Commençons par le début, à savoir les suites de la dernière sortie du 17 avril. En effet, mon appareil photo a rendu l’âme suite au déluge que nous avions pris pendant 35 km. Je m’en serais bien passé mais c’est donc un nouvel appareil photo qui va m’accompagner sur les sorties en vélo. Espérons qu’il prenne de belles photos.
Voilà 11 jours, depuis la dernière sortie, que je n’ai pas pu pédaler à cause de mon manque de disponibilité pour cela ces derniers temps et aussi de la météo. ça commençait à faire long quand même et je craignais de voir la bonne forme des dernières sorties, retomber.
Les prévisions météo de la semaine ne sont pas très engageantes et le seul jour qui pourrait ne pas être trop pluvieux, c’est ce mardi. Par chance j’avais la possibilité d’aller pédaler sur la demie journée.
Au début j’avais envie d’aller dans la vallée des Gaves et de faire l’enchainement col de Spandelles par Argelès et col du Soulor par Ferrières. Je souhaitais prendre le train jusqu’à Lourdes. Je me suis levé comme il fallait, préparé et 5min avant de partir pour la gare, le ciel s’est assombri. Beaucoup de nuages sont arrivés sur la plaine en provenance de l’ouest et stagnaient là. C’était beaucoup trop menaçant pour aller dans une autre vallée sans trop savoir ce qui allait me tomber dessus. J’ai donc changé les plans et j’ai vu qu’en plaine c’était effectivement sombre mais en allant vers les montagnes il y avait beaucoup plus d’éclaircies même si les montagnes en elles mêmes étaient dans les nuages.
C’est ainsi que j’ai décidé de partir dans la vallée de Campan. Rapide coup d’oeil sur le site internet du Conseil Général pour voir que la Hourquette d’Ancizan (1564m) était praticable et j’ai décidé d’aller là bas. Je souhaitais grimper la Hourquette par Sainte Marie de Campan, descendre de l’autre côté pour ensuite rentrer par le col d’Aspin versant Arreau. Une belle petite boucle.
Je suis donc parti pour remonter la allée de Campan. La fraicheur était tenace, seulement 8°C… La route était mouillée des averses et des gros orages de la nuit et des jours précédents.
Cette fraicheur et cette humidité post-orage n’était pas très agréable mais j’étais quand même content d’être de nouveau sur le vélo. Le gros point positif était le vent quasi nul. La mise en route fut un peu laborieuse sur les premiers kilomètres, le temps de s’acclimater à la température je dirais^^
Eclaircies, mais nuages sur les montagnes quand même :
Au fur et à mesure de mon avancée dans la vallée, les éclaircies se faisaient de plus en plus nombreuses au dessus de moi mais je sentais bien que dans la vallée des Gaves c’était bien chargé et ça débordait de temps à autre sur la vallée de Campan.
Une fois sur la route plus passante, j’étais satisfait de mon rythme et même plutôt agréablement surpris de mes jambes, notamment dans les deux petites bosses avant Bagnères.
En entrant dans Bagnères, le Pic du Midi est encore sous quelques nuages en arrière plan :
Plus j’avançais et plus je me sentais bien en jambes. Après Bagnères, j’ai pu admirer le Pic du Midi qui était momentanément débarrassé de ses nuages. En revanche, en haut de la côte d’Asté, pour admirer le Montaigu faudra repasser. En regardant les montagnes on pouvait bien voir qu’il était retombé une grosse couche de neige en altitude.
Le Pic du Midi :
Le Montaigu qui est là sous les nuages :
Entre Campan et Sainte Marie de Campan sous de belles éclaircies :
Plus les pourcentages augmentaient et plus ça allait, c’est ainsi que je suis arrivé plutôt satisfait à Sainte Marie de Campan. Je me suis arrêté pour manger une pâte de fruit et enlever mon écharpe avant de me lancer dans l’ascension. D’abord les premiers kilomètres communs avec la route du col d’Aspin jusqu’à Payolle puis ensuite 10 km à partir de la bifurcation à l’entrée de Payolle.
A Sainte Marie de Campan :
Le début s’est bien passé et les jambes tournaient bien dans les pourcentages les plus raides. A Payolle, j’ai pris à droite et j’ai traversé le plateau sur du plat pendant 2 kilomètres avant de voir la route grimper de nouveau à 8,6 km. Il y a 2 semaines j’avais été bloqué à environ 6,5 km du sommet à cause de la neige. Ce coup-ci ça devrait passer.
Traversée du plateau de Payolle :
Vue sur la carrière de marbre et la route du col d’Aspin :
A 8,6 km du sommet, ça va recommencer à grimper :
Quelques portions couvertes de gravillons et de terre sur le début :
A partir de Payolle, je vais me retrouver tout seul sur la route, aucune voiture et aucun cycliste pendant 8,6 km jusqu’au sommet, seulement 2 groupes de randonneurs que je croiserai. La route de la Hourquette d’Ancizan pour moi tout seul, la totale ! Dans les passages à plus de 10% dès le début en quittant Payolle, j’étais content de voir que mes jambes tournaient bien toujours. Je sentais bien que j’étais quand même moins en forme que lors de la dernière sortie, mais au moins j’étais rassuré pour les prochaines sorties à venir.
Je profitais beaucoup et je prenais pas mal de photos en grimpant. La dernière fois que j’étais venu à la Hourquette d’Ancizan, c’était en septembre dernier. Le paysage est toujours aussi superbe, un vrai coin de paradis. La longue ligne droite avec la partie à 12% juste avant l’épingle à gauche, je ne l’ai pas vu passer, trop occupé à admirer le paysage^^
Comme d’hab’, l’ambiance de la Hourquette est un pur régal :
La fameuse longue ligne droite avec la partie à 12% au bout qu’on aperçoit, et surtout cette vue superbe :
Je suis arrivé au kilomètre en descente à 4 km du sommet, j’ai eu bien froid à ce moment là quand même. La température ne montait pas, c’était bien dommage. J’avais toujours ma veste thermique entièrement fermée.
On bascule dans un petit paradis tranquille :
Juste après on entre dans la dernière partie de l’ascension avec les 3 derniers kilomètres. Le final est juste un pur régal avec vue sur le sommet et les estives. Malheureusement en plus j’avançais et plus les nuages s’épaississaient tout proche et notamment sur le col d’Aspin… Je commençais franchement à douter du côté raisonnable de faire l’enchainement avec le col d’Aspin… Ce n’était pas le moment de se retrouver dans la même galère que lors de la dernière sortie avec Seb, en plus avec un appareil photo tout neuf^^
Pour l’enchainement ça attendra encore…
Le dernier virage se fait entre deux mini murs de neige sur quelques mètres^^ Tout ce qu’on peut constater c’est qu’en 2 semaines ça a bien fondu malgré la grosse baisse des températures depuis quelques jours.
Au sommet il y avait des randonneurs et notamment une dame qui s’est impressionnée du fait que je n’étais pas essoufflé après m’avoir vu depuis le sommet, grimper les deux derniers kilomètres continuellement en danseuse.
Le Pic du Midi était toujours dans les nuages, impossible de le voir mais la vue était tout de même sympa. Je suis monté sur le talus au dessus du sommet de façon à surplomber la route de plusieurs mètres et d’avoir une vue qui porte. Je pouvais voir au loin la route du col d’Aspin versant Arreau avec toujours ces nuages sombres au dessus. C’était sûr j’allais rentrer afin d’éviter de prendre des risques de pluie.
Au sommet, vue depuis mon promontoire, la route qui commence à descendre vers Ancizan :
Vue vers la vallée d’Aure et la route du col d’Aspin versant Arreau (difficile à voir sur la photo mais très nette en vrai) :
Le sommet avec de plus en plus de nuages qui arrivent :
Le Pic du Midi est là normalement, derrière les nuages :
Regard sur le final du versant que je viens de grimper :
J’étais content de revenir là, cette ascension commençait à me manquer ! Le 39×25 est passé sans soucis malgré la coupure, ça donne le moral pour la suite en espérant que la mauvaise météo ne s’éternise pas.
Après plusieurs minutes passées au sommet et une pâte de fruit, j’ai enfilé mon K-Way et je me suis élancé dans la descente. Une descente glaciale… Et en plus quand je traversais les grosses rigoles d’eau sur la route de la fonte des neiges, ça éclaboussait sur les jambes et j’étais vraiment gelé… A un moment je me suis arrêté pour prendre une photo et voilà qu’il m’annonce mémoire pleine…déjà… C’est qu’en fait je n’avais pas supprimé les photos de la dernière sortie avec les soucis d’appareil et tout ça et c’est ça qui bouffait de la place. Mais quand j’ai voulu en supprimer ça n’a pas voulu… Bizarre… Il faudra que je regarde ça mais du coup pas de photo sur le retour^^
Une fois revenu à Payolle, j’ai pris en pleine face le vent de nord…donc de face… Un fort vent bien froid. Je me suis retrouvé scotché. Même dans la descente, j’avais cette impression. L’herbe était couchée au sol par le vent, les branches des arbres bougeaient énormément. Tout le retour dans la vallée m’a paru bien long. J’étais à bloc face au vent. Il y avait des parties où je peinais à être à 22 ou 23 km/h sur des faux plat descendants en étant à bloc…
Cependant je me disais que je préférais ne pas avoir eu de vent en remontant la vallée et avoir double dose au retour^^
En rentrant j’étais content d’en avoir fini, j’avais bien mal aux jambes. Ce fut tout de même une sortie bien agréable avec 95 km et 1600m de D+. Et l’après midi j’ai eu à aller chercher des trucs en vélo, ce qui m’a fait 5 km de plus donc 100 km sur la journée.
C’est la 8e fois que je grimpe la Hourquette d’Ancizan, j’espère que la prochaine fois il fera plus chaud ! En tout cas elle est toujours aussi belle ! C’est un peu dommage de ne pas avoir enchainé avec le col d’Aspin mais je ne voulais pas du tout prendre de risque. Ce sera pour une prochaine fois.
Quant à l’appareil photo je suis content de la qualité des photos qu’il me fait.
(12 commentaires)
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Les vitesses ont bien fonctionné? bon ce plateau de 30 dents qui ne te sert visiblement plus du tout, on l’enlève quand ? ^_^
et bien sûr tu n’as pas oublié le coup de chiffon en rentrant pour enlever toutes ces éclaboussures sur le vélo et la transmission… non?
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Ahahaha, ouais le 30 dents ne sert plus beaucoup ces derniers temps, j’essaye de ne pas trop l’user c’est pour ça mdr
Pour les vitesses ouais ça a bien fonctionné, pas de saut de chaine, ça semble bien tourner 😀 Faut que je décale légèrement la patte du dérailleur, elle ne touche pas les rayons mais est très proche et du coup quand je suis sur 39×25 la chaine frotte un peu au niveau du plateau. Rien de bien méchant quoi.
Le chiffon?? Heu ah oui le chiffon ! 😀 Non non, je ne l’ai presque pas oublié je te rassure :p
ce foutu col, qu’est-ce qu’il est beau !
Author
Ah ça tu l’as dit !! Et en été quand il fait grand beau, chaud et qu’il y a des chevaux et des ânes partout c’est encore mieux 😀
Ben il va bien cet appareil photo ! j’adore ces petites routes perdues en montagne, bravo…
Author
Salut Eric,
Merci pour ton message 😉 C’est clair qu’en ce moment avant la saison touristique on est bien tranquille sur les routes 🙂
Bonjour,
Très belles photos ! Merci de nous faire partager tes chouettes sorties.
Pour éviter que téléphone et appareil photo ne soient noyés lors de sorties trop arrosées (particulièrement lors de sorties en VTT), j’emporte toujours un sachet congélation bien hermétique. Bien plié, il ne tient pas de place dans la pochette de l’appareil photo.
Sportivement,
Laurent
Author
Salut Laurent,
Merci pour ton message 🙂
Effectivement, maintenant, depuis cette sortie à la Hourquette d’Ancizan, je prends une pochette en plastique. En espérant ne pas avoir à m’en servir trop souvent^^
Pédale bien !
A la prochaine!
Salut Idris !
Ca y est, je commence mon cycle de rattrapage ! C’est toujours du plaisir cette Hourquette. Au fait, est-ce vraiment un col ? Son nom est quand même très particulier. Les photos sont pas mal mais je trouve qu’elles sont un poil sombres, tu étais en général à contre-jour ? Quel réglage utilises-tu ?
A bientôt.
PS : hier, j’ai vu aux infos de belles images du Tourmalet à nouveau sous la neige !
Author
Salut Joris 😀
Merci pour ton message 🙂
La Hourquette, oui c’est un col 😉 Un peu comme les « Pas », « Couret », « Pla ».
Elle est comme le col d’Aspin et le col de Beyrède car ces 3 cols permettent de relier la vallée de Campan (depuis Sainte Marie de Campan) à la vallée d’Aure (à 3 endroits différents espacés de quelques kilomètres).
Hourquette signifie « petite fourche » aux embranchements des vallées en fait 😉
Pour l’appareil c’était la première fois que je m’en servais là. Je ne sais pas trop là comme ça le réglage, c’est le truc par défaut en tout cas, en mode paysage, je regarderai. Après ce jour là il y avait beaucoup de passages nuageux alors peut être que ça a accentué cette impression.
Sur les sorties suivantes j’ai l’impression que les photos sont plus lumineuses.
Ah je n’ai pas eu l’occasion de regarder les infos cette semaine mais j’avais vu qu’il était prévu de la neige assez bas effectivement dans la semaine. Je suis bien content d’avoir pu y aller juste avant ! 😀
A bientôt Joris 🙂
Super photos!!! Un col qui fait VRAIMENT envie !!!
Author
Salut Baptiste,
Merci 🙂 Oui un des plus beaux cols des Hautes Pyrénées pour moi 🙂
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