Samedi 4 juin, le premier samedi du mois de juin, il n’y a pas à réfléchir, c’est la Montée du Géant du Tourmalet !! C’est ce cher Octave Lapize sculpté pour l’éternité par Jean Bernard Métais et qui trône chaque été fièrement au sommet du col du Tourmalet à 2115m. Etant frileux, il descend en bas dans la vallée pour l’hiver avant de remonter en haut chaque premier samedi de juin donc. L’occasion pour tous les amoureux du vélo et de la montagne de venir l’accompagner.
J’avais déjà participé à la Montée du Géant en 2011 lorsque celle-ci était parrainée par Miguel Indurain, il pleuvait des trombes d’eau glaciales dans la montée… La deuxième fois c’était en 2014 sous un beau soleil. Et ce coup-ci pour la version 2016, c’est une météo incertaine qui nous attend…
Mais avant d’en arriver là, il fallait que je puisse être libre ce samedi . La veille j’ai terminé ma journée de travail vers 1h du matin et il a fallu se lever à 5h. J’avais par ailleurs, demandé à mon père qui a gentiment accepté, de me tenir le stand au marché de Bagnères ce samedi matin afin que je puisse être libre. J’ai aussi changé en catastrophe tôt le matin, mon pneu arrière qui était sur la couture depuis la dernière sortie avec l’enchainement sur le Tourmalet.
Une fois à Bagnères, je suis allé prendre ma place au marché de Bagnères, j’ai monté le stand, j’ai briefé mon père, j’ai fait la tournée des connaissances pour dire bonjour puis j’ai enfourché mon vélo pour aller en direction du Carré Py’ Hôtel (ancien centre Laurent Fignon) où le Géant a passé l’hiver et d’où le départ sera donné à 9h30.
Entre temps j’ai eu un appel de Cyrille pour que nous nous confirmions les heures de grimpées. Nous avions prévu de faire la Montée ensemble. Mais de différer nos départs de façon à arriver en haut vers midi pour pouvoir assister à l’installation du Géant. Cyrille n’ayant pas trop l’habitude de grimper, nous avons décidé qu’il partirait en avance de Sainte Marie de Campan. Le 1er mai lorsque nous l’avions grimpé, ça avait pris plus de temps que prévu alors là on prend les devant 😀
Cyrille a donc commencé son ascension à 9 h de Sainte Marie de Campan pendant que moi je quittais Bagnères en direction du Carré Py’ pour aller au départ. Le but étant de se retrouver dans le final ou en haut.
Lorsque je suis arrivé au départ, il commençait à y avoir du monde déjà. Le temps de saluer quelques connaissances, puis d’aller prendre le bracelet qui donnera droit au ravito en haut, je suis ensuite allé manger quelques madeleines. Je n’en étais pas mécontent car je n’avais pas eu le temps de prendre mon petit dej’ le matin et j’avais sacrément faim^^
Pendant l’attente du départ, j’ai rencontré Christian fidèle lecteur du blog. Il m’a reconnu et est venu me voir. Nous avons commencé à discuter. Il est super sympa. Le départ est donné dans la foulée mais nous nous retrouverons plus tard.
C’est donc le départ de la Montée. Dès le pont pour quitter le Carré Py’, je me suis arrêté pour discuter boulot avec une personne que j’avais déjà croisé avant de continuer.
Le peloton a pris la route de Bagnères afin d’y faire une petite boucle pour ensuite prendre la direction de Sainte Marie de Campan.
C’est là que j’ai vu que j’avais oublié mon compteur donc je n’avais pas d’indication de la vitesse.
A part quelques voitures qui se sont retrouvées perdues au milieu du peloton, rien à signaler jusqu’à Sainte Marie de Campan si ce n’est que j’étais en surchauffe avec la veste thermique.
Du coup, petit arrêt pour l’enlever au pied de l’ascension avant de l’attaquer. Il était 10h30, Cyrille avait déjà commencé l’ascension depuis 1h30.
Sur les premiers kilomètres roulants jusqu’à Gripp, ça commence à s’étirer. J’avais encore les jambes un peu lourdes à cet instant, mais c’était juste le temps de s’échauffer.
Une fois arrivé à Gripp, c’est parti pour 12,5 km à 9%, je me suis mis sur 39×25 et là de suite j’ai su que j’allais me faire super plaisir dans la montée. Plutôt des bonnes jambes et j’ai même pu enlever quelques dents à l’arrière. Le 39 dents paraissait presque petit.
Du coup, j’ai commencé à remonter. Au début les groupes sont encore assez conséquents et du coup pour dépasser il fallait se déporter complètement à gauche et bien faire gaffe aux voitures qui arrivaient en face, ça cassait un peu le rythme quand il fallait attendre du coup. Mais au fil de l’ascension, il y avait de moins en moins de gros groupes.
J’avais oublié de mettre ma caméra sur le guidon, et pourtant je l’avais dans le sac mais comme je ne voulais pas risquer de casser mon rythme en m’arrêtant, j’ai laissé tomber. Du coup j’ai pris quelques videos avec mon appareil photo. Un premier accrochage évité de peu à 10 km du sommet avec un cycliste qui s’est mis à zigzaguer au moment où je commençais à dépasser, puis carrément une touchette avec le suivant qui a lui aussi fait un écart à gauche sans regarder quand je le dépassais, quand il y a du monde sur la route on sent qu’on est serré^^
Petite video prise dans la montée, limite limite avec le gars devant :
Video prise un peu plus tard juste avant la cascade à 10 km du sommet :
Les kilomètres défilaient bien vite. Une fois le lacet du Garet passé, les jambes allaient encore mieux. Avec Cyrille on s’était entendu que je le prévenais quand je passais le lacet du Garet et qu’on se retrouvait à La Mongie pour finir ensemble. Mais du coup, vu comment je grimpais bien, je n’avais pas du tout envie de casser mon rythme, je l’ai appelé tout en continuant, en passant le panneau à 7 km du sommet, histoire de lui dire de continuer jusqu’au sommet sans qu’on s’attende. A cet instant il était à l’entame du dernier kilomètre, il avait lui aussi des bonnes jambes par rapport au 1er mai et avait choisi également de continuer jusqu’en haut.
La partie sous les paravalanches avalée, j’ai traversé La Mongie, où un stand de réglage de vélos est tenu par le magasin Sport 2000 de Pouzac. La sortie de La Mongie sans un souffle de vent et avec cette douceur a été bien agréable. Les orages prévus en fin de matinée ne sont finalement pas au rendez-vous et c’est un régal.
Video prise à la sortie de La Mongie :
Sur le final, j’augmentais de plus en plus le rythme et le 39×25 paraissait presque petit. Il y avait beaucoup de photographes dans les 3 derniers kilomètres.
Sur les 400 derniers mètres à 13% à partir du dernier virage, je me suis fait plaisir à les avaler en mode sprint mains en bas du guidon. Il y aurait eu quelques kilomètres de plus ça m’aurait bien fait plaisir.
Au sommet il y avait du monde bien sûr. J’ai aperçu Cyrille dans les derniers mètres. On s’est rejoint. Le temps d’aller poser mon vélo à côté du sien puis direction le ravito installé en haut.
Le temps de voir arriver au sommet toutes sortes de cyclistes, des tandems, un père avec sa fille, des vélos elliptiques, des vélos électriques, des randonneuses, des beaux vélos de route, un régal pour les yeux quoi.
J’ai discuté avec quelques personnes lectrices du blog qui m’ont reconnu, puis avec Cyrille nous sommes allés assister à la mise en place du Géant sur son socle avec les lamas en arrière plan.
J’ai revu Christian que j’avais vu au départ, je l’ai pris en photo et avons continué à discuter mais c’était la bousculade en haut du col…
Après presque 1 h passée là-haut, nous avons mis nos K-Way pour commencer la descente vers La Mongie pour aller manger un morceau là.
Je me suis arrêté au premier virage de la descente pour prendre une photo et le cycliste à côté duquel j’étais est aussi un lecteur du blog. Nous avons discuté quelques secondes avant de reprendre la descente.
Nous nous sommes fait plaisir dans les lignes droites avant La Mongie avec presque personne sur la route. A La Mongie, nous avons choisi le resto et mis les pieds sous la table. Les nuages et la pluei ont commencé à arriver nous obligeant à changer de table en court de repas. Mais heureusement ce n’était que quelques gouttes.
Après avoir bien mangé, nous avons repris la descente assez vite histoire d’être sûr de ne pas prendre une grosse pluie. Moi qui avais envie d’aller du côté de la Hourquette d’Ancizan c’était râpé…
Alors que nous descendions, je me suis fait une bonne frayeur en négociant le virage de la cascade après 10 km de descente, j’avais commencé à freiner au même endroit que d’habitude et je ne sais pas si j’allais plus vite que d’habitude comme je n’avais pas de compteur ou si c’est le frein arrière qui n’a pas répondu ou à moins que ce ne soit la route à moitié mouillée, mais le vélo n’a pas freiné de suite et l’arrière s’est soudainement bloqué, j’ai rattrapé le vélo 2 fois in extremis pour ne pas déraper et j’ai rattrapé la trajectoire de l’autre côté de la route.
Par contre j’ai dû m’arrêter ensuite car l’arrière avait tendance à m’échapper à basse vitesse et le frein arrière réagissait avec un temps de retard.
La fin de la descente s’est faite bien prudemment du coup parce que l’arrière semblait incontrôlable dès qu’il y avait un virage ou une courbe à négocier.
Petit arrêt à Sainte Marie de Campan où Cyrille avait garé sa voiture (le flemmard a voulu s’épargner la vallée en vélo 😀 ).
Nous avons discuté quelques minutes puis j’ai attaqué le retour. Pour agrémenter tout ça, j’ai bouffé un bon vent de face…
ça m’a paru bien long du coup, surtout avec le soucis de frein arrière…
Je me suis arrêté en passant, à Beaudéan pour discuter travail au nouveau bar qui vient d’ouvrir. Puis j’ai repris le chemin.
Une fois rentré j’ai revissé les vis de l’étrier et retendu le câble mais je ne voyais pas quoi faire d’autre en plus.
A voir sur la prochaine sortie.
En tout cas cette Montée du Géant fut bien sympa, des bonnes jambes, une bonne température, du monde, des éclaircies et la montée faite facilement sur 39×25. Et pour ce qui est du timing nous avons pu arriver tous les deux avant midi et Cyrille en partant plus tôt, a pu grimper à son rythme sans se mettre la pression de l’heure.
J’étais surpris de ne pas du tout m’être fait dépasser entre Gripp et le sommet du Tourmalet sur les 12,5 km à 9 % tandis que dans le même temps j’en ai dépassé des dizaines et des dizaines, ça donne le moral et confiance pour les prochaines grandes sorties.
Quant au vélo, faudra que je regarde de plus près ce qu’il s’est passé.
86 km et 1900m de D+ pour cette sortie. Mais entre boulot et réflexions, dur d’avoir l’esprit complètement libre pour pédaler…
32e fois que je grimpe le col du Tourmalet.
(8 commentaires)
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Bizarre ce problème de frein, faut voir la roue aussi… si t’as bien regardé le serrage de l’étrier, le cable (son serrage), les patins, et que tout semble OK, y a plus que la roue ou la manette… Vu les « petites descentes » que tu fais, vaut mieux que ça marche nickel tant qu’à faire 😀 ….
Author
Ouais j’ai été très surpris aussi, du coup j’ai tout revissé sur l’étrier et le câble. Hier dans la descente des Palomières je suis resté prudent mais je n’ai pas eu de soucis pour freiner à plus de 50 km/h. Je pense que ça semble être rentré dans l’ordre.
Si je comprends bien, t’es plus connu que le géant des Pyrénées !
Faudra que tu fasses une check-list, me semble que c’est pas la première fois que t’oublies quelque chose 😉
Author
Ahahahaha 😀
Salut James 😀
Ouais j’avais oublié mon K-way il n’y a pas si longtemps^^ Par contre le compteur c’est assez rare que je l’oublie. Mais c’était trop tard quand j’y ai pensé^^
Superbe tradition cette montée du Géant ! J’adorerais pouvoir faire ça ‘un jour’ !!! Surtout comme toute première montée là haut, moi qui n’y suis jamais allé… trop cool.
Excellents, tes courts clips vidéos. Ca donne tout à fait l’ambiance de la montée. Les criquets dans les champs, puis ensuite à la Mongie on sent la fatigue qui s’installe dans les organismes, à voir les cyclos doublés 🙂
Bravo ! C’est un peu ‘chez toi’ là haut !
Author
Salut Baptiste 🙂
Merci pour ton message 🙂 Ouais là-haut j’y suis bien 😀
Ouais c’est une ambiance super agréable 🙂 Punaise en revoyant les petites videos, je me dis que j’aurais vraiment dû penser à mettre la caméra sur le guidon pour pouvoir plus filmer que ça dans la montée.
Cyrille ‘ma passé sa video du sommet et de la descente, je vais en faire un montage que je mettrai bientôt là 🙂
Le seul à ne pas monter avec une tenue de cycliste et avec un sac à dos, et de plus, il double « tout le monde » ^ ^
et sans doute le seul à monter avec ce développement 😉
d’ailleurs dans la 3ème vidéo, tu as doublé un allemand ^ ^ (ce qu’il a dit, c’est à cause de toi ? :p)
Bravo, on voit l’habitué du coin !
sur les photos, on voit que ça a l’air facile pour toi (alors qu’il y a quelques petits passages qui piquent vers le sommet)
Author
Salut Alex 🙂
Merci pour ton message 🙂
Ouais y avait plein de nationalités différentes. Par contre l’allemand je ne sais pas si c’est pour moi mais il m’a fait sursauter^^
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