saluais en passant alors que je les dépassais en chemisette, bermuda et chaussures en toile sur 39×23 sans être à fond…
Mais pour moi c’était génial. Et plus les kilomètres avançaient et plus j’étais confiant d’éviter la fringale car je ne la sentais pas du tout venir.
A la moitié de l’ascension en passant le grand parking de Superbarèges à 9 km du sommet, je n’avais pas envie que ça se termine.
A 5 km du sommet en passant devant le lieu de la Fête des Bergers, je me suis arrêté 30 secondes vérifier qu’il n’y avait toujours personne, et pour cause, le public regardait une animation avec des brebis de l’autre côté de la route, j’ai de suite repris mon chemin vers le sommet.
Le final est passé à une vitesse, je ne m’en suis même pas rendu compte. Il n’y a que les 400 derniers mètres à plus de 15 % sur 39×25 qui m’ont fait un peu serrer les dents.
En arrivant au sommet, j’étais presque déçu que ce soit fini. Mais content aussi car je voulais rejoindre au plus vite mon stand.
Et en redescendant les 5 km vers mon stand, je recroisais des cyclistes que j’avais croisé dans la première descente, puis que j’avais dépassé dans la montée et que je recroisais maintenant alors qu’ils finissaient leur ascension. Moment assez étrange.
1h22 pour grimper le col du Tourmalet (2115 m) avec cette tenue, sans petit déjeuner et dans une longue journée, j’étais vraiment content.
C’est le genre de moment où je réalise à quel point j’ai de la chance de pouvoir faire ça de cette façon !!
Sitôt revenu à mon stand, j’ai de suite poser le vélo pour me mettre au turbin car il commençait à y avoir des personnes présentent.
Toute la journée s’est bien passée avec des passages nuageux fréquents au fil de la journée, du vent (jusqu’à casser mon parasol), quelques gouttes à un moment le temps qu’un nuage passe. Mais c’était top. Journée passée debout tout de même et au final on était bien là à cette altitude et avec ce paysage car en plaine en bas…il pleuvait…^^
Il était effectivement prévu que ça se gâte pour la fin de la journée.
En fin de journée c’était le moment de tout ranger. J’étais tenté ensuite de faire une autre ascension. Mais il se faisait un peu tard, la fatigue était là, le ciel se chargeait, le soir en rentrant j’avais encore du travail et le lendemain je devais me lever tôt.
Un 2eme Tourmalet par Sainte Marie de Campan (je devais passer par là pour rentrer) était risqué, j’ai donc opté pour un col d’Aspin (1490 m). C’est plus court et plus gérable avec ce ciel qui évoluait vite.
Et me voilà parti pour cette 2eme ascension du jour.
Je devais me dépêcher !! Il faisait frais et je n’aimais pas trop comme ça. Au final les kilomètres ont quand même défilé assez vite, je n’ai pas vu le temps passer et j’étais déjà dans les 5 derniers kilomètres de l’ascension.
Au sommet la vue avec les bandes de nuages était sympa mais je ne me suis pas attardé pour attaquer la descente.
Et j’ai bien fait car je me suis rapidement retrouvé dans le brouillard et c’est sous la bruine que j’ai terminé ma descente.
Une journée bien remplie et réussir à faire 2 ascensions là dedans c’était pas mal. 65 kilomètres et 2400 m de D+. Cette ascension du col du Tourmalet est assurément une de mes plus belles du point de vue des sensations, un vrai bon moment que j’ai savouré !
Et puis le 15 août est maintenant une date particulière pour moi depuis 2013, et là, grimper mes 2 cols préférés à cette date c’est toujours sympa.
La suite de la soirée a été longue entre avancer le travail et préparer les 2 prochains jours qui vont me voir aller sur un autre terrain^^
(2 commentaires)
2 pings
Tu me diras où tu as acheté ta tenue de cycliste … que je n’y aille pas ;))
Author
Ahahahaha 😀 😀 😀
Moi je dis qu’il n’y a pas de mauvaise tenue 😀 😀
[…] Pour le menu, c’était simple, j’étais en manque de Tourmalet !! J’avais beau l’avoir grimpé par Luz Saint Sauveur le 15 août, le versant Sainte Marie de Campan, ça fait 2 mois tout juste, depuis le 2 juillet que je ne […]
[…] 1h23 d’ascension soit à 1 minute de mon record perso sur ce versant établi le 15 août 2017. […]