C’est la canicule sur les Pyrénées. Perso j’aime bien ça^^
J’apprécie de n’avoir aucun engagement pour le travail en ce dimanche 18 juin. J’étais quand même un peu patraque.
La semaine a été chargée et surtout, la veille, j’avais passé ma journée debout de 6h30 à 19h30 et notamment l’après midi en plein soleil. J’étais rentré le soir avec une énorme fatigue et surtout un énorme mal de jambes…
Pour ce dimanche 18 juin, évidemment j’envisageais de pédaler un peu. Mais bon avec tout ça j’avais une perte de motivation quand même.
J’avais envie de faire une grande sortie mais j’étais coincé entre 2 choses. Déjà je ne pouvais pas partir avant 8 h, jour d’élection oblige et ensuite il fallait que je sois sur Bagnères à 17 h car j’étais invité à un concert chez une copine et je devais au préalable rejoindre une amie pour qu’on y aille ensemble.
Pas très motivé, je n’ai décollé que vers 9 h après avoir fait mon devoir de citoyen dès 8 h.
J’ai embarqué dans mon sac mes affaires de rechange, histoire d’être présentable le soir quand même^^
Je suis donc parti en direction de la vallée de Campan, je n’avais pas d’autre choix. Les cuisses faisaient moins mal que la veille au soir. Je ne savais pas trop sur quelle ascension me diriger.
J’hésitais à commencer par le col du Tourmalet (2115m) et à aviser ensuite (problème de riche effectivement).
La température montait très vite et il faisait déjà chaud dès le début de la sortie.
Il n’y avait pas tant de circulation que ça et c’était fort appréciable.
Les kilomètres défilaient et j’étais vraiment content de pouvoir partir un matin, car ça faisait longtemps quand même, et les Tourmalet sous le cagnard à 14 h le samedi après le marché de Bagnères, c’est bien mais pas forcément super cool à la longue car il faut se mettre dans le rythme.
En passant Campan, alors que les jambes étaient plutôt pas mal et que j’admirais le Montaigu, je me suis dit que j’allais laisser tomber le Tourmalet, je n’avais pas d’envie particulière de le grimper, peut être que je suis rassasié^^
J’ai opté pour aller en direction de la Hourquette d’Ancizan (1564m).
Entre Campan et Sainte Marie de Campan, j’ai suivi un cycliste d’une trentaine d’années aux couleurs du club de Tarbes qui vissait fort, il allait plus vite que moi sur les faux plat, mais dès que ça montait plus franchement je revenais derrière, signe que les jambes n’étaient pas trop mal parce que devant il pédalait fort.
A Sainte Marie, c’est parti pour la Hourquette d’Ancizan, d’abord les 7 premiers kilomètres roulants jusqu’à Payolle qui se sont passés, puis ensuite à Payolle direction la Hourquette.
Alors que je traversais le plateau (avec pas mal de camping-car), je me suis arrêté pour prendre les vaches en photo devant le Pic du Midi et là j’ai vu que Cyrille avait essayé de m’appeler il y a quelques minutes. Etant en dimanche et dispo jusqu’à 17 h avec du temps à perdre éventuellement, je l’ai rappelé. Pendant 20 minutes on a discuté de tout et n’importe quoi, toujours bien sympa de prendre le temps comme ça, ça fait du bien.
Une fois raccroché, j’ai continué mon chemin, c’est parti pour les presque 9 kilomètres d’ascension qu’il reste.
Les jambes tournaient bien et j’avais un peu cette impression de faire ce que je voulais, c’est toujours agréable.
Je prenais pas mal de photos, c’est toujours aussi agréable ce lieu. Malheureusement, les beaux jours sont là et il y a de plus en plus de voitures…
Les kilomètres ont défilé assez vite, à 2 km du sommet sur le petit replat je me suis arrêté pour caresser 2 ânes (normal quoi^^), puis juste après il y avait un troupeau de vaches dont certaines te jettent un coup d’oeil et se mettent en plein milieu de la route, je suis passé à gauche dans l’herbe en mode cyclocross et les 2 derniers kilomètres se sont avalés, le dernier avec ses pourcentages raides s’est un peu fait sentir quand même mais tout est passé sur 39×25.
Au sommet quelle joie de voir les compatriotes bourricots !! Le troupeau d’une bonne quinzaine d’ânes était là, va y avoir de quoi discuter !! 😀
Pendant que j’en caressais 2, d’autres arrivaient par derrière pour se gratter sur mon dos et sur le vélo, j’adore à chaque fois !!
J’ai passé de longues minutes à les caresser.
Quand j’ai demandé à me prendre en photo (à un être humain, pas à un âne^^), il y en a un (un âne, pas un être humain), qui est venu se gratter sur le vélo et me mordiller la poche du short^^
Je cogitais beaucoup sur la suite de la sortie, au début j’avais envie de faire la boucle par la vallée d’Aure pour revenir par le col d’Aspin versant Arreau, mais c’était la mi-journée, il faisait très chaud et j’avais envie de me poser pour manger à Payolle.
Alors que je m’apprêtais à repartir et descendre sur Payolle, un monsieur (un vrai) s’est dirigé vers moi en me disant « mais je vous connais vous !! ». Pensez donc…c’était mon instit de CE1 et CE2 !! Il était directeur de l’école où j’étais à Bagnères jadis (oui oui^^). C’est drôle que ce soit lui qui m’a reconnu.
Et nous voilà en train de discuter. Lui, moi et un âne à côté (normal). Puis d’autres sont arrivés peu après (des ânes pas des instits) et on a discuté pendant plus de 45 minutes, lui appuyé sur le dos de l’âne au milieu pendant qu’un autre se grattait sur mon vélo (pendant 45 minutes il s’est gratté !!) et qu’un autre me mordillait la dragonne de l’appareil photo et la poche de mon short.
C’était entre midi et 13 h, il faisait vraiment très chaud. Après nous être salués (mon instit et les ânes), je suis reparti et j’étais de nouveau motivé pour faire la boucle par Ancizan et Arreau pour revenir par le col d’Aspin. Me voilà parti pour la descente sur Ancizan. Comme quoi,, heureusement que mon instit était là^^
Descente prudente car la route n’était pas en super état et avec les ombres des feuillages je ne voyais pas les trous sur la chaussée, en plus un cycliste grimpait complètement à contre sens, le nez baissé, ben on est pas passé loin de se rentrer dedans…
Une fois à Ancizan, direction Arreau qui est à moins de 4 km. Je me disais que j’allais boire un verre quelque part et me voici en train de chercher un bar ouvert… Manque de chance il était 13h10 et tout fermait à 13h…
J’ai tenté de demander à des hollandais pique niquaient sous la halle de Arreau mais ils ne parlaient ni anglais ni français, la conversation n’a pas été d’un niveau très élevé.
Nous nous sommes salués et j’ai repris mon chemin en me disant qu’il faudrait que j’arrive à Payolle pour pouvoir boire un coup.
J’ai rempli mes bidons au pied et me voilà parti dans le col d’Aspin.
12 kilomètres à grimper sur ce versant très exposé au soleil par un jour de canicule à 13h15, je sens que je vais apprécier^^
J’ai attaqué l’ascension. Etant donné la chaleur qu’il faisait, je faisais attention à ne pas me mettre en surchauffe. Les premiers kilomètres sont entre 6 et 8 % et sont gérables.
La vue était superbe, très peu de circulation sauf quand des groupes d’une vingtaine de motards passaient…
A 5 km du sommet on attaque le final difficile, d’abord 1 km de ligne droite en plein soleil entre 9 et 10 % avant 4 kilomètres à 8 %.
Les jambes commençaient à se faire lourdes, j’avais bien faim quand même. Mais ça grimpait toujours sur le 39×25 et au final je profitais à fond de l’ascension que ça m’a semblé être passé vite.
Au sommet il y avait un peu de monde. J’ai discuté quelques minutes avec un vttiste gersois qui s’est fait la journée dans le coin.
Puis ensuite je suis redescendu sur Payolle pour m’installer à l’auberge pour manger 2 crêpes et boire un verre.
Pendant que je mangeais la famille de Romu, avec qui j’ai fait quelques sorties depuis l’an dernier, est arrivée. Mais Romu n’était pas là, il avait pédalé sur le même parcours un peu plus tôt, nous nous étions envoyés des messages la veille mais pour ma part je n’étais pas sûr du parcours ni même de me motiver pour pédaler.
On s’est raté de peu au final^^
Une fois les crêpes mangées, il me restait un peu de temps et j’ai voulu terminer mes jambes en remontant au col d’Aspin.
Et me voilà donc reparti pour les 5 derniers kilomètres à 8 % du col d’Aspin de ce versant.
Je commençais à être un peu cuit mais j’arrivais toujours à relancer et à bien pédaler, c’est bon pour le moral de voir la forme qui n’est pas trop mal !
Finalement je suis arrivé assez vite au sommet du col d’Aspin une nouvelle fois. Toujours savoureux. Et toute les ascensions sont passées sur 39×25.
C’est toujours plaisant d’être dans une situation où tu peux continuer à te rajouter des montées comme ça et que ça passe sans soucis.
Une fois en haut, j’avais suffisamment bien trainé toute la journée, il fallait que je commence à surveiller l’heure pour être à l’heure à Bagnères.
J’ai attaqué la descente et après 3 km je suis allé sur un petit chemin qui va vers le col de Beyrède. Je me suis arrêté pour me changer et me débarbouiller. J’avais tout ce qu’il fallait. Puis chemisette, bermuda en jean et me voilà prêt pour le soir.
J’ai réenfourché mon vélo et j’ai continué ma descente sur Bagnères, j’en avais pour 23 km encore. Les gens que je croisais me regardaient bizarrement, sûrement parce que j’étais en chemisette^^
Je suis revenu sur Bagnères sans forcer pour ne pas être trop transpirant (mais bon avec la température caniculaire qu’il faisait…). Une fois à Bagnères, j’ai bu de l’eau chez la copine en question avant que nous allions ensuite chez une autre amie pour le concert.
Et là c’était un régal, tango à la guitare et en chant sur la terrasse au premier étage avec ciel bleu, douceur du soir, une ambiance au top et avec les quelques kilomètres de vélo que tu sens dans les jambes !! Un pur régal !
C’est vers 21 h que je suis reparti. Il me restait un peu moins de 20 km pour rentrer. Je me suis lâché, à fond les pédales, j’ai roulé comme un timbré. Mais ça fait du bien !!
Au final ça m’a fait une belle journée de 130 km et 2700m de D+ avec une super météo, des ânes à foison, des beaux paysages, des bonnes jambes, des montées que je pouvais accumuler comme je voulais, une bonne soirée pour finir.
Le genre de journée qui fait du bien et qui permet de couper vraiment du travail même si c’est court.
1 ping
[…] trépigne car mine de rien à ce moment là ça faisait depuis le 18 juin que je n’avais plus grimpé le col d’Aspin, une éternité !!! (je suis sûr […]