Cela commençait à faire un bon bout de temps que je n’étais pas allé pédaler en montagne. Les journées ensoleillées se suivent de plus belle mais, tout le temps est consacré au travail 7 jours sur 7.
Cependant, je me suis octroyé ce lundi 26 septembre, le matin comme repos après une dernière semaine qui m’a fait pas loin de 140 h de travail et notamment un dernier week end plus que surchargé. C’est pourquoi, je n’étais pas sûr d’être suffisamment d’aplomb pour aller pédaler, j’hésitais beaucoup avec une bonne grasse matinée qui m’aurait fait le plus grand bien.
Mais finalement, j’ai ouvert un oeil sur les coups de 7 h du matin et je suis allé ouvrir mes volets. Quand j’ai vu les belles éclaircies sur les sommets, j’ai rapidement ouvert le 2e oeil et j’ai commencé à me préparer. Bien fatigué quand même…
J’en ai presque oublié le petit dej’, heureusement que j’y ai pensé au moment de sortir le vélo^^
Je suis finalement parti. Bien content d’être sur le vélo. Mais je surveillais déjà l’heure du retour car l’après midi j’avais des livraisons de bouteilles à faire à des horaires bien précis.
Dur dur de garder les yeux ouverts sur le début.
Il faisait un peu frais et la veste thermique s’impose pour le début de la sortie. Heureusement que le ciel est dégagé.
Je n’ai pas vu passer les kilomètres pour remonter la vallée car j’avais l’esprit qui divaguait, notamment après le gros week end qui venait de passer.
Après avoir passé Campan, j’approchais de Sainte Marie de Campan et je me demandais encore où j’avais envie d’aller. J’étais tenté par le col du Tourmalet (2115m) mais je sentais bien qu’avec les jambes que j’avais, un enchainement avec l’Aspin derrière serait dur. 3 semaines sans vélo en montagne ça se faisait sentir. Il y avait la Hourquette d’Ancizan (1564m) mais le risque était de ne pas résister à m’arrêter longtemps pour caresser les ânes, ce qui ferait avancer l’heure, du coup j’ai opté pour le col d’Aspin (1490m) et si les jambes le permettaient, de le grimper par les 2 côtés en suivant. En plus ça fait longtemps que je n’ai pas monté le versant Arreau du col.
Ce choix a été conforté quand j’ai vu la brochette d’imbéciles en voitures qui n’arrêtaient pas de me frôler à l’approche de Sainte Marie de Campan et qui tournaient tous vers le Tourmalet.
Le temps de grignoter un peu et j’ai attaqué l’ascension du col d’Aspin. Il faisait toujours bien frais, du coup j’ai gardé la veste thermique.
Le début de l’ascension est très roulant et se passait bien.
En passant Payolle, je commençais à avoir un peu chaud, j’ai enlevé la veste thermique, c’était bien mieux. J’ai tout de même opté pour mouliner, je n’étais pas en forme et pédaler en force ne m’aurait pas aidé pour la 2e montée. Les 5 derniers km à 8% se sont bien passés, quelques vaches en plein milieu de la route à contourner mais sinon c’était bon^^
En arrivant au sommet c’était bien agréable, pas un souffle de vent (à cet instant), une vue superbe sur le Pic du Midi et sur le Pic d’Aneto.
J’ai profité du paysage quelques minutes. Je ne me suis pas approché du panneau du sommet qui était confisqué par les vaches^^ J’ai mis mon k-way et j’ai attaqué la descente vers Arreau. Ça faisait depuis le mois de janvier (quand j’avais fait la montée par les 2 côtés déjà) que je n’étais pas descendu par ce versant.
Je me suis fait bien plaisir dans la longue ligne droite à 9%, j’y suis allé à fond. 81 km/h atteint mais j’aurais mieux fait de rester en roue libre^^ Je me suis plus fatigué dans la descente que dans la montée je crois^^
Une fois à Arreau, hop, demi-tour. Petit arrêt pour enlever le k-way et c’est reparti.
Les jambes étaient lourdes dès le début du coup. Mais, c’est l’avantage de connaitre exactement ces ascensions, pour les gérer c’est un avantage.
Au fil de l’ascension, je profitais pleinement du moment et du calme qui régnait dans le col. Un pur régal.
Au final même si les 6 derniers km ont été un peu plus difficiles pour les jambes, j’ai bien apprécié l’ascension.
En arrivant an sommet j’étais content d’avoir pu faire un enchainement en guise de reprise.
Et surtout il s’agissait de ma 70e ascension du col d’Aspin. C’est un peu renversant quand je repense à la première fois que je l’ai grimpé ! Il s’en est passées des choses les fois où je l’ai grimpé. Que ce soit sous le déluge, en pleine canicule, dans la neige, en début d’enchainement vers d’autres ascensions ou alors en fin d’enchainement en 3e ascension. Des montées superbes ou alors des gros coups de barre, des descentes à tombeau ouvert ou sous la pluie, beaucoup de souvenirs sur ce col, de janvier à décembre !
Mais là, au sommet pour la 70e fois, je n’ai pas trop perdu de temps car le vent soufflait fort désormais, les nuages arrivaient à grands pas, le Pic du Midi n’était plus visible et surtout l’heure tournait. J’ai passé plus de temps que prévu dans la 2e montée et il fallait rentrer, ça allait se jouer à la minute près.
J’ai enfilé mon k-way et c’est parti. Le début de la descente s’est bien passé mais à Payolle, ce fichu vent qui remontait la vallée s’est mis à souffler bien fort.
J’ai eu le vent de face pendant un bon bout de temps… ça n’a pas rendu le retour très agréable.
Je suis rentré, je suis allé sous la douche puis, pas le temps de manger, j’ai chargé mon sac isotherme et je suis reparti illico…en vélo pour les livraisons pour mon entreprise, 15min seulement après être rentré. Je suis arrivé à la minute pile poil. L’après midi a été un peu longue quand même car j’avais d’autres engagements pour le travail et c’est à 20h que je suis rentré.
Au final ça m’a fait une journée à 136 km de vélo et 2250m de D+ avec mes 69e et 70e ascensions du col d’Aspin.
Vivement les prochaines mais l’agenda risque de ne pas me le permettre avant quelques semaines encore…
(14 commentaires)
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Les vaches du col d’Aspin ! Nous avons eu les mêmes il y a quelques années déjà. Promis, l’été prochain, je reviens défier les géants des Pyrénées
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Salut Fabien 🙂
Ahahahaha 😀 Ouais sacré souvenir ces vaches 😀 Le shampoing avait été long après 😀
Je préfère les ânes de la Hourquette 😀
Vivement l’été prochain alors !! 🙂 ça fait un bout de temps qu’on s’est pas vu !!
T’as presqu’oublié dans tes souvenirs la fois avec ton père sur le GrandSaigne qui reste pour moi un must de l’aventure Velomontagne…. 😀
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Non j’ai pas oublié mais il y a eu tellement de choses et je n’ai fait que quelques lignes dessus, si un jour j’arrive à 100, je ferai un flash back plus détaillé. Un jour…^^
Bonjour Idriss,
C’est toujours un plaisir de te lire, tes propos détaillés nous font vivre ta sortie comme si nous y étions.
Actuellement , je ne suis pas à pied de notre beau pic du midi .Ton récit me ramène sur les pentes des cols et me fait vivre ta sortie par procuration en attendant de revenir dans le 65 parcourir nos beaux cols.
La semaine dernière j’ai fait la boucle du Tourmalet avec ascension versant Bareges , j’ai croisé un velo jaune
Je pensais que c’était toi .
Félicitations, d’une part pour la qualité de ta rédaction et pour les photos car c’est toujours un grand plaisir de te lire et d’autre part pour le côté sportif .
Insérer une belle sortie comme cela avec ton emploi du temps et retourner au travail aussitôt rentré,
Je dis bravo
A bientôt
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Bonjour Christian 🙂
Merci pour ton message qui fait très plaisir 🙂
Je te souhaite de revenir bientôt dans le 65 !! Tu es dans quelle région là?
Pour le Tourmalet, ce n’était pas moi, j’espère pouvoir y retourner avant la neige mais il n’y a rien de sûr…
A bientôt !! 🙂
bonjour Idriss,
Actuellement je suis dans le 17 d’où sorties sur ile Oléron, vallée de la Charente , vignes du Cognac,
très sympa mais pas de grimpettes. .
Moi aussi , je pense qu’à mon retour en 65 je vais pouvoir faire ma derniere ascension du Tourmalet de 2016 avant la neige ?
A bientot
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Salut Christian 🙂
Ah oui je connais un peu le coin, j’ai habité 1 an à Angoulême et plusieurs fois par le passé j’ai pédalé sur le 17 (Royan notamment).
J’ai grimpé le Tourmalet hier en coup de vent finalement. On va voir l’évolution de la météo.
140 h de boulot dans la semaine ?
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Oui, ça a été une semaine de fou, j’ai très peu dormi cette semaine là…
Salut Idris!
C’est toujours un plaisir de te lire! toi qui es du coin, peux tu me dire si le col du couret et de la courade sont praticables à vélo de route (apparemment ce sont des routes pourries) pour le sarrat de gaye et le col des Palomières ça ne devrait pas poser de problèmes…
En fait je cherche à faire des cols que je n’ai jamais monté, en vu du diplôme du col des cents cols, tu connais ça 😉
Il y a aussi les baronnies mais apparemment il faut connaître le coin pour ne pas se perdre…
Merci d’avance pour ta réponse!
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Salut Pascal 😉
Merci pour ton message 🙂
Le col des Palomières est super bien goudronné (mais gaffe aux gravillons que j’ai vu aujourd’hui dans la montée).
Le Sarrat de Gaye est un peu granuleux par endroits mais aucun soucis en vélo de route.
Le col de la Courade est praticable en vélo de route (mais attention à quelques trous et des gravillons fréquents).
Le col du Couret je te le déconseille fortement en vélo de route ou alors change les roues. Par Bagnères, la route est granuleuse et progressivement il y a de plus en plus de trous jusqu’à devenir complètement défoncée sur le final. En plus il y a des rigoles en travers de la route tous les 20m ce qui rend la descente dangereuse et chaotique.
Le versant Baudéan est encore plus défoncé, étroit et raide. Pour ma part quand j’y vais c’est en VTC 😉
Les Baronnies c’est très agréable, col des Palomières, Couret d’Asque, col de la Pède, Pla du Couret, col de Coupe. C’est là dedans que je me suis fait les jambes quand j’étais petit 😀 Je ne risque pas de m’y perdre 😀
A bientôt 😉
Je confirme, avec Idris on ne peut pas se perdre dans ce coin ! Et en plus l’automne est une superbe période pour y aller trainer ses roues dans les Baronnies… un de mes meilleurs souvenirs de vélo !
Author
Oui les Baronnies c’est très agréable au moment des changements de saison au printemps et à l’automne, c’est calme et beau. Par contre en hiver c’est glacial et ça peut être dangereux car il y a des endroits où le verglas reste en continu parfois.
[…] 136 km, 2250 m de D+, 26 septembre avec le col d’Aspin par les 2 côtés. […]